ORCHID LIBRARY
OF
OAKES AMES
HARVARD UNIVERSITY
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Volume XII(l) - novembre 2011
Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux
Orchidées, et éditée par
Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON
www.richardiana.com
Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron
Edition : Roger Bellone et Guy Chiron
Comité scientifique
Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France)
Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA)
Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne)
Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions
scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne
sauraient engager la société éditrice.
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ISSN : 1626-3596
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Dépôt légal novembre 2011
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MAR 1 9 2012
Une forme albinos de Cattleya guttata
(Orchicaeae)3
Renato Ximenes Bolsanello1
Mots-clés/Keywords: Brésil /Brazil, Cattleya guttata, forme albinos /albinos
form, Orchidaceae
Résumé
Une forme albinos de Cattleya guttata, originaire de l'Etat d'Espfrito Santo
(Brésil) et jusqu'ici inconnue, est décrite et illustrée.
Abstract
An albinos form of Cattleya guttata (Orchidaceae) - An albinos form of
Cattleya guttata, from Espfrito Santo (Brazil), hitherto unknown to science,
is described and illustrated.
Sumârio
Uma variedade desconhecida de Cattleya guttata albina, originaria do
Espfrito Santo, é descrita.
Parmi les plus belles plantes de la flore d'orchidées brésilienne, on
trouve Cattleya guttata Lindley, un Cattleya bifolié dont la description
originale a été publiée en 1831 dans Edwards' s Botanical Register 17: 1. 1406.
Cattleya guttata est une espèce à fleurs de taille moyenne, d'un diamètre
moyen de 8,5 cm environ. Des plantes en bonne santé peuvent porter
6-18 fleurs au parfum extrêmement léger. Dans la forme typique, les sépales
et les pétales sont vert clair tacheté de pourpre, le labelle blanc crème, la
colonne blanche avec un apex teinté de crème et l'anthère blanche.
Récemment, dans l'Etat d'Espfrito Santo, Mario Ribeiro Troitino a
découvert des plantes à fleurs vert clair immaculées, dépourvues de toute
a : manuscrit reçu le 17 juin 2011, accepté le 25 août 2011.
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Ximenes Bolsanello - Cattleya guttata albinos
teinte pourpre : pétales et sépales sont vert clair pur, la partie apicale du
labelle est blanche et sa partie basale blanc pur (voir planche page 9). Ces
plantes albinos formaient une grande touffe au milieu de plantes typiques.
Cette forme est officiellement décrite ci-dessous.
Fig, 1 : Cattleya guttata forma albina
dessin Renato X. Bolsanello
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Ximenes Bolsanello - Cattleya guttata albinos
Cattleya guttata Lindley forma albina Ximenes Bolsanello,/. nov.
Flores hujus formae novae a speciei typicae florum colore tantum differunt. Flos
viridis cum labello albo puro.
Holotype : Brésil, Espfrito Santo, Linhares, Pontal do Ipiranga, cultivé par
Mario Ribeiro Troitino, s.n., floraison en culture juin 2006 (holotype :
MBML)
Etymologie : l'épithète infraspécifique fait référence au caractère albinos de
la plante (absence de pigments rouges).
Habitat : épiphyte dans la forêt basse côtière.
Discussion : plusieurs variations de couleur ont été décrites dans l'espèce
C. guttata , notamment une variété immaculata par Reichenbach f., variété
que Braem (1986) a transférée dans Cattleya tigrina. Cette variété a des
sépales et des pétales uniformément mauve-brun et un labelle et une
colonne blanc pur. Une variété albinos de Cattleya leopoldii a par ailleurs été
décrite par Fowlie, puis transférée dans Cattleya tigrina par Braem (1986).
Ce sont les deux seules formes albinos pouvant être rapprochées de notre
taxon. Toutefois, il est clair que Cattleya guttata et C. tigrina sont deux
espèces différentes, que notre forme nouvelle appartient bien à la première
tandis que les deux formes albinos attribuées à C. tigrina par Braem font
bien partie de la deuxième.
Voir fig. 1.
Bibliographie
Braem, G., 1986. Cattleya. Die bifoliaten Cattleyen Brasiliens. Kurt Schmersow,
Hildesheim.
ph. page 9 : Renato Ximenes Bolsanello
1 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil)
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Une nouvelle espèce de Pabstiella
(Orchidaceae) d'Espirito Santo (Brésil)3
Guy R. Chiron1 & Renato Ximenes Bolsanello2
Mots-clés/Keywords : Brésil /Brazil, forêt atlantique/ Atlantic Forest,
Pabstiella
Résumé
Une espèce nouvelle de Pleurothallidinae est décrite dans le genre Pabstiella
et illustrée.
Abstract
A new species of Pabstiella (Orchidaceae) from Espirito Santo (Brazil) -
A new orchid species is proposed in the genus Pabstiella. A complété
morphological description, illustrations and a comparaison with the closely
relative Pabstiella tripterantha are provided.
Resumo
Uma espécie nova é descrita no gênero Pabstiella (Pleurothallidinae,
Orchidaceae). O artigo fornece uma descriçâo compléta, ilustraçôes e
comparaçào com Pabstiella tripterantha, a espécie mais prôxima.
Lf exploration botanique continue que mènent certains orchidophiles
dans l'état d'Espirito Santo (Brésil), et notamment dans les restes de
la forêt atlantique, conduit à la découverte de nombreuses espèces
nouvelles pour la science. Ceci est particulièrement vrai pour des genres
mal connus, tels par exemple que le genre Pabstiella Brieger & Senghas
récemment remis en vigueur (Luer, 2007 ; Chiron & Ximenes Bolsanello,
2010). Plusieurs espèces nouvelles ont été décrites récemment dans ce genre
(Fraga & Kollmann, 2010 ; Kollmann, 2010 ; Chiron et al, 2011) et c'est
encore une nouveauté appartenant à ce genre qui est proposée ici.
a : manuscrit reçu le 4 octobre 2011, accepté le 25 octobre 2011.
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Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana
Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello, sp. nov.
Pabstiella tripterantha (Reichenbach f.) F.Barros similis est sedfoliis angustioribus
haud petiolatis, inflorescencia longiore pauciflora, ovario cylindrico haud alator
sepalis acutis haud acuminatis, petalis rhombicis, labello trilobato, differt.
Type : Brésil, Espfrito Santo, Santa Teresa, sede, Tesch s.n. ex Chiron 11090
(Holo MBML).
Etymologie : l'épithète spécifique est un hommage à Fabio Jacob Tesch,
orchidophile de Santa Maria do Maréchal (Maréchal Floriano, ES) et
découvreur de cette espèce.
Description : plante épiphyte cespiteuse à rhizome épais ; tiges secondaires
nettement plus courtes que les feuilles, cylindriques, 25-30 mm de
longueur, environ 1,5 mm de diamètre, à deux segments, avec une gaine
parcheminée couvrant chaque segment ; feuille étroitement obovale, 100-
110 x 16-17 mm, non rétrécie en pseudo-pétiole à la base, apex rond
légèrement rétus ; inflorescence issue d'une spathe courte, 2,5 mm de
longueur, pédoncule filiforme deux fois plus long que la feuille, environ
220 mm de longueur et 1 mm de diamètre, garni de 2 bractées stériles ;
rachis fractiflexe porteur de 4-6 fleurs très espacées, s'ouvrant
successivement mais plusieurs ouvertes en même temps ; bractées florales
beaucoup plus courtes que le pédicelle, 3-4 mm de longueur,
infundibuliformes, parcheminées ; pédicelle plutôt long, 14-15 x 0,5 mm ;
ovaire cylindrique, 3-4 mm de longueur, 1,3 mm de diamètre ; fleur glabre
extérieurement ; sépales et pétales uniformément jaunes, labelle pourpre
foncé avec une marge jaune clair tachetée de pourpre foncé ; sépale dorsal,
naviculaire, fortement caréné le long de la médiane, pubescent sur la moitié
apicale de la face interne, une fois étalé étroitement ovale, 11,0-11,6 x 3,3-3, 5 mm,
aigu ; sépales latéraux entièrement soudés en une lame naviculaire,
fortement bicarénée, légèrement carénée le long de la médiane, présentant
un menton court à la base, une fois étalée oblongue, 13-13,5 x 4,5-5,0 mm,
aiguë ; carènes des sépales lamelliformes ; apex des sépales légèrement
courbés vers l'extérieur ; pétales rhombiques onguiculés, sub-aigus,
5,5-6,0 x 2,2 mm ; labelle légèrement sigmoïde, trilobé, lobe médian ovale-
sub-circulaire, court, environ 1 x 1,3 mm, lobes latéraux triangulaires,
larges, arrondis, disque globalement triangulaire, labelle étalé en tout
4x2 mm, ne présentant pas de callosité distincte, surface interne
granuleuse ; colonne à peine arquée, 3,0-3,2 x 0,8 mm à la base, un peu
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Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana
élargie en moitié apicale, dépourvue d'aile, marge du clinandre très
découpée, avec une dent longue et étroite au sommet ; pied de colonne
robuste, allongé ; anthère trilobée, 0,7 x 0,7 mm ; pollinies 2 ; cavité
stigmatique sub-rectangulaire.
Voir fig. 1 et planche page 9.
Discussion
Pabstiella teschiana présente, sur le plan morphologique, quelque parenté
avec P. tripterantha (Reichenbach f.) F.Barros, même si une récente analyse
moléculaire (Chiron et al., résultats non publiés) lui montre une parenté
plus proche avec P. alligator if er a (Reichenbach f.) Luer. Toutefois la
ressemblance avec P tripterantha n'est que superficielle. Les principales
différences morphologiques (de notre espèce par rapport à cette dernière et
à l'ensemble des synonymes générallement acceptés pour celle-ci,
Pleurothallis tripterygia Reichenbach f., Pleurothallis procumbens Lindley,
Lepanthes tricarinata Barbosa Rodrigues, Pleurothallis medellinensis
Schlechter, Masdevallia aperta Kraenzlin, Masdevallia carpophora Kraenzlin,
Pleurothallis hunteriana Schlechter, Pleurothallis hamata Rolfe ex Ames)
concernent les feuilles, deux fois plus étroites et non pétiolées ;
l'inflorescence, plus de deux fois plus longue que la feuille chez P teschiana
alors qu'elle est un peu plus courte à un peu plus longue chez
P tripterantha , avec des fleurs moins nombreuses et trois fois plus distantes ;
le pédicelle, deux fois plus long ; l'ovaire, dépourvu d'ailes ; les bractées
florales, plus courtes que l'ovaire versus un peu plus longues ; les sépales,
aigus et non acuminés, les latéraux étant entièrement soudés ; les pétales et
le labelle, de forme différente ; la colonne, qui présente une dent effilée au
sommet du clinandre.
Fig. 1 : Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello
page ci-contre
dessin Guy Chiron, avril 2011, d'après type (Brésil, ES, Chiron 11090 )
a : plante - b : fleur - c : sépale dorsal (1 : étalé, face interne - 2 : position naturelle) -
d : sépales latéraux (1 : face interne - 2 : face externe) - e : pétales - f : labelle (1 : étalé -
2 : en position naturelle avec la colonne) - g : colonne
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Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana
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Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana
Bibliographie
Chiron, G. & R. Ximenes Bolsanello, 2010. Notes sur un groupe brésilien de
Pabstiella (Pleurothallidinae, Orchidaceae). Richardiana 10(2):45-81.
Chiron, G. R., N. Sanson & R. Ximenes Bolsanello, 2011. Quatre nouvelles
espèces d'Orchidaceae du Brésil. Richardiana 11(3):129-149.
Fraga, C.N. de & L. Kollmann, 2010. Three new species of Pabstiella
(Pleurothallidinae, Orchidaceae) from Brazilian atlantic forest. Harvard
Papers in Botany 15(1):171-178.
Kollmann, L., 2010. New combinations and description of two new species
in Pabstiella Brieger & Senghas (Orchidaceae) from Brazil. Candollea
65(1):95-100.
Luer, C., 2007. Icônes Pleurothallidinarum, XXIX. Monographs in Systematic
Botany , Missouri Botanical Garden, 112:106-121.
Um orquidôfilo de Santa Maria do Maréchal (ES), Fabio Tesch,
coletou hâ pouco tempo plantas de uma espécie que se revelou
nova pela ciência e que descrevemos aqui, com o nome Pabstiella
teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello.
Esta espécie tem morfologia prôxima da da Pabstiella tripterantha. Porém
observamos muitas diferenças: folhas duas vezes mais estreitas, sem
pseudo-peciolo; inflorescência duas vezes mais comprida; flores menos
numerosas e mais distantes; pedicelo duas vezes mais comprido; ovârio
sem asas; brâcteas florais mais curtas de que o ovârio; sépalas agudas mas
nâo acuminadas, as laterais integralmente unidas; pétalas e labelo de forma
bem diferente; coluna com um dente afiado no âpice do clinandro.
ph. page 9 : Guy Chiron
1 : Herbiers, Université de Lyon 1, F-69622 Villeurbanne Cedex (France)
g.r.chiron@wanadoo.fr
2 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil)
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ci-dessus
Pabstiella teschiana
Chiron & Ximenes
Bolsanello
(page 4)
ci-contre
Cattleya guttata
Lindley forma
albina Ximenes
Bolsanello
(page 1)
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Présence du genre Gastrorchis
(Orchidaceae) aux Mascareignes1
Patrice Bernet3
Mots clés : Gastrorchis , Orchidaceae, Phaius , La Réunion.
Résumé
Le genre Gastrorchis était jusqu'ici considéré comme endémique de
Madagascar avec huit espèces et trois variétés. Avec le transfert proposé
dans cet article, il est maintenant représenté à l'île de La Réunion et à l'île
Maurice par une sous-espèce de Gastrorchis lutea.
Abstract
The genus Gastrorchis (Orchidaceae) in Reunion and Mauritius - Up to
now the genus Gastrorchis was thought to be endemic to Madagascar with
eight species and three varieties. With the transfer proposed here, it is now
represented in Reunion and Mauritius by a sub-species of Gastrorchis lutea.
Introduction
La sous-tribu Bletiinae Bentham (Orchidaceae, Arethusae) ne concerne
actuellement à La Réunion que les genres Calanthe R. Brown et
Phaius Loureiro ; Calanthe y est représenté par deux espèces Calanthe
candida Bosser et Calanthe sylvatica (Thouars) Lindley ; les seules espèces de
Phaius à avoir été correctement traitées sur l'île de la Réunion sont Phaius
tetragonus (Thouars) Reichenbach f. et Phaius pulchellus Kraenzlin - bien
que, pour ce dernier, une étude plus profonde reste à faire concernant son
véritable statut par rapport aux variétés malgaches existantes. J. Bosser
signale dans Cadet (1989, planche 60) que « la plante réunionnaise
: manuscrit reçu le 25 janvier 2011, manuscrit révisé accepté le 16 août 2011.
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Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes
représente peut-être une forme particulière ». Appartenant aussi à cette
même sous-tribu, le genre Gastrorchis était jusqu'ici considéré comme
absent de l'île. La présente étude montre qu'en réalité il existe à La
Réunion et à l'île Maurice.
Gastrorchis a été créé par Schlechter (1925). Il se différencie de Phaius
principalement par l'absence d'éperon et la présence d'un labelle aussi
long que large avec un court cal charnu bilobé à la base ; une
caractéristique singulière des espèces du genre Gastrorchis est le
bleuissement des tissus affectés dès lors qu'il y a eu blessure. Ce genre est
reconnu par Perrier (1939) mais inclus dans le genre Phaius par Bosser
(1971). Senghas (1984) l'isole à nouveau et il est généralement accepté
aujourd'hui.
Matériel et méthode
Phaius villosus Blume var longibracteata S. Moore est le nom d'une plante de
l'île Maurice pour laquelle aucun élément du matériel original, sur lequel
est basée la description, n'est disponible (pas de dessin, pas de matériel
d'herbier, seulement trois indications de provenance). Sa description est
des plus succinctes : "Bracts 2-5 in. long". Quelques années plus tard, dans
son étude des orchidées réunionnaises, Frappier (1880) signale que le
taxon de S. Moore est identique à celui d'une orchidée locale à qui il donne
le nom de Phaius longibracteatus ; De Cordemoy (1895) reprend cette espèce
et en fait une description complète à partir de laquelle il est relativement
facile de remonter à l'orchidée de Charles Frappier et de l'étudier, bien
qu'elle soit très rare. J'ai en outre étudié le matériel suivant :
Gastrorchis lutea : E. Ursch Type n° 27, Jardin Botanique de Tananarive ;
Marais d'Andranoditra (région de Périnet) Madagascar. Nommé Phaius
luteus en janvier 1970 par J. Bosser.
Phaius luteus : J. Bosser, P 18370, forêt ombrophile d'altitude 900 mètres,
route de Lakato, sud-est de Moramanga - Madagascar.
Gastrorchis lutea ssp longibracteata : "Néotype et Isonéotype TAN.", Patrice
Bernet N° 76, 11 Novembre 2007, La Réunion, Sud-Est de l'île, forêts
humides, altitude : 500-900 mètres, épiphyte.
Bosser (1971), dans l'étude du Phaius luteus de Madagascar, note - et cette
remarque est cruciale - « Cette espèce se distingue bien des autres espèces
malgaches par sa fleur (coloration et forme du labelle) et la longueur des
bractées florales. Ce dernier caractère la rapproche de Phaius villosus
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Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes
(Thouars) Reichenbach. f. ex S. Moore, var. longibracteatus S. Moore, des
Mascareignes, mais les fleurs sont différentes (forme et ornementation du
labelle) ». Les fleurs de Phaius longibracteatus sont généralement peu
ouvertes et cleistogames mais leur forme globale arrondie n'est pas celle
d'une fleur de Phaius mais d'une fleur de Gastrorchis ; de plus. De
Cordemoy (1895), dans sa description, précise : « Elle possède aussi la
propriété signalée chez sa congénère de bleuir promptement au contact de
l'air, sur tous les points où ses tissus sont mis à nu » ; il est alors clair que
la plante réunionnaise appartient au genre Gastrorchis. Un examen
minutieux de la fleur que j'ai pu photographier après l'avoir entrouverte
montre que les couleurs générales de l'ensemble, l'aspect général du
labelle et les grandes bractées rappellent fortement l'espèce Gastrorchis
lutea (Ursch & Toilliez-Genoud ex Bosser) Senghas. Elle présente toutefois
des différences florales certes insuffisantes pour qu'on fasse du taxon de
S. Moore une espèce à part entière, mais adéquates pour un statut de sous-
espèce.
Gastrorchis lutea (Ursch & Toilliez-Genoud ex Bosser)
Senghas ssp longibracteata (S. Moore) P. Bernet, comb . et
stat. nov.
Basionyme : Phaius villosus var longibracteata S. Moore,
in J. G. Backer, Flore , Maurice and the Seychelles, p. 359, 1877
Type disparu et introuvable.
Synonyme :
Phaius longibracteatus (S. Moore) Frappier ex Cordemoy, in Flore de l'île de la
Réunion , Orchidées, p. 226-227, 1895.
On trouve également dans la littérature le binôme Bletia bracteosa Frappier
ex Boivin, mais ce nom n’a jamais été publié et n'apparaît que dans un
manuscrit de Boivin conservé à l'herbier du Muséum de la Réunion, 1847.
En l'absence de type des taxons ci-dessus, et de tout matériel pouvant être
choisi comme lectotype, il est nécessaire de désigner un néotype.
Typus : La Réunion, Sud-Est de l'île, forêts humides, altitude : 500-900
mètres, épiphyte. Patrice Bernet N° 76, 11 novembre 2007, [néotype &
isonéotype, TAN.]
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Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes
Gastrorchis luteae (Bosser) Senglias affinis est sed ab ea specie, cochleare Icibello,
corio similibus gibbosisque sepalis et petalis, sterilibus bracteis multo longioribus,
floribus semper compressis, praecipue differt.
Voir fig.'l.
Discussion
Le tableau qui suit résume les caractères distinctifs des deux sous-espèces
de Gastrorchis lutea. En outre les bractées florales stériles du pédoncule de
la nouvelle sous-espèce peuvent atteindre 15 cm de longueur.
ssp lutea
ssp longibracteata
Pétales,
sépales
plutôt souples, bien déployés
assez coriaces, non
déployés, fortement striés et
bosselés
Labelle
Bractées
florales
très ouvert, plus ou moins
trilobé, acuminé, rouge et
rose avec une excroissance
poilue bipartite jaune
verdâtre
cochléaire acuminé, le plus
souvent fermé, d'un rouge
plus sombre sur une surface
moindre avec une
excroissance poilue bipartite
d'un jaune virant à l'orange
longues de 5-7 cm sur toute la
longueur du rachis
les supérieures longues de
5-7 cm mais celles du bas
beaucoup plus longues,
pouvant atteindre 12 cm.
Tableau 1 : caractères distinctifs des deux sous-espèces de
Gastrorchis lutea
Cette sous espèce, très rare sur l'île de La Réunion (cinq stations connues à
ce jour, comptant une douzaine d'individus seulement à ma connaissance)
est présente dans le sud-sud-est, aux environs de 500-900 mètres d'altitude,
en forêts humides. Elle est classée CR (espèce menacée, en danger critique
d'extinction) dans la liste rouge de l'UICN. Une illustration est publiée
dans Bernet (2010).
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Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes
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Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes
Bibliographie
Bernet, P., 2010. Orchidées de la Réunion. Naturae Amici édition, p 46-47.
Bosser, J., 1971. Contribution à l'étude des Orchidaceae de Madagascar.
XVII. Révision du genre Phaius Lour. Adansonia, ser, 2. 11 (3).
Cadet, J., 1989. Joyaux de nos forêts : les orchidées de la Réunion. St Denis de
la Réunion.
Cordemoy, E. de, 1895. Flore de l'île de la Réunion , Orchidées, librairie
médicinale & scientifique Jacques Lechevalier 23, rue Racine Paris, pp.
165-262.
Frappier, C., 1880. Orchidées de l'île de la Réunion. Catalogue des espèces
indigènes découvertes jusqu 'à ce jour. St Denis de la Réunion.
Perrier de la Bâthie, H., 1939. 49e Famille. Orchidées (Orchidaceae) in
H. Humbert, Flore de Madagascar, Tananarive.
Senghas, K., 1984. Die Orchideen ihre Beschreibung, Kultur und
Zuchtung, Schlechter Orchideen, I (15)-p. 887.
Schlechter, R., 1925. Orchidaceae Perrierianae. Repertorium specierum
novarum regni vegetabilis, XXXIII : 167.
a : N° 7, C.D. 26 bas du ruisseau, 97414 Entre-Deux (île de la Réunion)
adresses électroniques : patrice.bernet@yahoo.fr et contact@orchidee-reunion.com
http / / www.orchidee-reunion.com
Fig. 1 : Gastrorchis lutea et Gastrorchis lutea ssp. longibr acte ata
(page ci-contre)
A : Gastrorchis lutea [ph. J.-C. Sertier] - B-K : G. lutea ssp. longibracteata - C, D, E : colonne
(vues différentes) - F : sépale médian - G : sépale latéral - H : pétale - I : labelle cochléaire -
J : épi avec fleurs ouvertes - K : épi
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A Re-evaluation of the Infrageneric
Taxonomy of the Genus
Phragmipedium a
Guido J. Braem*
Keywords/mots-clés
Infrageneric Taxonomy /taxinomie infragénérique, Himantopetalum, Longifolia,
Micropetalum, Neotropics/ Néotropiques, Orchidaceae, Phragmipedium,
Platypetalum, Schluckebieria, Systematics / systématique, Uropedium.
Abstract
In order to obtain an uniform taxonomy within the slipper orchids, the
major groups are taxonomically elevated to subgenera as has been done in
the genus Paphiopedilum since the end of the 19th century. Furthermore,
within the group of plants hitherto referred to as "section Lorifolia", now
subgenus Longifolium , it is obvious that there are two very distinct
complexes deserving to be separated as autonomous entities at the
sectional level.
Résumé
Révision de la taxinomie infra-générique du genre Phragmipedium -
Dans le but d'uniformiser la taxinomie à l'intérieur de l'ensemble des
Sabots de Vénus, les principaux groupes de Phragmipedium sont élevés au
rang de sous-genres comme cela a été fait pour le genre Paphiopedilum dès
la fin de 19ème siècle. En outre, dans le groupe de plantes jusqu'ici connu
comme « section Lorifolia », maintenant sous-genre Longifolium, il est
évident qu'il y a deux complexes bien distincts, méritant d'être séparés en
entités autonomes au rang de sections.
a : manuscrit reçu le 13 septembre 2011, accepté le 30 septembre 2011.
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium
Biology is by no means a static science. New knowledge becomes
available and old errors are discovered, resulting in the need for
corrections and adjustments. Botanical taxonomy is no exception.
Généra and their infrageneric structures hâve been described at a given
time in history. Those descriptions and divisions may hâve seemed correct
at that time. But new species are discovered and described, and our
techniques of studying plants hâve constantly evolved.
In general, ail slipper orchids were kept together in the genus Cypripedium
Linné until the establishment of the genus Paphiopedilum by Ernst Pfitzer
in 1886, although as early as 1830 George Don suggested dividing the
genus in differentiated groups in Loudon'(s) Hortus Britannicus.
In his new genus, Pfitzer included the species now belonging to the genus
Phragmipedium , putting them into his entity "Phragmopedilum"1 without
giving the taxon any designated rank. Only what is now generally
accepted to be Phragmipedium lindenii, the only lady's slipper Orchid
without a pouch, was originally described as a separate genus under the
name Uropedium by John Lindley in 1846. Furthermore, in 1854, the
younger Reichenbach transferred ail Meso- and South-American
conduplicate lady's slippers (ail except those we now regard as true
cypripediums) into his genus Selenipedium , and over the following three
décades, added several new species to that genus. However, the genus
Selenipedium did not find too much acceptance in orchid circles of that
time.
Rolfe finally established the genus Phragmipedium in 1896. As désignations
only hâve priority within the rank in which they hâve been described
( International Code of Botanical Nomenclature [ICBN] Articles 11.2 and 35.3)
and since Pfitzer 's" Phragmopedilum" had no designated rank and was
most certainly not intended to be a separate genus, Rolfe's désignation
must be followed. Rolfe also dismissed Lindley’s Uropedium and correctly
incorporated Uropedium lindenii into his genus, causing a priority problem
which was resolved by declaring Phragmipedium a nomen conservandum
under the rules of the International Code of Botanical Nomenclature
(ICBN - Article 14.2).
1 Pfitzer, as most German scientists, was very versed in Latin, and considered
" Phragmopedilum " to be the grammatically correct form.
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Richardiana
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium
The correct taxonomy at the genus level can thus be regarded as clearly
established:
Phragmipedium Rolfe, nomen conservandum
The Orchid Review , 4: 331-332 (1896)
Synonyms:
Phragmopedilum Rolfe emend. Pfitzer
Botanische fahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und
P flanzengeo graphie, 25: 527 (1898)
Phragmipedilum Rolfe
The Orchid Review, 9: 175 (1901)
Uropedium Lindley
Orchidaceae Lindenianae, 28 (1846)
Type: Cypripedium caudatum Lindley (= Phragmipedium caudatum [Lindley]
Rolfe)
Whereas the genus Paphiopedilum is divided into seven subgenera (Braem
& Chiron, 2003; Braem & Gruss, 2011); three of these subgenera are
divided into a total of 13 sections, of which in turn, two are divided into a
number of subsections (Braem & Chiron, 2003), the genus Phragmipedium
has hitherto known no subgenera, but was divided in a total of six sections
(Braem 2004a, b). This discrepancy between the infrageneric taxonomy in
Phragmipedium and Paphiopedilum may be due to the fact that the number
of species described in both généra differs considerably. Nonetheless, this
discrepancy is illogical as the groups considered sections in Phragmipedium
differ as much from each other as do the groups considered subgenera in
Paphiopedilum. Therefore, these sections are here upgraded to subgenera,
and one of the new subgenera is divided into two sections.
This article is purely meant to stabilize the infrageneric taxonomy of the
genus and the species hitherto described under each subgeneric taxon are
listed without any discussion about their validity as autonomous species.
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Richardiana
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium
I. Phragmipedium Subgenus Phragmipedium2
Synonvm
Phragmipedium section Phragmipedium
Cypripedium caudatum Lindley
The Généra and Species of Orchidaceous Plants: 531 (1840)
[= Phragmipedium caudatum (Lindley) Rolfe, 1896]
Species
Phragmipedium caudatum
Phragmipedium exstaminodium Castano, Hagsater & Aguirre, 1984
Phragmipedium lindenii (Lindley) Dressler & N. H. Williams, 1975
Phragmipedium popowii Braem, Ohlund & Quéné, 2004
Phragmipedium warszewiczianum (Reichenbach fil.) Garay, 1979
II. Phragmipedium Subgenus Micropetalum (Hallier) Braem,
subgenus et comb. nova
Basionvm
Paphiopedilum section Micropetalum Hallier
Annales du jardin botanique de Buitenzorg, 14: 1852 [46] (1897)
Synonvm
Phragmipedium Section Micropetalum (Hallier) Garay
The Orchid Digest , 43(4): 133 (1979)
Type
Selenipedium schlimii Linden & Reichenbach fil.
Bonplandia, 2: 277-278 (1854)
[= Phragmipedium schlimii (Linden & Reichenbach fil.) Rolfe, 1896]
Species
Phragmipedium schlimii
Phragmipedium andreettae Cribb & Populrn, 2006
Phragmipedium besseae Dodson & J. Kuhn, 1981
Phragmipedium dalessandroi Dodson & Gruss, 1996
Phragmipedium fischeri Braem & Mohr, 1996
Phragmipedium manzurii Higgins &Viveros, 2008
2 Autonym
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Richardiana
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium
III. Phragmipedium Subgenus Schluckebierium (Braem) Braem,
subgenus et comb. nova
Basionvm
Phragmipedium section Schluckebieria Braem
Richardiana, 4(3): 89-102 (2004)
Sîê
Phragmipedium kovachii Atwood, Dalstrôm & Fernandez
Selbyana , 23, supplément (2002)
Species
Phragmipedium kovachii
IV. Phragmipedium Subgenus Platypetalum (Pfitzer) Braem,
subgenus et comb. nova
Basionvm
Phragmopedilum section Platypetalum Pfitzer
Das Pflanzenreich , 12: 43 (1903)
Svnonvm
Phragmipedium section Platypetalum (Pfitzer) Garay
The Orchid Digest, 43(4): 133 (1979)
3ÿpe
Cypripedium lindleyanum R.H. Schomburgk ex Lindley
The Généra and Species of Orchidaceous Plants: 531 (1840)
(= Phragmipedium lindleyanum [R.H. Schomburgk ex Lindley] Rolfe, 1896)
Species
Phragmipedium lindleyanum
Phragmipedium kaieteurum (N.E. Brown) Garay, 1979
Phragmipedium sargentianum (Rolfe) Rolfe, 1900
V. Phragmipedium Subgenus Longifolium Braem,
subgenus novum
Discussion
The decision to give this subgenus the name " Longifolium " instead of
" Lorifolium " resulted out of the necessity to eliminate any possible
ambiguity. If I would hâve simply taken " Lorifolium " as the subgeneric
20
Richardiana
XII(l) - novembre 2011
Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem
name, there would hâve been an autonymie section "Lorifolia" resulting in
the necessity to clarify whether one means section Lorifolia sensu Braem or
section Lorifolia sensu (Kraenzlin) Garay each and every time reference to
such section needed to be made. Furthermore, my decision to choose a
different name for this subgenus is sanctioned by article 11.2 of the ICBN:
"In no case does a name hâve priority outside the rank in which it is
published."
Replaced Synonvm3
Cypripedium section Lorifolia Kraenzlin
Orchidacearum Généra et Species, 1: 37 (1897)
Svnonvm
Phragmipedium section Lorifolia (Kraenzlin) Garay
The Orchid Digest, 43(4): 141 (1979)
Type
Cypripedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil.
Botanische Zeitung, 10(40): 690 (1852)
(= Phragmipedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil.
Rolfe, 1896)
Phragmipedium subgenus Longifolium section Longifolia4
Type
Cypripedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil.
Botanische Zeitung , 10(40): 690 (1852)
Species
Phragmipedium longifolium
Phragmipedium brasiliense Campacci & Takase, 2000
Phragmipedium christiansenianum Gruss & Roeth, 2001
Phragmipedium dariense (Reichenbach fil.) Garay, 1979
Phragmipedium hartivegii (Reichenbach fil. ) O. Williams, 1939
Phragmipedium hirtzii Dodson, 1988
Phragmipedium hincksianum (Reichenbach fil.) Garay, 1979
Phragmipedium roezlii (Reichenbach fil. ex Regel) Garay, 1979
Phragmipedium vittatum (Velloso) Rolfe, 1896
3 ICBN, Tokyo Code 31.2
4 Autonym
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragfnipediumem
Phragmipedium subgenus Longifolium section Viridiflora Braem,
sectio nova
Diagnosis :
Omnibus Phragmipediis similis est sed sepalis valde undulatis bene reticulatis,
petalis medium usque undulatis , labelli corniculis lateralibus conicis , anthera
sterili rhombea, differt. Flores viridis.
Type
Selenipedium boissierianum Reichenbach fil.
Xenia Orchidaceae, 1: 3, 176 (1854)
(= Phragmipedium boissierianum [Reichenbach fil.] Rolfe)
Species
Phragmipedium boissierianum
Phragmipedium czenviakoivianum (Reichenbach fil.) Rolfe, 1896
Phragmipedium reticulatum (Reichenbach fil.) Garay, 1979
VI. Phragmipedium Subgenus Himantopetalum (Hallier) Braem,
subgenus et comb. nova
Basionvm
Paphiopedilum section Himantopetalum Hallier
Annales du jardin botanique de Buitenzorg , 14: 1852 [46] (1897)
Synonvm
Phragmipedium section Himantopetalum (Hallier) Garay
The Orchid Digest , 43(4): 140 (1979)
Type
Cypripedium caricinum Lindley & Paxton
Paxton's Flower Garden , 1: 39 (1850)
(= Phragmipedium caricinum [Lindley & Paxton] Rolfe), 1896
Species
Phragmipedium caricinum
Phragmipedium klotzschianum (Reichenbach fil.) Rolfe, 1896
Phragmipedium pearcei (Reichenbach fil.) Rauh & Senghas, 1975
Phragmipedium richteri Roeth & Gruss, 1994
Phragmipedium tetzlaffianum Gruss, 2000
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Richardiana
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem
Bibliography
Braem, G. J., 2004a. Notes préliminaires sur la taxinomie du genre Phragmipedium.
Richardiana, 4(2): 6672.
Braem, G. J., 2004b. Phragmipedium kovachii, Schluckebieria - nouvelle section du
genre Phragmipedium - et réflexions sur les pratiques taxinomiques. Richardiana,
4(3): 89-102.
Braem, G.J. & G. R. Chiron, 2003. Paphiopedilum, Tropicalia, Saint-Genis Laval.
Braem, G. J. & O. Gruss, 2011. Paphiopedilum subgenus Megastaminodium G.J. Braem
& O. Gruss - Orchid Digest, 75(3): 164-165.
Lindley, J., 1846. Orchidaceæ Lindenianæ ; or notes upon a collection of orchids
formed in Colombia and Cuba, By Mr. J. Linden - London (UK).
Loudon, J. C., 1830. Loudon's Hortus Britannicus. London.
Pfitzer, E.H., 1886. Morphologische Studien über die Orchideenblüthe. Cari Winter's
Universitàtsbuchhandlung, Heidelberg (Germany).
Reichenbach, H. G., 1854a. Orchideae Warscewiczianae recentiores (part 1).
Bonplandia, 2(8): 96-102.
Reichenbach, H. G., 1854b. Orchideae Warscewiczianae recentiores (part 2).
Bonplandia, 2(9): 107-116.
Reichenbach, H. G., 1854c. Orchideae Schlimianae. Bonplandia, 2(23): 277-284.
Reichenbach, H. G., 1856. Orchideae Ruizianae et Pavonianae Musaei Boissieriani.
Bonplandia, 4(14): 210-217.
Rolfe, R. A., 1896a. The Cypripedium Group. (Part 1) The Orchid Review, 4(47): 327-
334.
Rolfe, R.A., 1896b. The Cypripedium Group. (Part 2) The Orchid Review, 4(48): 363-
367.
La biologie n'est pas une science statique. Des connaissances nouvelles
apparaissent, des erreurs anciennes sont découvertes, qui rendent
nécessaires corrections et ajustements. La taxinomie botanique ne fait pas
exception. Les genres et leur organisation infragénérique sont décrits à un certain
moment de l'histoire. Ils peuvent sembler corrects à ce moment-là mais de
nouvelles espèces sont découvertes et nos techniques d'étude évoluent.
Tous les sabots de Vénus ont été placés ensemble dans le genre Cypripedium Linné
jusqu'à la création du genre Paphiopedilum par Ernst Pfister en 1886, même si
George Don avait suggéré dès 1830 la division du genre en groupes distincts dans
le Hortus Britannicus de Houdon. Dans son nouveau genre, Pfister incluait les
espèces qui appartiennent aujourd'hui au genre Phragmipedium, les plaçant dans
son entité Phragmopedilum sans donner à ce dernier taxon un rang précis. Seul ce
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Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem
qui est aujourd'hui connu sous le nom de Phragmipedium lindenii, le seul sabot de
Vénus sans sabot, fut décrit dans un genre distinct, Uropedium, par Lindley en 1846.
En 1854, Reichenbach fils transféra tous les sabots de Vénus Méso et Sud-
américains à feuille condupliquée (à l'exception de ceux que nous considérons
aujourd'hui comme de vrais Cypripedium ) dans son genre Selenipedium. Au cours
des trois décennies suivantes il ajouta plusieurs nouvelles espèces à son genre.
Toutefois le genre Selenipedium ne rencontra pas beaucoup d'écho dans les cercles
orchidophiles de l'époque.
Rolfe établit le genre Phragmipedium en 1896. Comme les noms n’ont de priorité
qu'au rang dans lequel ils ont été décrits (Code international de nomenclature
botanique, CINB, art. 11.2 et 35.3), et puisque Pfister n’avait indiqué aucun rang
pour Phragmopedilum et qu'il n'avait sans doute pas l'intention d'en faire un genre
à part, le nom proposé par Rolfe doit être accepté. Rolfe a également rejeté le nom
Uropedium de Lindley et incorporé, à raison, Uropedium lindenii dans son genre, ce
qui a créé un problème de priorité qui fut résolu par la décision de conserver le
nom Phragmipedium, en accord avec l'article 14.2 du CINB.
Alors que le genre Paphiopedilum est divisé en sept sous-genres, dont trois divisés
en treize sections au total, avec un certain nombre de sous-sections, le genre
Phragmipedium ne possède à ce jour aucun sous-genre, étant organisé en six
sections. Cette divergence entre les taxinomies infragénériques de Phragmipedium
et de Paphiopedilum peut être due au fait que le nombre d'espèces décrites diffère
beaucoup d’un genre à l’autre. Néanmoins cette divergence est illogique car les
groupes traités comme des sections dans Phragmipedium diffèrent l'un de l'autre
autant que les groupes considérés comme des sous-genres chez Paphiopedilum. En
conséquence ces sections sont ici élevées au rang de sous-genres, et l'un des sous-
genres divisé en deux sections. Cet article est uniquement destiné à stabiliser la
taxinomie infragénérique du genre et les espèces décrites à ce jour dans chaque
taxon infragénérique sont énumérées sans aucune discussion relative à leur
validité en tant qu'espèce autonome.
Note : la décision de donner à l'un des sous-genres le nom de Longifolium plutôt
que Lorifolium (du nom de la section qu'il remplace) résulte de la nécessité
d'éliminer toute ambiguïté. L'adoption de Lorifolium comme nom sub-générique
aurait abouti à l'existence d'une section Lorifolia qui aurait exigé que soit précisé,
chaque fois qu'on l'aurait évoquée, si l'on parle de la section Lorifolia sensu Braem
ou sensu (Kraenzlin) Garay. Ce changement de nom est conforme à l'article 11.2 du
CINB.
Professor of Biology, University of Maryland University College, Europe - Research
Associate, California Academy of Sciences - Fellow of the Linnean Society of London
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Richardiana
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Assisted pollination and seed formation
for conservation of Eulophia flava
(Orchidaceae): a case study from
Himalayan Foothills, India3
Pankaj Kumar1'2'3' Rachna Tewaril & Gopal Singh Rawat1'4
Key Words/mots clés : artificial pollination /pollinisation artificielle,
conservation, Eulophia flava , seed viability test /test de viabilité de graines,
Shivalik range, taxonomy/ taxinomie, TTC test.
Abstract
A small, wild population of Eulophia flava (Lindley) Hooker f. was found
on August 2002 in the Shivalik Ranges among Chandrabani forests that
lies in the northern fringe of Rajaji National Park (Uttarakhand State). This
was an authentic record of the occurrence of this species from the Shivaliks
after a gap of around fifty years. Plants were healthy but they didn't
flower until 2008, after making slight modifications in their habitat by
providing an open canopy to the dormant underground corms in the early
summer season. Flowering was induced successfully but, due to lack of
pollinators, artificial pollination experiments were conducted and fruits
were borne on the plant successfully. Seed viability testing was
undertaken using TTC solution. The manuscript deals with the in situ
conservation efforts for this species along with its updated taxonomy,
description, flowering phenology, successful flowering induction, artificial
pollination, successful fruit set and seed viability test for the species.
Résumé
Pollinisation assistée et formation de graines pour la conservation de
Eulophia flava (Orchidaceae) : une étude de cas dans les contreforts
himalayens, Inde - Une petite population sauvage de Eulophia flava
(Lindley) Flooker f. a été découverte en août 2002 dans les Chaînes
Shivalik, dans les forêts de Chanbrabani qui s'étendent sur la frange nord
a : manuscrit reçu le 11 juillet 2011, manuscrit révisé accepté le 12 octobre 2011.
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Richardiana
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Kumar et al. - Eulophia flava
du Parc National Rajaji (Etat d'Uttarakhand). C'est un authentique
enregistrement de l'occurence de cette espèce dans les Shivaliks, après un
intervale d'environ cinquante ans. Les plantes étaient en bonne santé mais
n'ont fleuri qu'en 2008, après qu'on eut apporté de légères modifications
dans leur habitat qui ont permis de fournir aux bulbes dormants
souterrains une canopée ouverte au début de la saison d'été. La floraison
fut effectivement induite mais, du fait de l'absence de pollinisateurs, des
expériences de pollinisation artificielle furent menées et des fruits furent
ainsi produits. La viabilité des graines fut testée à l'aide d'une solution
TTC. Le présent article présente les efforts de conservation in situ de cette
espèce, ainsi qu'une mise à jour de sa taxinomie, sa description
morphologique, la phénologie de sa floraison, son induction florale, sa
pollinisation artificielle aboutissant à la fructification et enfin le test de
viabilité des graines ainsi produites.
Introduction
Orchids are one of the largest and most advanced group of the
Angiosperms. They hâve always attracted people due to their complex
floral morphology and beautiful flowers. Dressler (2006) has reported that
there may be around 27,135 species of orchids in the world
(www.theplantlist.org). However, earlier estimâtes of species in the
Orchidaceae family by different botanists varied considerably from 12,000
to 35,000 (Fiveash, 1974; Sanford, 1974; Hunt, 1984; Heywood, 1985;
Dressler, 1993).
Orchids are highly susceptible to changes in the environment and their
populations are dwindling rapidly due to habitat dégradation or
disintegration. This calls for immédiate in situ and ex situ conservation
measures. One of the important habitat requirements in the case of orchids
is the availability of suitable pollinators which are often species spécifie.
Most orchid species are self-compatible (Gill, 1989), but under natural
conditions pollination and fruit setting greatly dépends on pollinators.
The orchids are pollinated by a variety of agents including bees, wasps,
flies and gnats, butterflies, moths, birds and ants, which are attracted in
different ways. Décliné or local extinction of pollinators can thus adversely
affect orchid populations.
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Richardiana
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Kumar et al. - Eulophia flava
During a routine survey of orchids in Doon Valley, Uttarakhand (India),
we encountered a few individuals of a ground Orchid. It had two large,
plicate leaves with chain of obconical to irregular, slightly inflated,
underground rhizomes. Despite repeated visits to the site, subséquent to
its first discovery (August 2002 until 2007) during different seasons we did
not notice any sign of flowering. The plant was tentatively identified as
species of Eulophia which are known to prefer canopy gaps and flower
during the summer. However, these plants were found under a dense
canopy of shrubs. In order to allow more sunlight to the plants the canopy
was slightly cleared in early March 2008, so as to allow light to fall on the
area where the underground rhizomes were présent, expecting the
flowering to be induced on the availability of appropriate amounts of
sunlight. The first flowering stalk was observed on the plants in May 2008
which emerged from the underground rhizomes resulting in full bloom
within a month. On anthesis, the species was identified as Eulophia flava
(Lindley) Hooker f. Interestingly, even during full bloom there were no
signs of pollinators. Hence a few flowers were artificially pollinated that
resulted in successful production of fruits and seeds. This article deals
with the study of flowering phenology, assisted pollination and seed
formation in case of Eulophia flava in Doon Valley.
Methodology
Morphological studies were made on the live plants in both végétative as
well as floral stage and identification was carried out with the help of the
type description in Hooker (1890) and régional Orchid flora (Deva and
Naithani, 1986) and also with the help of the type specimen from K (Royal
Botanic Gardens, Kew).
Flowering studies were based on continuous observations made on the
live plants in the wild.
For pollination studies, the floral spike was divided into three groups of
flowers (8+8+9). The primary aim was to study the first eight flowers from
the bottom, so as to experiment on the middle eight flowers and leave the
upper most nine flowers untouched hoping that the plant would be
pollinated by the natural pollinators if présent. The blooming period and
the idéal time for pollination was estimated based on observations of the
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Richardiana
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Kumar et al. - Eulophia flava
floral visits by the insects. For this, a regular vigil of the first eight flowers
was carried out. The time period at which maximum number of bees
visited the flower was considered to be the idéal blooming period. This is
the time when the stigma is fully mature; the flower is comparatively in
the best conditions of health and the fragrance at its maximum. It is an
idéal time for transfer of pollinia.
Artificial pollination was attempted, predicting that the area has not
natural pollinators. Pollination was performed by removing the pollinia
from the rostellum using stérile forceps and placing the pollinia on the
stigma of different flower.
Seed viability testing was done by subjecting seeds to positive red staining
test of viable embryos with Triphenyl Tertrazolium Chloride solution
(TTC) (Van Waes & Deberg, 1986). This technique is internationally
recognised for testing the seed viability and has been successfully used for
Orchids by Vujanovic et al. (2000).
Study area
The Shivalik Range, also known as the lower or sub-Himalayas, is the
southernmost and geologically youngest east-west mountain chain of the
Himalayan System. The range extends to around 2,000 km from the Teesta
River in Sikkim, westward through Népal and Uttarakhand, Himachal
Pradesh, Haryana, continuing into Kashmir and Northern Pakistan. There
are vast networks of small rills and channels that form streams which are
ephemeral (transient) in nature. The Shivalik ridges consist basically of the
material eroded from the Himalayas and deposited at its base. This
unconsolidated deposits of sandstone and conglomérâtes has recently (2-
12 million years ago) been uplifted to an altitude of 1,200 masl (meters
above sea level) in varying degrees from Pakistan (Sait ranges) to West
Bengal. The élévation ranges from 900 to 1,200 m and at places width can
be as low as 16 m. There are significant différences in the geological and
vegetational characteristics of the middle and upper Siwaliks and the
north and south facing slopes. The upper Shivalik are largely composed of
conglomérâtes with alternate layers of sandstone and grits whereas the
middle Shivalik are composed primarily of sandstone with alternate layers
of gravels and clays. The soils of the région are usually acidic with pH
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Richardiana
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Kumar et al. - Eulophia flava
between 5.2 and 6.5. Températures vary from a maximum of 45°C in May
(with a monthly average of 39°C) to a minimum of 3°C in winter. The
overall texture of the soil is coarse, sandy with higher internai drainage
and with moisture deficiency. On the higher slopes the soil has a thinner
profile lying over a strong bouldery sub-soil. The more stable sites of the
deeper and gentle slopes hâve deeper and better formed soils with
satisfactory drainage and water holding capacity.
The study area, Chandrabani forests, lies in the Northern fringe of Rajaji
National Park and extends inside the WII campus. It is a small patch of
natural forests, fragmented from the Shivaliks and is dominated by sal
( Shorea robusta). The présent study was conducted in one such forest in the
Doon valley at an élévation of around 530 masl.
Results and observations
Description
Eulophia R.Brown ex Lindley, Botanical Register 7: t. 573 (1821), nom. cons.
Terrestrial or ground orchids, rarely lithophytes. Leaves and flowers
simultaneous or succeeding each other. Inflorescence latéral, terminal on
root stock, erect, racemose or sometimes paniculate, of many large,
variously coloured flowers. Sepals connate with foot of column. Lip
saccate or spurred at the base, tri-lobed, rarely subentire; dise variously
crested or lamellate, rarely naked. Column often provided with a foot,
with or without latéral wings. Anther terminal, 2-loculed, sometimes with
two apical processes. Pollinia two, globose, with simple stipes; viscidium
oblong, elliptic or lunate.
This genus is comprised of 217 species including 10 varieties, 2 subspecies
and 2 hybrids (Govaerts et al., 2011). In India the genus is represented by
24 species (Misra, 2007). The name " Eulophia " was derived from the Greek
words "eu" and "lophos", referring to the crested ridges of the labellum,
présent in most of the species.
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Richardiana
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Kumar et al. - Eulophia flava
Eulophia flava (Lindley) Hooker f., Flora ofBritish India 6: 7 (1890).
Cyrtopera flava Lindley, Généra and Species of Orchidaceous Plants: 189 (1833).
Cyrtopodium flavum (Lindley) Bentham, Journal of the Linnean Society ,
Botanics 18: 320 (1881), nom. illeg.
Graphorkis flava (Lindley) Kuntze, Revisio Generum Plantarum 2: 662 (1891).
Lissochilus flavus (Lindley) Schlechter, Repertorium Specierum Novarum
Regni Vegetabilis , Beihefte 4: 260 (1919).
Cyrtopera cullenii Wight, Icônes Plantarum lndiae Orientalis 5: t. 1754 (1851).
Eulophia cullenii (Wight) Blume, Collection des Orchidées le plus remarquables
de l'Archipel Indien et du Japon : 182 (1859).
Type: Wallich Cat. 7364, Morang Hills (K- holo !*)
Plant tall, 30-140 cm, robust, terrestrial orchid with underground corms.
Corms dirty white coloured, rough, obconical, 3-6 x 4.5-8 cm, in chain, may
or may not be branched, with vertical striations and horizontal nodes,
roots vermiform, white. Leaves 2, large, alternate, distichous, oblong-
lanceolate, acuminate, 10 x 20 cm to 40 x 80 cm, plicate, many veined,
sheathing at the base, sheaths long and tubular. Inflorescence arises from
the base of the last year's corm, 80-100 cm long, 1.5 cm thick; peduncle
terete with few wide, oblong bracts, acute sheaths; raceme with up to 25
flowers laxly clustered on the upper half. Bracts pale green with greenish-
white base, linear-lanceolate, acuminate, 1.7 x 0.35 cm. Flowers bright
yellow, pedicellate, sweetly odorous, ca 7.5 x 4 cm, floral bracts thick.
Sepals yellow, spreading, unequal; dorsal sepal 3.8 x 1.4 cm, oblong-
lanceolate, broader towards the upper half, acute; latéral sepals
4.2 x 1.6 cm, base and apex oblique, apiculate. Petals yellow, 3.1 x 2 cm,
obovate, obtuse, base slightly oblique and thickened, apex apiculate.
Labellum yellow, 3.3 x 3.5 cm, trilobed, with red spots on the inner surface
near the spur, 3 crenate lamellae on the inner 2/3 of the length, running
parallel towards the tip, base tending to be connivent making the base
saccate; midlobe orbicular, obovate with constricting base, margin slightly
crenate, apex rounded; side lobes broad with rounded apex, entire. Spur
broad, saccate. Column clavate, 2.2 x 0.5 cm, greenish-white; clinandrium
apiculate at the back; foot 0.4 cm long. Stigma obovate; stigmatic cavity
reniform. Anthers yellow, subglobose, ca 0.35 x 0.32 cm, deeply cleft at the
base; pollinia waxy, trapezoid, 0.17 x 0.18 cm; stipe short, triangular, 0.2cm,
hyaline; viscidium short, 0.4 x 0.04 cm, tips filiform. Capsules drooping,
spindle shaped, strongly 3-ribbed, 6 x 1.5 cm. (Fig. 1 and colour plate on
page 37)
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Kumar et al. - Eulophia flava
Flowering: May-June; Fruiting: June-October.
Specimens examined: WII: Pankaj Kumar 081001 , Chandrabani forests,
Dehradun, élévation: 530 masl. K: Wallich Cat. 7364 (Type), Morang Hills;
Strachey and Winterbottom 20 , India; Inayat 24142, Upper Gangetic Plain,
India; H.F.Mooney 113, Jashpur, Chhattisgarh, 10.06.1936 and E.F.Hilton
sine no.; Shivalik Hills, Dehradun; BSD: K.M.M.Dakshini 8050 & 5535,
Mohtronwala, Dehradun.
Distribution: China, India (Uttarakhand, Madhya Pradesh, Maharastra
and Kérala), Népal, Laos, Myanmar, Thailand and Vietnam (Govaerts et
al., 2011; Shrivastava, 2004).
Note: The plant is very rare locally. This is the first authentic collection of
the species after a gap of fifty years.
Economie Importance: A potential garden plant, corms consumed by pigs
and the plant is used against spider poison (Shrivastava, 2004).
Blooming period
First noticeable floral spike was seen on 05.05.2008. First flower opened on
01.06.2008 and after five days of a regular vigil the blooming period was
found to be 11:30AM to 12:00PM. This time was chosen for artificial
pollination. The idéal flower for pollination was chosen by an assumed
indicator crab spider ( Thomisus sp.) which resided on the floral parts since
the opening of first flower and tended to shift to the next flower. The
tendency of this spider to shift to next flower was assumed to be based on
the availability of maximum prey insects visiting the flower.
Unfortunately, none of visiting insects were the natural pollinators
because none of the first eight flowers were pollinated, and secondly
because the size of the visiting insects as well as the spider was
comparatively smaller than the pollinia as well as the operculum of this
particular flower. Unpollinated flowers could be identified by the
wrinkled ovary as well as black marking at the place of attachment of
pedicel with the floral stalk. These flowers shrivelled and fell off within 2-
3 days, whereas pollinated flowers remained for more duration, with more
stout and wrinkle-free ovary.
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Kumar et al. - Eulophia flava
Fig. 1: Eulophia flava (Lindley) Hooker f.
I. Habit; 2, 3. Corms; 4. Fruits; 5. Inflorescence; 6. Flower, front view; 7. Flower,
ventral view; 8. Dissected floral whorls; 9. Labellum; 10. Column, dorsal view;
II. Column, latéral view of V.L.S.; 12. Column, ventral view; 13. Operculum,
ventral view; 14. Pollinia; 15. Seed [Illustrations by Dr. Pankaj Kumar]
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Kumar et al. - Eulophia flava
Pollination
When the spider was found sitting on the 12* flower, the artificial
pollination procedure of eight flowers was carried out on 05.06.2008.
Pollinia were removed from the flowers with the help of sterilized forceps
(12th-19th flowers), reshuffled among the same eight flowers and placed on
the stigmatic cavity. Care was taken firstly to check if the stigma had any
pollinia on it and secondly, not to place the pollinia in a flower from which
it had been removed. No naturally transferred pollinia were seen in any of
the flowers.
It was found that out of 25 flowers borne by the plant, only 5 out of the
eight artificially pollinated flowers developed as fruits. The rest of the
flowers fell off gradually. Fully mature and partly dehisced fruits were
collected after 4 months (159 days) on 10.10.2008. The graphie
représentation of the procedure is presented in Fig. 2.
Fig. 2: Graphical représentation of flowering and fruiting
phenology of Eulophia flava.
Seed Viability Test
TTC solution was prepared by dissolving lg of TTC in phosphate buffer.
The solution was then left in dark by covering the flask with aluminium
foil, and left for 48hr. Seeds were first kept in 10% NaOCl for 2 hr. This is
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Kumar et al. - Eulophia flava
thought to promote dormancy release in terrestrial orchid seeds (Lauzer et
al. , 1994). Seeds were then transferred to TTC in small eppendorf tubes,
covered with aluminium foil and left for 5 hr. Seeds were taken out after
5 hr, rinsed with distilled water and transferred to the Whatman-50 filter
paper. Observations were made under compound and dissecting
microscopes. Distinct dark reddish-pink colouration of the embryo was
observed after 5 hr as mentioned by Vujanovic et al (2000) providing
positive test for seed viability (Fig. 3). Around 18% of the seeds were found
to be viable. Apart from viable seeds, some non-viable seeds as well as
embryoless seeds were also observed. As a part of the in situ conservation
programme, remaining untouched seeds were scattered in the
Chandrabani forests at known localities. These could take at least one
rainy season to germinate and at least three years to be noticed as the
young plants are too small to be found.
Fig. 3: Seeds of Eulophia flava
1. Viable embryo stained in dark red colour by TTC
2. Unstained non-viable embryo
[combined red and magenta channels of a colour viewl
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Kumar et al. - Eulophia flava
Discussion
Orchids are important part of our ecosystem and they need to be
conserved. An attempt was made for the in situ conservation of Eulophia
flava in the Chandrabani forests, doing some scientific study
simultaneously. Orchids hâve spécifie pollinators and they may or may not
hâve more than one pollinator and it is assumed that orchids and
pollinators hâve co-evolved. Unlike many orchids, sexual déception or
food déception (Ledford, 2007) is absent in Eulophia flava, and hence they
attract pollinators by other means, like large and bright coloured flowers,
strong fragrance and pollinating rewards in the form of nectar. Despite of
ail these, the plant could not be pollinated naturally. The main reason that
could be attributed to this fact is the lack of suitable natural pollinators in
the habitat. This is one of the reasons because of which most of the orchids
are now a days getting extinct from wild. To counteract with the lack of
pollinators, the plant was artificially pollinated and fruits were born with
viable seeds. The TTC test for seed viability was found to be suitable for
this species. Seeds were later dispersed in different localities of the same
forests for in situ conservation.
Acknowledgements
Authors are grateful to Director and Dean, Wildlife Institute of India for
providing necessary facilities and their encouragements; to Miss Renata
Borosava, Royal Botanic Gardens, Kew for providing images of type and
other vouchers specimens and Dr. Rahul J. Shrivastava, Florida
International University, Miami for providing useful reference. Authors
are also thankful to Dr. Ranjana Bhaskar and Prithvi Raj, WII, for their help
in the lab work.
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Kumar et al. - Eulophia flava
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Les orchidées sont l'un des groupes d'Angiospermes les plus vastes et les plus
avancés. Dressler (2006) évalue leur nombre à 27 135, mais les estimations
antérieures varient de 12 000 à 35 000. Elles sont très sensibles aux modifications
de leur environnement et leurs populations décroissent rapidement avec la
dégradation de leurs habitats. Ceci appelle des actions immédiates de conservation
in situ et ex situ. L'une des nécessités est la présence de pollinisateurs, qui sont
souvent des espèces spécifiques. L'extinction locale d'un pollinisateur peut affecter
une population d'orchidées. Au cours d'une observation de routine des orchidées
dans la Vallée Doon, Uttarakhand, Inde, nous avons rencontré quelques individus
d'une orchidée terrestre qui, au cours des visites répétées que nous leur avons
faites entre 2002 et 2007, n'ont jamais montré le moindre signe de floraison. Cette
orchidée ressemblait à un Eulophia, genre connu pour préférer des canopées
ouvertes, alors que là elle poussait sous une canopée dense. Début mars 2008, pour
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Kumar et al. - Eulophia flava
Eulophia flava (Lindley) Hooker f.
1: Habit - 2: Inflorescence - 3: Flower (front view) - 4: Flower (ventral view) -
5: Dissected floral whorls - 6: Corms - 7: Fruits - 8: Operculum (dorsal view) -
9: Operculum (ventral view) - 10: Pollinia - 11: Column (dorsal view) -
12: Column (latéral view) - 13: Column (ventral view)
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Kumar et al. - Eulophia flava
donner plus de lumière à ces plantes, nous avons légèrement éclairci la canopée. La
première inflorescence fut observée en mai de la même année. A l'anthèse, l'espèce
fut identifiée comme Eulophia flava. Il est intéressant de noter que, même en pleine
floraison, il n'y avait aucun signe de pollinisateurs. Nous avons donc pollinisé
artificiellement quelques fleurs, qui ont produit des fruits et des graines.
A cet effet, nous avons divisé l'inflorescence en trois groupes de fleurs (8+8+9). Les
8 premières fleurs (en bas) ont été régulièrement observées pour déterminer le
moment idéal pour la pollinisation. Nous avons pour cela noté les visites d'insectes
et notamment d'abeilles. Ce moment idéal s’est révélé être de llh30 à 12h00.
Supposant que la zone ne possédait pas de pollinisateurs naturels (et cela est
conforté par le fait qu'aucune des huit premières fleurs n'a été fécondée et
corroboré par la taille des insectes visiteurs, plus petits que les pollinies), nous
avons procédé à une pollinisation artificielle en prélevant les pollinies à l'aide d'un
outil stérile et en les déposant sur le stigmate d'une autre fleur. Le choix de la fleur
idéale pour cette opération est basé sur l'observation d'une araignée, araignée-
crabe, qui s'installe sur la première fleur à fleurir et passe d'une fleur à l'autre au
cours du temps. Nous supposons que son déplacement est lié à la disponibilité
d'un maximum d'insectes visitant les fleurs, qui sont des proies pour elle. Sur les
huit fleurs ainsi pollinisées, cinq ont développé des fruits. Les fleurs du troisième
groupe sont peu à peu tombées, sans avoir été fécondées. Des fruits matures et
partiellement déhiscents ont été collectés quatre mois plus tard.
La viabilité des graines obtenues a été testée en soumettant les graines à une
teinture rouge de Triphenyl-Tertrazolium-Chloride (TTC) qui ne teinte que les
embryons viables. Environ 18% des graines collectées se sont révélées viables.
Les graines viables non utilisées pour l'étude ont été dispersées dans certains
endroits de la forêt. Dans quelques années (le temps de la germination et de la
croissance des plantules jusqu'à une taille observable), des plantes d' Eulophia flava
devraient être observées.
^Department of Habitat Ecology, Wildlife Institute of India, Post Box # 18, Chandrabani,
Dehradun - 248001, Uttarakhand, India.
2Now at: Kadoorie Farm and Botanic Garden Corporation, Lam Kam Road, Tai Po, New
Territories, Hong Kong.
^Now at: International Centre for Integrated Mountain Development, GPO Box 3226,
Kathmandu, Népal
^Corresponding author's email id: pankajsahani@rediffmail.com
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On the occurrence of the jewel orchid
Hetaeria oblongifolia Blume in Western
Ghats of India3
R.V. Gurav1, Mayur Nandikar1 & B. T. Dangat1
Keywords/mots-clés : Hetaeria , India /Inde, Karnataka, Western Ghats.
Summary
Hetaeria oblongifolia Blume, a jewel orchid hitherto known to occur in India
from the Andaman and Nicobar Islands, as well as from Tamil Nadu and
Kérala States, was now also found growing in a forest border in Kodagu
District of Karnataka State. The présent collection represents an addition
to the flora of Karnataka. A detailed description, with discussion on the
nomenclature of the species, as well as illustrations are provided.
Résumé
Observation de Hetaeria oblongifolia Blume dans le Ghats occidental,
Inde - Hetaeria oblongifolia , orchidée-bijou connue pour être présente en
Inde sur les îles d'Andaman et Nicobar, ainsi que dans les Etats de Tamil
Nadu et Kérala, a été observé en lisière de forêt dans le district de Kodagu,
Etat de Karnataka. Cette collecte représente l'addition d'une espèce à la
flore du Karnataka. Une description détaillée, des illustrations et des notes
importantes sur la nomenclature de l'espèce sont fournies.
Introduction
Hetaeria Blume is a genus of terrestrial orchids (Orchidoideae,
Cranichideae, Goodyerinae). It comprises about 33 species (Govaerts et al.,
2003-2006), distributed in tropical Africa, Southeast Asia to New Guinea,
Australia, New Caledonia and Fiji (Pridgeon et al, 2003). The genus is
a : manuscrit reçu le 24 août 2011, manuscrit révisé accepté le 13 octobre 2011.
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
characterized by non-resupinate flowers, one to many papillae or glands
on each side of the labellum, a saccate hypochile and a bifid rostellum
(Seidenfaden, 1978).
Fig-l : Hetaeria oblongifolia Blume
A. Inflorescence. B. Latéral view of entire flower. C. Latéral view of column.
D. Labellum. E. Pollinarium (from RVG 01, SUK).
ph.: Mayur Nandikar
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
Hetaeria is represented in India by four species (modified after
Karthikeyan et al, 1989). Hetaeria anomala is distributed in northeast India;
H. rubens in the Eastern Himalayas; and H. obliqua and H. oblongifolia are
known only from the Andaman and Nicobar Islands. During a botanical
excursion to Southern peninsular India, a population of an interesting
Orchid species was found growing on a sheltered slope, along the border
of a forest. The locality was established by GPS as being N 12°22', E 75°36',
elev. 3167m, along the road between Madikeri and Tal-Kavery in Kodagu
District of Karnataka State. Upon critical examination and reference to
relevant literature (Hooker, 1890; Smith, 1907-1909; Karthikeyan et al,
1989; Smith, 1991; Ormerod, 2004), the species was identified as Hetaeria
oblongifolia Blume. The occurrence of this species in the Karnataka State
with a good size population (around 150 individuals) shows that it is
widely spread throughout the Southern Western Ghats of peninsular India.
Taxonomy
Hetaeria oblongifolia Blume, Bijdragen tôt de Flora van Nederlandsch Indie
410, t. 14 (1825).
Type: Java, Tjangor, C. Blume s.n. (holo L!).
Goodyera ovalifolia Wight, Icônes 5:t. 1730 (1852); Rhamphicarpa ovalifolia
(Wight) Lindley, journal of the Linnean Society , Botany 1:181 (1857); Hetaeria
ovalifolia (Wight) Bentham & Hooker f., The Flora of British India 6: 115
(1890); C. E. C. Fischer in Gamble, Flora of the Presidency of Madras, 1457
(1928); Abraham & Vatsala in Introduction to Orchids, 199 (1981);
Karthikeyan et. al in Florae Indicae Enumeratio: Monocotyledonae 146 (1989);
N. Sasidharan in Flowering Plants 6: 461 (2004). Type: India- Malabar,
Courtallum, Wight s.n. (holo K!).
Hetaeria helferi Hooker f., The Flora of British India 6: 115 (1890). Type: Island
in the Andaman Sea, Helfer 464 (holo K!).
Fig. 1 & 2.
Description — Plants 30-50 cm tall, stem fleshy, 4-6 leaved. Leaves cauline,
petiolate, the pétioles 1.5-4 cm long, with conspicuously inflated, tubular,
O. 5-1. 2 cm long sheathing bases; blades oblong, obliquely elliptic, 8-
10 x 2.5-4 cm, base obliquely obtuse or rounded, apex abruptly acuminate
to acute. Inflorescence slender, 10-30 cm long, pubescent; rachis many
flowered.
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
Fig.2: Hetaeria oblongifolia Blume
A. Habit. B. Flower. C. Schematic représentation of perianth. D. Latéral view of
column. E. Labellum. F. Dissected labellum. G & H. Dorsal and ventral columnar
view. I & J. Rostellum dorsal & ventral view. K. Pollinarium.
Illustration by Mayur Nandikar (from RVG01, SUK)
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
Floral bracts lanceolate, 7-9 mm long, subequal in length or shorter than
ovary, puberulent, margins ciliate below middle, apex acuminate. Flowers
small, white-olive-green to cream coloured, shortly pedicelled, pedicel
held close to rachis; perianth members extrose. Sepals white, tinged light
yellowish green at base, outer surface densely pubescent; dorsal sepal
broadly ovate, apex subacute-obtuse, ca. 3-4 x 1.5 mm; latéral sepals
obliquely oblong-ovate, subacute, ca. 3-4 x 1.2 mm. Petals white, linear-
oblanceolate, falcate, ca. 3-4 x 1.3 mm, apex incurved, subacute; labellum
3-3.5 mm long, entire, ovate in outline, cream-colored, 2-partite, fleshy
towards apex; hypochile saccate, ca. 3 mm long, containing 3-4 pairs of
papillous calli, distal portion gradually narrowed; epichile ligulate,
attenuate, ca. 0.5 mm long. Column very short, stout, ca. 2-2.5 x 2-2.5 mm;
anther small, broadly ovate, ca. 0.7-1 mm long; pollinia 2, globose, 1x5
mm; caudicles 0.2-0. 5 mm long; viscidium elliptic, 0.3 mm across;
rostellum short, ovate, bilobed, ca. 0.2-0. 5 mm long with medium wings;
rostellum arms small, linear, ca. 0.5 mm long; ovary pubescent, elliptic;
stigma comparatively larger, oblong-pulvinate; capsule erect.
Flowering and Fruiting: December to March.
Flabitat: Common on the edges of forest, on sheltered slopes.
Specimens examined: INDIA: Andaman and Nicobar Islands, Helfer 464,
20.02.1839 holotype; Tamil Nadu, Wight s.n. - 1730, 1852, Courtallum,
holotype (K); Karnataka R. V. Gurav RVG01, 17.02.2010, Madikeri (SUK).
Distribution: India (Andaman and Nicobar Islands, Kérala, Tamil Nadu
and Karnataka), Sri Lanka, Indonesia, Malaysia, Myanmar, New
Caledonia, New Guinea, Fiji, Philippines, Thailand, Vietnam, Australia
and the SW Pacific islands (Gupta et al, 2004; Fernando & Ormerod, 2008;
Smith, 1991; Govaerts et al, 2003-2006; Chen et al, 2009).
Note: According to Seidenfaden (1978) and Ormerod (2004), Hetaeria
oblongifolia is a variable species in respect to the morphology and size of
floral parts such as petals, labellum, appendages and column wings,
throughout its range of distribution. Upon critical examination of living as
well as dried specimens of H. oblongifolia and H. ovalifolia, Ormerod (2004)
reported that ail the populations of H. ovalifolia belong to Blume's
H. oblongifolia.
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
Ail the earlier Indian floristic works on Hetaeria , however, consider
H. oblongifolia and H. ovalifolia as two distinct species, distributed in the
Andaman and Nicobar Island and in States of Tamil Nadu and Kérala
respectively.
The présent report on occurrence of Hetaeria oblongifolia represents the first
record for Karnataka State and the addition of the species to the flora of
this State. It also shows that the distribution of the species covers the
Western Ghats (Kérala, Tamil Nadu, and Karnataka) and the Andaman
and Nicobar Islands.
Acknowledgement
Authors are thankful to Dr. Avishek Bhattacharjee, Central National
Herbarium, Botanical Survey of India, Howrah, India, for providing useful
literature and for his help in identification.
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Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
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VI, Leide.
Hetaeria est un genre d'orchidées terrestres qui comprend environ 33
espèces. Il est caractérisé par des fleurs non résupinées, une ou plusieurs
glandes ou papilles de chaque côté du labelle, un hypochile en sac et un
rostellum bifide. Six espèces sont enregistrées en Inde. Hetaeria anomala et H. asraoa
sont distribuées au nord-est de l’Inde, H. rubens dans l'est de l’Himalaya,
H. ovalifolia dans les régions les plus méridionales des Western Ghats (états de
Tamil Nadu et de Kérala) tandis que H. obliqua et H. oblongifolia ne sont connues
que des îles Andaman et Nicobar. Au cours d'une exploration botanique dans le
sud de l'Inde péninsulaire, une population d’une espèce identifiée comme
H. oblongifolia a été découverte sur une pente protégée en lisière de forêt, le long de
la route Madikeri-Tal Kavery (état de Karnataka, district de Kodagu).
L observation de cette population de bonne taille nous fait penser que cette espèce
est largement distribuée dans toute la partie sud des Western Ghats.
Plante haute de 30-50 cm, tige charnue à 4-6 feuilles. Feuilles caulinaires, pétiolées,
pétioles de 1,5-4 cm de longueur, avec des bases engainantes longues de 0, 5-1,2 cm,
tubulaires, nettement enflées ; limbes oblongs à obliquement elliptiques, 8-10 x 2,5-
4 cm, obliquement obtus à ronds à la base, brusquement acuminés ou aigus à
1 apex. Inflorescence svelte, longue de 10-30 cm, pubescente ; rachis multiflore.
Bractées florales lancéolées, 7-9 mm de longueur, aussi longues ou plus courtes que
XII(l) - novembre 2011
Richardiana
45
Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia
l'ovaire, pubérulentes, à marge ciliée sous le milieu, acuminées à l'apex. Fleurs
petites, blanc vert-olive à crème, brièvement pédicellées ; pédicelle proche du
rachis ; segments du périanthe ouverts. Sépales blancs, légèrement teintés de vert
jaunâtre à la base, densément pubescents sur leur face externe ; sépale dorsal
largement ovale, sub-aigu-obtus, environ 3-4 x 1,5 mm ; sépales latéraux
obliquement oblongs-ovales, sub-aigus, environ 3-4 x 1,2 mm. Pétales blancs,
linéaires-oblancéolés, falciformes, environ 3-4 x 1,3 mm, incurvés à l'apex, sub¬
aigus. Labelle 3-3,5 mm de longueur, entier, de contour ovale, crème, bipartite,
charnu vers l'apex ; hypochile en sac, long d'environ 3 mm, garni de 3-4 paires de
cals papilleux, partie distale graduellement rétrécie ; épichile ligulé, atténué, long
d'environ 0,5 mm. Colonne très courte, robuste, environ 2-2,5 x 2-2,5 mm ; anthère
petite, largement ovale, longue d'environ 0,7-1 mm ; pollinies 2, globuleuses,
1x5 mm ; caudicules longues de 0,2-0, 5 mm ; viscidium elliptique, 0,3 mm de
diamètre ; rostellum court, ovale, bilobé, long d'environ 0,2-0,5 mm, ailé ; bras du
rostellum petits, linéaires, longs d'environ 0,5 mm. Ovaire pubescent, elliptique ;
stigmate relativement grand, oblong-pilviné ; capsule dressée. (Fig. 1 & 2).
Floraison et fructification de décembre à mars.
Flabitat : commun en lisière de forêt sur pentes protégées.
Note : Selon Seidenfaden (1978) et Ormerod (2004), Hetaeria oblongifolia est une
espèce variable dans la forme et la taille de ses segments floraux, pétales, labelle,
appendices et ailes de la colonne, sur l'étendue de sa distribution géographique.
Ormerod pense que toutes les populations de H. ovalifolia appartiennent en réalité
à H. oblongifolia, mais tous les travaux antérieurs distinguent les deux espèces, la
première étant présente dans les états de Tamil Nadu et Kérala, la deuxième sur les
îles d'Andaman et de Nicobar.
1 : Department of Botany, Shivaji University, Kolhapur (MS), India- 416004
botanyraj@yahoo.com; mnandikar@gmail.com; schndangat@gmail.com
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Richardiana
XII(l) - novembre 2011
A lire
The Orchids of Mount Kinabalu. J. J. Wood, T. F. Beaman,
A. Lamb, C. L. Chan & J. H. Beaman
2011. Natural History Publications. 1183 pages avec de nombreuses
illustrations (près de 450 planches de dessins au trait et de 50 aquarelles),
en deux volumes sous couverture rigide. ISBN : 978-983-812-132-3 & 978-
983-812-133-0. Anglais.
Cet ouvrage propose, en deux volumes,
une flore des orchidées du Mont
Kinabalu (Malaisie). Le Mont Kinabalu
culmine à 4 095 m et couvre un peu
moins de 1 500 km2. C'est un centre
d'évolution botanique reconnu et abrite
notamment une imposante diversité
d'orchidées : les auteurs traitent ainsi
dans leur travail 134 genres et 866 taxons
... même si cette montagne, souvent
difficile d'accès, est loin d'avoir été
entièrement explorée. Il est probable que
de nombreuses espèces restent à
découvrir.
Un jeu de clés est proposé pour aider à
l'identification de la totalité des espèces
traitées. Celles-ci sont par ailleurs décrites en termes de caractères
morphologiques distinctifs et, pour beaucoup, illustrées. Des données
approfondies sont fournies sur leur distribution géographique, leur
diversité, leur écologie.
Sur le plan taxinomique, les auteurs présentent les résultats des dernières
études de phylogénie moléculaire en termes de délimitation des genres.
Trente quatre combinaisons nouvelles sont ainsi validées. En outre treize
nouveaux taxons sont proposés.
The Orchids of
Mount Kinabalu
i WtiüS ïwttM* t énamto AAthaity L*m»,
Et»** CtMv* tuf» tmc» Jûtto H BsamtH ■
XII(l) - novembre 2011
Richardiana
47
Orchidaceae of Tahiti, French Polynesia. H. B. Margônska &
D.L. Szlachetko
2010. Gdansk University Press, Gdansk. 139 pages dont 33 de planches
couleurs, 26 figures botaniques, sous couverture souple. ISBN 978-83-7326-
795-4. Anglais.
Après quelques mots d'introduction qui
permettent une présentation sommaire de
l'île, de son environnement et de sa
végétation, ce livre propose une description
des différents niveaux taxinomiques (sous-
familles, tribus, sous-tribus, genres et
espèces) qui composent la flore d'orchidées
tahitienne. La description de chaque genre
est illustrée d'une planche botanique au trait
représentant le gynostème de l'une des
espèces du genre présentes à Tahiti. La flore
d'orchidées de Tahiti contient 28 espèces
indigènes, réparties en 21 genres, sans
compter les espèces étrangères naturalisées.
Pour les espèces, outre la description
morphologique, les auteurs indiquent leur
distribution géographique générale et leur statut de conservation et
fournissent des données écologiques ainsi que la liste des spécimens
représentatifs étudiés.
Une clé des sous-familles, tribus et sous-tribus et une autre des genres sont
proposées. Pour les rares genres représentés par plus d'une espèce, une clé
des espèces est également prévue. Cet ensemble permet, sur le terrain, la
détermination rapide d'un spécimen.
Trente sept planches photographiques en couleurs illustrent les paysages
et chacune des espèces tahitiennes.
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Richardiana
XII(l) - novembre 2011
Instructions aux auteurs
Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la
connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique,
d histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques,
les critiques d'ouvrages, et les actualités.
Les manuscrits doivent être adressés à :
Richardiana
2 rue des pervenches
F-38340 VOREPPE (France)
soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique.
Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles
doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies
séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente
qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les
noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront
compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique
(adresse : redaction@richardiana.com).
Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en
anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et
les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées
(conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les
résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie.
Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un
expert.
Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en
portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en
l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la
traduction étant assurée par la rédaction.
Sommaire du numéro XII (1)
Une forme albinos de Cattleya guttata (Orchicaeae)
Renato Ximenes Bolsanello
Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae) d'Espfrito Santo
(Brésil)
Guy R. Chiron & Renato Ximenes Bolsanello
Présence du genre Gastrorchis (Orchidaceae) aux Mascareignes
Patrice Bernet
A Re-evaluation of the Infrageneric Taxonomy of the Genus
Phragmipedium
Guido J. Braem
Assisted pollination and seed formation for conservation of
Eulophia flava (Orchidaceae): a case study from Himalayan
Foothills, India
Pankaj Kumar, Rachna Tewari & Gopal Singh Rawat
On the occurrence of the jewel orchid Hetaeria oblongifolia Blume
in Western Ghats of India
R.V. Gurav, Mayur Nandikar & B.T. Dangat
47
A lire
Volume XII(2) - février 2012
MR 2 0 2012
Richil|
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Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux
Orchidées, et éditée par
Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON
www.richardiana.com
Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron
Edition : Roger Bellone et Guy Chiron
Comité scientifique
Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France)
Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA)
Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne)
Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions
scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne
sauraient engager la société éditrice.
Copyright Tropicalia 2012
Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés.
ISSN : 1626-3596
Commission paritaire : 0108G80496
Dépôt légal février 2012
Impression : Imprimerie des Ecureuils - 38610 GIERES
numéro achevé d'imprimer le 27 février 2012
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OAKES AMES 0<?r
m*
( MAR 2 0 2012
Index des^ nouveaux taxons publiés
dans Richardiana Vol. XI
vi
Genres et autres taxons de rang supérieur à l'espèce nouveaux
Maxillaria section Bolbidium (Lindley) Christenson, comb. nov. 11(2) p.78
Maxillaria section Strictae Christenson, sect. nov. 11(2) p.68
Taxons nouveaux
Barkeria archilarum Chiron, sp. nov.
Barkeria delpinalii Archila & Chiron, sp. nov.
Camaridium archilarum Chiron, sp. nov.
Centroglossa aurantiaca Chiron & N. Sanson, sp. nov.
Epidendrum alejandroi Archila & Chiron, sp. nov.
Epidendrum archilarum Chiron, sp. nov.
Jumellea bernetiana J-B Castillon, sp nov.
Maxillaria erecta Christenson, sp. nov.
Maxillariella paredesiorum Archila & Chiron, sp. nov.
Maxillaria vallisnerioides Christenson, sp. nov.
Mormodes arachnopsis Archila & Chiron, sp. nov.
Mormodes rodrigoi Archila & Chiron, sp. nov.
Oncidium rionegrense Archila & Chiron, sp. nov.
Ornithocephalus alfredoi Archila & Chiron, sp. nov.
Ornithocephalus archilarum Chiron, sp. nov.
Pabstiella biriricensis Chiron & Ximenes Bolsanello, sp. nov.
Pabstiella dasilvae Chiron & Ximenes Bolsanello, sp. nov.
Pabstiella intraptila Chiron & Ximenes Bolsanello, sp. nov.
Pabstiella rhombilabia Chiron & N. Sanson, sp. nov.
Pleurothallis archilarum Chiron, sp. nov.
Pleurothallis oscarii Archila & Chiron, sp. nov.
Physoceras boryanum (Richard) Bosser var aristei J.-B. Castillon, var nov.
Thysanoglossa spiritu-sanctensis N. Sanson & Chiron, sp. nov.
Trichopilia archilarum Chiron, sp. nov.
Trichopilia freulerae Archila & Chiron, sp. nov.
11(4) p.180
11(4) p.182
11(4) p.183
11(3) p.130
11(4) p.185
11(4) p.187
11(3) p.151
11(2) p.69
11(4) p.189
11(2) p.70
11(4) p.191
11(4) p.191
11(4) p.194
11(4) p.197
11(4) p.197
11(1) p.29
11(3) p.141
11(3) p.136
11(3) p.134
11(4) p.200
11(4) p.201
11(1) p.14
11(2) p.62
11(4) p.203
11(4) p.204
XII(2) - février 2012
Richardiana
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Combinaisons et noms nouveaux
Adeneleuterophora corididactyla (Ackerman) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora fractiflexa (Schlechter) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora isochiloides (Lojtnant) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora ligularis (Dressler) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora linifolia (C.Presl) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora poiformis (Schlechter) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora stolonifer (K. Barringer) Dudek & Szlachetko
Adeneleuterophora tillandsioides (K. Barringer) Dudek & Szlachetko
Euchile karioinskii (Martius) Christenson, comb. nov.
Evelyna cephalotus (Garay & Sweet) Dudek & Szlachetko
Evelyna glomera (Garay) Dudek & Szlachetko
Evelyna killipii (Garay) Dudek & Szlachetko
Evelyna sodiroi (Schlechter) Dudek & Szlachetko
Evelyna sphaerocephala (Schlechter) Dudek & Szlachetko
Evelyna zamorensis (Garay) Dudek & Szlachetko
Guarianthe skinneri f. alba (Reichenbach f.) Christenson, comb. nov.
Eycaste virginalis forma cobanensis (Archila) Archila & Chiron, comb. nov.
Eycaste virginalis forma superba (Moore) Archila & Chiron, comb. nov.
Lycaste virginalis var. armeniaca (Rolfe) Archila & Chiron, comb. nov.
Maxillaria culebrica (Bogarfn & Pupulin) Christenson, comb. nov.
Maxillaria donaldeedodii (Ackerman &Whitten) Christenson, comb. nov
Pabstiella aurantiaca (Barbosa Rodrigues) Chiron, comb. nov.
Phalaenopsis finleyi Christenson, nom. nov.
11(1) p.4
11(1) p.4
11(1) P-4
11(1) p.4
11(1) p.5
11(1) p.5
11(1) p.5
11(1) p.5
11(2) p.77
11(1) p.8
11(1) p.8
11(1) p.8
11(1) p.9
11(1) p.9
11(1) p.9
11(2) p.77
11(3) p.lll
11(3) p.lll
11(3) p.113
11(2) p.78
11(2) p.78
11(3) p.133
11(2) p.80
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Richardiana
XII(2) - février 2012
A new peloric variant of Dactylorhiza
majalis (Orchidaceae)3
Hanna B. Margonska1
Key-words/mots-clés : Dactylorhiza majalis , morphology/ morphologie,
peloria/pélorie, taxonomy /taxinomie.
Abstract
A peloric variant of Dactylorhiza majalis is reported and proposed as an
autonomous taxonomie entity at the form level.
Résumé
Une nouvelle forme pélorique de Dactylorhiza majalis (Orchidaceae) -
Une variante pélorique de Dactylorhiza majalis est rapportée et décrite
comme entité taxinomique au rang de forme.
Introduction
The family Orchidaceae (Orchidales) is characterized by zygomorphic
(bilaterally symmetrical) flowers. Sometimes, however, by peloric
modification, flowers can revert to anactinomorphic (radially symmetrical)
form. In some cases the labellum is replaced by a third petal. More often,
both latéral petals are replaced by a labellum-like structure, and more
rarely, both latéral sepals are replaced by a labellum-like structure. It is this
latter deformation that is reported for Dactylorhiza majalis in this paper.
Wallbrunn (1987) has shown that peloria is caused by a complex interaction
of environmental factors and genetics.
Chwaszczyno is a rather large village in Pomerania Province (Poland)
about 17 km north-west of the régional capital Gdansk and just south-east
of the city of Gdynia. This is an area with a lot of agriculture but it also
a : manuscrit reçu le 6 décembre 2011, manuscrit révisé accepté le 19 janvier 2012.
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Richardiana
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Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
shows numerous human inhabitations that range from single-family
dwellings to larger suburban constructions. Marshland and meadows are
found in the dépréssions and /or along the various water courses. Often
these areas are at least partly rimmed by small, mostly pine forests. Despite
the proximity and degree of anthropogenous settlement and landscaping,
many of the marshy meadow are still rich in orchids, whereby mainly
Dactylorhiza majalis and D. incarnata occur. These populations are being
monitored frequently and methodically.
Commonly, Dactylorhiza majalis has a spurred labellum. It is tri-lobbed,
whereby the widely spread side lobes are broader than the middle lobe of
which the central portion is usually adorned by intense purple or violet
streaks and spots. The shape of the labellum as well as its ornamentation
are rather variable. The spur is obliquely bent downwards and slightly
shorter than the ovary.
Results
Amongst the populations at the described site, Dr. Potr Tukallo found in
2010 two different plants that showed inflorescences in which ail the
flowers were abnormal. One of the orchids ( Margonska 2010-2406-B) was
growing in cluster of several smaller plants which were not flowering at
the time, whereas the second one was a single isolated plant ( Margonska
2010-2406- A). Ail flowers in both flowering plants showed the same
deformation of the latéral sepals into labellum-like structures that are
oblique, oblong ovate when spread, longitudinally and arcuately recurved.
Their margins are often wavy and clearly bent backward. The
ornamentation of these labellum-like structures is distinct and actually
shows the typical dark colour of the normal labellum. At the base, they
show a well-developed and typical spur. The morphology of ail other
flower parts is typical for the species and shows no variation or
deformation.
The presence of the deformed labelloid latéral sepals occurring on a single
plant could be considered to be a somatic mutation caused by stress or
mutation. Many authors, such as Salomonson (1996), consider such somatic
mutations as an essential source of genetic variability. However, our
observations show that these deformed orchids grow in two well-separated
places several meters apart, and this distance is too large to allow us to
postulate végétative reproduction. Besides, the mutation is rare enough to
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Richardiana
XII(2) - février 2012
Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
reject the hypothesis of two independent mutations. Thus the plants hâve
probably arisen from a seed pod and then the mutation is not somatic.
It is interesting to note that it is the latéral sepals (outer segments of a
whorl) and not the petals (inner segments of a whorl like the normal lip)
that are replaced by the labelloid spurred structures.
In 2011, probably because of an excessively dry summer, the plants did not
bloom. Monitoring of the plants in the next seasons and thus observing the
next générations in the wild as well as observing the plants obtained in
cultivation from seed collected from the holotype might show whether the
features described are permanent.
On the basis of the observations hitherto made, I propose the form status
for these unique peloric plants:
Dactylorhiza majalis (Reichenbach f.) P.F. Hunt & Summerhayes
f. chwaszczyniensis Margonska & Tukallo forma nova
Diagnose: Plantae habitus in specie typicus. Omnium florum sepala lateralia
similiter effecta sunt: obliqua , oblongo-ovata ubi expansa, longitudinaliter
arcuatimque recurva, cum marginibus lateralibus saepe sinuatis, coloribus fuscatis
labello typicis distincte ornata, et basi cum calcare aliquantum magno in specie
typico.
Type: Poland, Pomorskie Province, SW of Gdynia, Chwaszczyno, ca. N 54°
27' E 18° 25', marshy meadow, near a small cluster of willows, ait. ca. 140
m, 05-09.2010., H.B. Margonska 2010-2406-B (holo-UGDA-dry collection
HBM, iso-UGDA- spirit collection HBM).
Paratype: Poland, Pomorskie Province, SW of Gdynia, Chwaszczyno, N 54°
27' E 18° 25', marshy meadow, ait. ca. 140 m, 05-09.2010., H.B. Margonska
2010-2406-A (UGDA- spirit collection HBM).
The plants are 30-40 cm high and show a typical habitat. The leaves are
oblong ovate, oblong obovate to lanceolate, apically attenuate, green with
more or less visible purple or violet-brown dots. The inflorescences carry 25
to 40 flowers. There are 1 to 3 stérile bracts that are falcate, erect, and much
longer than the floral bracts. The floral bracts are about 4 to 5 cm long and
thus longer than flowers. They are erect, lanceolate, apically attenuate,
green, often tinted purple. The ovary with pedicel is 1.2 to 1.6 cm long. The
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Richardiana
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Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
flowers ca. 1.5 cm long and wide, pale violet to lavender, or slightly more
pink; the area around the spur, the base of the sepals, petals and lip and the
central part of the lip being distinctly paler. Ail petals and sepals show an
intense purple ornamentation. The morphology of dorsal sepal as well as of
the latéral petals is typical for the species. The latéral sepals show the form
which is atypical for latéral sepals but typical for the labellum. They are
oblique, oblong ovate when spread, lobed, longitudinally and arcuately
recurved, their latéral margins often wavy and clearly bent backward. They
hâve also a typical for the lip dark colour ornamentation and at the base
well-developed spur, which is conical, slightly falcate, and somewhat
shorter that the spur of the labellum. The spur of the labellum is 0.7 to 0.95
cm long, thus somewhat shorter than ovary with its pedicel, conical, and
slightly falcate. The gynostemium is about 0.4 cm long, and is typical for
the species. The seed capsules are 2 to 2.5 cm long, cylindrical to cylindrical
ovoid (photographs page 58).
Etymology: the name is derived from the place of origin of the type
specimens.
Distribution: known so far from the type-localization only.
Ecology: marshy meadow between groups of Salix and less numerous
Pinus, with e.g. Potentilla, Ranunculus, Caltha palustris , Mentha aquatic,
Equisetum, Ophioglossum vulgatum.
Notes: the plants are easily distinguished by their unique form of their
latéral sepals.
Acknowledgments
I am grateful to the Curators of G, K, BM, GB, and keeper of its scientific
library, for making comparative materials accessible and /or for their
hospitality and assistance during my personal visits. I am indebted to
Dr. Guy R. Chiron who translated the diagnosis into Latin. This article was
prepared with the help of a grant from to Polish Ministry of Science and
Higher Education (No. N304 029 32/1584).
-
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Richardiana
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Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
Literature Cited
Salomonson, A., 1996. Interactions between somatic mutations and plant
development. Vegetatio 127(1): 71-75(5).
Wallbrunn, H., 1987. Peloria in orchids. The Orchid Review. 95 (1129): 360-
367.
La famille Orchidaceae est caractérisée par des fleurs zygomorphes mais,
parfois, par modification pélorique, ces fleurs peuvent retourner à un état
anactinomorphe. Dans certains cas, le labelle est remplacé par un troisième
pétale. Plus souvent, les deux pétales sont remplacés par des structures semblables
à un labelle et, plus rarement, ce sont les deux sépales latéraux qui le sont. C'est
cette dernière déformation qui est ici rapportée pour Dactylorhiza majalis.
Chwaszczyno est un assez gros village de Poméranie (Pologne), à environ 17 km au
nord-ouest de la capitale régionale Gdansk et juste au sud-est de la ville de Gdynia.
C'est une région avec beaucoup d'agriculture et de nombreuses habitations qui vont
de la simple résidence familiale à de plus grandes constructions sub-urbaines. On
trouve dans les dépressions et/ou le long de divers cours d'eau des marais et des
prairies. Souvent ces zones sont au moins partiellement bordées de petites forêts,
principalement de pins. Malgré la proximité et l'intensité des installations
anthropiques et des aménagements paysagers, de nombreuses prairies
marécageuses sont encore riches en orchidées, parmi lesquelles dominent
Dactylorhiza majalis et D. incarnata. Ces populations sont fréquemment et
méthodiquement surveillées.
Dactylorhiza majalis possède généralement un labelle avec éperon. Il est trilobé, et les
lobes latéraux sont bien étalés et plus larges que le lobe médian dont la partie
centrale est habituellement décorée de filets et de points pourpre ou violet intense.
La forme du labelle et sa décoration sont plutôt variables. L'éperon est courbé à
l'oblique vers le bas et légèrement plus court que l'ovaire.
Parmi les populations du site décrit ci-dessus, deux plantes différentes ont été
trouvées, qui exhibaient des inflorescences dans lesquelles toutes les fleurs étaient
anormales. L'une de ces plantes faisait partie d'un groupe dans lequel se trouvaient
plusieurs plantes plus petites et non en fleur tandis que la seconde était isolée.
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Richardiana
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Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
Toutes les fleurs de ces deux plantes montraient la même déformation des sépales
latéraux en structures labelliformes, obliques, oblongues-ovales une fois étalées,
longitudinalement récurvées en arc, avec des marges souvent ondulées et nettement
courbées vers le bas, avec une décoration typique d'un labelle normal et, à la base,
un éperon bien développé et typique de l'espèce. La morphologie des toutes les
autres parties florales sont typiques de l'espèce, sans aucune déformation.
La présence d'une telle déformation des sépales sur une plante unique aurait pu
s'interpréter comme une mutation somatique causée par un stress ou une mutation.
Mais nos observations montrent que les deux plantes concernées poussent en deux
endroits bien séparés, à plusieurs mètres l'une de l'autre, une telle distance étant
trop importante pour autoriser l'hypothèse d'une reproduction végétative. Par
ailleurs, ce type de mutation est assez rare pour rejeter l'hypothèse de deux
mutations indépendantes. Les plantes sont donc probablement issues d'une capsule
de graines. La mutation n'est donc pas somatique. En 2011, probablement du fait de
conditions météorologiques défavorables (été plus sec), aucune floraison ne fut
enregistrée. La surveillance des plantes au cours des prochaines saisons et de leur
descendance, tant dans la nature qu'en culture, pourra sans doute apporter des
résultats intéressants quant à la permanence de la déformation. Sur la base des
observations faites jusqu'ici, je propose le statut de forme pour ces plantes
péloriques.
Les plantes ont 30-40 cm de hauteur et un port typique. Feuilles oblongues-ovales,
oblongues-obovales à lancéolées, atténuées à l'apex, vertes avec des points pourpres
ou violet brun plus ou moins visibles. Inflorescences de 25-40 fleurs. 1-3 bractées
stériles falciformes, dressées, beaucoup plus longues que les bractées florales.
Bractées florales environ 4-5 cm de longueur et donc plus longues que les fleurs,
dressées, lancéolées, atténuées à l'apex, vertes, souvent teintées de pourpre. Ovaire
et pédicelle 1,2-1, 6 cm de longueur. Fleurs longues et larges de 1,5 cm environ,
violet pale à lavande ou légèrement plus rose, la zone autour de l'éperon, la base des
sépales, des pétales et du labelle et la partie centrale du labelle nettement plus pales.
Pétales et sépales montrent tous une décoration pourpre intense. Morphologie du
sépale dorsal et des pétales typique de l'espèce. Sépales latéraux de la forme typique
du labelle, obliques, oblongs-ovales une fois étalés, lobés, récurvés
longitudinalement et en arc, à marges souvent ondulées et nettement courbées vers
l'arrière, à ornementation de couleur foncée typique du labelle, avec un éperon bien
développé à la base, éperon conique, légèrement falciforme et un peu plus court que
l'éperon du labelle. Ce dernier 0,7-0,95 cm de longueur, donc un peu plus court que
56
Richardiana
XII(2) - février 2012
Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
l'ovaire pédicellé, conique, légèrement falciforme. Gynostème long de 0,4 cm
environ, typique de l'espèce. Capsule de graines longue de 2-2,5 cm, cylindrique à
cylindrique-ovoïde.
Etymologie : nommé d'après le nom de la localité d'origine des spécimens-types.
Distribution géographique et écologie : forme connue jusqu'ici de la localité-type
seulement. Prairie marécageuse, altitude d'environ 140 m, entre des groupes de
Salix et de Pinus, moins nombreux, en compagnie par exemple de Potentilla,
Ranunculus, Caltha palustris, Mentha aquatic, Equisetum, Ophioglossum vulgatum.
Note : les plantes sont facilement distinguées par la forme unique de leurs sépales
latéraux.
photographies page 58 : 1 : H. B. Margonska - 2 : P. Tukallo.
1 : Department of Plant Taxonomy and Nature Conservation, Gdansk University,
Al. Legionôw 9, PL-80-441 Gdansk, Poland
e-mail: dokhbm@univ.gda.pl
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Peloric variant of Dactylorhiza majalis - Margonska
Dactylorhiza majalis
f. chwaszczyniensis
Margonska & Tukallo
S’ïïf-s
Figure 1. Habit.
Figure 2. Flowers with atypical form
of latéral sepals.
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Richardiana
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Révision taxinomique du genre Acianthera
(Orchidaceae, Pleurothallidinae)a
Guy R. Chiron^ & Cassio van den Berg^
Mots-clés/Keywords : Acianthera , Brésil /Brazil, organisation infragéné-
rique/infrageneric organisation, taxinomie /taxonomy.
Résumé
A partir des résultats d'une analyse phylogénétique basée sur la région ITS
de l'ADN ribosomique, menée sur 258 taxons dont 63 Acianthera, et de leur
comparaison avec les divisions infragénériques publiées par Luer dans le
genre Pleur othallis, une organisation du genre Acianthera Scheidweiler en
neuf sections est proposée. Une première tentative de répartition des
espèces brésiliennes dans ces sections est présentée.
Abstract
Taxonomie révision of the genus Acianthera (Orchidaceae,
Pleurothallidinae) - The results of a phylogenetic analysis of nuclear
ribosomal DNA ITS sequences for 258 taxa in the subtribe
Pleurothallidinae, of which 63 Acianthera, compared to Luer's infrageneric
divisions, hâve shown that an infrageneric organisation of the genus is
possible, with nine sections.
Introduction
Le genre Acianthera a été créé en 1842 par Scheidweiler pour abriter une
espèce nouvelle qu'il est aujourd'hui d'usage de considérer comme
probablement originaire du Brésil, A. punctata. Schweidweiler n'a pas
précisé l'origine de son espèce ni indiqué un type, ni précisé dans quel
herbier il l'aurait déposé. Toutefois, sa description correspond très bien à
une espèce brésilienne décrite en 1841 par Lindley, Pleurothallis recurva. Le
genre Acianthera a été néotypifié par cette dernière espèce. Il n'a eu aucun
écho à cette époque et le nom n'a été rescussité qu'en 1986 par Luer, au
a : manuscrit reçu le 12 novembre 2011, accepté le 22 décembre 2011.
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
rang de sous-genre dans le genre Pleurothallis. Dans ce travail, Luer
propose une organisation infra-sub-générique en six sections. Pridgeon et
al. (2001) ont publié une analyse phylogénétique moléculaire de la sous-
tribu Pleurothallidinae, dont l'une des conséquences fut le rétablissement
du genre Acianthera (Pridgeon & Chase, 2001). Dans leur conception de ce
genre, les auteurs englobent non seulement le sous-genre Acianthera de
Luer, mais également ses sous-genres Arthrosia et Sarracenella ainsi qu'une
partie de la section Muscosae de son sous-genre Specklinia (tous trois
contenus dans le genre Pleurothallis dans la conception de Luer [1986]).
Toutefois, le nombre de taxons inclus dans cette étude moléculaire pour le
genre Acianthera était alors trop faible (bien inférieur à 10% du nombre
total des espèces aujourd'hui acceptées dans ce genre) pour permettre de
proposer une organisation sub-générique. Luer (2004a) conserve cette
entité au rang de sous-genre, en plaçant la totalité de ses sections de 1986
en synonymie. Plus loin (Luer, 2004b), il accepte toutefois le genre et
publie en conséquence quelques combinaisons nouvelles.
Acianthera comprend environ 210 espèces reconnues dont 108 (WCSP, 2011,
consulté le 05/10/2011) à 123 (Barros et al., 2010) pour le Brésil. Luer
(2004a) dénombre 95 espèces non brésiliennes. La liste personnelle du
premier auteur compte pour sa part 120 espèces présentes au Brésil. Les
écarts dans les évaluations de ces auteurs sont bien entendu liés à leurs
conceptions des synonymies et des limites des genres. Notons que, à ce
jour, dans les différents volumes de ses Icônes Pleurothallidinarum, Luer n'a
pas traité les espèces endémiques du Brésil. Or le genre Acianthera au
Brésil présente un taux d'endémisme de 88%. Ce qui signifie que la moitié
environ des espèces de ce genre sont endémiques du Brésil.
Une étude de phylogénie moléculaire, basée sur la région ITS [internai
transcribed spacers ITS1 et ITS2 et gène 5.8S] de l'ADN nucléaire
ribosomique, a été menée pour les Pleurothallis brésiliens, sensu lato
( Acianthera , Anathallis , Pabstiella et Specklinia, pour l'essentiel), sur un
ensemble de 258 taxons (Chiron et al., sous presse). L'échantillonage
comprend 63 espèces d 'Acianthera et la quasi-totalité des taxons infra-
génériques de Luer (1986) entrant dans le contour du genre selon Pridgeon
& Chase (2001) sont représentés. Aucun membre de la section Tomentosae
de son sous-genre Acianthera, toutefois, n'a pu être incorporé dans l'étude,
comme c'était déjà le cas dans Pridgeon et al. (2001). Les résultats de cette
60
Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
analyse ont permis (a) de vérifier que le genre Acianthera dans sa
conception actuelle constituait bien un groupe monophylétique et (b) d'en
obtenir une organisation en groupes eux-mêmes monophylétiques et
correspondant à des morphogroupes de Luer (1986).
C'est cette organisation qui est présentée ici. Les regroupements d'espèces
sont en général bien soutenus, que ce soit par le test de bootstrap (BP
modéré à fort) ou par des caractères morphologiques partagés ... mais
uniques au sein du genre. Nous leur donnons donc sans hésiter le rang de
sections. Par contre les regroupements d'ordre supérieur qui se dessinent
sur l'arbre phylogénétique ne bénéficient d'aucun de ces deux supports, si
bien que nous ne proposons pas ici de regroupement sub-générique. Sur le
plan morphologique, nous nous référons principalement à nos propres
études de ce groupe d'orchidées, avec l'aide de Luer (1986), même si cet
auteur a placé toutes ses sections du sous-genre Acianthera en synonymie
(Luer, 2004a). Parfois, les critères morphologiques proposés par Pabst &
Dungs (1975) peuvent aussi avoir leur utilité. Par contre il s'est avéré
impossible de tirer parti de la classification de Cogniaux (1896).
Résultats de l’analyse moléculaire
Dans l'arbre phylogénétique construit sur le seul ITS, le genre Acianthera
n'est soutenu que par une faible valeur de bootstrap dans l'analyse de
parcimonie (BP=67%). Pridgeon et al (2001) ont cependant obtenu un
support bien plus élevé (BP=100%) dans leur analyse combinée
matK/trnL/ ITS, qui ne comprenait que quatre espèces d' Acianthera.
Plusieurs clades se distinguent.
Le clade le plus basal, clade A (Fig. 1), est soutenu par une valeur de
bootstrap de 68%. Il correspond en partie à la section Sicariae proposée par
Luer (1986, p.20). Cet auteur découpait sa section en deux sous-sections :
sous-section Sicariae et sous-section Pectinatae. Nous retrouvons ces deux
groupes dans notre analyse, respectivement Al (soutenu par un bootstrap
de 79%) et A2 (BP=98%). Toutefois une différence majeure apparaît dans le
clade A puisque, outre ces deux groupes, il contient également des espèces
morphologiquement proches du groupe A2 et que Pabst & Dungs (1975,
p. 157-158) rassemblaient sous le nom d'alliances « Pleurothallis
saundersiana et P. miqueliana ». Luer (1986) place ces espèces dans sa section
Brachystachyae.
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
vers Fig. 2
15
67
e
77
C
Ë
Acianthera enianthera
Acianthera johannensis
Acianthera adamantinensis
Pleurothallis platystachys 2060
Pleurothallis platystachys 09472
Acianthera teres AF937
Acianthera teres AF935
Acianthera fabiolmrrosii AF
Acianthera fabiobarrosii 2080
Acianthera ochreata 2015
Acianthera glumacea
Acianthera ochreata 2118
•Acianthera tricarinata
E
68
97
98
74
“ Acianthera leptotifolia
3
Acianthera sonderiana 2098
Acianthera sonderiana 2144
Acianthera pectinata
Acianthera fornograndensis 2133
Acianthera fomograndensis 7266
Acianthera hamosa 2055
Acianthera hamosa 11079
e
87
E
2 3
•Acianthera limae 26759
•Acianthera limae 1152
•Acianthera proliféra
Acianthera capanemae
Acianthera sautidersiana
Acianthera ramosa
Acianthera nemorosa
Acianthera micrantha
Acianthera papillosa
Acianthera translncida
Acianthera glanduligera
Acianthera melachila
Acianthera macropoda
E
14
6 I 3
r4z
79
Acianthera serpentula 09029
Acianthera serpentula 2135
14
Acianthera sicaria
Acianthera aplitosa
Acianthera foetens
•Acianthera melanochthoda
A2
A3
Al
Fig. 1 : première partie du clade Acianthera dans l'arbre illustré
dans Chiron et al. (sous presse)
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Les résultats de notre analyse phylogénétique moléculaire montrent à
plusieurs occasions que ce taxon, dans la conception de Luer, est
polyphylétique. La proximité phylogénétique constatée entre ces espèces
et le groupe A2 n'est pas étonnante car les structures végétatives et florales
sont assez similaires. L’ensemble des espèces analysées est regroupé au
sein d'un clade A3 présent dans le consensus strict mais non soutenu par
un bootstrap >50%, tandis que l'ensemble A2-A3 est, lui, fortement
soutenu (BP=97%). Des deux solutions qui se présentent - incorporer ces
espèces dans la sous-section Pectinatae ou les traiter comme une troisième
sous-section - nous choisissons la seconde, du fait du fort soutien
bootstrap de A2. Le soutien bootstrap du clade A est faible mais, compte-
tenu que ses sub-divisions bénéficient, elles, d'un fort soutien et qu'il
correspond très bien à un des taxons infra-génériques de Luer (1986), nous
lui accordons le rang de section.
Le clade suivant (B - BP=78%) comprend huit espèces (Fig. 1), dont
l'espèce type de la section Tricarinatae de Luer (1986, p. 22). Une deuxième
espèce, Acianthera glumacea (Lindley) Pridgeon & Chase, est aussi citée par
Luer dans sa section. Par contre il en place deux autres dans la section
Brachystachyae : Acianthera johannensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon &
Chase et A. ochreata (Lindley) Pridgeon & Chase, et ne traite pas les espèces
restantes. Plusieurs de ces espèces appartiennent à la section Pleurothallis
sect. Leptotefolia Pabst (Pabst & Dungs, 1975). Toutes ces plantes possèdent
des fleurs aux sépales plus ou moins carénés si bien quelles peuvent
entrer dans la section Tricarinatae de Luer. Compte tenu du soutien modéré
du clade et de son homogénéité pour le critère « fleurs carénées », il est
naturel de lui donner le rang de section, en conservant le nom proposé par
Luer (1986). L'inclusion de Acianthera leptotifolia (Barbosa Rodrigues)
Pridgeon & Chase dans ce groupe n'est que faiblement soutenu (BP=64%).
Toutefois il nous semble naturel de l'y admettre, puisqu'il satisfait lui-aussi
le critère « fleurs carénées » et qu'il est le type de la section Leptotefolia. Le
cas de Acianthera sonderiana (Reichenbach f.) Pridgeon & Chase, placé lui-
aussi dans la section Brachystachyae par Luer (1986), est plus délicat. Il est
également inclus par Pabst dans sa section Leptotefolia et possède des
sépales carénés. Nous l'incluons donc dans le clade B, même si cette
inclusion est très faiblement soutenue par le test de bootstrap (BP<50%).
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Par contre, Acianthera enianthera Chiron & Ximenes Bolsanello ne peut,
selon nous, appartenir à ce clade (pas de soutien bootstrap, pas de
cohérence morphologique). La question de savoir si cette espèce constitue
à elle-seule une section distincte est posée et les résultats de la présente
analyse ne sauraient y répondre seuls.
Le clade C (Fig. 2 - BP=96%) ne comprend dans notre étude que deux
espèces. Pleurothallis hatschhachii Schlechter a été transféré par Hoehne
(1936, p. 27-28) dans le genre Pleurobotryum Barbosa Rodrigues. Luer (1986,
p. 53) a réduit ce genre (avec les mêmes espèces que celles citées par
Hoehne) à un sous-genre de Pleurothallis , Pleurobotryum , dont l'espèce type
est Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues. Compte tenu de la
position de l'espèce dans notre reconstruction phylogénétique, ce sous-
genre doit être à son tour réduit au rang de section. Notons que
Pleurothallis hatschhachii n'a pas, à ce jour, été transféré dans le genre
Acianthera. La deuxième espèce de notre étude est Acianthera gracilisepala
(Brade) Luer. Toutefois cette espèce ne présente pas les caractéristiques des
« Pleurobotryum », à savoir des feuilles cylindriques ou compressées, et un
labelle longuement onguiculé. La pertinence de son affectation à ce groupe
devra donc être vérifiée par des analyses complémentaires.
Le clade D (BP=99%) est composé d'espèces appartenant au sous-genre
Sarracenella de Luer (1986, p.73). Son fort soutien bootstrap nous incite à
lui accorder le statut de section.
Le clade E n'est, pour sa part, que très faiblement soutenu par le test de
bootstrap (BP<50%). Toutefois il correspond exactement au sous-genre
Pleurothallis subgen. Arthrosia de Luer (1986, p. 34), élevé au rang de genre
par Luer (2006). Nous lui reconnaissons donc un statut de section.
Le clade F, faiblement soutenu (BP=70%), est pourtant constitué d’espèces
bien homogènes, considérées comme des Cryptophoranthus Barbosa
Rodrigues par Pabst (Pabst & Dungs, 1975) et placées par Luer (1986, p. 16)
dans la section Cryptophoranthae de son sous-genre Acianthera. Ce clade
constitue donc une section dont la caractéristique morphologique la plus
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
de Fig. 1
Acianthera saurocephala AF
Acianthera saurocephala 09636
Acianthera pavimentata 09784
Acianthera pavimentata 10002
Acianthera pubescens 04848
Acianthera pubescens 03013
Acianthera panduripetala
Acianthera klotzschiana
Acianthera rodriguesii
Pleurothallis josephensis
Acianthera per-dusenii
Acianthera karlii
Acianthera recurva
I ^ Acianthera strupifolia AF
* 11 Acianthera strupifolia 11086
Acianthera binotii 08445
Acianthera binotii 11036
Acianthera maculiglossa 11048
Acianthera maculiglossa 09291
Acianthera luteola AF
Acianthera heringeri
Acianthera luteola 10007
Acianthera crinita 11223
Acianthera crinita 11225
Acianthera hystrix
I 1 Acianthera spilantha 10005
* 11 Acianthera spilantha 10143
Acianthera minima
Acianthera cn/ptantha
Acianthera jordanensis
Acianthera fenestrata
Acianthera barbacenensis
Acianthera capillaris 11031
Acianthera capillaris 11248
Acianthera auriculata
Acianthera compressiflora
Acianthera montana 10187
Acianthera montana 09897
Acianthera aff. freyi
Acianthera bragae 04414
Acianthera bragae AF
Acianthera asaroides 11227
Acianthera asaroides AF
Acianthera gracilisepala
Acianthera hatschbachii 10039
Acianthera hatschbachii 10074
H
D
Fig. 2 : deuxième partie du clade Acianthera dans l'arbre illustré
dans Chiron et al. (sous presse)
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Richardiana
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Acicinthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
évidente est d'avoir des fleurs aux sépales connés à l'apex et à la base, mais
séparés au milieu. Il ne nous semble pas judicieux de placer Acianthera
spilantha (Barbosa Rodrigues) Luer dans cette section, car il ne possède pas
cette caractéristique et que la parenté que semble montrer la figure 2 n'est
peut-être pas réelle : abscence de soutien par le test de bootstrap et
longueur de branche élevée. Des analyses complémentaires sont
nécessaires pour prendre une décision sur son placement.
Le clade G (BP=98%) comprend deux espèces morphologiquement
proches, et très différentes des autres espèces d' Acianthera. Nous lui
reconnaissons donc également le rang de section. Le même raisonnement
vaut pour le clade H (BP=100%).
Parmi les espèces du clade I (BP=77%), celles qui ont été traitées par Luer
l'ont été dans sa section Brachystachyae (Luer, 1986, p. 13-14). Pabst &
Dungs (1975) les plaçaient également dans la section du même nom. Il en
est de même pour les espèces voisines sur la figure 2 et notamment pour
Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & Chase, espèce type du genre. Dans
l'attente d'une meilleure résolution dans cette partie du genre, nous
plaçons donc toutes ces espèces dans la section type.
Faute de matériel, nous n'avons pas inclus dans notre étude de
représentants de la section essentiellement brésilienne Tomentosae de Luer
(1986, p.22, sous-genre Acianthera). Cependant, par souci de complétude,
nous la transférons ici dans le genre Acianthera.
En conclusion, nous proposons la révision taxinomique ci-après pour le
genre Acianthera.
Acianthera Scheidweiler
Allgemeine Gartenzeitung 10:292 (1842)
Type : Acianthera punctata Scheidweiler, néotype : Pleurothallis recurva
Lindley, Edwards' s Botanical Register 27 : Mise. 1 (1841) = Acianthera recurva
(Lindley) Pridgeon & Chase, Lindley ana 16:246 (2001)
Synonyme : Centranthera Scheidweiler, Allgemeine Gartenzeitung 10:293
(1842)
Etymologie : du grec (XKi(XV0£po(, anthère pointue.
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Parties végétatives caractéristiques des Pleurothallidinae mais très
variables. Inflorescences prenant naissance à l'apex des tiges secondaires,
ou en-dessous, sans annulus. Sépales le plus souvent (mais pas toujours,
voir section Arthrosia ) charnus et plus ou moins pubescents
extérieurement, les latéraux soudés en partie basale jusqu'à la moitié ou
davantage, pétales courts, labelle épais, colonne courte et épaisse. Cavité
stigmatique et anthère ventrales (d'après Luer, 1986).
Acianthera section Acianthera
Type : Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & Chase
Parties végétatives variables. Sépales latéraux soudés, labelle orné de deux
cals longitudinaux, onglet court et étroit généralement encadré par deux
petites excroissances.
Une trentaine d'espèces au Brésil, 50-60 hors Brésil. Il est possible que des
analyses complémentaires, incorporant aussi bien des espèces brésiliennes
que non brésiliennes, entraînent l'exclusion de certaines espèces de cette
section.
Acianthera section Arthrosiae Chiron & van den Berg, sect. nov.
Basionyme : Pleurothallis sous-genre Arthrosia Luer, Monographs in
Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:34 (1986)
Type : Pleurothallis auriculata Lindley, Companion of the Botanical Magazine
2:356 (1836) = Acianthera auriculata (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana
16:242 (2001)
Synonyme : Arthrosia (Luer) Luer, Monographs in Systematic Botany from the
Missouri Botanical Garden , 105:248 (2006)
Etymologie : du grec apOpov, jointure, en référence à l'articulation du
labelle et du pied de la colonne.
Plantes de taille moyenne, cespiteuses ou brièvement rampantes, tiges
secondaires de même longueur ou plus longues que les feuilles, feuilles
elliptiques généralement étroites, inflorescence aussi longue ou plus
longue que la feuille, multiflore, fleurs parcheminées, labelle nettement
trilobé à base transversalement épaissie.
Groupe d'environ 13 espèces, presque toutes endémiques du Brésil avec,
pour un petit nombre, une présence dans les pays limitrophes. Une espèce
largement distribuée : A. capillaris (Lindley) Pridgeon & Chase.
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Acianthera section Crinitae Chiron & van den Berg, sect. nov.
Plantae repentes foliis carnosis alternis, pedunculo breve, floribus extus pilosis.
Type : Pleurothallis crinita Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum
Novarum 1:16 (1877) = Acianthera crinita (Barbosa Rodrigues) Pridgeon &
Chase, Lindleyana 16:243 (2001)
Etymologie : du latin crinitus, qui a beaucoup de cheveux, en référence à
la pilosité externe des fleurs.
Section caractérisée par des plantes rampantes naines, à feuilles charnues,
alternes et plaquées contre le substrat, inflorescence très courte, fleur
extérieurement pileuse.
Deux espèces brésiliennes, A. crinita se rencontrant aussi en Bolivie.
Ces deux espèces ont été placées dans des groupes très différents tant par
Pabst & Dungs (1975) que par Luer (1986).
Acianthera section Cryptophoranthae (Luer) Chiron & van den Berg,
comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis section Cryptophoranthae Luer, Monographs in
Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden , 20:16 (1986)
Type : Cryptophoranthus fenestratus Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 2:80 (1882) = Acianthera fenestrata (Barbosa
Rodrigues) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:243 (2001)
Synonyme : Cryptophoranthus Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 2:79 (1882)
Etymologie : du grec KpunTOcpopcxvGoç, qui porte des fleurs cachées, en
référence aux fleurs cachées par les feuilles.
Plantes de taille moyenne (jusqu'à une dizaine de cm de hauteur), à tiges
secondaires très courtes et feuilles elliptiques-obovales, à inflorescences à
1-2 fleurs et/ou en fascicule. Le principal caractère distinctif de cette
section est la forme de ses fleurs, avec les sépales soudés en partie basale
et à l'apex, libres entre les deux de sorte à former des petites fenêtres
latérales.
Six espèces endémiques du Brésil.
Acianthera section Pleurobotryae Chiron & van den Berg, sect. nov.
Basionyme : Pleurobotryum Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 1:20 (1877)
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Type : Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 1:20 (1877) = Acianthera atropurpurea (Barbosa
Rodrigues) Chiron & van den Berg, hic
Synonymes : Pleurothallis section Pleurobotryum (Barbosa Rodrigues)
Cogniaux, Flora Brasiliensis 3(4):588 (1896) - Pleurothallis subgen.
Pleurobotryum (Barbosa Rodrigues) Luer, Monographs in Systematic Botany
frotn the Missouri Botanical Garden, 20:53 (1986)
Etymologie : du grec TrX£upo(3oTpuç, racème de côté, en référence à la
disposition des fleurs.
Plantes plutôt grandes (10-20 cm de hauteur), plus ou moins rampantes, et
feuilles cylindriques ou au moins compressées plus longues que les tiges
secondaires. Inflorescence pluriflore. La caractéristique la plus
remarquable de cette section est la forme spatulée du labelle.
Sept espèces endémiques du Brésil. Le transfert dans le genre Acianthera
des espèces de cette section nécessite la validation de quelques
combinaisons nouvelles, que l'on trouvera plus bas.
Acianthera section Sarracenellae Chiron & van den Berg, sect. nov.
Basionyme : Sarracenella Luer, Selbyana 5:338 (1981)
Type : Physosiphon pubescens Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 1:27 (1877)
Synonyme : Physosiphon bragae Ruschi, Boletim do Museu de Biologia Mello
Leitào, Botânica 27: 1 (1970) = Acianthera bragae (Ruschi) F.Barros, Hoehnea
30:183 (2003) - non Acianthera pubescens (Lindley) Pridgeon & M.W. Chase,
Lindleyana 16:245 (2001)
Etymologie : en référence à la ressemblance des fleurs de ce groupe avec
celles du genre Sarracenia Linné (Sarraceniaceae).
Plantes naines (2-3 cm de hauteur) à tiges secondaires très courtes,
inflorescence généralement biflore, fleur tubulaire avec juste les apex des
sépales libres.
Deux espèces endémiques du Brésil.
Acianthera section Sicariae (Lindley) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis section Sicariae Lindley, Folia Orchidacea ,
Pleurothallis: 12 (1859)
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Type : Pleurothallis sicaria Lindley, Edwards' s Botanical Register 27:Misc. 91
(1841) = Acianthera sicaria (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:246
(2001)
Etymologie : du latin sicarius, sicaire, en référence à la forme de la tige
secondaire.
Plantes de taille moyenne à grande, à tiges secondaires à peu près de la
même longueur que les feuilles, feuilles larges, rigides, inflorescences
courtes à très courtes.
Acianthera section Sicariae sous-section Sicariae
Type : Acianthera sicaria (Lindley) Pridgeon & Chase
Tiges secondaires souvent plus longues que les feuilles et triquètres,
inflorescence sub-sessile, pauci- pluriflore, segments floraux très épais.
6 espèces au Brésil, une quarantaine dans les autres pays néo-tropicaux.
Acianthera section Sicariae sous-section Pectinatae (Luer) Chiron & van
den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis sous-section Pectinatae Luer, Monographs in
Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:20 (1986)
Type : Pleurothallis pectinata Lindley, Edwards' s Botanical Register 25:Misc. 1
(1839) = Acianthera pectinata (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:245
(2001)
Etymologie : du latin pectinatus, en peigne, en référence aux marges
fimbriées du labelle.
Tiges secondaires fortement comprimées, feuilles coriaces, rejetées en
arrière et formant un angle important avec la tige, inflorescence courte et
pauciflore, labelle plus ou moins fimbrié.
Sept espèces dont une seule, A. proliféra (Herbert ex Lindley) Pridgeon &
Chase, n'est pas strictement endémique du Brésil (se rencontre en Bolivie
et au Venezuela).
Acianthera section Sicariae sous-section Auritae Chiron & van den Berg,
subsect. nov.
Plantae haec subsectionis Pectinatae plantis similes sunt sed foliis haud reflexis
differunt. Inflorescencia subsessilis, flores 1-3 labello auriculato.
70
Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Type : Pleurothallis glanduligera Lindley, Companion ofthe Botanical Magazine
2:355 (1837) = Acianthera glanduligera (Lindley) Luer, Monographs in
Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 95:253 (2004)
Etymologie : du latin auritus, auriculé, en référence aux lobes latéraux en
forme de petites oreilles du labelle.
Rhizome allongé, tiges secondaires peu ou pas comprimées, feuilles
planes, elliptiques-ovales, coriaces, non réfléchies, à peu près de même
longueur, inflorescence à 1-3 fleurs, sub-sessile, labelle auriculé à la base.
Vingt trois espèces au Brésil, dont six sont également présentes dans les
pays voisins.
Acianthera section Sulcatae Chiron & van den Berg, sect. nov.
Plantae caespitosae. Ramicaules longi, inferne teretes, superne trigoni et profunde
longeque sulcati. înflorescenciae brèves.
Type : Pleurothallis luteola Lindley, Edwards' s Botanical Register 27(Misc): 1
(1841) = Acianthera luteola (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:244
(2001)
Etymologie : du latin sulcatus, en référence aux tiges secondaires
profondément canaliculées sur toute leur partie supérieure.
Plantes plutôt grandes (10-20 cm de hauteur), à rhizome très court, à tiges
plus longues que les feuilles, cylindriques en partie inférieure,
triangulaires en partie supérieure où elles sont sulquées sur au moins un
tiers de leur longueur, à feuilles planes plutôt larges et inflorescences
courtes, portant 1-2 à 8-12 fleurs de couleur dominante jaune.
Cinq espèces au Brésil, dont quatre endémiques. Plus sans doute deux
espèces andines.
Acianthera section Tomentosae (Luer) Chiron & van den Berg, comh. nov.
Basionyme : Pleurothallis section Tomentosae Luer, Monographs in Systematic
Botany from the Missouri Botanical Garden , 20:22 (1986)
Type : Physosiphon herzogii Schlechter, Repertorium Specierum Novarum
Regni Vegetabilis 12:485 (1913) = Acianthera herzogii (Schlechter) Baumbach,
Orchidée (Hamburg) 58: 100 (2007)
Etymologie : du latin tomentosus, couvert de poils courts, en référence à
l'état de surface des gaines des tiges.
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Richardiana
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Tiges secondaires à peu près de la même longueur que les feuilles,
couvertes de gaines hispides, feuilles coriaces, elliptiques, aiguës,
inflorescence à peu près aussi longue que la feuille, multiflore, fleurs
charnues et pubescentes extérieurement.
Sept espèces endémiques du Brésil et une espèce de Bolivie et Argentine,
dont la présence au sud-ouest du Brésil ne fait pas l'unanimité.
Acianthera section Tricarinatae (Luer) Chiron & van den Berg, comb.
nov.
Basionyme : Pleurothallis section Tricarinatae Luer, Monographs in Systematic
Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:22 (1986)
Type : Pleurothallis tricarinata Poeppig & Endlicher, Nova Généra ac Species
Plantarum 1:49 (1836) = Acianthera tricarinata (Poeppig & Endlicher)
Pridgeon & Chase, Bindley ana 16:246 (2001)
Etymologie : du latin tricarinatus, à trois carènes, en référence à l'aspect
externe de la fleur.
Luer (1986) n'a pas donné de diagnose latine de sa section. Nous en
proposons une ici :
Pedunculus et florales bractae lateraliter plus minusve compressi, sepala carinata.
Partie apicale des tiges secondaires, pédoncules et bractées florales le plus
souvent comprimés, sépales nettement carénés.
Douze espèces au Brésil plus une en Bolivie.
Pleurothallis platystachys Regel a souvent été traité comme synonyme de
Acianthera tricarinata , si bien que le transfert dans Acianthera n'a jamais été
fait. La nouvelle combinaison est validée plus loin.
Le tableau 1 donne, pour chaque espèce, le taxon infragénérique auquel
elle appartient.
Nouvelles combinaisons
Acianthera albopurpurea (Kraenzlin) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis albopurpurea Kraenzlin, Arkiv fôr Botanik 16(8):11 (1921)
Type : Brésil, PR, Serrinha, Dusén 8516 (K584051 !)
Acianthera atropurpurea (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 1:20 (1877)
Lectotype : Barbosa Rodrigues, Iconographie des Orchidées du Brésil, 3, planche 154
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Acianthera compressiflora (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis compressiflora Barbosa Rodrigues, Généra et Species
Orchidearum Novarum 2:13 (1881)
Lectotype : Barbosa Rodrigues, Iconographie des Orchidées du Brésil, 3, planche 164
Acianthera crepiniana (Cogniaux) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis crepiniana Cogniaux, Flora Brasiliensis 3(4):542 (1896)
Type : Brésil, MG, Caldas, Ribeirào dos Buggris, Lindberg 516 (BR6585013 !)
Acianthera foetens (Lindley) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis foetens Lindley, Edwards' s Botanical Register 29(Misc): 5
(1843)
Type : Brésil, Loddiges sn (K?)
Acianthera hatschbachii (Schlechter) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis hatschbachii Schlechter, Repertorium Specierum Novarum
Regni Vegetabilis 23:38 (1926)
Type : Brésil, PR, environs de Curitiba, A.Hatschbach 5 (B, détruit?)
Acianthera platystachys (Regel) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis platystachys Regel, Gartenflora 37: 459 (1888)
Type : Brésil, RJ, Glaziou 19886 (holotype?)
Acianthera rhabdosepala (Schlechter) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis rhabdosepala Schlechter, N otizblatt des Botanischen Gartens
und Muséums zu Berlin-Dahlem 7:276 (1918)
Type : sud-Brésil, s.l.p., Grossmann sn (B, détruit)
Acianthera subulifolia (Kraenzlin) Chiron & van den Berg, comb. nov.
Basionyme : Pleurothallis subulifolia Kraenzlin, Orchis 2:91 (1908)
Type : Brésil, RJ, Petropolis, coll. non précisé (B, détruit)
Remerciements
Nous remercions toutes les personnes qui nous ont procuré le matériel
nécessaire à l'étude et qui nous ont servi de guides pour nos travaux de
terrain, et notamment Angelo Ebani, Fabio Tesch, Nelson Sanson, Paulo
Uhl, Renato Barbosa da Silva, Renato Ximenes Bolsanello.
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Richardiana
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Aciantherci : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Acianthera acuminatipetala (A.Sampaio) Luer
Acianthera adamantinensis (Brade) F.Barros
Acianthera adirii (Brade) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera agathophylla (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera alborosea (Kraenzlin) Luer
Acianthera albopurpurea (Kraenzlin) Chiron & van den Berg
Acianthera antennata (Garay) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera aphthosa (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera asaroides (Kraenzlin) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera atropurpurea (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg
Acianthera auriculata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera aveniformis (Hoehne) C.N.Gonç. & Waechter
Acianthera barbacenensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W. Chase
Acianthera bicarinata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera bicornuta (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera bidentata (Lindley) F.Barros & V.T.Rodrigues
Acianthera bidentula (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera binotii (Regel) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera bohnkiana Campacci & Baptista
Acianthera brachiloba (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera bragae (Ruschi) F.Barros
Acianthera caldensis (Hoehne & Schlechter) F.Barros
Acianthera capanemae (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera caparaoensis (Brade) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera capillaris (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera casapensis (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera ciliata (Knowles & Westcott) F.Barros & Guimarâes
Acianthera compressiflora (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg
Acianthera crepiniana (Cogniaux) Chiron & van den Berg
Acianthera crinita (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera cristata (Barbosa Rodrigues) Luer
Acianthera cryptantha (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera cryptophoranthoides (Loefgren) F.Barros
Acianthera duartei (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera dutrae (Pabst) C.N.Gonçalves & Waechter
Acianthera exarticulata (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera exdrasii (Luer & Toscano) Luer
Acianthera fabiobarrosii (Borba & Semir) F.Barros & F.Pinheiro
Acianthera fenestrata (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera fockei (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera foetens (Lindley) Chiron & van den Berg
Acianthera fornograndensis L.Kollmann & A.P.Fontana
Acianthera freyi (Luer) F.Barros & V.T.Rodrigues
Acianthera glanduligera (Lindley) Luer
Acianthera glumacea (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera ?
Tricarinatae
Tomentosae
Auritae
Pleurobotryae
Auritae ?
Sicariae
Sarracenellae
Pleurobotryae
Arthrosiae
Tricarinatae
Arthrosiae
Acianthera ?
Auritae
Auritae
Auritae
Acianthera ?
Sulcatae
Tomentosae
Sarracenellae
Arthrosiae
Auritae
Tomentosae
Arthrosiae
Sicariae
Acianthera
Arthrosiae
Pleurobotryae
Crinitae
Acianthera
Cryptophoranthae
Acianthera
Arthrosiae
Tomentosae
Sulcatae
Acianthera ?
Tricarinatae
Cryptophoranthae
Acianthera ?
Sicariae Sicariae
Pectinatae
Arthrosiae
Auritae
Tricarinatae
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Richardiana
XII(2) - février 2012
Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Acianthera gracilisepala (Brade) Luer
Acianthera hamosa (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera hatschbachii (Schlechter) Chiron & van den Berg
Acianthera heliconiscapa (Hoehne) F.Barros
Acianthera heringeri (Hoehne) F.Barros
Acianthera herzogii (Schlechter) Baumbach
Acianthera hoffmannseggiana (Reichenbach f.) F.Barros
Acianthera hygrophila (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera hystrix (Kraenzlin) F.Barros
Acianthera johannensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera j or danensis (Brade) F.Barros
Acianthera karlii (Pabst) C.N.Gonçalves & Waechter
Acianthera klotzschiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera langeana (Kraenzlin) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera leptotifolia (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera limae (Porto & Brade) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera luteola (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera macropoda (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera macuconensis (Barbosa Rodrigues) F.Barros
Acianthera maculiglossa Chiron & N.Sanson
Acianthera magalhanesii (Pabst) F.Barros
Acianthera malachantha (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera marumbyana (Garay) Luer
Acianthera melachila (Barbosa Rodrigues) Luer
Acianthera micrantha (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera minima (Cogniaux) F.Barros
Acianthera miqueliana (H.Focke) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera modestissima (Reichenbach f. & Warming) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera montana (Barbosa Rodrigues) F.Barros & Guimarâes
Acianthera murexoidea (Pabst) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera muscicola (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera muscosa (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera myrticola (Barbosa Rodrigues) F.Barros & Guimarâes
Acianthera nemorosa (Barbosa Rodrigues) F.Barros
Acianthera ochreata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera octophrys (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera oligantha (Barbosa Rodrigues) F.Barros
Acianthera ophiantha (Cogniaux) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera panduripetala (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera papillosa (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera pardipes (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera pavimentata (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera pectinata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera per-dusenii (Hoehne) F.Barros & Guimarâes
Acianthera pernambucensis (Rolfe) F.Barros
Pleurobotryae ?
Pectinatae
Pleurobotryae
Arthrosiae
Sulcatae
Tomentosae
Sicariae
Arthrosiae
Crinitae
Tricarinatae
Cryptophoranthae
Acianthera
Acianthera
Cryptophoranthae
Tricarinatae
Pectinatae
Sulcatae
Acianthera
Auritae
Sulcatae ?
Sicariae ?
Arthrosiae
Acianthera
Auritae
Auritae
Cryptophoranthae
Auritae
Pectinatae
Arthrosiae
Tomentosae
Tomentosae
Arthrosiae
Arthrosiae
Auritae
Tricarinatae
Tomentosae
Sicariae ?
Sicariae ?
Sicariae ?
Auritae
Acianthera
Acianthera
Pectinatae
Acianthera
Crinitae
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Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Acianthera platystachys (Regel) Chiron & van den Berg
Acianthera proliféra (Herbert ex Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera pubescens (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera punctatiflora (Luer) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera purpureoviolacea (Cogniaux) F.Barros
Acianthera rhabdosepala (Schlechter) Chiron & van den Berg
Acianthera ramosa (Barbosa Rodrigues) F.Barros
Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera rodriguesii (Cogniaux) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera rostellata (Barbosa Rodrigues) Luer
Acianthera saundersiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera saurocephala (Loddiges) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera serpentula (Barbosa Rodrigues) F.Barros
Acianthera serrulatipetala (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera silvae (Luer & Toscano) Luer
Acianthera sonderiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera spilantha (Barbosa Rodrigues) Luer
Acianthera strupifolia (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera subrotundifolia (Cogniaux) F.Barros & V.T.Rodrigues
Acianthera subulifolia (Kraenzlin) Chiron & van den Berg
Acianthera sulcata (Porsch) F.Barros & V.T.Rodrigues
Acianthera teres (Lindley) Borba
Acianthera translucida (Barbosa Rodrigues) Luer
Acianthera tricarinata (Poeppig & Endlicher) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera tristis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera variegata (Barbosa Rodrigues) Campacci
Acianthera violaceomaculata (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera wageneriana (Klotzsch) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera wawraeana (Barbosa Rodrigues) F.Barros & V.T.Rodrigues
Acianthera welsiae-windischiae (Pabst) Pridgeon & M.W.Chase
Acianthera yauaperyensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase
Tricarinatae
Pectinatae
Acianthera
Cryptophoranthae
Arthrosiae
Pleurobotryae
Auritae
Acianthera
Acianthera
Acianthera
Auritae
Acianthera
Auritae
Auritae ?
Acianthera ?
Tricarinatae ?
Acianthera ?
Acianthera ?
Pleurobotryae
Sicariae
Tricarinatae
Auritae
Tricarinatae
Acianthera
Auritae
Tomentosae
Sicariae ?
Arthrosiae
Pectinatae
Auritae
Tableau 1 : liste des espèces brésiliennes d' Acianthera, et
sections auxquelles elles appartiennent.
Le signe « ? » suivant le nom de la section indique que l'espèce concernée est placée dans cette
sub-division de manière provisoire, par référence à une ou plusieurs autres espèces
habituellement considérées comme ses proches parents.
Bibliographie
Barros, F. de, Vinhos, F., Rodrigues, V.T., Barberena, F.F.V.A. & Fraga, C.N. (2010)
Orchidaceae in Lista de Espécies da Flora do Brasil , Jardim Botânico do Rio de Janeiro
[http: / / floradobrasil.jbrj.gov.br/2010/FB000179].
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Richardiana
XII(2) - février 2012
Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg
Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic relationships in
the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae, Orchidaceae): evidence
from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa.
Cogniaux, A., 1896. Orchidaceae I, in Martius, Flora Brasiliensis, 3(4).
Hoehne, F.C., 1936. Orchidaceas dos Herbarios de Alexandre Curt Brade e do
Museu Nacional. Boletim do Museu Nacional, Rio de Janeiro 12(2).
Luer, C.A., 1986. Icônes Pleurothallidinarum III. Systematics of Pleurothallis
(Orchidaceae). Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden,
20:1-109
Luer, C.A., 2004a. Icônes Pleurothallidinarum XXVI. Pleurothallis subgenus
Acianthera and three allied subgenera. Monographs in Systematic Botany from the
Missouri Botanical Garden, 95:1-75
Luer, C.A., 2004b. Icônes Pleurothallidinarum XXVI. New généra and
combinations. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden,
95:253-265
Luer, C.A., 2006. Icônes Pleurothallidinarum XXVIII. Miscellaneous new taxa in the
Pleurothallidinae. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical
Garden, 105: 245-247.
Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilie?ises I. B.-V. Kurt Schmersow,
Hildesheim
Pridgeon, A.M. & M.W. Chase, 2001. A Phylogenetic Reclassification of
Pleurothallidinae (Orchidaceae). Lindleyana 16(4):235-271
Pridgeon, A.M., R. Solano & M.W. Chase, 2001. Phylogenetic relationships in
Pleurothallidinae (Orchidaceae) : combined evidence from nuclear and plastid
DNA sequences. American Journal of Botany 88:2286-2308
Scheidweiler, 1842. Beschreibung einiger neuen Pflanzen. Allgemeine Gartenzeitung
10:292-293 .
WCSP, 2011. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal
Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http:/ / apps.kew.org/ wcsp
1 : Herbiers, Université de Lyon I, F-69622 Villeurbanne Cedex (France)
g.r.chiron@wanadoo.fr
2 : Universidade Estadual de Feira de Santana, Dept. Ciências Biolôgicas, 44036-900 Feira de
Santana-BA (Brazil)
XII(2) - février 2012
Richardiana
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Un nouveau genre brésilien dans la sous-
tribu Pleurothallidinae (Orchidaceae),
avec une nouvelle espèce3
Guy R. Chiron1
Mots-clés/Keywords
Forêt atlantique brésilienne /Brazilian atlantic forest, Physosiphon bradei,
Sansonia , taxinomie /taxonomy.
Résumé
Sur la base de caractéristiques morphologiques uniques chez les
Pleurothallidinae et de résultats d'une analyse phylogénétique moléculaire
rapportée par ailleurs, un nouveau genre, Sansonia , est proposé pour
classer deux espèces : l'espèce décrite initialement sous le nom de
Physosiphon bradei et une autre, décrite ici.
Abstract
A new Brasilian genus and a new species within the subtribe
Pleurothallidinae (Orchidaceae) - Based on morphological features, which
are unique within Pleurothallidinae, and on the results of a molecular
phylogenetic study reported in another paper, a new genus, Sansonia , is
proposed to accommodate two species: the species described by Schlechter
as Physosiphon bradei , and a new species, described in this paper.
Introduction
Lors d'une sortie botanique en décembre 2009 au lieu-dit Morro da Torre
(Brésil, BA, Mun. de Valença), nous avons rencontré une petite population
d'une orchidée dont les caractères végétatifs évoquaient l'espèce
aujourd'hui connue sous le nom Pleurothallis neobradei Luer (WCSP, 2011,
consulté le 05/10/2011). Placé en culture, un exemplaire a fleuri en octobre
a : manuscrit reçu le 29 novembre 2011, accepté le 2 janvier 2012.
78
Richardiana
XII(2) - février 2012
Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
2010 : sur le plan floral aussi, la proximité avec P. neobradei est patente. Une
autre sortie dans la même forêt, effectuée en septembre 2011, nous a
permis de trouver une autre population de la même espèce, à faible
distance de la première. Plusieurs plantes étaient alors en fruits et leur
observation attentive a permis de préciser certains caractères
morphologiques. Dans les deux cas, du matériel végétal a été prélevé dans
le but d'inclure ce taxon dans une analyse phylogénétique moléculaire
alors en cours.
Ces deux espèces sont essentiellement caractérisées, par rapport aux
genres les plus proches morphologiquement, Acianthera Scheidweiler et
Specklinia Lindley, par des plantes rampantes à pousses bien espacées, des
tiges secondaires extrêmement courtes, des feuilles elliptiques, des
inflorescences uniflores sessiles issues de la partie basse de la tige, des
fleurs de couleur pourpre, sub-tubulaires. Avant d'aller plus loin dans leur
positionnement au sein des Pleurothallidinae, il n'est pas inutile de
rappeler l'histoire taxinomique de Pleurothallis neobradei.
Physosiphon bradei a été décrit en 1922 par Schlechter sur la base d'une
plante de l'état de Sâo Paulo (SP, Brésil). Il indiquait déjà dans ses
commentaires qu'il était peu probable que cette espèce reste dans ce genre.
Le genre Physosiphon avait été créé par Lindley en 1835 pour accomoder le
Stelis tubata de Loddiges (sous le nom de Physosiphon loddigesii, type du
genre), ainsi que deux autres espèces, Pleurothallis emarginata Lindley et
une nouvelle espèce Physosiphon spiralis Lindley. De nombreux auteurs
ont, à sa suite, accepté ce genre et y ont décrit ou transféré de nombreuses
espèces. Luer (1986a) a placé ce genre en synonymie de Pleurothallis
R. Brown, puis (Luer, 1986b) en a fait un sous-genre de ce dernier. Pridgeon
et al (2001) ont mené une étude de phylogénie moléculaire de l'ensemble
de la sous-tribu, dont l'une des conséquences fut de placer Physosiphon
dans la synonymie de Stelis Swartz.
Physosiphon bradei a été transféré dans le genre Phloeophila par Garay en
1974, même si la forme de ses feuilles ne correspond pas à celle des feuilles
du genre. Phloeophila a été créé par Hoehne et Schlechter en 1926, avec
Phloeophila paulensis Hoehne & Schlechter ( =Phloeophila nummularia
[Reichenbach f.] Garay) comme espèce type. Là encore Luer (1986b) a
réduit le genre à un taxon infragénérique de Pleurothallis [sous-genre
XII(2) - février 2012
Richardiana
79
Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Acianthera section Phloeophilae]. Et y a transféré Physosiphon bradei, sous le
nom Pleurothallis neobradei Luer.
Mais la pertinence de Phloeophila en tant que genre a été confirmée par
Pridgeon & Chase (2001) [qui firent figurer Phloeophila bradei dans leur
énumération d'espèces]. Luer, sans doute convaincu que son Pleurothallis
neobradei ne pouvait appartenir au genre Phloeophila , l'a alors transféré
dans le genre Specklinia (Luer, 2004), hélas sans donner d'explication à ce
changement d'opinion.
Les résultats de notre propre étude de phylogénie moléculaire (Chiron et
al. , sous presse) confirment que ce taxon n'entre pas dans Phloeophila, mais
indiquent également qu'il ne fait pas non plus partie ni de Specklinia ni de
Stelis (Fig. 1). Il semble plutôt constituer un genre à part, placé à la base de
l'arbre des Pleurothallidinae lorsque l'on choisit Octomeria R. Brown
comme groupe externe. Le soutien bootstrap dans l'analyse de parcimonie
est relativement faible (BP = 71%) mais la probabilité postérieure dans
l'analyse bayésienne est forte (PP = 0,99). La conjonction de critères
morphologiques distinctifs précis et d'une évidence claire basée sur la
région ITS [internai transcribed spacers ITS1 et ITS2 et gène 5.8S] de l'ADN
nucléaire ribosomique autorise à proposer un genre nouveau pour
accueillir les deux espèces concernées.
Sansonia Chiron, gen. nov.
Pleurothallidinarum genus cujus characteres plantae parvae cum rhizoma
elongatum, caules brevissimi, flores solitarii sub-tubulares e caulium inféra parte
orti, sunt. Acianthera sectio Crinitae Chiron & van den Berg plantae habitu
similis est sed foliis coriaceis haud crassis anguste oblongis et floribus glabris
differt.
Espèce type : Physosiphon bradei Schlechter [= Sansonia bradei (Schlechter)
Chiron].
Etymologie : nom de genre dédié à Nelson Sanson, orchidophile de
Conceiçâo do Castelo (Brésil, ES), qui a placé sa collection d'orchidées à
notre disposition et nous a fourni notamment le matériel de Sansonia
bradei.
80
Richardiana
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
16
Brachionidium valerioi
Phloeophila
Trichosalpinx2
Zootrophion
Anathallis
Lepanthes
Lepanthopsis
Trichosalpinxl
Dracula
Masdevallia
Porroglossum
Trisetella
Stelis
Pleurothallis
Pabstiella
Andinia
Dryadella
Scaphosepalum
Platystele
Specklinia
Acianthera
Barbosella
Restrepia
Pleur othallop sis
Restrepiella
Dresslerella
Echinosepala
Myoxanthus
Kraenzlinella
Sansonia bradei
Sansonia vandenbergii 09949
Sansonia vandenbergii 11286
2
Octomeria
Fig. 1 : un des arbres les plus parcimonieux obtenus
dans Chiron et al. (sous presse)
Les nombres au-dessus des branches sont les longueurs de Fitch, les nombres
immédiatement au-dessous sont les valeurs de bootstrap et ceux placés encore
au-dessous sont les probabilités postérieures bayésiennes.
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Richardiana
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Description : les espèces de ce genre sont des plantes de taille modeste,
d'une hauteur de 2-5 cm, à rhizome allongé, deux tiges secondaires
successives étant distantes d'une longueur de l'ordre du tiers ou de la
moitié de la hauteur de la plante, à tiges secondaires très courtes, de sub-
nulles à 5 mm de longueur, cachées par une gaine, à feuilles nettement
couchées sur le substrat, plus ou moins étroitement elliptiques-lancéolées,
sub-pétiolées à la base, aiguës ou apiculées à l'apex, à inflorescence très
courte, uniflore, issue de la partie basale ou médiane de la tige, à bractée
florale très courte, à fleur campanulée, les sépales étant soudés entre eux
dans la partie inférieure. Par leur port, les plantes évoquent celles de
Acianthera section Crinitae Chiron & van den Berg, mais s'en distinguent
aisément (notamment mais non exclusivement) par leurs feuilles non
charnues, nettement plus étroites et beaucoup plus espacées, ainsi que par
leurs fleurs glabres, campanulées.
A ce jour, ce genre comprend deux espèces endémiques de la forêt
atlantique brésilienne :
Sansonia bradei (Schlechter) Chiron, comb. rtov.
Basionyme : Physosiphon bradei Schlechter, Anexos das Memôrias do Instituto
de Butantan , Seçâo Botânica 1(4):39 (1922).
Type : Brésil, Sâo Paulo, Iguape, Morro das Pedras, A. C. Brade, s.n .,
01/02/1920 (Holo B, détruit ; Iso SP41818 !).
Synonymes :
Phloeophila bradei (Schlechter) Garay, Orquideologia 9:117 (1974)
Pleurothallis neobradei Luer, Monographs in Systematic Botany from the
Missouri Botanical Garden, 20:17 (1986), non Pleurothallis bradei Schlechter,
Anexos das Memôrias do Instituto de Butantan, 1(4): 41 (1922).
Specklinia neobradei (Luer) Luer, Monographs in Systematic Botany from the
Missouri Botanical Garden, 95:262 (2004).
Description : plante épiphyte, rampante, petite, environ 2-2,5 cm de
hauteur, à rhizome allongé [constitué de segments de 2,7-3,6 mm de
longueur], filiforme [environ 1 mm de diamètre], flexueux [glabre avec de
très courtes gaines à chaque noeud] ; racines filiformes [0,7-0,9 mm de
82
Richardiana
XII(2) - février 2012
Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
diamètre], flexueuses, glabres ; tiges secondaires distantes entre elles de
10-13 mm [en général 3 segments de rhizome], très courtes [2-3 mm de
longueur, 0,5-0,7 mm de diamètre], cachées par une gaine, unifoliées ;
feuille dressée [ramicaules et feuilles fortement inclinés vers le rhizome et
majoritairement rouges], oblancéolée-oblongue [elliptique-ovale], apiculée
[au centre d'un apex bidenté], rétrécie à sub-pétiolée à la base, glabre, 2-2,3
cm de longueur, presque 5-6 mm de large au milieu ; inflorescence issue de
l'apex de la tige [prend naissance dans la partie basale de la tige
secondaire, sans spathe apparente], assez courte, uniflore ; pédoncule sub¬
nui [environ 1-1,5 mm sur 0,5 mm, nu] ; bractée florale petite, ovale
[apiculée], deux fois plus courte que l'ovaire ; fleur petite, glabre, pourpre
foncé ; sépales soudés jusqu'au milieu en un tube campanulé, oblongs,
aigus, trinervés, le médian long de 6 mm [4,5-6,5 mm sur 1,5-2 mm] et
récurvé à l'apex, les latéraux obliques, soudés jusqu'au tiers [au quart]
apical [formant à la base un menton carré], [aigus, fortement carénés au
dos en partie apicale], environ 7 mm de longueur [5,5-7 mm sur 2,1 mm] ;
pétales obliquement ovales-lancéolés, aigus, uninervés, environ 5 mm de
longueur, [fortement] récurvés à l'apex ; labelle concave, brièvement
onguiculé, de contour ovale-oblong, aigu, trilobé au-dessus du milieu,
environ 3,25 mm de longueur, presque 1 mm de largeur au milieu [2,6-3,5
sur 1,2-1, 5 mm], lobes latéraux courts, étroitement semi-oblongs, tronqués
à l'avant [redressés en position naturelle], le médian ovale [1,2 mm de
longueur, sub-aigu], à marge irrégulièrement denticulée, cal court (moitié
basale du labelle) et large, bifide à l'apex ; colonne semi-cylindrique, sub¬
ailée, longue de 2 mm environ [0,7 mm de largeur], clinandre ample
[dépassant l'anthère], sub-crénelé, pied de colonne court [à relativement
massif] ; anthère semi-oblongue cucullée, glabre ; ovaire et pédicelle très
courts, environ 2 mm de longueur [0,7 mm de diamètre, pédicelle et ovaire
courbés ensemble de 90°]. (d'après description originale, avec nos propres
observations entre []). Voir figure 2 et planche A (page 90).
Cette espèce est donnée comme endémique de l'état de SP (Barros et al. ,
2010 ; WCSP, 2011, consulté le 05/10/2011), mais existe en réalité en ES,
comme en témoignent le matériel mis à notre disposition ( N.Sanson sn ex
Chironl0141, Conceiçào do Castelo, à 3-4 km de la ville, à 700-900 m
d'altitude - Bolsanello sn ex Chiron09015, Domingos Martins, Biriricas, vers
600-700 m d'altitude) et le matériel conservé à MBML ( Kollmann2882 et
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Richardiana
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Kollmann8857, Santa Teresa, station biologique de Santa Lucia, vers 700 m
d'altitude). Elle pousse dans les restes de la Mata Atlântica et fleurit en
janvier-février.
Fig. 2 : Sansonia bradei
dessin Guy Chiron, 09/2011 d'après plante vivante et matériel en alcool (Brésil, ES, Satison
sn ex Chironl0141 )
a : plante - b : pousse - c : pousse en fleur - d : sépale dorsal -
e : synsépale - f : pétales - g : labelle (1 : aplati - 2 en position naturelle) -
g : colonne
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Richardiana
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Sansonia vanderbergii Chiron, sp. nov.
Haec species Sansonia bradei similis est sed plantis duplo majoribus, rhizomatis
segmentis duplo vel triplo longioribus vaginis pilosis tectis , foliis viridibus
latioribus apice integris , pedunculo longiore gracilioreque 2 bracteis sterilibus
ornato, petalis distincte angustioribus , labelo indiviso callo dissimile ornato,
columna pro ratione graciliore , clinandrii margine demissa integraque, differt.
Type : Brésil, BA, Mun. de Valença, Morro da Torre, 13° 18,57S 39° 19,88W,
530 m, Chiron09949 & vandenBerg2096 (Holotype HUEFS) ; Chironll286 &
vandenBerg2102 (Paratype HUEFS)
Etymologie : cette espèce est dédiée à Cassio van den Berg, professeur de
botanique à l'Universitade Estadual de Feira de Santana (BA, Brésil) et co¬
découvreur des populations de cette espèce.
Description : plante épiphyte à rhizome cylindrique, allongé, en segments
d'environ 5-10 mm de longueur, plutôt fin, 2 mm de diamètre, recouvert de
gaines pileuses longues d'environ 9-12 mm ; racines épaisses, 1-2 mm de
diamètre environ ; tiges secondaires espacées d'environ 2-3 cm, très
courtes, cylindriques, 7-8 mm de longueur, 1,5 mm de diamètre, couvertes
d'une gaine pileuse dans sa jeunesse, vite réduite à quelques fibres,
unifoliées à l'apex ; tiges et feuilles plus ou moins parallèles au substrat ;
feuille verte sur les deux faces, elliptique, 35-44 x 13-16 mm, l'apex entier,
aigu et brièvement condupliqué en une pointe très courte, la base
brièvement condupliquée en un pseudo-pétiole canaliculé d’environ 2-
3 mm de longueur ; inflorescence issue de la partie basale du ramicaule,
sans annulus, sans spathe apparente, uniflore, pédoncule court et
relativement épais, 3,5 x 0,6-0,8 mm, avec 2 bractées stériles très courtes,
0,3-0,5 mm, pédicelle sub-nul, à peine 1 mm de longueur, bractée florale
un peu plus longue, couvrant la base de l'ovaire, oblique, aiguë, ovaire
cylindrique, profondément marqué de 6 côtes, 3,5 x 1,5 mm ; fleur
campanulée, perpendiculaire au pédoncule, glabre, sépales, pétales et
labelle jaunes à la base puis pourpre clair fortement tacheté de pourpre
foncé, l'apex des pétales et du labelle jaune, ovaire pourpre clair lavé de
jaune ; surface interne du périanthe légèrement granuleuse ; sépales
soudés sur le tiers basal, puis divergents, marqués chacun de 2 sillons dans
la continuité des sillons de l'ovaire ; sépale dorsal légèrement récurvé à
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Richardiana
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
l'apex, ovale, aigu, 10 x 3,1 mm ; sépales latéraux falciformes, sub¬
triangulaires, 8,6 x 2,8 mm, fortement carénés le long de la médiane, aigus
à l'apex, soudés presque jusqu'à l'apex, formant à la base, à hauteur du
pied de colonne, un petit menton hémisphérique ; pétales oblongs sur les
deux tiers basaux avec un léger rétrécissement intermédiaire, puis
triangulaires sur le tiers apical, 6,6 x 1,4 mm, légèrement obliques,
arrondis à l'apex ; labelle ovale-rhombique, les arrondis latéraux redressés
en position naturelle, avec à la base 2 petits appendices dirigés vers la
base, 4,9-5,3 x 2,2 mm, arrondi à l'apex, orné de 2 cals linéaires parallèles ;
colonne légèrement arquée, cylindrique, 3,6 x 0,8 mm, pied de colonne
court, marge du clinandre basse et plutôt régulière, se terminant vers
l'avant, de part et d'autre de la cavité stigmatique rectangulaire, en 2
petites ailes triangulaires ; anthère ventrale, jaune orange avec une crête
pourpre foncé ; fruit ellipsoïde, à 6 côtes profondes, environ 12 x 7 mm.
Voir figures 3 et 4 et planche B (page 91).
Cette espèce n'a, à ce jour, été trouvée que dans les restes de Mata Atlântica
de Valença (BA). Elle fleurit dans la période de mars à juin.
Elle diffère de S. bradei par la taille des plantes, deux fois plus grande, le
rhizome couvert de gaines pileuses, les gaines des ramicaules pileuses, la
couleur des feuilles et celle des fleurs, des feuilles plus larges à apex entier,
un pédoncule relativement plus fin et plus long, orné de 2 bractées stériles,
des pétales nettement plus oblongs et plus étroits, un labelle entier orné
d'un cal très différent, une colonne relativement plus fine avec un
clinandre à marge basse et régulière.
Bibliographie
Barros, F. de, Vinhos, F., Rodrigues, V.T., Barberena, F.F.V.A. & Fraga, C.N.
(2010) Orchidaceae in Lista de Espécies da Flora do Brasil , Jardim Botânico do
Rio de Janeiro, http: / / floradobrasil.jbrj.gov.br/2010/FB000179.
Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic
relationships in the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae,
Orchidaceae): evidence from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa.
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Fig. 3 : Sansonia vandenbergii
dessin Guy Chiron, 09/2011 d'après type (Brésil, B A, Chiron09949 )
a : plante - b : une pousse - c : inflorescence - d : fruit - e : sépale dorsal
- f : sépales latéraux - g : pétales - h : labelle — g : colonne
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Luer, C., 1986a. Systematics of the subtribe Pleurothallidinae
(Orchidaceae). Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical
Garden, 15:47.
Luer, C., 1986b. Systematics of the genus Pleurothallis (Orchidaceae).
Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:50.
Luer, C., 2004. New généra and combinations in the Pleurothallidinae.
Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden 95:262.
Pridgeon, A.M. & M.W. Chase, 2001. A Phylogenetic Reclassification of
Pleurothallidinae (Orchidaceae). Lindleyana 16: 235-271.
Pridgeon, A.M., R. Solano & M.W. Chase, 2001. Phylogenetic relationships
in Pleurothallidinae (Orchidaceae): combined evidence from nuclear and
plastid DNA sequences. American Journal of Botany 88: 2286-2308.
WCSP, 2011. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the
Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet;
http:/ / apps.kew.org/wcsp
Photographies pages 90 & 91 : Guy Chiron
88
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
vue dorsale
d'abscission
rhizome
ramicaule
racine
Fig. 4 : Sansonia vandenbergii
Vue du rhizome et de la partie inférieure d'un ramicaule, avec fruit - ph.
Guy Chiron, Chironll286.
1 : Herbiers, Université de Lyon I, F-69622 Villeurbanne Cedex (France)
g.r.chiron@wanadoo.fr
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Planche A - Sansonia bradei (Schlechter) Chiron
( Chiron09015 ) - haut : plante, bas : fleur vue de profil
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Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron
Pabstiella conceicionensis Chiron & N.Sanson
(Chir O7i09446) - fleur vue de profil et de face
(article page 92)
Planche B - Sansonia vandenbergii Chiron
(Chiron09949) - fleur vue de profil
(article page 78)
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Une nouvelle espèce de Pabstiella
(Orchidaceae, Pleurothallidinae) du Brésil3
Guy R. Chiron1 & Nelson Sanson2
Mots-clés/Keywords: Espfrito Santo, Mata Atlântica , Pabstiella uniflora,
taxinomie /taxonomy.
Résumé
Un nouveau taxon proche de Pabstiella uniflora est décrit, illustré et discuté.
Abstract
A new Pabstiella species (Orchidaceae, Pleurothallidinae) from Brazil -
A new taxon closely related to Pabstiella uniflora is described, illustrated
and discussed.
Sumârio
Uma espécie nova de Pabstiella (Orchidaceae, Pleurothallidinae) esta aqui
descrita, illustrada e comparada com Pabstiella uniflora , a espécie mais
prôxima.
Il y a quelques années, l'un d'entre nous (NS) a trouvé dans une forêt de
la Mata Atlântica d'Espfrito Santo, Mun. de Conceiçâo do Castelo, une
orchidée proche de Pabstiella uniflora (Lindley) Luer. Un examen
méticuleux des fleurs semblait toutefois indiquer qu'elle ne correspondait
pas tout à fait à ce dernier taxon. Plus tard, un autre exemplaire permettait
de confirmer cette conclusion. La distance phylogénétique (somme des
longueurs de Fitch) basée sur la séquence moléculaire de l'ITS (nuclear
ribosomal DNA internai transcribed spacers) va également dans ce sens
(Chiron et al., sous presse). Nous proposons donc de décrire ces plantes
comme nouvelle espèce sous le nom de Pabstiella conceicionensis.
a : manuscrit reçu le 24 septembre 2011, accepté le 3 novembre 2011.
92
Richardiana
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Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson
Pabstiella conceicionensis Chiron & N. Sanson, sp. nov.
Pabstiella uniflora (Lindley) huer similis est sed inflorescentia breviore
trifloraque, bractea florale pedicello aequilonga, ovario cum pedicello multo
breviore , florum colore diverso, sepalo intermedio latiore, petalis tricarinatis
obtuse-rotundatis, labello breviore margine eroso , differt.
Types
Brésil, ES, Conceiçâo do Castelo, à une quinzaine de kilomètres de la ville,
à une altitude d'environ 1 100 mètres, N. Sanson sn ex Chiron09446
(holotype MBML) ; N. Sanson ex van den Berg 2128 & Chironll043
(paratype : HUEFS)
Etymologie
L épithète spécifique est relatif à l'origine géographique du type
(Conceiçâo do Castelo).
Description
Plante épiphyte cespiteuse à rhizome court et racines nombreuses, fines,
blanches ; tige secondaire cylindrique, fine, environ 15 mm de hauteur et
0,5 mm de diamètre, uniarticulée, entourée de 2 gaines parcheminées,
caduques, unifoliée à l'apex ; feuille coriace, longuement atténuée à la base
en un pseudo-pétiole d'environ 5 mm de longueur, limbe lancéolé, aigu,
imperceptiblement bidenté à l'apex, 30-43 x 4-5,5 mm ; inflorescence issue
de la base de la feuille dans une spathe minuscule, nettement plus courte
que la feuille (au maximum la moitié de la longueur de celle-ci), pédoncule
filiforme, nu, 9-15 mm de longueur, 0,2 mm de diamètre, racème en zigzag
peu prononcé pouvant porter jusqu'à 4 fleurs fleurissant l'une après
l'autre en commençant par la base du racème ; pédicelle court,
1,5 x 0,2 mm, ovaire légèrement conique, 1 mm de longueur, bractée florale
légèrement évasée, oblique à l'ouverture, brune, atteignant juste la base de
l'ovaire ; fleur plutôt petite, peu ouverte, le sépale dorsal et le synsépale
formant un angle aigu, extérieur des sépales verdâtre, le synsépale très
largement recouvert de brun pourpre foncé, le dorsal plus modérément,
l'intérieur verdâtre sur les marges, brun foncé au centre, pétales brun
pourpre foncé lavé de verdâtre, labelle marron clair teinté de rouge,
surtout à l'apex et à la base, colonne rouge vin foncé ; sépale dorsal oblong
arrondi à l'apex et brièvement mucroné, avec une forte carène centrale et
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Richardiana
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Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson
deux latérales moins marquées, les marges de la partie apicale légèrement
récurvées, 6,9 x 2,7 mm ; sépales latéraux soudés en un synsépale
brièvement émarginé à l'apex, les deux pointes arrondies et mucronées,
6,6 x 3,8 mm, avec deux fortes carènes en partie centrale et deux latérales
moins marquées, le synsépale en U droit en position naturelle ; pétales
rhomboïdes onguiculés, arrondis sur les côtés, sub-aigus à l'apex,
légèrement obliques, 3,5 x 1,5 mm, tricarénés ; labelle linguiforme en
position naturelle, trilobé, 4,2 x 1,9 mm étalé, les lobes latéraux courts,
larges, arrondis, placés presque au milieu de la longueur du labelle, repliés
vers le haut en position naturelle, lobe médian linguiforme, muriqué, à
marge dentée, avec deux cals peu marqués en partie centrale ; colonne
svelte, légèrement arquée, 2,6 mm de hauteur, avec deux ailes peu
prononcées, à marge érodées.
Voir figure 1 et planche page 91.
Discussion
Cette plante fait partie du groupe d'espèces morphologiquement
homogène que Pabst & Dungs (1975) nommaient « alliance Pleurothallis
uniflora » et caractérisé par des plantes petites (moins de 10 cm de
hauteur), avec des ramicaules environ deux fois plus courts que la feuille,
des feuilles linéaires-lancéolées, des inflorescences fractiflexes, deux fois
plus courtes que la feuille ou sub-égales, pauciflores, et des fleurs glabres.
Parmi ces espèces, seul Pabstiella uniflora (Lindley) Luer s'approche de
notre plante, tant par l'aspect végétatif que par la taille des fleurs.
Toutefois les différences florales sont significatives.
La première visible est la couleur des fleurs, remarquablement stable dans
chacune des deux espèces : brun pourpre balayé de verdâtre chez
P. conceicionensis, jaune orange finement ponctué de pourpre foncé chez
P. uniflora. (y compris les taxons placés dans sa synonymie, Lepanthes
umbrosa Barbosa Rodrigues, Lepanthes punctata Barbosa Rodrigues, voire
même Pleurothallis leontoglossa Reichenbach f.). Chez cette dernière espèce,
l'inflorescence est uniflore ou biflore, exceptionnellement triflore (alors
qu'elle porte au moins trois fleurs chez notre espèce), la bractée florale est
plus courte que le pédicelle, l'ovaire pédicellé est nettement plus long que
chez P. conceicionensis, le sépale dorsal plus étroit et ovale, les pétales
uninervurés, le labelle plus court proportionnellement au sépale dorsal, de
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Richardiana
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Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson
contour général plus large, à marge entière ; on peut aussi ajouter une
inflorescence plus longue (elle peut atteindre la moitié de la longueur de
la feuille alors quelle ne dépasse le tiers chez P. conceicionensis), des pétales
aigus ( versus obtus-arrondis) et des sépales latéraux formant à leur base un
menton petit mais visible. P. uniflora sensu lato est une plante variable, si
1 on en juge par le nombre de noms placés dans sa synonymie. Tous ces
taxons ont été décrits sur la base de plantes originaires du sud-est
brésilien. Les différences énoncées ci-dessus tiennent compte de
l'ensemble de ces taxons.
En outre, dans l'état d'Espfrito Santo, P. uniflora fleurit en fin de printemps
et début d été (d octobre à janvier) tandis que P. conceicionensis fleurit en
fin d'automne.
Des photographies de cette espèce ont été publiées dans Baumbach (2009)
sous le nom de Specklinia uniflora (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase.
Malheureusement, l’article ne précise pas l’origine géographique du
spécimen concerné.
Bibliographie
Baumbach, N., 2009. Specklinia uniflora (Lindl.) Pridgeon & M.W.Chase
2001. Die Orchidée 60(5/6):125-127.
Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic
relationships in the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae,
Orchidaceae): evidence from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa.
Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilienses. Vol. 1. Brücke
Verlag, Hildesheim.
Ha poucos anos Nelson Sanson achou na Mata Atlântica no Municipio de
Conceiçâo do Castelo (ES) uma Pabstiella proxima à P. uniflora. As diferenças
morfolôgicas assim como as sequências moleculares mostraram que se trata de
uma espécie diferente, agora, descrita como Pabstiella conceicionensis.
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Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson
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Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson
A planta pertence ao grupo da Pabstiella uniflora caracterizado pelas plantas
pequenas (< 10 cm), pelos talos duas vezes mais curtos do que as folhas, pelas
folhas lineares-lanceoladas, pelas inflorescências em zigzag, duas vezes mais
curtas do que a folha ou sub-iguais, com poucas flores glabras. Dentre estas
espécies, apenas Pabstiella uniflora aproxima-se da nossa planta, pelo aspecto
vegetativo assim como pelo tamanho das flores. Porem tem diferenças
significativas. A primeira esta na cor das flores, bem constante em cada uma das
espécies: castanho purpüreo um pouco esverdeado na P. conceicionensis , amarelo
até a cor laranja pontuada com pürpurea escura na P. uniflora. Na P. uniflora, a
inflorescência tem 1-2 flores, excepcionalmente 3 (sempre 3 ou 4 na P. conceicionensis ),
a bractea floral é mais curta do que o pedicelo, o ovario com o pedicelo bem mais
comprido, a sépala dorsal mais estreita, as pétalas com uma nervura sô, o labelo
mais curto proporcionalmente à sépala dorsal, mais largo, com margens inteiras. A
inflorescência é mais comprida e as pétalas agudas. As sépalas laterais formam na
base um pequeno queixo.
Além disso, no Espfrito Santo, P. uniflora florece no fim da Primavera e no infcio do
Verâo, enquanto que P. conceicionensis florece no final do Outono.
Fotografias desta espécie foram publicadas em Baumbach (2009) com o nome
Specklinia uniflora.
Photographies page 91 : Guy R. Chiron
1 : Herbiers, Université de Lyon 1, F-69622 Villeurbanne Cedex (France)
g.r.chiron@wanadoo.fr
2 : Rue Moises Belisario, Estrada Cachoeira do Vargas, Conceiçào do Castello,
ES - CEP 29370-000 (Brésil)
page ci-contre
Fig. 1 : Pabstiella conceicionensis Chiron & N. Sanson
dessin Guy Chiron, mai 2009, d'après type conservé en alcool (Brésil, ES, Chiron09446 )
a : plante - b : fleur - c : sépale dorsal - d : sépales latéraux - e : pétales -
f : labelle - g : colonne
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Richardiana
97
A lire
An illustrated field guide to the orchids of the Yotoco Forest
Reserve (Colombia) - Guia ilustrada de las orquideas de la
Réserva Forestal de Yotoco (Colombia). Marta Kolanowska,
Oscoa A. Pérez Escobar, Edicson Para Sanchez & Dariusz L.
Szlachetko
2011. Fundacja Rozwoju Uniwersytetu Gdanskiego, Sopot. 293 pages plus
appendice de 86 pages de photographies couleur, format 16,5x24cm,
couverture souple. ISBN 978-83-7531-250-8. Bilingue : anglais & espagnol.
La zone étudiée est une petite
réserve forestière d'un peu
plus de 500 hectares située au
sud-ouest de la Colombie, sur
le versant oriental de la
Cordillère Occidentale. Elle
est, en introduction, très
brièvement décrite. Une clé
d'identification des 90 espèces
d'orchidées de la réserve est
proposée, sur la base de
caractères macroscopiques, ce
qui la rend d'un usage aisé.
Puis chacune de ces espèces
est présentée selon un modèle
comprenant une partie taxino¬
mique, une partie descriptive
et une partie écologique
(habitat, distribution géogra¬
phique, matériel examiné,
période de floraison dans la
réserve). Le tout est accom¬
pagné de planches botaniques au trait, ainsi que, le plus souvent, de
photographies en couleurs. Quelques pages sont consacrées à un glossaire
très détaillé.
An illustrated field guide to the orchids
of the Yotoco Forest Reserve
(Colombia)
Guia ilustrada de las orquideas
de la Réserva Forestal de Yotoco
(Colombia)
Marta Kolanowska
Oscar Alejandro Pérez Escobar
Edicson Parra Sânchez
Dariusz L. Szlachetko
98
Richardiana
XII(2) - février 2012
L'ensemble des outils proposés (clé dichotomique - illustrations -
descriptions) constitue assurément une précieuse aide à l'identification
d'orchidées sur le terrain. Les espèces observées dans la réserve de Yotoco
étant pour la plupart largement distribuées, ce guide s'avérera également
utile hors de la réserve.
A Monograph of the Subtribe Polystachyinae Schltr.
(Orchidaceae). Joanna Mytnik-Ejsmont
2011. Université de Gdansk, Fundacja Rozwoju Uniwersytetu Gdanskiego,
Sopot. 400 pages plus appendice de 96 photographies en couleurs, format A4,
couverture rigide en couleurs. Anglais.
La plus grande partie de cette
monographie est consacrée à la
présentation systématique des
différents genres et espèces de
la sous-tribu. L'auteur adopte
une conception étroite du
genre Polystachya et s'en
explique par la tentative de
concilier approche cladistique
et approche taxinomique,
chaque genre devant à la fois
constituer un groupe
monophylétique et présenter
une bonne homogénéité
morphologique. Il en résulte
que la sous-tribu comprend dix
genres, dont l'un, Polystachya ,
est organisé en treize sections.
Une clé dichotomique permet
de différencier ces genres.
Chaque genre est discuté, décrit en détail et accompagné de notes sur sa
distribution géographique. Pour chacun d'eux, une clé de détermination des
espèces est proposée. Pour le genre Polystachya, de loin le plus nombreux, le
traitement est divisé en trois parties, selon le continent concerné :
A MONOGRAPH OF THE SUBTRIBE
POLYSTACHYINAE SCHLTR.
(ORCHIDACEAE)
JOANNA MYTNIK-EJSMONT
XII(2) - février 2012
Richardiana
99
Néotropiques, Asie et Afrique-Madagascar. Dans cette dernière région, les
différentes espèces sont organisées en sections et sous-sections qui font, elles-
aussi, l'objet de clés facilitant leur identification.
Pour chaque espèce, l'auteur fournit une liste de références bibliographiques,
une description morphologique détaillée, une liste des spécimens d'herbier
représentatifs ainsi que des notes sur la distribution géographique, le type
d'habitat et des informations diverses. Planches botaniques et cartes de
répartition complètent le texte. Ce sont ainsi 231 espèces, 16 sous-espèces et
12 variétés qui sont présentées. Plusieurs espèces sont également illustrées
par des photographies en couleurs (et, compte tenu de la qualité de ces
documents, on regrette que toutes ne le soient pas).
En dehors de ce traitement taxinomique proprement dit, l'auteur aborde,
brièvement, plusieurs sujets connexes : histoire de la classification de la sous-
tribu, plutôt problématique - matériel et méthodes mis en œuvre dans le
cadre de ce travail - caractères macromorphologiques et
micromorphologiques pertinents - écologie - biologie de la reproduction,
hybridation et ploidie - conservation - schémas de distribution
géographique, avec, notamment, un rappel des résultats relatifs à l'origine
géographique de la sous-tribu et de sa dynamique radiative. Un chapitre est
consacré à la phylogénie des Polystachyinae, basée sur l'analyse moléculaire
de l’ADN de plastides et nucléaire.
Au total, cet ouvrage constitue un outil efficace et d’emploi aisé pour l'étude
des Polystachya sensu lato et un apport important, et même indispensable, à la
connaissance de la sous-tribu.
100
Richardiana
XII(2) - février 2012
Instructions aux auteurs
Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la
connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique,
d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques,
les critiques d'ouvrages, et les actualités.
Les manuscrits doivent être adressés à :
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2 rue des pervenches
F-38340 VOREPPE (France)
soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique.
Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles
doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies
séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente
qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les
noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront
compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique
(adresse : redaction@richardiana.com).
Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en
anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et
les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées
(conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les
résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie.
Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un
expert.
Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en
portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en
l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la
traduction étant assurée par la rédaction.
Sommaire du numéro XII (2)
Index des nouveaux taxons publiés dans Richardiana Vol. XI
A new peloric variant of Dactylorhiza majalis (Orchidaceae)
Hanna B. Margonska
Révision taxinomique du genre Acianthera (Orchidaceae,
Pleurothallidinae)
Guy R. Chiron & Cassio van den Berg
Un nouveau genre brésilien dans la sous-tribu Pleurothallidinae
(Orchidaceae), avec une nouvelle espèce
Guy R. Chiron
Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae, Pleurothallidinae)
du Brésil
Guy R. Chiron & Nelson Sanson
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A lire
Rie
iana
Volume XII(3) - avril 2012
Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux
Orchidées, et éditée par
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Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron
Edition : Roger Bellone et Guy Chiron
Comité scientifique
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Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA)
Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne)
Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions
scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne
sauraient engager la société éditrice.
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numéro achevé d'imprimer le 25 avril 2012
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Une nouvelle espèce d 'Epidendrum
(Orchidaceae) d'Espirito Santo (Brésil)3
Renato Ximenes Bolsanello1
Mots-clés/Keywords : Epidendrum groupe Anceps, Epidendrum polyanthum,
E. schreineri, Mata Atlântica, taxinomie / taxonomy.
Résumé
Un Epidendrum originaire du Brésil, état d'Espirito Santo, est décrit comme
espèce nouvelle, illustrée et comparée avec ses plus proches parents.
Abstract
A new species of Epidendrum (Orchidaceae) from Espirito Santo (Brazil) - An
Epidendrum from Brazil is described as a new species, illustrated and compared
with its most closely relatives, Epidendrum polyanthum and E. schreineri.
Sumârio
Uma nova espécie de Epidendrum, do Estado do Espirito Santo (Brasil), é
aqui descrita e comparada com Epidendrum polyanthum e E. schreineri.
Introduction
Un Epidendrum trouvé dans la Mata Atlântica d'Espirito Santo a attiré mon
attention. Il appartient sans nul doute au groupe Anceps, sous-groupe
Polyanthum (Hagsater & Sanchez, 2008), caractérisé par des tiges simples,
allongées, des inflorescences en racème allongé, des fleurs charnues aux
pétales filiformes à étroitement spatulés. Il présente quelque ressemblance
avec Epidendrum polyanthum Lindley, espèce à laquelle est attribuée une
large distribution géographique : du Mexique au Panama puis au
Venezuela et au Brésil du sud et du sud-est (WCSP, 2012 - consulté le
19/02/2012). Toutefois, malgré cette ressemblance, une analyse minutieuse
s'imposait, malgré les difficultés inhérentes à l'insuffisance du matériel
vivant indispensable à un examen adéquat des variations morphologiques
caractéristiques.
a : manuscrit reçu le 31 janvier 2012, manuscrit révisé accepté le 28 février 2012.
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Richardiana
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Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
Barbosa Rodrigues (1882) a décrit Epidendrum schreineri, malheureusement à
partir de matériel sec, avec en conséquence la perte de certains caractères
floraux. En outre le matériel type est perdu et il ne subsiste que la planche
originale (tab. 373). Ce taxon a été placé dans la synonymie de E. polyanthum
par Pabst & Dungs (1975). Les exemplaires d'Amérique Centrale de cette
dernière espèce présentent toutefois d'importantes différences par rapport à
la planche de Barbosa Rodrigues : feuilles à apex aigu, tige cylindrique, lobe
médian du labelle grand, carène abaxiale triple et prononcée. En outre, selon
Hagsater & Sanchez (2008), E. polyanthum n'existe pas au Brésil mais se
rencontre seulement du Mexique au Honduras. WCSP (2012) énumère
E. schreineri dans la liste de synonymes de E. anceps Jacquin, mais à mon sens
il s'agit là de deux espèces très différentes, faciles à distinguer l'une de l'autre.
Je considère donc que E. schreineri constitue une bonne espèce, apparentée à
E. polyanthum ainsi qu'à Y Epidendrum étudié ici. Ce dernier est bien différent
des deux espèces citées comme on le précisera plus bas, et il est ici décrit sous
le nom de E. artelirioi.
Epidendrum artelirioi Ximenes Bolsanello, sp. nov.
Epidendrum polyanthum Lindley similis est sed caulibus gracilibus, foliis
brevioribus, racemo distincte breviore, bracteis floralibus comparate duplo-triplo
longioribus, floribus minorïbus, sepalis obovatis intermedio acuto lateralibus
apiculatis , petalis fere duplo latioribus, differt. Epidendrum schreinerii Barbosa
Rodrigues aeque similis est sed caulibus multo gracilioribus, foliis distincte
angustiorïbus, floribus minorïbus labelo perfecte diverso, differt.
Types : Brésil, Espfrito Santo, Mun. Domingos Martins, Biriricas, Ximenes
Bolsanello s.n., floraison en culture mars-juin 2008 (Holotype : MBML 41098)
- Brésil, Espfrito Santo, Mun. Sâo Roque do Canaâ, Pedra do Pionte (Sâo
Bento), propriété do Pionte, 750 m d'altitude, A.P.Fontana 778 & M.Fadini, G.
P. Fadini, R. C. de Britto, W. Vago, F. M. Gonçalo, A. Pedroni (Paratype :
MBML 22790) - Brésil, Espfrito Santo, Mun. Santa Teresa, Sâo Joâo de
Petrôpolis, EAFST, Valâo do Brâz, A.P.Fontana 93 & Marcos de Souza
(Paratype : MBML 18890).
Distribution : Brésil, Espfrito Santo. Climat humide. Floraison de février à juin.
Etymologie : cette espèce est nommée en hommage à Artelfrio Bolsanello,
ancien vice-président de l'Université Fédérale d'Espfrito Santo, qui a
contribué à la mise en place de l'herbier universitaire et au développement
de l'écologie.
Description (Fig. 1 & 2) : Plante épiphyte, de 25-53 cm de hauteur ; racines de
3,0 mm d'épaisseur ; tige um peu comprimée de 2,5-3 mm de diamètre à la
base ; feuilles distiques, elliptiques, aiguës ou obtuses, base engainante, de 7,5-
10 cm de longueur pour 2-2,5 cm de largeur, au nombre de 3-13, vertes sur la
face supérieure et rougeâtres en face inférieure, de texture coriace, avec gaines
persistantes de 3 cm de longueur ; inflorescence portant jusqu'à 10 fleurs.
102
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
Fig. 1 : Epidendrum artelirioi Ximenes Bolsanello
a : une pousse - b : fleur - c, d : sépales - e : pétale - f : labelle - g : colonne - h, i : anthère et
pollinies.
Dessin R.X.Bolsanello d'après type
3-36 cm de longueur, émergeant de l'apex du pseudobulbe, racème nutant de
2-3 cm de longueur, plutôt dressé ; ovaire lisse, glabre ; fleur résupinée ;
sépales obovales, de 5,3-6 mm de longueur pour 2, 1-2,4 mm de largeur, le
dorsal aigu à l'apex, les latéraux apiculés à l'apex ; pétales linéaires, aigus à
l'apex, de 5 mm de longueur pour 0,3-0,35 mm de largeur ; labelle trilobé à
base cordée, blanc, lobes latéraux grands, ovales, 1,5 mm de longueur pour
2,3 mm de largeur ; lobe médian rectangulaire, échancré, plus long que large,
2,5 mm de longueur pour 1,7 mm de largeur ; 2 carènes un peu divergentes
plus une médiane petite ; au total le labelle est long de 4,3 mm pour 4,6 mm
de largeur ; colonne de 4 mm de longueur, de forme un peu différente de celle
de E. polyanthum ; pollinies 2, blanches.
Discussion : l'espèce décrite ici est une plante présentant plusieurs caractères
différents de ceux de Epidendrum polyanthum et E. schreineri (Tab. 1). Par
rapport à cette dernière espèce, elle possède une tige aplatie, plus longue et
3 fois plus fine, des feuilles plus étroites, des fleurs 1,5 fois plus petites, des
sépales obovales et non largement oblongs-spatulés, des lobes latéraux
XII(3) - avril 2012
Richardiana
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Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
Tableau 1 : caractères comparés des 3 espèces d 'Epidendrum
E. schreineri
E. polyanthum
E. artelirioi
tige - hauteur
un peu longue
30-60 (55) cm
25-53 cm
tige - forme
plutôt cylindrique
plutôt cylindrique à
peu comprimée
un peu comprimée
tige - diamètre
8-9 mm
5-8 mm
2,5-3 mm
feuilles - nombre
plusieurs
7-13
3-13
feuilles - disposition
distiques
distiques, le long de
la tige
distiques
feuilles - dimensions
8-11 x 3-4 cm
10-20(14) x 2-4,5 cm
7,5-10 x 2-2,9 cm
L/l =
2,6-2,8
4,5-5
3,8-4
feuilles - forme
elliptiques-oblongues
ligulées oblongues
elliptiques, aiguës
apex obtus/sub-rond
apex aigu
ou obtuses, base
base engainante
base engainante
engainante
gaines des feuilles
persistantes
persistantes
persistantes
longueur
2-2,5 cm
2-4 cm
3 cm
feuilles - texture
coriace
coriace
coriace
spathe
non
non
non
inflorescence
2 fois la feuille
> feuille
» ou < feuille
un peu ramifiée
ramifiée (panicule)
simple ?
dressée
dressée, racèmes
nutants
plutôt dressée
raceme nutant
inflo. - longueur
~ 20 cm
15-30 cm
3-36 cm
racème
5-8 cm L, 15-40 fl
2-3 cm, jusqu'à 10 fl
pédoncule
cylindrique
un peu comprimé
avec de grandes
couvert de bractées
couvert de bractées
gaines à la base
imbriquées
imbriquées
pédicelle
5-7 mm
4-6 mm
7 mm
ovaire
6-7 mm
3-4 mm
bractée
3-4 mm
1-2 mm
3-4 mm
Lbr/Lp+o
1/3,5
1/ (5-7)
1/2
L(p+o)/Lsd
l/2-l,4
0,9-1
1,2-1,3
surface ovaire
glabre, lisse
glabre, verruqueux
glabre, lisse
fleur
résupinée
résupinée
odeur
désagréable (herbe)
néant
sépales - forme
largement oblongs-
sub-spatulés
oblongs
obovales
sépales - apex
aigu à très aigu
le dorsal obtus, les
latéraux un peu aigus
dorsal aigu
latéraux apiculés
sépales - dimensions
9-10 x 4 mm
8-10 x 3-4 mm (5)
5,3-6 x 2, 1-2,4
L/l =
2,2-2,5
2,7
2,5
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Richardiana
XII(3) - avril 2012
Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
Fig. 2 : Epidendrum artelirioi
XII(3) - avril 2012
Richardiana
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Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
Tableau 1, suite
sépales - couleur
brun jaunissant ou or
jaunissant, extérieur
un peu vert
jaune tirant à l'orange
jaune verdâtre
pétales - forme
linéaires étroits
filiformes
linéaires
pétales - apex
aigu
très aigu
aigu
pétales - dimensions
9-10 x à peine 1 mm
8-10 mm x 0, 2-0,4
5 x 0,3-0,35
L/l =
10
25-40
15
labelle - forme
ovale cordé, trilobé
trilobé, ovale large,
base cordée
trilobé, base cordée
labelle - dimensions
8 x 11 mm
5-6,5 x 4-6,5 mm
4,3 x 4,6 mm
L/l =
0,7
>1
0,9
labelle - couleur
jaune à ocre, cals
blancs
orange pâle
blanc
lobes latéraux
ob-réniformes/ronds
semi-ovales rétus
grands, ovales
lobe médian - forme
sub-rectangulaire
ligulé sub-carré
rectangulaire
5x4 mm
échancré plus long
3-3,5 x 2-3,7
que large
apex
émarginé
bilobulé/émarginé
2,5 x 1,7
labelle - cal
crête médiane jusqu'à
3 carènes, la médiane
2 carènes un peu
l'apex + 2 petits cals à
la base
allant jusqu'à l'apex,
les 2 basales
divergentes
divergentes plus une
médiane faible
colonne - hauteur
7-8 mm
6 mm
4 mm
du labelle (Fig. 3B) non réniformes-ronds mais ovales, un lobe médian de
forme globalement différente et un cal différemment constitué (2 carènes
latérales plus une plus courte versus une crête médiane allant jusqu'à l'apex
du labelle et flanquée à la base de deux petits cals). Par rapport à
E. polyanthum, E. artelirioi a une tige aplatie, nettement plus courte, 2 fois plus
fine, un racème 2-4 fois plus court et nettement moins fleuri, des bractées
florales relativement beaucoup plus longues, des fleurs nettement plus
petites, de couleur jaune verdâtre bien différente des teintes orange de
E. polyanthum , des sépales obovales et non oblongs, aigus ou apiculés à
l'apex, des pétales comparativement au moins 2 fois plus larges, un labelle
(Fig. 3C) aux lobes latéraux non semi-ovales, arrondis à l'apex et non rétus et
au lobe médian nettement plus long que large et un cal différent, avec une
carène médiane plus courte ( versus plus longue) que les latérales.
106
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello
A
B
C
Fig. 3 : labelles de Epidendrum artelirioi (A), E. schreineri (B) et
E. polyanthum (C)
A : photographie R.Ximenes Bolsanello - B : Barbosa Rodrigues (1882) -
C : Hagsater & Sanchez (2008)
Bibliographie
Barbosa Rodrigues, J., 1882. Généra et Species Orchidearum novarum, IL
Sebastianopolis.
Hagsater, E. & L. Sanchez (éds.), 2008. Icônes Orchidacearum XI. The Genus
Epidendrum , part 7. Herbario AMO, Mexico.
Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilienses, I. Brücke-Verlag Kurt
Schmersow, Hildesheim.
WCSP, 2012. World Checklist of Selected Plant Families. Proposé par les
Royal Botanic Gardens, Kew. Publié sur Internet :
http: / / apps.kew.org/ wcsp.
1 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil)
XII(3) - avril 2012
Richardiana
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Pelatantheria insectifera
a. & b. habit; c. leaf; d. flower bud; e. flower (front view); f. flower (side view); g. sepals and
petals; h. lip ( Pankaj Kumar 0141108, Gangaghat, Ranchi, Jharkhand)
108
Richardiana
XII(3) - avril 2012
On the occurrence of Pelatantheria
insectifera (Orchidaceae) in Jim Corbett
National Park, India3
Jeewan Singh Jalal1, Pankaj Kumar2,5, Amit Kotia3 & Gopal Singh Rawat4
Key words/mots-clés: Pelatantheria insectifera , rediscovery / redécouverte.
Western Himalaya / Himalaya occidental.
Abstract
Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley (Orchidaceae) was re-
discovered in the Jim Corbett National Park area in Western Himalaya
(India) after a gap of more than 100 years. The présent paper deals with its
description, distribution and ecology.
Résumé
De la présence de Pelatantheria insectifera (Orchidaceae) dans le Parc
national Jim Corbett, Inde - Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley a
été redécouvert dans le Parc national Jim Corbett (Himalaya occidental)
après un siècle de non-observation. Cet article s'intéresse à sa description, sa
distribution géographique et son écologie.
Introduction
Pelatantheria Ridley is an Indo-Malesian epiphytic genus of family
Orchidaceae, with monopodial stems. The genus comprises about eight
species distributed from India to Japan and west Malaysia (Govaerts et al ,
2012). In India it is represented by a single species, Pelathantheria insectifera
(Reichenbach f.) Ridley (Misra, 2007). Pelatantheria insectifera has been collected
from Western Himalaya by Duthie's collector Inyat Khan. J.F. Duthie (1906) has
a : manuscrit reçu le 12 novembre 2011, accepté le 22 décembre 2011.
XII(3) - avril 2012
Richardiana
109
Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
described this plant in his Orchid flora of North Western Himalaya as
Sarcanthus insectifer Reichenbach f. The specimen was collected from outer
the Garhwal hills near the Ramaganga valley of Pauri district. Henceforth,
there is no record of collection of this species from the Western Himalaya
until recently when we found a good population of it inside Jim Corbett
National Park. The plant has been re-discovered after a gap of 100 years
and hence a need was felt to express this information in the form of the
présent article.
In June 2010 the authors visited the world famous Jim Corbett National
Park (29°25' to 29°39’N latitude and 78°44' to 79°07’E longitude) for a
general survey. The park covers an area of about 1318 km2 and includes the
Patli Doon valley carved by the Ram Ganga river. The park is a well-known
refuge for the famous Royal Bengal Tigers. It is dominated by sal trees
(Shorea robusta Roxburgh ex C.F. Gaertner) representing the moist deciduous
forests végétation of the park. On the way to the Gairal forest rest house
from the Dhangarhi gâte (Fig. 1), many tall sal trees were noticed to be
inhabited by big bunches of interesting epiphytes, including orchids such
as Aerides multiflora Roxburgh, Oberonia falconeri Hooker f., Vanda testacea
Reichenbach f. and Pelatantheria insectifera as well as some ferns and the
Araceae Pothos scandens D.Don. Very near to these sites the terrestrial
orchids Eulophia flava Hooker f. and Phaius tankervilleae (Banks) Blume were
also encountered. After thorough scrutiny of the literature (Duthie, 1906;
Deva & Naithani, 1986) we could confirm our identification of Pelatantheria
insectifera. The présent paper offers a brief description of this species along
with photographs to facilitate field identification. This is followed by some
information concerning its flowering, its habitat characteristics and
distribution.
Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley, Journal ofthe Linnean Society.
Botany London, 32: 376 (1896).
Sarcanthus insectifer Reichenbach f., Botanische Zeitung 15: 159 (1857).
Type: Mayanmar, Moulmein, C. Parish 267 (K).
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Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
Fig. 1: Map showing the location of Pelatantheria insectifera
within Western Himalaya [Pankaj Kumar, J.S.falal & A.Kotia 101049, Jim Corbett National
Park, Uttarakhand] - white dots
Description
Epiphytic, 30-60 cm tall. Roots thin, vermiform, scattered on complété
length of the internode. Leaves many, alternate, midrib channelled,
oblong, unequally bilobed at the apex, almost perpendicular to the main
stem. Inflorescence a subsessile raceme, shorter than the leaves, usually 3-
5 flowered and appearing near the base of the leaves. Flowers small,
attractive, fully spreading. Bracts minute, scaly, deciduous. Sepals almost
equal, oblong-ovate, obtuse, latéral sepals falcate with oblique base. Petals
shorter, narrow, subfalcate, oblong; sepals and petals 3-nerved, greenish-
yellow striped with red running throughout the length, separated by a
médian yellow line. Lip 3-lobed, prominent, fleshy, succulent, adnate to
column, mid-lobe broad, pink coloured, fleshy, obtriangular-ovate with
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Richardiana
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Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
attenuated fleshy blunt apex, médian ridge raised above. Side lobes small,
white, pointing upwards towards the rostellum. Spur green, thick, conical,
projected downwards, medianly septate, with a large bifid callus just below
the column, apex rounded. Column short broad and stout. Pollinia two,
lobes inflated, caudicle broad, trapezoidal (Fig. 2 and plate p.108).
Flowering: September-October. Plants of this species often Power more
than once per year.
Habitat: This species grows in a subtropical région between 600 and 800 m
altitude. It generally prefers moist mixed deciduous sal forest and mixed
deciduous forest. The plants grow epiphytically on branches as well as tree
trunks in small colonies, mostly on Shorea robusta.
Distribution in Western Himalaya: Uttarakhand: Pauri- Outer Garhwal
Hills, Jim Corbett National Park (Fig. 1).
General distribution: The populations in Uttarakhand mark the western-
most limit of the distribution areas of the species. Pelatantheria insectifera is
also found in other States of India (Assam, Meghalaya, Nagaland, Manipur,
Mizoram, Tripura, West Bengal, Jharkhand, Orissa, Maharastra, Madhya
Pradesh, Chattisgarh, Kérala, Karnataka, Andaman Islands). Outside of
India it occurs in Bhutan, Népal, Bangladesh, Myanmar, Thailand,
Vietnam.
Note: In abidance of the rules of Wildlife Protection Act of India, no
specimen was collected from inside the park. The specimens illustrated in
the manuscript were collected at Jharkhand.
Other specimens examined: CAL: R.L.Heinig 562567, Sunderbans, Pundri
Forest, West Bengal; J.J.Wood 562656, Chotanagpur, Jharkhand; Inayat
23869, Upper Gangetic Plain, Népal Frontier; Inayat 25817, Kunda Mandai
Range, W. Himalaya.
Acknowledgements
The authors are indebted to the Director and Dean of the Wildlife Institute
of India for providing the necessary facilities to conduct the survey and to
the Director of the Botanical Survey of India.
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Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
Fig. 2: Pelatantheria insectifera
1. Plant; 2. Plant with inflorescence; 3. Leaves; 4. Dorsal sepal; 5. Latéral petal;
6. Latéral sepal; 7. Lip; 8. Lip with column and spur (Pankaj Kumar 0141108,
Gangaghat, Ranchi, Jharkhand, India)
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Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
References
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Print & Media Associate, New Delhi.
Duthie, J. F., 1906. The Orchids of the North- Western Himalaya. Armais ofthe
Royal Botanic Garden (Calcutta) 9 (2): 81-211.
Govaerts, R., J. Dransfield, S. F. Zona, D.R. Hodel & A. Henderson, 2012.
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Kew. Published on the Internet: http://apps.kew.org/wcsp/ Retrieved
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Misra, S., 2007. Orchids of India, a glimpse. Bishen Singh Mahendra Pal Singh.
Dehradun.
Pelatantheria est un genre d'orchidées épiphytes indo-malais, à tiges
monopodiales. Il comprend huit espèces distribuées de l'Inde au Japon
et à la Malaisie occidentale. En Inde il est représenté par une seule espèce,
P. insectifera. Un spécimen de cette espèce a été collecté en Himalaya
occidental par Inyat Kham, collecteur de Duthie, à l'extérieur des collines
de Garhwal, près de la vallée de Ramaganga, district de Pauri. Duthie a
décrit la plante en 1906 comme Sarcanthus insectifer. Il n'existe aucun
enregistrement de cette espèce dans l'Himalaya occidental depuis cette
époque jusqu'à une date récente (juin 2010) où nous en avons trouvé une
bonne population dans le Parc national Jim Corbett (29°25'-29°39'N, 78°44'-
79°07'E), après un intervalle de 100 ans. Le parc couvre une surface de 1318
km2 et comprend la vallée de Patli Doon, creusée par la rivière Ram Ganga.
C'est un refuge renommé pour le fameux tigre royal du Bengale. Il est
dominé par les arbres sal, Shorea rohusta, qui constituent la végétation de
forêts humides décidues du parc. Sur la route vers le refuge forestier de
Gairal à partir de la porte Dhangarhi (Fig. 1), nous avons noté que plusieurs
arbres sal étaient habités par de grosses touffes d'orchidées telles que
Aerides multiflora, Oberonia falconeri, Vanda testacea et Pelatantheria insectifera,
ainsi que par des fougères et Pothos scandens (Araceae). Très près de ces
sites nous avons également rencontré les orchidées terrestres Eulophia flava
et Phaius tankervillae. Les déterminations ont été confirmées par un examen
attentif de la littérature. Le présent article propose une brève description de
P. insectifera accompagnée de photographies pour faciliter son identification
sur le terrain, ainsi que des informations relatives à sa floraison, son habitat
et sa distribution géographique.
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Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al.
Description - Epiphyte, 30-60 cm de hauteur ; racines fines, vermiformes,
réparties tout le long de l'entrenoeud ; feuilles nombreuses, alternées,
canaliculées sur la médiane, oblongues, inégalement bilobées à l'apex,
presque perpendiculaires à la tige principale ; inflorescence en racème sub-
sessile, plus courte que les feuilles, généralement à 3-5 fleurs, apparaissant
près de la base de la feuille ; fleur petite, attractive, pleinement étalée ;
bractées minuscules, écailleuses, décidues ; sépales sub-égaux, oblongs-
ovales, obtus, les latéraux falciformes avec une base oblique ; pétales plus
courts, étroits, sub-falciformes, oblongs ; sépales et pétales trinervés, jaune
verdâtre rayé de rouge sur toute la longueur, avec une ligne médiane jaune ;
labelle trilobé, saillant, charnu, succulent, adné à la colonne, lobe médian
large, rose, charnu, ob-triangulaire-ovale, apex atténué, érodé, charnu, avec
une crête médiane élevée ; lobes latéraux petits, blancs, pointant vers le
rostellum ; éperon vert, épais, conique, projeté vers le bas, divisé au milieu,
avec un grand cal bifide juste au-dessous de la colonne, apex arrondi ;
colonne courte, large, robuste ; pollinies 2, lobes enflés, caudicule large,
trapézoïdale.
Floraison en septembre-octobre, mais souvent plus d'une fois par an.
Habitat - Cette espèce pousse dans une région sub-tropicale entre 600 et
800 m d'altitude et préfère généralement les forêts mixtes décidues avec sal.
Les plantes poussent en épiphytes sur les branches et les troncs en petites
colonies, essentiellement sur Shorea robusta.
Distribution dans l'Himalaya occidental : Uttarakhand: Pauri- Outer
Garhwal Hills, Jim Corbett National Park.
Distribution générale - Les populations dans l'Uttarakhand marquent la
limite occidentale de l'aire de répartition de cette espèce. On la trouve
également dans d'autres états de l'Inde (Assam, Meghalaya, Nagaland,
Manipur, Mizoram, Tripura, Bengale occidental, Jharkhand, Orissa,
Maharastra, Madhya Pradesh, Chattisgarh, Kérala, Karnataka, Iles
Andaman). Hors Inde, elle existe au Bhoutan, au Népal, au Bangladesh, en
Birmanie, en Thaïlande et au Vietnam.
Note - En accord avec les règles de l'Acte de protection de la nature indien,
aucun spécimen n'a été collecté à l'intérieur du parc. Les spécimens illustrés
ont été collectés au Jharkhand.
1 Botanical Survey of India, Western Régional Centre, 7 Koregaon Road, Pune- 411 001,
Maharastra, India.
2 Orchid Conservation Section, Flora Conservation Department, Kadoorie Farm and Botanic
Garden Corporation, Lam Kam Road, Tai Po, New Territories, Hong Kong
3 Department of Habitat Ecology, Wildlife Institute of India, Chandrabani, Dehradun - 248001,
Uttarakhand, India
4 International Centre for Integrated Mountain Development, GPO Box 3226, Kathmandu, Népal
5 Corresponding author: pankajsahani@rediffmail.com
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Les orchidées du Nord-Est de l'Inde :
inventaire actualisé et conservation3
R.C. Srivastava1 & Avishek Bhattacharjee1
Mots-clés/keywords : banques de graines / seed banks, diversité
spécifique / species diversity, nouvelle combinaison /new combination,
stratégies de préservation /conservation strategies.
Résumé
L'article propose une mise à jour de l'inventaire des orchidées pour la
Région Nord-Est de l'Inde. Environ 839 espèces, 1 sous-espèce et 12
variétés, appartenant à 152 genres ont été répertoriées. Une nouvelle
combinaison est proposée. Des genres monotypiques tels que Acrochaene,
Amitostigma, Anthogonium, Arundina, Bulleyia, Corymborkis, Cryptostyis ,
Dickasonia, Eriodes, Herpysma, India, Jejosephia, Katherinea, Monomeria,
Neogyne, Ornithochilus, Penkimia, Renanthera, Risleya, Sterosandra, Tylostylis
et Vandopsis sont confinés à cette seule région du pays. On y trouve aussi
des espèces inscrites à l'Annexe I de la CITES : Paphiopedilum charlesworthii,
P. fairrieanum, P. hirsutissimum, P. insigne , P. spicerianum, P. venustum,
P. villosum, P. wardii et le 'Red Vanda' Renanthera imschootiana. L’état actuel
de l'effort de conservation et les stratégies possibles pour le futur sont
présentés.
Abstract
Orchids of North-East India: Présent Status of Species Diversity and
Conservation - This article provides an updated status of species diversity
of Orchids in N.E. région of India. About 839 species, 1 subspecies and 12
varieties belonging to 152 généra hâve been recorded and one new
combination has been proposed in the présent communication. Monotypic
généra like Acrochaene, Amitostigma, Anthogonium, Arundina, Bulleyia,
Corymborkis, Cryptostyis, Dickasonia, Eriodes, Herpysma, India, Jejosephia,
a : manuscrit reçu le 8 novembre 2011, manuscrit révisé accepté le 18 février 2012 ; traduit de
l'anglais par la rédaction
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Katherinea, Monomeria, Neogyne, Ornithochilus, Penkimia, Renanthera, Risleya,
Sterosandra, Tylostylis and Vandopsis are confined only to this région of the
country. Paphiopedilum charlesworthii, P. fairrieanum, P. hirsutissimum,
P. insigne , P. spicerianum, P. venustum , P. villosum, P. wardii and the 'Red
Vanda' Renanthera imschootiana found in this région are included in
'Appendix Y of CITES. Conservation strategies are discussed.
Introduction
La famille des Orchidaceae est la plus évoluée et probablement la plus
vaste au monde parmi les plantes à fleurs. Elle est représentée par environ
800 genres et 25 000-30 000 espèces (Xinqi et al., 2009), distribuées dans le
monde entier à l’exception de l’Antartique, avec une plus forte
concentration dans les zones humides tropicales et sub-tropicales. Environ
186 genres, 1298 espèces, 3 sous-espèces et 28 variétés sont enregistrés pour
l’Inde (Misra, 2007) avec une plus dense distribution dans l’Inde du Nord-
Est et les Ghats occidentaux.
Située à des latitudes comprises entre 22 et 29° N et des longitudes
comprises entre 88 et 98° E, la région Nord-Est de l’Inde couvre environ
262 260 km2 et huit états de l’Union (Arunachal Pradesh, Assam, Manipur,
Meghalaya, Mizoram, Nagaland, Sikkim et Tripura). Elle possède un climat
à dominance sub-tropicale humide avec des étés chauds et humides, des
moussons sévères et des hivers doux. Toutefois les états d’Arunachal
Pradesh et du Sikkim ont un climat de montagne avec des hivers froids et
neigeux et des étés doux. La végétation du Nord-Est de l’Inde peut être
divisée en quatre types : tropical (jusqu'à 900 m d’altitude), sub-tropical (de
900 à 1800 m), tempéré (1800-3500 m) et sub-arctique (3500-4200 m).
Les orchidées indiennes ont été portées à la connaissance du monde par
Charak, qui décrivit Vanadd dans son livre « Charak Samhita » en 125 après
J.C. (Kutumbian, 1962). Le premier texte scientifique relatif aux orchidées
indiennes [Tonnampou maravara' = Vanda spatulata (L.) Sprengel] est
attribué à Von Rheede, alors Gouverneur hollandais de Malabar, dans son
Hortus Malabaricus, vol. 12 (1703). Roxburgh (1832) donnait 57 espèces. La
première contribution importante fut proposée par Lindley (1840). Lindley
(1857) donnait un total de 126 espèces pour l'Inde. Griffith (1848 ; 1851)
décrivait 147 espèces dans 49 genres, observées principalement dans les
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Richardiana
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Khasi Hills et leurs environs. Toutefois la contribution la plus significative
fut faite par Hooker (1888 ; 1890), qui décrivit environ 1 600 espèces
d'orchidées de l'ancienne Inde britannique. Ce fut le début de l'étude
moderne des orchidées indiennes. Parmi les travaux classiques, les plus
significatifs sont ceux de Hooker (1894 ; 1895) et de King & Pantling (1898).
Après l'Indépendance, parurent de nombreuses publications traitant
d'orchidées (Pradhan, 1976 ; Bose & Bhattacharjee, 1980 ; Abraham &
Vatsala, 1981 ; Rao, 1983 ; 1986 ; Jain & Mehrotra, 1984 ; Deva & Naithani,
1986 ; Kataki & Hynniewta, 1986 ; Karthikeyan et al. , 1989 ; Sathish Kumar
& Manilal, 1994 ; Sarkar, 1995 ; Bose et al. , 1999 ; Chowdhery, 2001 ; 2009 ;
Chauhan, 2001 ; Singh et al., 2001 ; Deb et al., 2003 ; Rao & Hegde, 2004 ;
Pradhan, 2005 ; 2006 ; Misra, 2007). En ce qui concerne les orchidées de la
Région Nord-Est, les principales contributions taxinomiques sont celles de
Hegde (1984 : Arunachal Pradesh), Kataki (1986 : Meghalaya), Singh et al.
(1990 : Mizoram), Deorani & Naithani (1995 : Nagaland), Srivastava (1996 :
Sikkim), Chowdhery (1998 : Arunachal Pradesh), Hynniewata et al. (2000 :
Nagaland), Barua (2001 : district Kamrup de l'Assam), Chauhan (2001 :
Manipur), Pearce & Cribb (2002 : Bhutan y compris Sikkim), Sathish
Kumar & Suresh Kumar (2005 : Manipur), Rao (2007 : Inde N.E.), Lucksom
(2007 : Sikkim et Inde N.E.). En outre plusieurs rapports floristiques
traitant des orchidées de cette Région ont été publiés, pour l'Himalaya
oriental (Tuyama, 1966 ; 1975), Jowai (Balakrishnan, 1983), Tripura (Deb,
1983), l'Himalaya (Polunin & Stainton, 1984), Namdapha (Chauhan, 1996),
le Sikkim (Srivastava, 1996), le Sanctuaire de la Nature Pabitora (Bora &
Kumar, 2003).
Richesse en orchidées - La Région Nord-Est de l'Inde est très riche en
espèces d'orchidées. Rao (2007) énumérait 900 espèces, dont 131
endémiques. Chowdhery (2009) en donnait 860 (en incluant le Nord
Bengale). Mais plusieurs taxons cités par ces auteurs sont aujourd'hui
transférés dans d'autres taxons et nombreux sont ceux qui ont été traités
comme des synonymes dans des travaux récents ( Xinqi et al., 2009 ; Soto
Arenas & Cribb, 2010 ; Cribb & Whistler, 2011 ; Govaerts et al., 2011). Une
mise à jour de l'inventaire est donc nécessaire.
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Conservation - Les orchidées sont très dépendantes de leur habitat et
demandent des conditions optimales pour se développer dans un
écosystème donné. La présence d'orchidées dans un écosystème est un
indicateur d'un fonctionnement sain de ce dernier. La conservation des
orchidées est une question brûlante dans le monde entier. Toute la famille
a été inscrite à l'Annexe II de la CITES hormis les espèces placées en Annexe
I. Il est donc impératif de conserver chaque espèce par des méthodes ex situ
et in situ. L'habitat naturel de nombreuses orchidées s'est dégradé à une
vitesse toujours croissante au cours du dernier siècle. En Inde du Nord-Est,
une partie significative des forêts naturelles sont sous haute menace à cause
des calamités naturelles, du changement climatique (humidité,
température, ...), du « Jhum Kheti » (culture mouvante) et de l'agriculture en
zones forestières, de la déforestation, du logement, de projets
hydroélectriques en croissance, de la construction ou de l'élargissement de
routes et d'autres actions anthropiques. Des arbres supportant plusieurs
orchidées épiphytes sont coupés et brûlés régulièrement. La collecte et la
vente d'orchidées sauvages sont également des phénomènes communs. Au
cours du 19eme siècle J.D. Hooker et King & Panting ont décrit de
nombreuses espèces d'orchidées de la Vallée de Tista au Sikkim (et au Nord
Bengale) mais les localités types d'un grand nombre d'entre elles ont été
détruites. La conservation in situ et la préservation des habitats sont la
première ligne de défense dans la sauvegarde des orchidées pour le futur.
Il est donc essentiel de localiser les aires forestières riches en orchidées et
de les protéger par la loi. Le « Sanctuaire d'orchidées de Sessa », dans le
district du Kameng occidental, Arunachal Pradesh, est un exemple de ce
type de conservation.
Certaines institutions comme le « Botanical Survey » d'Inde (le Centre
régional de l'Est, Shillong, Meghalaya, le Centre régional himalayen du
Sikkim, Gangtok, Sikkim, l'Orchidarium national du Centre régional du
Sud, Yercaud, Tamilnadu), l'Institut de recherche forestière d'Etat (Itanagar
et Tipi) du Gouvernement de l'Arunachal Pradesh, le Centre national de
recherche sur les orchidées, de l'ICAR, Pakyong, l'Institut de recherche du
jardin botanique tropical, Palode, Kérala, sont engagées dans la conservation
de plusieurs espèces d'orchidées dans leurs jardins expérimentaux.
Zeuxine pulchra King & Panting, par exemple - une orchidée terrestre rare
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
considérée comme « en danger ou peut-être éteinte » (Nayar & Sastry, 1987)
et comme « éteinte /en danger » (Walter & Gillett, 1998) - est actuellement
conservé dans le Sanctuaire d'orchidées de Sessa. Toutefois un effort de ré¬
introduction des espèces rares d'orchidées dans la nature devrait être
entrepris. Mr. U.C. Pradhan a établi un laboratoire de culture de tissus à
Kalimpong, Bengale occidental, pour conserver des orchidées rares,
notamment celles de l'Himalaya du Sikkim.
L'objectif de la présente étude est de proposer un inventaire actualisé des
différents taxons enregistrés jusqu'ici dans la Région Nord-Est de l'Inde et
l'état de l'art des essais entrepris à ce jour pour la conservation de ces
précieux éléments de la flore. Ce rapport s'efforce également de mettre en
lumière les stratégies futures, qui pourront être adoptées le moment venu
pour une meilleure conservation des orchidées du pays.
Résultats
Sur la base des spécimens déposés dans différents herbiers (CAL, ASSAM,
BLATT, BSA, BSD, DD, BSI, E, K, MH), de nos enquêtes de terrain et de
l'examen de la littérature, nous avons trouvé que 839 espèces, 1 sous-espèce
et 12 variétés, appartenant à 152 genres d'orchidées, ont été enregistrées à
ce jour dans différentes localités de la Région concernée. La liste de ces
taxons et leur distribution géographique sont précisées dans le tableau 1.
Quelques espèces sont illustrées sur les planches I et II. Au cours de
l'établissement de cette liste, il est apparu nécessaire de proposer une
nouvelle combinaison :
Tainia megalantha (Tang & F.T. Wang) R.C. Srivastava & Av. Bhattacharjee,
comb. nov.,
basionyme : Mischobulbum megalanthum Tang & F.T.Wang in Acta
Phytotaxonomica Sinica 1: 76. 1951.
Plusieurs genres monotypiques tels que Acrochaene Lindley, Amitostigma
Schlechter, Anthogonium Wallich ex Lindley, Arundina Blume, Bulleyia
Schlechter, Corymborkis Thouars, Cryptostyis R. Brown, Dickasonia
L. O. Williams, Eriodes Rolfe, Herpysma Lindley, India A.N.Rao, Jejosephia
A.N.Rao & Mani, Katherinea Hawkes, Monomeria (Lindley) Blume, Neogyne
120
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Reichenbach f., Ornithochilus (Lindley) Wallich ex Bentham, Penkimia
Phukan & Odyuo, Renanthera Loureiro, Risleya King & Pantling,
Sterosandra Blume, Tylostylis Blume et Vandopsis Pfitzer sont confinés à
cette seule région du pays. On dénombre 552 espèces dans l'Arunachal
Pradesh - le nombre le plus élevé pour l'ensemble des états indiens - et 541
pour le Sikkim. Les genres dominants sont Bulbophyllum Thouars (88
espèces, 1 sous-espèce, 3 variétés). Dendrobium Swartz (83 espèces),
Coelogyne Lindley (27 espèces, 1 variété), Calanthe R. Brown (27 espèces) et
Cymbidium Swartz (25 espèces, 1 variété). En Inde, des genres comme
Chamaegastrodia Makino & Maekawa, Dickasonia L. O. Williams, Sarcoglyphis
Garay, Stereosandra Blume, n'ont été observés que dans le Nord-Est.
Quarante et une espèces de cette région sont citées parmi les plantes
menacées d'Inde. Sept espèces de Paphiopedilum — P. charleszvorthii (Rolfe)
Pfitzer, P. fairrieanum (Lindley) Stein, P. hirsutissimum (Lindley ex Hooker)
Stein, P. insigne (Wallich ex Lindley) Pfitzer, P. spicerianum (Reichenbach f.
ex Masters & Moore) Pfitzer, P. venustum (Wallich) Pfitzer, P. villosum
(Lindley) Stein, P. wardii Summerhayes - ainsi que Renanthera imschootiana
Rolfe, sont inscrites en Annexe I de la CITES.
En ce qui concerne les stratégies de préservation futures, nos suggestions
sont les suivantes. La conservation ex situ par la multiplication à partir de
parties végétatives ou de graines et la distribution des plantes aux
cultivateurs peut constituer un effort appréciable. Obtenir un premier
échantillon d'une nouvelle orchidée en vue de la multiplier peut être très
positif. Les orchidées peuvent être multipliées à partir de leurs rhizomes,
leurs tubercules ou leurs graines, à l'aide de techniques de micro¬
propagation et l'on peut alors tenter de les ré-introduire dans la nature. Le
Centre national de recherche sur les orchidées, Pakyong, Sikkim, peut jouer
là un rôle clé. Les orchidées peuvent être conservées en rassemblant leurs
graines dans des banques de graines. De telles banques sont actuellement
opérationnelles aux Etats Unis, en Amérique du Sud (Bolivie), en Australie
et en Nouvelle-Zélande. l'OSSSU ( Orchid Seed Stores for Sustainable Use) est
un réseau global pour la conservation ex situ et la biotechnologie de graines
d'orchidées d'espèces originaires de divers habitats (Seaton & Pritchard,
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Richardiana
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
2008). Il y a un besoin urgent d'établir ce type de banque, notamment dans
la région Nord-Est de notre pays, du fait de sa grande diversité en
orchidées. Conserver l'ADN d'orchidées dans des banques de gènes est
également une approche moderne pour la conservation. Le Bureau
national de ressources génétiques végétales (NBPGR), New Dehli, a déjà
pris une initiative dans cette voie mais un accent particulier reste à donner
en matière d'orchidées.
Dans les pays européens, américains et du Sud-Est asiatique, il y a
plusieurs organismes - tels que YOrchid Conservation International
(Royaume Uni), Native Orchid Conservation Inc. (Canada), the Orchid Ark
(Thaïlande), Orchid Conservation Alliance (OCA) - consacrés à la
sauvegarde des orchidées indigènes. OCA est un organisme non
commercial dédié à la conservation des orchidées dans leurs habitats
naturels. Cet organisme soutient de nombreux projets de protection des
orchidées dans le monde. Avec l'aide d'individus, de sociétés
orchidophiles, de scientifiques éminents et de commerçants en orchidées,
il met l'accent sur la sauvegarde des habitats en forêts de pluie naturelles.
Les stratégies des organisations soutenues par OCA comprennent
l'établissement de réserves de forêts de pluie, le travail avec les
communautés locales en vue d'une gestion durable du territoire, le soutien
financier à la recherche scientifique. OCA organise également des voyages
sur des réservoirs de biodiversité tels que le Brésil et l'Equateur. Voir les
orchidées dans leurs habitats naturels renforce l'évidence de la nécessité
de leur protection in situ. OCA offre plusieurs façons de contribuer, y
compris l'adhésion et la donation (voir wwzv.orchidconservationalliance.org/).
Ce type d'effort organisationnel est également nécessaire en Inde, d'une
manière générale, et dans la Région Nord-Est en particulier. Un tel
programme demande un effort concerté à travers des projets collaboratifs
entre différents organismes tels que l'Institut de recherche du jardin
botanique tropical et ses différents Centres ou le NRCO, en impliquant
aussi les amateurs d'orchidées.
Remerciements
Les auteurs remercient le Directeur du Botanical Survey d'Inde qui leur a
procuré les moyens de cette étude.
122
Richardiana
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : espèces enregistrées dans la Région Nord-Est de l’Inde
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
1
Acampe ochracea (Lindl.) Hochr.
+
+
+
+
+
+
+
-
2
A. praemorsa (Roxb.) Blatt. & McCann
+
+
+
+
+
+
+
+
3
A. rigida (Buch.-Ham. ex Sm.) P. F. Hunt
+
+
+
+
-
+
+
-
4
Acanthephippium striatum Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
5
A. sylhetense Lindl.
+
+
+
+
+
-
+
-
6
Acriopsis indica Wight
-
-
+
7
A. liliifolia (Koenig) Seidenf.
+
-
8
Acrochaene punctata Lindl.
+
+
-
-
-
-
+
-
9
Aerides crassifolia C.S.P. Parish ex Burb.
+
-
-
10
A. falcata Lindl. & Paxton
+
+
-
-
-
-
+
-
11
A. multiflora Roxb.
+
+
+
+
+
+
+
+
12
A. odorata Lour.
+
+
+
+
+
+
+
+
13
A. rosea Lodd. ex Lindl. & Paxton
+
+
-
+
+
+
-
-
14
Agrostophyllum brevipes King & Pantl.
+
+
-
+
-
+
+
-
15
A. callosum Rchb.f.
+
+
+
+
-
+
+
-
16
A.flavidum Phukan
-
-
-
+
-
-
-
-
17
A. myrianthum King & Pantl.
+
-
+
-
-
+
-
18
A. planicaule (Wall, ex Lindl.) Rchb.f.
+
+
+
+
-
+
+
-
19
Androcorys angustilabis (King & Pantl.) Agraw. & Chowdh.
+
-
20
A. gracilis (King & Pantl.) Schltr.
+
-
21
A. josephi (Rchb.f.) Agrawala & H.J. Chowdhery
+
+
-
22
A. monophylla (D. Don) Agrawala & H .J. Chowdhery
+
-
23
A. pugioniformis (Lindl. ex Hook.f.) K.Y. Lang
+
-
24
A. penangiana (Hook.f.) Summerh.
+
+
-
25
Anoectochilus brevilabris Lindl.
+
+
-
+
+
+
+
-
26
A. roxburghii (Wall.) Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
27
Anthogonium gracile Wall, ex Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
28
Aphyllorchis alpina King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
29
A. montana Rchb.f.
+
+
-
+
+
+
+
-
30
Apostasia nuda R. Br.
+
+
31
A. odorata Blume
+
+
-
+
-
-
-
-
32
A. wallichii R. Br.
-
+
-
+
-
-
+
+
33
Appendicula cornuta Blume
-
+
-
-
-
+
+
-
34
Arachnis labrosa (Lindl. & Paxton) Rchb.f.
+
+
+
+
-
+
+
-
35
Armodorum senapatianum Phukan & A.A. Mao
-
-
+
36
Arundina graminifolia (D. Don) Hochr.
+
+
+
+
+
+
+
+
37
Ascocentrum ampullaceum (Roxb.) Schltr.
+
+
+
-
+
-
+
-
38
A. curvifolium (Lindl.) Schltr.
+
XII(3) - avril 2012
Richardiana
123
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
39
A. himalaicum (Deb, Sengupta & Mallick) Christenson
+
-
+
-
-
-
-
-
40
A. miniatum (Lindl.) Schltr.
-
-
+
-
-
+
-
-
41
A. semiteretifolium Seidenf.
+
42
Bhutanthera albomarginata (King & Pantl.) Renz
+
-
43
B. alpina (Hand.-Mazz.) Renz
+
-
44
Biermannia arunachalensis A.N. Rao
+
45
B. bimaculata (King & Pantl.) King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
46
B. jainiana S.N. Hegde & A.N. Rao
+
47
B. quincjuecallosa King & Pantl.
-
-
-
+
-
-
-
-
48
Brachycorythis acuta (Rchb.f.) Summerh.
-
-
-
-
+
-
-
-
49
B. galeandra (Rchb.f.) Summerh.
-
-
+
+
+
+
-
-
50
B. helferi (Rchb.f.) Summerh.
-
+
-
+
+
-
-
-
51
B. iantha (Wight) Summerh.
+
52
B. obcordata (Lindl.) Summerh.
+
-
-
-
-
+
-
-
53
Bryobium pudicum (Ridl.) Y.P. Ng & P.J. Cribb
+
+
-
+
+
+
+
+
54
Bulbophyllum acutiflorum A. Rich.
+
+
55
B. affine Wall, ex Lindl.
+
+
-
+
-
+
+
-
56
B. ambrosia (Hance) Schltr. ssp. nepalensis J.J. Wood
-
-
-
+
-
-
-
-
57
B. amplifolium (Rolfe) N.P. Balakr. & Sud. Chowdhury
+
58
B. andersonii (Hook.f.) J.J. Sm.
+
-
-
-
-
-
+
-
59
B. apodum Hook.f.
+
60
B. bisetum Lindl.
+
-
-
+
+
-
+
-
61
B. blepharistes Rchb.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
62
B. brienianum (Rolfe) Merr.
+
63
B. capillipes E.C. Parish & Rchb.f.
+
+
64
B. careyanum (Hook.) Spreng.
+
+
+
+
+
-
+
-
65
B. cariniflorum Rchb.f.
+
+
66
B. cauliflorum Hook.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
67
B. collettii King & Pantl.
+
+
68
B. cornu-cervi King
+
-
-
-
-
-
+
-
69
B. crassipes Hook.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
70
B. cupreum Lindl.
+
71
B. cylindraceum Wall, ex Lindl.
+
+
-
+
+
+
+
-
72
B. delitescens Hance
+
+
-
+
-
-
-
-
73
B. depressum King & Pantl.
+
-
-
+
-
-
+
-
74
B. elatum (Hook.f.) J.J. Sm.
+
-
+
-
-
+
+
-
75
B. ellasonotum Summerh.
-
+
+
-
-
-
-
-
76
B. emarginatum (Finet) J.J. Sm.
+
77
B. eublepharum Rchb.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
124
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
78
B. falax Rolfe
-
+
79
B. fischeri Seidenf.
+
-
-
-
-
-
+
-
80
B. flabellum-veneris (J.Konig) Aver.
+
-
81
B.forrestii Seidenf.
-
+
-
-
-
-
-
-
82
B. gamblei Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
83
B. gracilipes King & Pantl.
+
-
84
B. grijfithii (Lindl.) Rchb.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
85
B. guttulatum (Hook.f.) N. P. Balakr.
+
+
+
+
-
+
+
-
86
B. gymnopus Hook.f.
+
-
+
+
+
+
+
-
87
B. gyrochilum Seidenf.
-
-
-
+
-
-
-
-
88
B. helenae (Kuntze) J.J. Sm.
+
-
+
+
+
+
+
-
89
B. hirtum (Sm.) Lindl.
+
-
-
+
+
+
+
-
90
B. hymenanthum Hook.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
91
B. iners Rchb.f.
-
+
-
-
-
-
-
-
92
B. khasyanum Griff.
+
-
+
+
-
-
+
-
93
B. leopardinum (Wall.) Lindl.
+
-
+
+
-
+
+
+
94
B. leptanthum Hook.f.
-
-
-
+
-
+
+
-
95
B. lobbii Lindl.
+
-
+
-
-
+
-
+
96
B. loherianum (Kraenzl.) Ames
+
-
-
-
-
-
-
-
97
B. longiflorum Thouars
+
-
98
B. macraei (Lindl.) Rchb.f.
+
-
99
B. manipurense Sath. Kumar & P.C.S. Kumar
-
-
+
-
-
-
-
-
100
B. moniliforme E.C. Parish & Rchb.f.
-
-
+
+
+
-
-
-
101
B. muscicola Rchb.f.
+
+
-
-
-
+
+
-
102
B. obrienianum Rolfe
+
+
103
B. odoratissimum (Sm.) Lindl. var odoratissimum
+
+
+
+
-
+
+
+
104
B. odoratissimum var. racemosum N. P. Balakr.
-
-
-
-
-
-
+
-
105
B. ornatissimum (Rchb.f.) J.J. Sm.
+
-
-
-
-
+
-
-
106
B. parryae Summerh. ex Parry
-
-
-
-
+
-
-
-
107
B. parviflorum E.C. Parish & Rchb.f.
+
-
-
-
-
-
-
-
108
B. pectinatum Finet
-
+
-
-
+
-
-
-
109
B. pénicillium E.C. Parish & Rchb.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
110
B. picturatum (Lodd.) Rchb.f.
-
-
-
-
+
-
-
-
111
B. piluliferum King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
112
B. polyrrhizum Lindl.
+
-
-
-
+
+
+
-
113
B. propinquum Kranzlin
-
-
+
-
-
-
-
-
114
B. protractum Hook.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
115
B. psychoon Rchb.f.
-
+
116
B. pteroglossum Schltr.
+
-
-
+
-
-
-
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
125
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
117
B. reichenbachianum Kraenzl.
-
-
+
-
-
-
-
-
118
B. repens Griff.
+
-
-
+
+
+
+
-
119
B. reptans (Lindl.) Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
120
B. retusiusculum Rchb.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
121
B. rigidum King & Pantl.
+
-
122
B. rolfei (Kuntze) Seidenf.
-
+
-
-
-
+
+
-
123
B. rothschildianum (O'Brian) J.J. Sm.
-
-
+
-
-
+
+
-
124
B. roxburghii (Lindl.) Rchb.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
125
B. rufinum Rchb.f.
+
+
126
B. sarcophylloides Garay
+
127
B. sarcophyllum (King & Pantl.) J.J. Sm. var. sarcophyllum
+
-
-
-
-
-
+
-
128
B. sarcophyllum var. minor (King & Pantl.) S.N. Hegde & A.N. Rao
+
-
-
-
-
-
+
-
129
B. scabratum Rchb.f.
+
-
-
-
-
+
+
-
130
B. secundum Hook.f.
+
+
-
-
+
+
+
-
131
B. spathulatum (Rolfe ex E.W. Cooper) Seidenf.
+
-
-
-
+
-
+
-
132
B. stenobulbon E.C. Parish & Rchb.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
133
B. stérile (Lam.) Suresh
+
-
-
+
-
+
+
-
134
B. striatum (Griff.) Rchb.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
135
B. tortuosum (Blume) Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
136
B. tricorne Seidenf. & Smitinand
-
+
-
+
-
-
-
-
137
B. tridentatum Kraenzl.
+
138
B. triste Rchb.f.
+
+
+
+
+
+
+
-
139
B. umbellatum Lindl. var. umbellatum
-
-
+
+
+
+
+
-
140
B. umbellatum Lindl. var. fuscescens P.K. Sarkar
+
-
141
B. viridiflorum (Hook.f.) Schltr.
+
-
-
+
+
+
+
-
142
B. wallichii Rchb.f.
+
-
-
+
+
+
+
-
143
B. xylophyllum E.C. Praish & Rchb.f.
+
-
-
-
+
-
-
-
144
B. yoksunense J.J. Sm.
+
-
-
-
-
-
+
-
145
Bulleyia yunnanensis Schltr.
+
-
-
-
-
-
+
-
146
Calanthe alismifolia Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
147
C. alpina Hook.f. ex Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
148
C. biloba Lindl.
+
+
+
-
-
+
+
-
149
C. brevicornu Lindl.
+
-
+
-
+
+
+
-
150
C. chloroleuca Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
151
C. ceciliae Rchb.f.
-
-
-
-
-
+
-
-
152
C. clavata Lindl.
-
-
-
-
+
+
-
-
153
C. densiflora Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
154
C. davidii Franch.
+
155
C. fulgens Lindl.
+
-
126
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
156
C. grijfithii Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
157
C. herbacea Lindl.
+
-
-
+
-
+
+
-
158
C. keshabii Lucksom
+
-
159
C. lyroglossa Rchb.f.
-
-
-
-
-
+
-
-
160
C. mannii Hook.f.
+
+
+
+
+
+
+
-
161
C. odora Griff.
+
+
+
+
-
+
-
-
162
C. plantaginea Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
163
C. puberula Lindl.
+
-
-
+
-
+
+
-
164
C. sylvatica (Thouars) Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
165
C. tricarinata Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
166
C. triplicata (Willemet) Ames
+
+
-
+
+
+
+
+
167
C. trulliformis King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
168
C. uncata Lindl.
+
-
169
C. vaginata Lindl.
+
-
-
-
-
+
-
-
170
C. vestita Wall, ex Lindl.
-
-
-
-
-
+
-
-
171
C. whiteana King & Pantl.
+
-
172
C. yuksomnensis Lucksom
+
-
173
Callostylis bambusifolia (Lindl.) S.C. Chen & J.J.Wood
+
-
+
+
+
+
-
174
C. rigida Blume
+
-
+
-
-
-
+
-
175
Cephalanthera longifolia (L.) Fritsch
+
+
+
-
+
-
+
-
176
C. damasonium (Mill.) Druce
+
177
Cephalantheropsis longipes (Hook.f.) Ormerod
-
-
+
+
-
-
+
-
178
C. obcordata (Lindl.) Ormerod
+
-
+
-
-
-
-
-
179
Ceratostylis himalaica Hook.f.
+
+
+
+
+
+
+
-
180
C. subulata Blume
+
+
-
+
-
+
+
-
181
Chamaegastrodia asraoa (J. Joseph & Abber.) Seidenf.
-
-
-
+
-
-
-
-
182
C. shikokiana Makino & F. Maek.
+
183
C. vaginata (Hook.f.) Seidenf.
-
-
-
+
-
-
-
-
184
Cheirostylis chinensis Rolfe var. glabra M.Bhaumik & M.K.Pathak
+
185
C. grijfithii Lindl.
+
-
-
+
-
+
+
-
186
C. gunnarii A.N. Rao
+
187
C. malleifera C.S.P.Parish & Rchb.f.
-
-
-
-
+
-
-
-
188
C. moniliformis (Griff.) Seidenf.
+
-
-
-
-
-
+
-
189
C. munnacampensis A.N. Rao
+
190
C. pusilla Lindl.
+
-
-
+
-
-
-
-
191
C. sessanica A.N. Rao
+
-
192
C. tippica A.N. Rao
+
-
193
C. yunnanensis Rolfe
+
-
-
-
-
-
+
-
194
Chiloschista parishii Seidenf.
+
-
+
-
+
+
+
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
127
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
195
C. usneoides (D. Don) Lindl.
-
-
-
+
-
-
+
-
196
Chrysoglossum assamicum Hook.f.
+
-
-
+
-
-
-
-
197
C. ornatum Blume
+
-
-
-
-
-
+
-
198
Cleisocentron pallens (Cathcart ex Lindl.) N. Pearce & P.J. Cribb
+
+
-
+
-
+
+
-
199
Cleisostoma appendiculatum (Lindl.) Benth. & Hook.f. ex B.D. Jacks.
+
-
+
-
+
+
+
-
200
C. arietinum (Rchb.f.) Garay
-
+
201
C. aspersum (Rchb.f.) Garay
+
-
-
+
+
+
+
-
202
C. discolor Lindl.
+
+
+
-
-
-
+
-
203
C. duplicilobum (J.J. Sm.) Garay
-
-
-
-
-
+
-
-
204
C. filiforme (Lindl.) Garay
+
+
+
+
+
+
+
+
205
C. linearilobatum (Seidenf. & Smit.) Garay
+
206
C. paniculatum (Ker Gawl.) Garay
+
-
-
+
+
+
+
+
207
C. racemiferum (Lindl.) Garay
+
+
+
+
+
+
+
+
208
C. rolfeanum (King & Pantl.) Garay
-
-
+
-
-
-
-
-
209
C. simondii (Gagnep.) Seidenf.
+
-
-
-
-
-
+
-
210
C. striatum (Rchb.f.) N.E. Br.
+
-
-
+
-
+
+
-
211
C. subulatum Blume
+
+
-
+
+
+
+
-
212
C. williamsonii (Rchb.f.) Garay
+
-
+
-
-
+
+
-
213
Coelogyne assamica Linden & Rchb.f .
-
+
214
C. barbata Lindl. ex Griff.
+
+
+
+
+
+
+
-
215
C. corymbosa Lindl.
+
-
+
+
-
+
+
-
216
C. cristata Lindl.
+
-
+
+
-
-
+
-
217
C. fimbriata Lindl.
+
+
+
+
-
-
+
+
218
C. flaccida Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
219
C. fuscescens Lindl.
+
-
-
+
+
-
+
-
220
C. ghatakii T.K. Paul, S.K. Basu & M.C. Biswas
-
-
+
-
-
-
-
-
221
C. grijfithii Hook.f.
+
-
+
-
+
+
-
-
222
C. hitendrae S. Das & S.K. Jain
-
-
-
-
-
+
-
-
223
C. holochila P.F. Hunt & Summerh.
+
-
+
+
+
-
-
-
224
C. longipe s Lindl.
+
-
+
+
-
+
+
-
225
C. micrantha Lindl.
+
-
+
+
+
+
-
-
226
C. nitida (Wall, ex D. Don) Lindl.
+
-
+
+
+
-
+
-
227
C. occultata Hook.f. var. occultata
+
-
-
-
-
+
+
-
228
C. ovalis Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
+
229
C. proliféra Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
230
C. punctulata Lindl.
+
-
+
+
+
-
+
-
231
C. pulverula Teijsm. & Binn.
-
-
+
-
-
-
-
-
232
C. radicosa Ridl.
+
233
C. raizadae S.K. Jain & S. Das
+
-
-
+
-
+
+
-
128
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
234
C. rigida E.C. Parish & Rchb.f.
+
-
-
+
-
+
-
-
235
C. schultesii S.K. Jain & S. Das
+
-
+
-
-
+
-
-
236
C. stricta (D. Don) Schltr.
+
+
+
+
+
+
+
-
237
C. suaveolens (Lindl.) Hook. f.
+
+
+
+
-
+
-
-
238
C. trinervis Lindl.
-
-
+
-
-
-
-
-
239
C. viscosa Rcnb.f.
+
+
+
+
+
-
+
240
Collabium chinense (Rolfe) Tang & Wang
+
-
-
241
Conchidium muscicola (Lindl.) Rauschert
+
+
-
+
+
-
+
-
242
C. pusillum Griff.
+
-
-
+
-
-
-
-
243
Corallorhiza trifida Chatel.
-
+
-
244
Corybas himalaicus (King & Pantl.) Schitr.
+
-
245
Corymborkis veratrifolia (Reinw.) Blume
+
+
+
-
+
-
+
-
246
Cremastra appendiculata (D. Don) Makino
+
+
-
-
-
-
+
-
247
Crepidium acuminatum (D. Don) Szlach.
+
+
+
+
-
+
+
-
248
C. aphyllum (King & Pantl.) A.N. Rao
+
+
-
249
C. biauritum (Lindl.) Szlach.
-
-
-
+
-
-
-
-
250
C. calophyllum (Rchb.f.) Szlach.
-
-
-
+
+
-
+
-
251
C. josephianum (Rchb.f.) Marg.
+
-
+
+
+
-
+
-
252
C. khasianum (Hook.f.) Szlach.
+
-
-
+
+
+
+
-
253
C. maximowiczianum (King & Pantl.) Szlach.
+
-
254
C. saprophytum (King & Pantl.) A.N. Rao
+
-
255
Cryptochilus luteus Lindl.
+
-
+
+
-
+
+
-
256
C. sanguineus Wall.
+
-
+
+
+
+
+
-
257
Cryptostylis arachnites (Blume) Hassk.
-
+
-
+
-
-
+
-
258
Cymbidium aloifolium (L.) Sw.
+
+
+
+
+
+
+
+
259
C. cochleare Lindl.
+
-
-
-
+
+
+
-
260
C. cyperifolium Wall, ex Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
261
C. dayanum Rchb.f.
+
+
-
-
-
-
+
-
262
C. devonianum Lindl. ex Paxton
+
-
+
+
+
-
+
-
263
C. eburneum Lindl.
+
-
+
-
+
+
+
-
264
C. elegans Lindl. var. elegans
+
-
+
-
-
+
+
-
265
C. ensifolium (L.) Sw.
+
-
+
+
+
-
-
-
266
C. erythraeum Lindl.
+
-
+
-
+
+
+
-
267
C. gammieanum King & Pantl.
+
+
-
268
C. hookerianum Rchb.f.
+
+
+
-
+
r
+
-
269
C. goeringii (Rchb.f.) Rchb.f.
+
-
-
270
C. insigne Rolfe
-
-
+
+
-
-
-
-
271
C. iridioides D. Don
+
-
+
+
+
+
+
-
272
C. lancifolium Hook.
+
+
+
+
+
-
+
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
129
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
273
C. lowianum (Rchb.f.) Rchb.f.
+
-
+
+
-
+
-
-
274
C. macrorhizon Lindl.
+
+
-
+
+
+
+
-
275
C. mannii Rchb.f
+
-
+
-
-
-
+
-
276
C. mastersii Griff. ex Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
277
C. munroanum King & Pantl.
-
-
+
+
-
-
+
-
278
C. parishii Rchb.f.
+
279
C. sinense (Jacks. ex Andrews) Willd.
+
-
-
+
-
-
-
-
280
C. tigrinum C.S.P. Parish ex Hook.
-
-
+
-
-
+
-
-
281
C. tracyanum L. Castle
-
-
-
+
-
-
+
-
282
C. whiteae King & Pantl.
+
-
283
Cypripedium cordigerum D. Don
+
-
284
C. elegans Rchb.f.
+
-
285
C. guttatum Sw.
+
-
286
C. himalaicum Rolfe
-
-
-
-
-
-
+
-
287
C. tïbeticum King ex Rolfe
+
-
-
-
-
-
+
-
288
Cyrtosia javanica Blume
+
289
Dactylorhiza hatagirea (D. Don) Soo
+
-
-
-
-
-
+
-
290
Dendrobium acinaciforme Roxb.
+
+
+
+
+
+
-
-
291
D. aduncum Wall, ex Lindl.
+
+
-
-
-
-
+
-
292
D. amoenum Wall, ex Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
293
D. amplum Lindl.
+
+
-
+
+
+
+
+
294
D. anceps Sw.
+
+
+
+
+
-
+
+
295
D. angulatum Lindl.
-
+
-
-
-
-
-
+
296
D. aphyllum (Roxb.) C.E.C. Fisch.
+
+
+
+
+
+
+
+
297
D. bancanum J.J. Sm.
+
298
D. bellatulum Rolfe
-
-
+
-
-
-
-
-
299
D. bensoniae Rchb.f.
-
-
+
-
+
-
-
-
300
D. bicameratum Lindl.
+
-
-
-
+
+
+
-
301
D. brymerianum Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
302
D. capillipes Rchb.f.
-
-
-
-
+
-
-
-
303
D. cariniferum Rchb.f.
-
-
+
+
+
+
-
-
304
D. chrysanthum Wall, ex Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
305
D. chryseum Rolfe
-
+
+
+
-
+
+
-
306
D. chrysotoxum Lindl.
+
-
+
-
+
+
-
+
307
D. crepidatum Lindl. & Paxton
+
+
+
+
+
-
+
+
308
D. crystallinum Rchb.f.
+
-
309
D. cumulatum Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
310
D. densiflorum Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
311
D. denudans D. Don
+
-
+
+
+
-
+
-
130
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l’Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
312
D. devonianum Paxton
+
-
+
+
+
+
-
-
313
D. dickasonii L.O. Williams
-
-
+
-
+
-
-
-
314
D. draconis Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
315
D. eriiflorum Griff.
+
+
+
+
-
-
+
-
316
D.falconeri Hook.
+
+
+
+
-
+
-
+
317
D. fargesii Finet
+
-
318
D.farmeri Paxton
+
+
+
-
+
+
+
-
319
D.fimbriatum Hook.
+
+
+
+
+
+
+
+
320
D.formosum Roxb. ex Lindl.
+
+
+
+
+
-
+
-
321
D. fugax Rchb.f.
+
+
+
+
+
+
+
+
322
D.fuscescens Griff.
+
-
+
+
+
+
+
+
323
D. gratiosissimum Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
324
D. herbaceum Lindl.
+
-
325
D. heterocarpum Wall, ex Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
326
D. hookerianum Lindl.
+
+
+
+
+
-
+
-
327
D. gibsonii Paxton
+
-
+
+
+
-
+
-
328
D. griffithianum Lindl.
-
+
329
D. infundïbulum Lindl.
-
-
+
-
+
-
-•
-
330
D. jaintianum Sabap.
+
-
-
+
-
-
-
-
331
D. jenkinsii Wall, ex Lindl.
+
+
+
+
-
+
+
-
332
D. kentrophyllum Hook.f.
+
+
333
D. khasianum Deori
+
-
-
-
-
+
-
-
334
D. lindleyi Steud.
+
+
+
+
+
+
+
+
335
D. linguella Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
336
D. lituiflorum Lindl.
+
+
+
-
+
+
-
+
337
D. longicornu Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
338
D. macrostachyum Lindl.
+
-
339
D. mannii Ridl.
+
+
340
D. miserum Rchb.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
341
D. moniliforme (L.) Sw.
-
+
-
+
+
-
-
+
-
342
D. monticola P.F. Hunt & Summerh.
+
+
-
343
D. moschatum (Buch.-Ham.) Sw.
+
+
+
+
+
+
+
+
344
D. nareshbahadurii H. B. Naithani
+
-
-
-
-
-
-
-
345
D. nathanielis Rchb.f.
+
-
+
-
-
-
-
-
346
D. nobile Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
347
D. numaldeorii C. Deori, Hynn. & Phukan
+
348
D. ochreatum Lindl.
-
-
+
+
+
+
-
-
349
D. palpebrae Lindl.
+
350
D. parciflorum Rchb.f.
+
+
-
+
-
-
-
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
131
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N° Espèces ABCDE FGH
351 D. parcum Rchb.f. +-----
352 D. parishii Rchb.f. + - + - + + --
353 D. peguanum Lindl. +
354 D. pendulum Roxb. + - + - + -
355 D. polyanthum Wall, ex Lindl. + + + - + -- -
356 D. porphyrochilum Lindl. + - + + - . + .
357 D. praecinctum Rchb.f. + . + -
358 D. pulchellum Roxb. ex Lindl. +-+ + + -- -
359 D. rhodocentrum Rchb.f.
360 D. ritaeana King & Pantl. + .
361 D. rotundatum (Lindl.) Hook.f. + . + -
362 D. ruckeri Lindl. + + - + -
363 D. salaccense (Blume) Lindl. +--- + -+ +
364 D. spatella Rchb.f. . + -
365 D. stuposum Lindl. + - + + - - + -
366 D. sulcatum Lindl. + -+ + + - + -
367 D. terminale E.C. Parish & Rchb.f. + + - + + - + -
368 D. thyrsiflorum Rchb. ex André
369 D. transparens Wall, ex Lindl. + + + + + + + +
370 D. wardianum R. Warner
371 D. wattii (Hook.f.) Rchb.f. .
372 D. wïlliamsoni Day & Rchb.f. -+ + + -- --
373 Dickasonia vernicosa L.O. Williams
374 Didymoplexis himalaica Schltr. - + .
375 D. pollens Griff. + + . + . . + .
376 Dienia cylindrostachya Lindl. + . + -
377 D. ophrydis (J. Koenig) Seidenf. - + + + + + + +
378 Diglyphosa latifolia Blume
379 Diplomeris hirsuta (Lindl.) Lindl. + .
380 D. josephii A.N. Rao & Swamin. +- .
381 D. pulchella D. Don
382 Diploprora championii (Lindl.) Hook.f. -
383 D. truncata Rolfe ex Downie + .
384 Epigeneium chapaense Gagnep. + .
385 E. t reutleri (Hook.f.) Ormerod +
386 Epipactis gigantea Douglas ex Hook. + -
387 E. helleborine (L.) Crantz. -
388 E. mairei Schltr. + -
389 E. royleana Lindl. + -
132 Richardiana XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
390
£. veratrifolia Boiss. & Hohen.
+
-
391
Epipogium aphyllum Sw.
+
-
392
E. roseum (D. Don) Lindl.
+
+
-
+
-
+
+
-
393
Eria apertiflora Summerh.
-
+
-
+
-
-
-
-
394
£. biflora Griff.
+
+
-
+
-
-
+
-
395
£. carinata Gibson ex Lindl.
+
+
-
+
-
-
+
-
396
£. clausa King & Pantl.
+
-
397
£. clavicaulis Wall, ex Lindl.
+
+
398
E. connata J. Joseph, S.N. Hegde & Abbar.
+
399
£. coronaria (Lindl.) Rchb.f.
+
-
+
+
+
-
+
-
400
£. crassicaulis Hook.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
401
£. cristata Rolfe
+
-
402
£. ferruginea Lindl.
+
-
-
+
-
-
-
-
403
E. globulifera Seidenf.
+
-
+
-
-
-
-
-
404
£. glandulifera Deori & Phukan
-
-
-
+
-
-
-
-
405
£. javanica (Sw.) Blume
+
-
+
-
-
-
+
-
406
£. jengingensis S.N. Hegde
+
407
£. lacei Summerh.
-
-
-
-
+
-
- '
-
408
£. laniceps Rchb.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
409
£. lasiopetala (Willd.) Ormerod
+
-
-
+
+
-
+
-
410
£. scabrilinguis Lindl.
+
-
411
£. sharmae H. J. Chowdhery, G.S. Giri & G.D. Pal
+
412
£. tomentosa (J. Koenig) Hook.f.
+
+
-
+
+
-
+
-
413
£. vittata Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
414
Eriodes barbata (Lindl.) Rolfe
+
-
-
+
+
-
-
-
415
Erythrodes blumei (Lindl.) Schltr.
-
-
-
+
-
-
-
-
416
£. hirsuta (Griff.) Ormerod
+
-
-
-
-
-
+
-
417
Erythrorchis altissima (Blume) Blume
+
+
-
-
-
-
-
-
418
Esmeralda cathcartii (Lindl.) Rchb.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
419
£. clarkei Rchb.f.
+
-
+
+
+
-
+
-
420
Eulophia bicallosa (D. Don) P.F. Hunt & Summerh.
+
+
+
+
+
+
+
-
421
£. bracteosa Lindl.
-
-
-
+
-
-
+
-
422
£. dabia (D. Don) Hochr.
+
-
+
-
-
-
+
-
423
£. densiflora Lindl.
+
-
424
£. graminea Lindl.
-
+
-
+
+
+
+
+
425
£. herbacea Lindl.
+
-
426
£. macrobulbon (E.C. Parish & Rchb.f.) Hook.f.
-
-
+
-
+
+
-
-
427
£. mannii (Rchb.f.) Hook.f.
-
+
-
-
-
-
+
-
428
£. santapaui Panigr. & Kataki
-
+
-
+
-
-
-
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
133
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
429
E. spectabilis (Dennst.) Suresh
+
+
+
+
+
+
+
+
430
E. z ollingeri (Rchb.f.) J.J. Sm.
+
-
-
-
-
-
+
-
431
Galearis roborovskyi (Maxim.) S.C.Chen, P.J.Cribb & S.W.Gale
+
432
G. spathulata (Lindl.) P.F. Hunt
+
-
433
Galeola cathcartii Hook.f.
+
-
434
G.falconeri Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
435
G. lindleyana (Hook.f. & Thomson) Rchb.f.
+
-
+
-
-
-
+
-
436
G. nudifolia Lour.
+
-
-
-
-
-
+
-
437
Gastrochilus acutifolius (Lindl.) Kuntze
+
-
+
+
-
-
+
-
438
G. affinis (King & Pantl.) Schltr.
+
-
-
-
-
-
+
-
439
G. arunachalensis A. N. Rao
+
440
G. bellinus (Rchb.f.) Kuntze
-
-
+
-
-
-
-
-
441
G. calceolaris (Buch.-Ham. ex Sm.) D. Don
+
+
+
+
+
+
+
+
442
G. dasypogon (Sm.) Kuntze
+
+
-
-
-
-
+
-
443
G. distichus (Lindl.) Kuntze
+
-
+
+
+
+
+
-
444
G. inconspicuus (Hook.f.) Kuntze
+
+
+
-
-
+
+
-
445
G. intermedius (Griff. ex Lindl.) Kuntze
+
-
-
+
-
-
+
-
446
G. linearifolius Z.H. Tsi & Garay
+
-
447
G. obliquus (Lindl.) Kuntze
-
+
-
+
-
+
+
-
448
G. pseudodistichus (King & Pantl.) Schltr.
-
-
-
+
+
+
+
-
449
Gastrodia dyeriana King & Pantl.
+
-
450
G. data Blume
+
-
451
G. exilis Hook.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
452
G. mishmensis A.N. Rao, Harid. & S.N. Hegde
+
453
Geodorum appendiculatum Griff.
-
-
-
+
-
+
-
-
454
G. densiflorum (Lam.) Schltr.
+
+
+
+
+
+
+
+
455
G. recurvum (Roxb.) Alston
-
-
+
-
-
-
-
-
456
Goodyera biflora (Lindl.) Hook.f.
+
457
G. dongchenii Lucksom
+
-
458
G.foliosa (Lindl.) Benth. ex C.B. Clarke
+
-
+
+
-
+
+
-
459
G.fumata Thwaites
+
-
-
-
-
-
+
-
460
G.fusca (Lindl.) Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
461
G. hemsleyana King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
462
G. hispida Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
463
G. procera (Ker-Gawl.) Hook.
+
+
+
+
+
+
+
+
464
G. recurva Lindl. .
+
-
-
+
-
+
-
-
465
G. repens (L.) R. Br.
+
-
-
-
-
-
+
-
466
G. rubicunda (Blume) Lindl.
+
+
-
-
-
+
+
-
467
G. schlechtendaliana Rchb.f.
+
+
+
+
-
+
+
-
134
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
468
G. viridiflora (Blume) Blume
+
-
-
+
-
+
-
-
469
G. vittata (Lindl.) Benth. ex Hook.f.
+
+
-
470
Gymnadenia orchidis Lindl.
+
+
-
-
-
-
+
-
471
Habenaria acuifera Wall, ex Lindl.
+
-
+
+
+
+
-
-
472
H. aitchisonii Rchb.f.
+
-
473
H. arietina Hook.f.
+
-
+
+
-
+
+
-
474
H. commelinifolia (Roxb.) Wall, ex Lindl.
-
+
-
-
-
-
+
+
475
H. concinna Hook.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
476
H. dentata (Sw.) Schltr.
+
-
+
+
+
+
+
-
477
H. digitata Lindl.
+
+
-
-
-
+
+
-
478
H. diphylla (Nimmo) Dalzell
+
-
479
H. furcifera Lindl.
-
+
-
-
+
+
+
+
480
H. intermedia D. Don
+
-
481
H. khasiana Hook.f.
-
-
-
+
+
*
-
-
482
H. malintana (Blanco) Merr.
+
+
-
483
H. malleifera Hook.f.
-
-
-
+
+
-
+
+
484
H. mandersii Collett & Hemsl.
-
+
+
+
-
+
-
-
485
H. marginata Coleb.
-r
+
-
-
-
-
+
-
486
H. pantlingiana Kraenzl.
+
+
-
487
H. pectinata D. Don
+
-
-
+
-
-
+
-
488
H. pelorioides E.C. Parish & Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
489
H. polytricha Rolfe
+
-
490
H. pubescens Lindl.
+
-
491
H. reniformis (D. Don) Hook.f.
-
+
+
+
-
-
-
-
492
H. stenopetala Lindl.
+
+
-
+
+
+
+
-
493
H. trichosantha Lindl
-
-
+
-
-
-
-
-
494
H. trifurcata Hook.f.
-
+
-
+
-
-
-
-
495
H. haridasanii A.N. Rao
+
-
496
H. jaffreyanum King & Pantl.
+
+
-
497
H. lanceum (Thunb. ex Sw.) Vuijk
+
+
+
+
+
+
+
+
498
H. longilobatum S.N. Hedge & A.N.Rao
+
-
-
-
-
+
-
-
499
H. mackinonii Duthie
+
-
500
H. macrophyllum (D. Don) Dandy
+
-
501
H. monorchis (L.) R. Br.
+
-
502
H. quinquelobum King & Pantl.
+
-
503
Herpysma longicaulis Lindl.
+
+
-
+
+
-
+
-
504
Hetaeria affinis (Griff.) Seidenf. & Ormerod
+
+
-
+
-
+
+
+
505
H. anomala (Lindl.) Rchb.f.
-
+
-
506
Holcoglossum amesianum (Rchb.f.) Christenson
-
-
+
-
-
-
-
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
135
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
507
Hygrochilus parishii (Veitch & Rchb.f.) Pfitzer
+
-
+
-
+
+
-
-
508
lone arunachalen.se A. N. Rao
+
509
India arunachalense A.N. Rao
+
510
Lecanorchis sikkimensis N. Pearce & P.J. Cribb
+
-
511
Liparis acuminata Hook.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
512
L. assamica King & Pantl.
+
+
-
+
-
-
-
-
513
L. barbata Lindl.
+
514
L. bistriata E.C. Parish & Rchb.f.
+
-
+
+
-
+
+
-
515
L. bootanensis Griff.
+
+
+
+
+
+
+
-
516
L. cespitosa (Lam.) Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
517
L. cathcartii Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
518
L. cordifolia Hook.f.
+
-
-
+
+
-
+
-
519
L. deflexa Hook.f.
+
-
520
L. delicatula Hook.f.
+
+
-
+
+
-
+
-
521
L. distans C.B. Clarke
+
+
+
-
-
+
-
-
522
L. elliptica Wight
+
+
-
+
+
-
+
-
523
L. gamblei Hook.f.
+
-
524
L. glossula Rchb.f.
+
-
525
L. luteola Lindl.
+
+
-
+
-
+
-
-
526
L. lydiae Lucksom
+
-
527
L. mannii Rchb.f.
+
+
528
L. nervosa (Thunb.) Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
529
L. nervosa var. khasiana (Hook.f.) P.K. Sarkar
-
-
-
+
-
-
-
-
530
L. odorata (Willd.) Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
531
L. perpusilla Hook.f.
+
-
532
L. petiolata (D. Don) P.F. Hunt & Summerh.
-
+
-
+
-
+
+
-
533
L. plantaginea Lindl.
+
+
+
+
-
+
+
-
534
L. platyrachis Hook.f.
+
-
535
L. pygmaea King & Pantl.
+
-
536
L. resupinata Ridl.
+
-
+
+
+
+
+
-
537
L. rupestris Griff.
-
-
-
+
-
-
-
-
538
L. somae Hayata
+
-
539
L. stricklandiana Rchb.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
540
L. tigerhillensis A.P. Das & Chandra
541
L. torta Hook.f.
-
-
-
+
-
-
-
-
542
L. vestita Rchb.f.
-
+
-
-
-
-
+
-
543
L. viridiflora (Blume) Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
+
544
Luisia antennifera Blume
-
-
+
-
-
-
-
-
545
L. brachystachys (Lindl.) Blume
+
+
-
+
-
-
+
-
136
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N° Espèces _ _ _ _ _ ABCDE F G H
546 L. filiformis Hook.f. +._ + + _ + _
547 L. jonesii J.J. Sm. _. + .
548 L. macrotis Rchb.f. . + .
549 L. microptera Rchb.f. . + .
550 L. psyché Rchb.f. + + I + _ + _ 7
551 L. trichorrhiza (Hook.) Blume + + _ + __ + _
552 L. tristis (G. Frost.) Hook.f. + + I I ~ ~ + 7
553 Malaxis muscifera (Lindl.) Kuntze + . + .
554 M. porphyrea (Ridl.) Kuntze . + .
555 Micropera mannii (Hook.f.) Tang & F.T. Wang ++. + .. + .
556 M. obtusa (Lindl.) Tang & F.T. Wang + + . + _+ +.
557 M. rostrata (Roxb.) N. P. Balakr. + + I + + I I 7
558 M. pallida (Roxb.) Lindl. ~ I + I + I + I
559 Monomeria barbata Lindl. .
560 Mycaranthes floribunda (D. Don) S.C. Chen & J.J. Wood + + . + + + +_
561 M. pannea (Lindl.) S.C. Chen & J.J. Wood + + I + + 4! + ~
562 Myrmechis bakhimensis D. Maity, N. Pradhan & Maiti . + .
563 M. pumila (Hook.f.) Tang & F.T. Wang + _ + . . + .
564 Neogyna gardneriana (Lindl.) Rchb.f. + + + + + _ + _
565 Neottia alternifolia (King & Pantl.) Szlach. + . + .
566 N. acuminata Schltr. .
567 N. brevicaulis (King & Pantl.) Szlach. . + .
568 N. dentata (King & Pantl.) Szlach. . + .
569 N. divaricata (Panigrahi & P. Taylor) Szlach. + .
570 N. karoana Szlach. . +
571 N. listeroides Lindl. _
572 N. longicaulis (King & Pantl.) Szlach. I I I I I I + 7
573 N. mucronata (Panigrahi & J.J. Wood) Szlach.
574 N. ovata (L.) Bluff & Fingerh. _
575 N. pantlingii (W.W. Smith) Tang & F.T. Wang : - I I I I I + 7
576 N. pinetorum (Lindl.) Szlach. . + .
577 N. tenuis (Lindl.) Szlach. .
578 Neottianthe cuculata (L.) Schltr. var. calcicola (W.W. Sm.) Soo _
579 N. secundiflora (Kraenzl.) Schltr. .
580 Nephelaphyllum cordifolium (Lindl.) Blume - + - + -+ +.
581 N. nudum Hook.f ...... + .
582 N. pulchrum Blume var. sikkimensis Hook.f. .
583 Nervilia concolor (Blume) Schltr. + + + . . . + .
584 N. crociformis (Zoll. & Moritzi) Seidenf. .
XII(3) - avril 2012
Richardiana
137
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
585
N.falcata (King & Pantl.) Schltr.
-
-
+
-
-
-
-
-
586
N. gammieana (Hook.f.) Pfitzer
+
-
-
-
-
-
+
-
587
N. hookeriana (King & Pantl.) Schltr.
+
-
-
+
-
+
+
-
588
N. infundibulifolia Blatt. & McCann
+
589
N. juliana (Roxb.) Schltr.
+
+
590
N. khasiana (King & Pantl.) Schltr.
-
-
-
+
-
-
-
-
591
N. macroglossa (Hook.f.) Schltr.
+
-
-
-
-
-
+
-
592
N. plicata (Andrews) Schltr.
-
+
+
-
-
-
+
-
593
N. punctata (Blume) Makino
+
-
594
Oberonia acaulis Griff.
+
+
+
+
+
+
+
-
595
O. angustifolia Lindl.
-
-
-
+
-
-
-
-
596
O. anthropophora Lindl.
+
597
O. bicornis Lindl.
-
+
+
+
-
-
-
-
598
O. brachystachys Lindl.
+
-
599
O. caulescens Lindl.
+
-
-
+
-
+
+
-
600
O. clarkei Hook.f.
-
-
+
+
-
-
-
-
601
O. emarginata King & Pantl.
+
-
-
-
+
-
+
-
602
O. ensiformis (Sm.) Lindl.
+
+
+
+
+
-
+
-
603
O.falcata King & Pantl.
+
-
-
+
-
-
+
-
604
O.falconeri Hook.f.
+
+
-
-
-
-
+
-
605
O. jenkinsiana Griff. ex Lindl.
+
+
-
+
-
-
+
-
606
O. katakiana A.N. Rao
+
607
O. lobulata King & Pantl.
+
-
608
O. longïbracteata Lindl.
-
-
+
-
-
-
-
-
609
O. mannii Hook.f.
-
-
-
+
-
+
-
-
610
O. maxima C.S.P. Parish ex Hook.f.
+
-
+
-
+
+
-
-
611
O. mucronata (D. Don) Ormerod & Seidenf.
+
-
+
+
-
+
+
-
612
O. obcordata Lindl.
+
-
-
+
-
+
+
-
613
O. pachyphylla King & Pantl.
+
-
614
O. pachyrachis Rchb.f. ex Hook.f.
+
+
+
+
-
+
+
+
615
O. prainiana King & Pantl.
616
O. pyrulifera Lindl.
+
+
+
+
+
-
+
-
617
O. recurva Lindl.
-
-
-
+
-
-
+
-
618
O. ritaii King & Pantl.
+
-
619
O. rufilabris Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
620
Odontochilus clarkei Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
621
O. crispus (Lindl.) Hook.f.
-
-
-
+
-
+
+
-
622
O. elwesii C.B. Clarke ex Hook.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
623
O. grandiflorus (Lindl.) Benth & Hook.f. ex B.D. Jacks.
+
-
+
+
+
+
+
-
138
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
624
0. lanceolatus (Lindl.) Blume
+
-
-
+
+
+
+
-
625
0. tetrapterus (Hook.f.) Av.Bhattacharjee & H.J.Chowdhery
-
-
+
-
-
-
-
-
626
0. tortus King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
627
Oreorchis foliosa (Lindl) Lindl.
+
-
628
O.foliosa var. indica (Lindl.) N. Pearce & P.J. Cribb
+
-
629
O. micrantha Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
630
Ornithochilus difformis (Wall, ex Lindl.) Schltr.
+
+
+
+
+
+
+
-
631
Otochilus albus Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
+
632
O.fuscus Lindl.
+
-
+
+
+
+
+
-
633
O. lancilabius Seidenf.
+
-
-
+
-
-
+
-
634
O. porrectus Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
-
635
Pachystoma pubescens Blume
+
+
+
+
+
-
+
-
636
Panisea apiculata Lindl.
-
-
-
-
-
+
-
-
637
P. demissa (D. Don) Pfitzer
+
+
+
+
+
+
+
-
638
P. tricallosa Rolfe
+
-
+
-
+
+
+
-
639
P. uniflora (Lindl.) Lindl.
-
-
-
-
+
-
+
-
640
Paphiopedilum charlesivorthii (Rolfe) Pfitzer
-
-
-
-
-
-
+
-
641
P.fairrieanum (Lindl.) Stein
+
-
-
-
-
-
+
-
642
P. hirsutissimum (Lindl. ex Hook.) Stein
-
-
+
+
+
+
+
-
643
P. insigne (Wall, ex Lindl.) Pfitzer
-
-
+
+
-
-
-
-
644
P. spicerianum (Rchb.f.) Pfitzer
-
+
+
-
+
-
-
645
P. venustum (Wall, ex Sims) Pfitzer
+
-
+
+
-
-
+
-
646
P. villosum (Lindl.) Stein
-
-
+
-
+
-
-
-
647
P. wardii Summerh.
+
-
648
Papilionanthe bisioasiana (Ghose & Mukherjee) Garay
-
-
-
-
-
-
+
-
649
P. teres (Roxb.) Schltr.
+
+
+
+
+
+
+
+
650
P. uniflora (Lindl.) Garay
+
+
-
+
-
+
+
-
651
P. subulata (Willd.) Garay
+
-
652
P. vandarum (Rchb.f.) Garay
-
+
+
+
+
-
+
-
653
Pecteilis susannae (L.) Raf.
+
+
+
+
-
+
+
-
654
P. henryi Schltr.
-
-
+
-
-
-
-
-
655
Pelatantheria insectifera (Rchb.f.) Ridl.
-
+
-
-
-
-
+
+
656
Pennilabium proboscidcum A. S. Rao & J. Joseph
-
+
-
+
+
+
+
+
657
Peristylus ajfinis (D. Don) Seidenf.
+
+
+
-
-
+
+
-
658
P. constrictus (Lindl.) Lindl.
-
+
-
-
-
-
+
-
659
P. cubitalis (L.) Kraenzl.
-
-
-
+
-
-
-
-
660
P. densus (Lindl.) Santapau & Kapadia
-
-
+
+
-
+
+
-
661
P. elisabethae (Duthie) R.K. Gupta
-
-
-
+
-
-
-
-
662
P. fallax Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
139
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
663
P. goodyeroides (D. Don) Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
664
P. gracilis Blume
+
-
665
P. hamütonianus (Lindl.) Lindl.
-
+
-
+
+
+
+
+
666
P. lacertifer (Lindl.) J.J. Sm.
-
-
+
+
-
-
-
-
667
P. mannii (Rchb.f.) Mukherjee
-
+
+
+
-
-
+
-
668
P. nematocaulon (Hook.f.) Banerji & P. Pradhan
-
-
-
+
-
+
-
-
669
P. orbicularis (Hook.f.) Agrawala, H.J. Chowdhery & S. Choudhury
+
-
670
P. parishii Rchb.f.
-
-
-
+
-
+
+
-
671
P. prainii (Hook.f.) Kraenzl.
+
-
-
-
-
-
+
-
672
P. pseudophrys (King & Pantl.) Kraenzl.
-
+
-
-
-
-
+
-
673
P. richardianus Wight
+
674
P. superanthus J.J. Wood
-
+
-
-
-
+
-
-
675
P. tipuliferus (E.C. Parish & Rchb.f.) Mukerjee
-
-
+
-
-
-
+
-
676
Phaiusflavus (Blume) Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
677
P. mishmensis (Lindl. & Paxton) Rchb.f.
+
-
+
-
-
-
+
-
678
P. nanus Hook.f.
-
-
-
+
+
+
+
+
679
P. tankervilleae (Banks) Blume
+
+
+
-
-
-
+
-
680
Phalaenopsis cornu-cervi (Breda) Blume & Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
681
P. deliciosa Rchb.f.
+
+
-
-
-
-
+
-
682
P. deliciosa var. hookeriana (O. Gruss & Roellke) Christenson
-
+
-
+
+
+
+
+
683
P. fasciata Rchb.f.
-
-
+
-
-
-
-
-
684
P. mannii Rchb.f.
+
+
-
+
+
-
+
-
685
P. parishii Rchb.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
686
P. pulcherrima (Lindl.) J.J.Sm.
-
+
+
+
-
-
-
-
687
P. taenialis (Lindl.) Christenson & Pradhan
+
+
+
-
-
-
+
-
688
Pholidota articulata Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
689
P. convallariae (E.C. Parish & Rchb.f.) Hook.f.
+
-
-
-
-
-
+
-
690
P. imbricata Lindl.
+
+
+
+
+
+
+
+
691
P. pallida Lindl.
+
+
-
+
+
+
-
+
692
P. protracta Hook.f.
+
+
+
+
+
+
+
+
693
P. pygmaea H.J. Chowdhery & G.D. Pal
+
694
P. recurva Lindl.
+
-
695
P. rubra Lindl.
+
-
-
-
-
+
+
-
696
P. wattii King & Pantl.
+
697
Phreatia elegans Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
698
P. matthewsii Rchb.f.
-
-
+
+
-
-
-
-
699
Pinalia acervata (Lindl.) Kuntze
+
-
+
+
+
+
+
-
700
P. leucantha Kuntze
+
-
701
P. arnica (Rchb.f.) Kuntze
+
+
+
+
+
+
+
-
140
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
702
P. bipunctata (Lindl.) Kuntze
+
-
-
+
-
-
-
-
703
P. bractescens (Lindl.) Kuntze
+
+
-
-
-
+
+
-
704
P. excavata (Lindl.) Kuntze
+
+
+
+
+
+
+
-
705
P. graminifolia (Lindl.) Kuntze
+
+
-
706
P. obesa (Lindl.) Kuntze
-
-
-
-
+
-
-
-
707
P. pumila (Lindl.) Kuntze
+
+
-
+
-
-
+
-
708
P. spicata (D. Don) S.C. Chen & J.J. Wood
+
+
+
+
+
+
+
-
709
P. stricta (Lindl.) Kuntze
+
+
-
+
-
+
+
-
710
Platanthera bakeriana (King & Pantl.) Kraenzl.
+
-
-
+
+
-
+
-
711
P. bhutanica K. Inoue
-
-
-
+
-
-
+
-
712
P. biermanniana (Kind & Pantl.) Kraenzl.
+
-
713
P. clavigera Lindl.
+
+
-
714
P. cumminsiana (King & Pantl.) Renz
+
-
715
P. dyeriana (King & Pantl.) Kraenzl.
+
-
-
-
-
-
+
-
716
P. edgeworthii (Hook.f. ex Collett) R.K. Gupta
+
-
717
P. exelliana Soo
+
-
718
P. latilabris Lindl.
+
+
-
719
P. leptocaulon (Hook.f.) Soo
+
+
-
720
P. pachycaulon (Hook.f.) Soo
+
-
721
P. sikkimensis (Hook.f.) Kraenzl.
+
-
722
P. stenantha (Hook.f.) Soo
+
+
-
723
P. urceolata (Hook.f.) R.M.Bateman
+
-
-
-
-
+
+
-
724
Pleione hookeriana (Lindl.) Rollisson
+
-
+
-
-
-
+
-
725
P. humilis (Sm.) D. Don
+
-
+
-
-
-
+
-
726
P. maculata (Lindl.) Lindl.
+
-
+
+
+
-
+
-
727
P. praecox (Sm.) D. Don
+
-
+
+
+
-
+
-
728
Podochilus cultratus Lindl.
+
+
-
-
+
-
+
+
729
P. khasianus Hook.f.
+
-
-
+
-
-
+
-
730
Polystachya concreta (Jacq.) Garay & H.R. Sweet
+
-
+
731
Pomatocalpa armigerum (King & Pantl.) Tang & Wong
+
-
-
-
+
-
+
-
732
P. bambusarum (King & Pantl.) Garay
+
-
733
P. spicatum Breda
+
+
-
-
-
-
+
-
734
P. undulatum (Lindl.) J.J. Sm.
+
-
-
735
Ponerorchis chusua (D.Don) Soo
+
-
736
P. puberula (King & Pantl.) Verm.
+
-
737
Porpax elwesii (Rchb.f.) Rolfe
+
-
-
+
-
-
-
-
738
P. fibuliformis (King & Pantl.) King & Pantl.
-
-
-
+
+
-
+
-
739
P. gigantea Deori
-
-
+
+
-
-
-
-
740
P. meirax (E.C. Parish & Rchb.f.) King & Pantl.
-
-
-
+
-
-
-
-
XII(3) - avril 2012
Richardiana
141
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
741
Pteroceras teres (Blume) Holttum
+
-
-
-
-
-
+
-
742
Renanthera imschootiana Rolfe
+
-
+
-
+
+
-
-
743
Rhinerrhiza divitiflora (F. Muell. ex Benth.) Rupp
-
+
744
Rhomboda abbreviata (Lindl.) Ormerod
-
-
-
-
+
-
+
-
745
R. arunachalensis A. N. Rao
+
746
R. lanceolata (Lindl.) Ormerod
-
-
-
+
-
+
+
-
747
R. longifolia Lindl.
+
-
748
Rhynchostylis gigantea (Lindl.) Ridl.
+
-
+
-
-
-
-
-
749
R. retusa (L.) Blume
+
+
+
+
+
+
+
+
750
Risleya atropurpurea King & Pantl.
+
-
751
Robiquetia spathulata (Blume) J.J. Sm.
+
-
-
-
+
-
+
-
752
R. succisa (Lindl.) Seidenf. & Garay
+
+
-
-
-
-
+
-
753
Saccolabiopsis pusilla (Lindl.) Seidenf. & Garay
+
-
-
+
-
-
+
-
754
Sarcoglyphis arunachalensis A.N. Rao
+
755
Satyrium nepalense D. Don
+
+
+
+
-
-
+
-
756
Schoenorchis fragrans (E.C. Parish & Rchb.f.) Seidenf. & Smitinand
-
-
+
-
-
-
-
-
757
S. gemmata (Lindl.) J.J. Sm.
+
+
+
+
+
+
+
-
758
Seidenfadeniella rosea (Wight) C.S. Kumar
+
759
Smitinandia micrantha (Lindl.) Holttum
+
-
-
+
-
+
+
-
760
Spathoglottis ixioides (D. Don) Lindl.
+
-
-
+
-
-
+
-
761
S. plicata Blume
+
+
762
S. pubescens Lindl.
+
-
+
-
+
-
-
+
763
Spiranthes sinensis (Pers.) Ames
+
+
+
+
+
+
+
+
764
Staurochilus ramosus (Lindl.) Seidenf.
+
-
765
Stereochilus hirtus Lindl.
+
-
-
-
-
-
+
-
766
S. ringens (Rchb.f.) Garay
-
+
767
Stereosandra javanica Blume
+
768
Stigmatodactylus paradoxus (Prain) Schltr.
+
-
769
S. serratus (Deori) A.N. Rao
-
-
-
+
-
-
-
-
770
Sunipia andersonii (King & Pantl.) P.F. Hunt
+
771
S. bicolor Lindl.
+
-
+
-
-
-
+
-
772
S. candida (Lindl.) P.F. Hunt
+
773
S. cirrhata (Lindl.) P.F. Hunt
+
-
-
-
-
-
+
-
774
S. intermedia (King & Pantl.) Hunt.
+
-
-
-
-
-
+
-
775
S. jainii Hynn. & Malhotra
+
776
S. scariosa Lindl.
+
-
777
Taeniophyllum arunachalense A.N. Rao & J. Lal
+
778
T. crepidiforme (King & Pantl.) King & Pantl.
+
-
-
-
-
-
+
-
779
T. glandulosum Blume
-
-
-
+
-
-
-
-
142
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A B
C D
E F G H
780
T. retrospiculatum (King & Pantl.) King & Pantl.
781
Tainia latifolia (Lindl.) Rchb.f.
+ +
+ +
+ + + -
782
Tainia megalantha (Tang & F.T. Wang) R.C. Srivast. & Av. Bhattacharjee
783
T. minor Hook.f.
+ -
- -
- + -
784
T. viridifusca (Hook.) Benth. ex Hook.f.
- +
+ +
- + + -
785
T. vorayana (Hook.f.) J.J. Sm.
+ -
-
- + -
786
Thelasis bifolia Hook.f.
-
- +
-
787
T. khasiana Hook.f.
- -
- +
- - -
788
T. longifolia Hook.f.
+ -
- +
- + -
789
T. pygmaea (Griff.) Lindl.
+ -
+ +
- + -
790
Thrixspermum centipeda Lour.
+ +
+ +
-
791
T. crassilabre (King & Pantl.) Ormerod
+ -
- +
-
792
T. musciflorum AS. Rao & J. Joseph
+ -
- +
-
793
T. pygmaeum (King & Pantl.) Holttum
+ -
-
- + -
794
T. trichoglottis (Hook.f.) Kuntze
- +
- +
-
795
Thunia alba (Lindl.) Rchb.f.
+ +
+ +
+ - + +
796
T. alba var. bracteata (Roxb.) N. Pearce & P.J. Cribb
797
T. bensoniae Hook.f.
- -
- +
- - - -
798
Tipularia cunninghamii (King & Prain) S.C.Chen, S.W.Gale & P.J.Cribb
799
T. josephi Rchb.f. ex Lindl.
800
Trias disciflora (Rolfe) Rolfe
+ -
- -
-
801
T. nasuta (Rchb.f.) Stapf.
+ -
802
T. oblonga Lindl.
- -
- +
-
803
T. stocksii Benth. ex Hook.f.
+ -
804
Trichotosia dasyphylla (E.C. Parish & Rchb.f.) Kraenzl.
- +
- -
+ + - -
805
T. pulvinata (Lindl.) Kraenzl.
+ +
- +
- + -
806
T. velutina (Lodd. ex Lindl.) Kraenzl.
+ -
- -
-
807
Tropidia angulosa (Lindl.) Blume
+ -
- +
- - + -
808
T. curculigoides Lindl.
+ +
+ +
- + -
809
T. pedunculata Blume
+ -
- -
-
810
Tuberolabium coarctatum (King & Pantl.) J.J. Wood
811
Uncifera acuminata Lindl.
+ +
+ +
+ - + -
812
U. lancifolia (King & Pantl.) Schltr.
813
U. obtusifolia Lindl.
+ +
- +
- + + -
814
Vanda alpina (Lindl.) Lindl.
+ -
+ +
- - + -
815
V. bicolor Griff.
+ +
-
- + + -
816
V. coerulea Griff. ex Lindl.
+ +
+ -
+ + - -
817
V. coerulescens Griff.
+ -
+ -
- - -
818
V. cristata Wall, ex Lindl.
+ +
+ +
+ + + -
XII(3) - avril 2012
Richardiana
143
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Tableau 1 : suite
N°
Espèces
A
B
C
D
E
F
G
H
819
V. grifithii Lindl.
+
-
820
V. jainii A.S. Chauhan
-
-
-
+
-
-
-
-
821
V. liouvillei Finet
-
-
+
-
-
-
-
-
822
V. pumila Hook.f.
+
-
+
+
-
-
+
-
823
V. stangeana Rchb.f.
+
-
+
-
-
+
-
-
824
V. tessellata (Roxb.) Hook. ex G. Don
-
+
-
+
-
-
-
-
825
V. testacea (Lindl.) Rchb.f.
+
+
+
-
-
+
+
-
826
Vandopsis undulata (Lindl.) J.J. Sm.
+
+
+
+
-
-
+
-
827
Vanilla aphylla Blume
-
-
+
-
-
-
-
-
828
V. borneensis Rolfe
-
+
829
Vrydagzynea albida (Blume) Blume
-
+
830
Yoania japonica Maxim.
-
-
+
-
-
+
-
-
831
Y. prainii King & Pantl.
+
+
-
832
Zeuxine affinis (Lindl.) Benth. ex Hook.f.
+
-
-
+
-
+
+
-
833
Z. bidupensis Aver.
-
-
-
+
-
-
-
-
834
Z. clandestina Blume
+
+
835
Z.flava (Wall, ex Lindl.) Trimen
+
-
-
+
-
+
+
-
836
Z. glandulosa King & Pantl.
+
-
837
Z. goodyeroides Lindl.
+
+
-
+
-
+
+
-
838
Z. gracilis Blume
+
-
-
+
-
-
-
-
839
Z. grandis Seidenf.
+
-
840
Z. lindleyana A.N. Rao
+
841
Z. longilabris (Lindl.) Trimen
+
+
842
Z. membranacea Lindl.
-
+
843
Z. nervosa (Wall, ex Lindl.) Benth. ex Trimen
+
+
+
-
-
+
+
-
844
Z. pulchra King & Pantl.
-
-
-
+
-
-
+
-
845
Z. reflexa King & Pantl.
+
-
846
Z. strateumatica (L.) Schltr.
+
+
+
+
+
+
+
+
A = Arunachal Pradesh, B = Assam, C = Manipur, D = Meghalaya, E = Mizoram,
F = Nagaland, G = Sikkim, H = Tripura
ci-contre - Planche I
A : Anthogonium gracile - B : Cymbidium aloifolium - C : Dactylorhiza
hatagirea - D : Dendrobium nobile - E : Goodyera hemsleyana - F : G. procera
Photographies : Av. Bhattacharjee
144
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Planche I
XII(3) - avril 2012
Richardiana
145
Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
Bibliographie
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ci-contre
Planche II
A : Ponerorchis chusua - B : Vanda coerulea - C - Vanda tessellata - D : Zeuxine
affinis - E - Zeuxine flava - F : Zeuxine strateumatica.
Photographies : Av. Bhattacharjee
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Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee
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(Orchidaceae). Science Press, Beijing, et Missouri Botanical Garden Press, St. Louis.
1 Botanical Survey of India, Kolkata - 700 064 (Inde) - adresse mèl : rcs_bsi@yahoo.co.in
150
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A lire
Orchid of Brazil. Oncidiinae - Part 1. Dalton H. Baptista,
Patricia A. Harding & Americo Docha Neto
2011. Publié par les auteurs et l'association orchidophile de Piracicaba.
ISBN 978-0-9836747-0-2. 224 pages, nombreuses photographies en
couleurs, format A4, couverture rigide. Anglais et portugais.
Orchids of Brazil
Orquideas do Brasil
£ .
. -
W },* Dalton Holland Baptista
Patricia A. Harding
Americo Docha Neto
1 4.
* ▼ . * ht
V*
L'objectif déclaré des auteurs est
de publier une série de livres qui
couvrira toutes les espèces
d'orchidées qui poussent
naturellement au Brésil, soit
environ, d'après eux, 2000 à 2400
taxons. Le présent ouvrage est le
premier de la série et il traite
d'une partie de la sous-tribu des
Oncidiinae, à savoir le groupe de
genres apparentés à Trichopilia et
une partie des genres apparentés
à Gomesa. Le premier groupe
comprend, dans cette
présentation, quatre genres :
Trichopilia , Leucohile, Psychopsis et
Psychopsiella. Une clé
d'identification des espèces de
chaque genre est proposée puis chaque espèce est brièvement décrite et sa
distribution géographique précisée. L’illustration est le plus souvent basée
sur des photographies en couleurs, parfois remplacées par des dessins au
trait.
C'est un livre clairement destiné aux amateurs, à qui il donnera à coup sûr
une idée déjà précise de la flore d'orchidées brésilienne. Il n'a toutefois pas
d ambition taxinomique, ni dans la forme (absence de références sur la
littérature pertinente) ni sur le fond. Dans le groupe Gomesa, par exemple,
les genres retenus dans cette présentation ne correspondent pas à ceux
récemment définis par F. de Barros et ses co-auteurs. Et d'un autre côté, les
- Vjf.ç •:
*•* Vi*
«P‘V "▼K. '' ■
& v WQ
...
* w
Oncudiin Ali 1
# Atâfiaîtwsum
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Nilsdocidium
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P, l>5yct»|«idia
é-% Psÿchopsis
Rodrtgtxsdop-Sis
Trichopilia
Associaçào Orquidôfila Piracicabana
XII(3) - avril 2012
Richardiana
151
synonymies adoptées au niveau spécifique paraissent assez souvent
fantaisistes, de nombreuses espèces clairement admises comme
autonomes par la communauté scientifique se retrouvant ici traitées dans
la même entité. De ce fait, l'illustration, qui se veut abondante, est très
lacunaire : elles ne concernent, dans certains genres, qu'à peine la moitié
des espèces reconnues.
En conclusion, nous recommanderions ce livre aux néophites, qui y
trouveront une première approche très abordable des orchidées
brésiliennes.
152
Richardiana
XII(3) - avril 2012
Instructions aux auteurs
Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la
connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique,
d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques,
les critiques d'ouvrages, et les actualités.
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Richardiana
2 rue des pervenches
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soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique.
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doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies
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anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et
les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées
(conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les
résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie.
Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un
expert.
Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en
portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en
l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la
traduction étant assurée par la rédaction.
Sommaire du numéro XII (3)
Une nouvelle espèce d 'Epidendrum (Orchidaceae) d’Espirito Santo
(Brésil)
Renato Ximenes Bolsanello
On the occurrence of Pelatantheria insectifera (Orchidaceae) in Jim
Corbett National Park, India
Jeewan Singh Jalal, Pankaj Kumar, Amit Kotia & Gopal Singh Rawat
H5 Les orchidées du Nord-Est de l'Inde : inventaire actualisé et
conservation
R.C. Srivastava & Avishek Bhattacharjee
A lire
OAKES AMES ORCHID
UBRARY
2 5 2012 UBRARY
raiana
Volume XII(4) - juin 2012
Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux
Orchidées, et éditée par
Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON
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Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron
Edition : Roger Bellone et Guy Chiron
Comité scientifique
Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France)
Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA)
Phillip Seaton, président de TOSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne)
Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions
scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne
sauraient engager la société éditrice.
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Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés.
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Dépôt légal juin 2012
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numéro achevé d'imprimer le 20 juin 2012
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OAKES AMES ORCHl
)Ü JUN 2 5 2012 UBRARY
Catasetuni apolloi Benelli & Grade
(Orchidaceae) : correction taxinomique3
Adarilda Petini-Benelli1 & Apolônia Grade2
Mots-clés/Keywords/Palavras-chave : correction taxinomique /taxonomie
correction /correçâo taxonômica, hybride naturel /natural hybrid/hfbrido
natural.
Résumé
La correction taxinomique de Catasetum apolloi Benelli & Grade est
devenue nécessaire à la suite d'essais démontrant son caractère d'hybride
naturel entre C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda et C. longifolium
Lindley. La description originale, dans laquelle l'hypothèse d'une telle
hybridation était soulevée mais non retenue, est donc corrigée.
Abstract
Taxonomie correction for Catasetum apolloi Benelli & Grade
(Orchidaceae) - The taxonomie correction for Catasetum apolloi Benelli &
Grade is necessary after an experiment proving its condition of natural
hybrid between C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda and
C. longifolium Lindley. This work aims to amend the initial description
where the natural hybridization was hypothesized.
Resumo
Nota de correçâo taxonômica de Catasetum apolloi Benelli & Grade
(Orchidaceae) - A correçâo taxonômica de Catasetum apolloi Benelli &
Grade se faz necessâria depois de experimento comprovando a sua
condiçâo de hibrido natural entre C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G.
Lacerda e C. longifolium Lindley. Dessa forma, corrige-se a descriçâo
inicial, onde a hipôtese de hibridaçâo natural foi levantada, sem a
conclusâo adequada.
a : manuscrit reçu le 15 avril 2012, accepté le 27 avril 2012, traduit du portugais par la
rédaction.
XII(4) - juin 2012
Richardiana
153
Correction taxinomique - Benelli & Grade
Introduction
Catasetum apolloi est une herbe épiphyte à pseudobulbes robustes,
fusiformes et cylindriques, à feuilles longues, linéaires-lancéolées,
acuminées et, vers la base, atténuées en un pseudopétiole canaliculé,
rigides, érigées-étalées, récurvées, avec des nervures accentuées et à
hampe florale pouvant atteindre 55 cm de longueur, portant plus d'une
dizaine de fleurs sur ses deux tiers apicaux. Fleur à pédicelle étalé, droit
ou légèrement arqué, long de 30 mm, avec, à la base, une bractée apprimée
à réfléchie, concave. Sépales charnus, marron jaunâtre, les latéraux un peu
obliques et davantage réfléchis. Pétales ovales, obtus ou aigus, également
marron jaunâtre. Labelle épais charnu et rigide, sacciforme, avec la partie
dorsale de la protubérance arrondie et les lobes latéraux fimbriés. Colonne
épaisse, sans rostre, les marges du clinandre denticulées, sous le
pseudostigmate saillant en angle, le dos arrondi, le devant un peu concave
(Petini-Benelli & Grade, 2008).
Décrit en 2008 comme espèce nouvelle de la région nord du Mato Grosso
(Brésil), Catasetum apolloi est, de manière démontrée, un hybride naturel
entre C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda et C. longifolium
Lindley. Toutefois, les observations initiales ne furent pas conclusives, ce
qui a entraîné des expériences d'hybridation visant à obtenir des résultats
qui puissent confirmer l'hypothèse "hybride naturel".
Matériel et méthodes
Le 11 octobre 2008 fut réalisée avec succès une pollinisation de Catasetum
schmidtianum en utilisant une pollinie viable de C. longifolium. La capsule
qui en est résultée fut semée le 6 mai 2009. Sur les 26 plantules obtenues,
huit ont atteint le stade adulte et commencèrent à fleurir en janvier 2012.
Sur les spécimens qui ont fleuri, des fleurs ont été détachées et analysées
d'un point de vue morphologique, en les comparant avec les fleurs du
spécimen type de C. apolloi, en culture chez l'un des auteurs (AG).
Résultats et discussion
La comparaison de la morphologie florale des huit plantes issues de
l'hybridation manuelle a démontré la similitude de celles-ci avec Catasetum
apolloi. Des petites variations dans la morphologie du labelle (Fig. 1) ont été
154
Richardiana
XII(4) - juin 2012
Correction taxinomique - Benelli & Grade
enregistrées, mais sans quelles soient suffisamment significatives pour
écarter l'hypothèse de l'origine hybride naturelle de C. apolloi.
Sur la base de ces résultats, et en accord avec l’article 50 du Code
International de Nomenclature Botanique (2006), nous proposons la
correction taxinomique : Catasetum x apolloi Benelli & Grade.
Bibliographie
International Code of Botanical Nomenclature , 2006. consultable sur
http://ibot.sav.sk/icbn/main.htm. International Association for Plant
Taxonomy. Consulté le 9 avril 2012.
Petini-Benelli, A. & A. Grade, 2008. Anew species of Catasetum for the State
of Mato Grosso, Brazil. Edinburgh Journal ofBotany 65 (1): 1-8.
ph. Adarilda Petini-Benelli et Apolônia Grade
O Catasetum apolloi é uma erva epffita com pseudobulbos robustos,
fusiformes e cilmdricos, folhas longas, linear-lanceoladas, acuminadas
e para a base atenuadas em pseudopecfolo canaliculado, rijas,
eretopatentes recurvadas, com nervuras destacadas e haste floral com até 55 cm,
sustentando mais de uma dezena de flores nos 2/3 finais. Flor com pedicelo
patente, reto ou levemente arqueado, de 30 mm de comprimento e, na base, com
brâctea apressa até reflexa, côncava. Sépalas carnosas, castanho-avermelhadas,
sendo as laterais um pouco obliquas e mais reflexas. Pétalas ovaladas, obtusas ou
aguçadas, igualmente castanho-avermelhadas. O labelo, espessamente carnoso e
rijo, é saqüiforme com a parte dorsal da protuberância arredondada e os lobos
laterais fimbriados. A coluna espessa erostrada, margens do clinândrio
denticuladas, sob o pseudo-estigma salientado em ângulo, dorso arredondado, na
face um tanto côncava.
Descrito em 2008 como uma nova espécie para a regiâo norte de Mato Grosso, o
Catasetum apolloi é, comprovadamente, um hibrido natural entre C. schmidtianum e
C. longifolium. No entanto, as observaçôes iniciais nâo foram conclusivas, o que
provocou a realizaçâo de experimentos de hibridaçào conduzida, visando obter
um resultado que confirmasse a condiçâo de hibrido natural.
XII(4) - juin 2012
Richardiana
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Correction taxinomique - Benelli & Grade
Em 11. X. 2008 foi realizada a polinizaçâo com sucesso de C. schmidtianum
utilizando-se uma polfnea viâvel de C. longifolium. A capsula résultante foi
semeada em 06.V.2009. Das 26 plântulas résultantes, oito atingiram a fase adulta e
iniciaram floraçâo em Janeiro de 2012. Os espécimes que floresceram tiveram flores
destacadas e morfologicamente analisadas, comparando-se com flores do
espécime-tipo de Catasetum apolloi pertencente a uma das autoras (AG).
A comparaçâo dos aspectos morfolôgicos das floraçôes das oito plantas résultantes
da hibridaçâo provocada entre C. schmidtianum e C. longifolium comprovou a
similaridade com C. apolloi. Pequenas variaçôes na morfologia do labelo foram
registradas, no entanto, nâo apresentam significância que possibilité descartar a
hipôtese de hibridaçâo natural apresentada. Com base nos resultados observados
e no Art. 50 do Côdigo de Nomenclatura Botânica (2006), propôe-se a correçâo para
Catasetum x apolloi Benelli & Grade.
1 : Biôloga, M.Sc. Ecologia e Conservaçâo da Biodiversidade. Pesquisadora associada ao
Herbârio UFMT e ao Herbârio da Amazônia Méridional HERBAM..
Adresse mèl : ada.benelli@gmail.com.
Auteur pour contact.
2 : Biôloga. Av. Jaime Campos, 945, Setor C - Alta Floresta - MT, CEP: 78580-000 - MT.
156
Richardiana
XII(4) - juin 2012
Correction taxinomique - Benelli & Grade
Fig. 1 : Catasetum xapolloi
fleurs de diverses plantes obtenues par
hybridation manuelle - ph. Adarilda
Petini-Benelli sauf AG : Apolônia
Grade
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Un nouvel Oeceoclades (Orchidaceae)
de Tîle de La Réunion*
Jean-Bernard Castillon1
Mots-clés/Keywords: espèce nouvelle, La Réunion, Oeceoclades
cordylinophylla, O. maculata, O. pulchra.
Résumé
Un Oeceoclades , connu depuis des années à La Réunion mais non encore
décrit, est proposé au rang d'espèce.
Abstract
A new Oeceoclades (Orchidaceae) from La Reunion Island - An
Oeceoclades , known since many years but not yet described, is proposed at
the species level.
Le dernier livre, à peu près complet, sur les orchidées de La Réunion
est celui de Bernet (2010). Un certain nombre de plantes illustrées
dans ce livre n'ont pas été nommées à ce jour et on est en droit de
penser qu'il existe encore sur l'île quelques espèces inconnues pour la
science. Un Bulbophyllum nouveau (pourtant connu depuis longtemps sous
des noms divers mais mal identifié) sera prochainement proposé. Le but
de cette note est de signaler l'existence d'un Oeceoclades distinct des 37 espèces
reconnues dans le genre. Cette orchidée, déjà connue de certains
randonneurs amateurs de plantes sauvages depuis plusieurs années et
cultivée au conservatoire Mascarin à Saint Leu, n'a jamais été nommée car,
à ma connaissance, aucune plante n'avait été vue en fleurs. J'ai eu
l'occasion cette année d'observer chez un ami un spécimen fleuri ; ce
dernier, récolté en août 2011 sur une touffe tombée lors d'un éboulement
le long d'un sentier dans les hauts de la ville du Port, a été mis en culture et a
a : manuscrit reçu le 15 avril 2012, accepté le 4 mai 2012.
158
Richardiana
XII(4) - juin 2012
Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon
fleuri, dans le sud de l'île, pour la première fois le 29 février 2012. J'ai le
plaisir de nommer cette nouvelle espèce dans les lignes qui suivent.
Oeceoclades lavergneae J-B Castillon, sp. nov.
Typus : La Réunion, falaises de la côte ouest, en forêts, en particulier le
long de la Rivière des Galets, ait : 700 m, collecteur inconnu, 08/2011, fl. en
culture 31/03/2012, J. B Castillon n°52 [Holotype : P ; Isotype : REU].
Floris forma et generale albo-viride colore , O. cordylinophyllae (Rchb.f) Garay &
Taylor cognata est sed, labelli lateralibus lobis non striatis , erectis petalibus ,
minore statura cum dissimilibus marmoratisque foliis, praecipue differt.
Etymologie : cette orchidée est dédiée à Mademoiselle Véronique
Lavergne qui l'a découverte il y a quelques années sur un versant de
falaise bordant la Rivière des Galets.
Description : plante vivant en touffes de 13 pseudo-bulbes environ dans
une épaisseur de terre sur rocher, habitant les forêts semi-sèches des hauts
de la ville du Port, de 30-40 cm de hauteur, à rhizomes souterrains de 3-4
mm de diamètre et munis d'une gaine jaune paille, émettant de façon
aléatoire des nouvelles pousses ; pseudo-bulbes en ligne ou en disposition
circulaire, espacés de 1-2 cm, vert sombre ou noirâtres, ovés et 3-5 gones,
hauts de 3 cm et épais de 1,8 cm, recouverts de gaines fibreuses
blanchâtres, les fibres disparaissant avec l'âge. Feuilles vertes, à limbe
bigarré, 1-2 par pseudo-bulbe mais le plus souvent 2 ; pétiole canaliculé,
long de 6-9 cm et épais de 3 mm, articulé à 2-3 cm de la base ; limbe plan
mince, rigide mais non coriace, elliptique allongé aigu, de dimension assez
variable : 6 x 1,5 cm pour les petites feuilles et 18 x 2,5 cm pour les plus
grandes, marbré de vert sombre et de vert plus clair sur la face supérieure,
présentant sur la face inférieure uniformément verte une nervure bien
visible. Inflorescence non ramifiée, longue de 30-40 cm, de couleur vert
brun mais vert plus clair sous le rachis ; pédoncule long de 25-35 cm et épais
de 2 mm, portant 5 gaines apprimées longues de 17 mm vers le bas et de 7 mm
plus haut, l'espacement entre les gaines étant de 1,5 cm vers le bas et jusqu'à
10 cm plus haut ; présence d'une bractée stérile au-dessous des premières
fleurs ; rachis long de 5-6 cm. Fleurs, environ 13 par hampe, d'une grosseur
moyenne de 15-20 mm, l'espacement entre les fleurs étant très variable ;
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Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon
G 25 mm
5 mm
1 cm
5 mm
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Richardiana
XII(4) - juin 2012
Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon
boutons dressés et fleurs ouvertes horizontales, de couleur dominante
verdâtre ; bractée florale aiguë, rougeâtre, de 5 mm de long, appliquée
contre le pédicelle ; ovaire pédicellé arqué 15 x 1 mm, le pédicelle faisant à
peu près 5 mm. Tépales portant au dos une fine nervure vert-rose ; sépale
médian vert à base rougeâtre, plus ou moins elliptique, long de 1 cm, large
de 2 mm à la base puis de 4 plus haut et se terminant en pointe arrondie ;
sépales latéraux verts, plus arqués mais de taille et de forme plus ou moins
identiques au sépale médian, à extrémités espacées d'environ 20 mm ;
pétales verts, dressés, elliptiques, semblables au sépale médian mais
légèrement plus larges. Labelle quadrilobé à disque portant 2 cals blancs
mais roses sur les bords, triangulaires, hauts de 1,5 mm, se touchant
presque à la base en dessinant un tout petit sinus et divergents plus haut ;
lobes latéraux dressés, espacés de 6 mm, rectangulaires arrondis, 8x5 mm,
non pourvus de stries verticales mais à marges de couleur rose-violet ; les
lobes du milieu divergents, blancs mais présentant une macule allongée
violacée à la base, rectangulaires et arrondis à l'extrémité, 5 x 2-4 mm ;
distance entre les extrémités des lobes médians 12 mm ; éperon rose à la
base, de couleur générale vert marron, d'abord cylindrique puis
scrotiforme, 6x4 mm. Colonne verte, incurvée, munie d'une marge
violette, plus épaisse à la base et se rétrécissant vers l'anthère, terminée
par deux marques violettes vers le haut et munie à la base d'un labre
trapézoïdal arrondi, convexe en-dessus et un peu concave en-dessous,
longue de 5 mm, large de 2,5 mm et de 1 mm d'épaisseur ; anthère
blanchâtre, conique arrondie, haute de 1 mm et large à la base de 1,25 mm ;
pollinie ovoïde, jaune paille 0,8 x 0,5 mm. Fruit non vu. Fig. 1.
Fig.l : Oeceoclades lavergneae
page ci-contre
A : plante in situ; © photo Jacques Dielen - B : plante entière et feuille marbrée -
C : pédoncule - D : grappe de fleurs - E : fleur de face et de profil - F : pièces
florales - G : colonne : vues diverses - H : anthère - I : exemple d'un départ de
feuilles avec gaines
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Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon
Cette orchidée fleurit sur la nouvelle pousse. La hampe florale apparaît en
même temps que la pousse qui se compose de 2 (1) départs de feuille ; petit
à petit, le pétiole, recouvert de 3 gaines rougeâtres, multinervées, amples,
qui s'allongent, s'allonge avec les feuilles ; la hampe est déjà longue de 30
cm alors que les gaines recouvrent encore le pétiole ; quand la hampe
fleurit, le pseudo-bulbe ne fait que quelques millimètres et il arrive à
maturité plus d'un mois après la floraison. Cette plante se différencie de
Oeceoclades maculata (Lindley) Lindley par son long pétiole et de O. pulchra
(Thouars) P.J.Cribb & M. A. Cléments par ses pseudo-bulbes
hétéroblastiques. La fleur, par la couleur générale et la forme, rappelle
O. cordylinophylla (Reichenbach f.) Garay & P. Taylor, des Comores et du
nord de Madagascar, mais les différences morphologiques, en particulier
la forme de la feuille, les marbrures du limbe foliaire et les pétales érigés,
séparent nettement les deux espèces. Cette orchidée parait très rare avec
seulement une station connue accessible, mais il en existe probablement
d'autres le long des falaises bordant la Rivière des galets.
Remerciements
Je remercie mon ami Patrice Bernet pour son aide dans l'illustration de ce
nouvel Oeceoclades.
Bibliographie
Bernet, P, 2010. Orchidées de la Réunion. Naturae Amici éditions, Entre-
Deux, La Réunion.
ph. Patrice Bernet et Jacques Dielen
1 : Pharmacien, Professeur des Universités à la retraite, 41 Rue J. Albany, 97430 Tampon, La
Réunion
jb.castillon@wanadoo.fr
162
Richardiana
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Une ou deux espèces dans le concept
Bulbophyllum imbricatum (Orchidaceae) T
Roger Bellone*
Mots clés/keywords : Afrique / Africa, analyse de parcimonie / parsimony
analysis, Bulbophyllum imbricatum , Bulbophyllum linderi, Bulbophyllum
leucorhachis, synonymie / synonymy, taxinomie / taxonomy.
Résumé
Plusieurs noms sont, très souvent, placés dans la synonymie de
Bulbophyllum imbricatum. L'analyse des caractères morphologiques et de la
distribution géographique des entités représentées par ces noms montre
qu'il existe en réalité deux groupes distincts que l'on doit séparer au
niveau spécifique : B. imbricatum Lindley et B. leucorhachis. (Rolfe)
Schlechter.
Abstract
One or two species within the Bulbophyllum imbricatum concept? -
Several names are usually placed in the synonymy of Bulbophyllum
imbricatum. The analysis of morphological characters and distribution of
the entities linked to these names shows that they fall into two different
groups. Both groups should be given a spécifie status under the names
Bulbophyllum imbricatum Lindley and B. leucorhachis. (Rolfe) Schlechter.
Introduction
Lorsqu'il établit le genre Bulbophyllum , Thouars (1822) proposa d'emblée
les noms et les dessins détaillés de 16 espèces. Très vite, le genre apparait
alors comme l'un des plus grands groupes d'Orchidaceae. Avant même la
fin du 19e siècle les botanistes en comptaient plus de 300 (Rolfe, 1898), et
près de 1 200 moins d'un siècle plus tard (Vermeulen, 1987). Aujourd'hui
plus de 2 000 espèces ont été décrites de manière valide et leur distribution
dans le monde couvre quelque 90 régions tropicales et subtropicales.
a : manuscrit reçu le 29 janvier 2012, accepté le 24 avril 2012.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Cette importance numérique et géographique du groupe a conduit très tôt
les taxinomistes à rassembler les espèces dans des sections. Mais, pour
bien des plantes de ces sections, les variations morphologiques
interspécifiques sont souvent si importantes que les critères distinctifs
retenus ne permettent pas toujours de dresser une liste fiable des
synonymes de chaque espèce.
Tel est le cas d'une plante observée dans une zone assez étroite d'Afrique
de l'ouest, nommée Bulbophyllum linderi par Summerhayes (1935) et
généralement considérée comme synonyme de B. imbricatum depuis la
révision taxinomique des espèces d'Afrique continentale proposée par
Vermeulen (1987). L'auteur y classe les Bulbophyllum de cette région
africaine dans onze groupes. Le groupe 5 rassemble sur l'espèce
Bulbophyllum imbricatum, décrite par Lindley (1841), toutes les plantes
ayant des inflorescences en racème spiciforme avec rachis aplati. Ces
plantes appartiennent pour la plupart (mais pas toutes) à l'ancien genre
Megaclinium établi également par Lindley (1826), mais ramené au rang de
section de Bulbophyllum par Summerhayes (1935). Lindley avait basé sa
description de ce genre sur une plante très variable de Sierra Leone
envoyée par M. G. Don à la Société royale d'horticulture de Londres en
1822, et qu'il avait nommée Megaclinium falcatum [aujourd'hui
Bulbophyllum falcatum (Lindley) Reichenbach f.].
Ce sont donc des caractères très peu nombreux (racème spiciforme au
rachis aplati) que Vermeulen a retenus pour définir l'espèce B. imbricatum.
Il estime d'ailleurs que les autres caractères ne sont pas pertinents : dans
une note de sa révision (Vermeulen, 1987, p. 105), il écrit en effet : « Les
formes des parties florales sont très homogènes chez Bulbophyllum
imbricatum mais des variations considérables sont présentes dans les
dimensions de chaque partie, le nombre de feuilles par pseudobulbe, la
forme du rachis et les couleurs des fleurs. »
« Le nom linderi Summerh. s'applique plutôt à des plantes frêles aux
pseudobulbes unifoliés et aux fleurs de couleur crème. Ces plantes n'existent
qu'en Sierra Leone, au Liberia et en Côte d'ivoire. Elles coexistent avec
des plantes bifoliées aux fleurs pourpres. » En conclusion, Vermeulen place
donc Bulbophyllum linderi parmi les synonymes de B. imbricatum.
Certains auteurs ont suivi cette approche (Szlachetko & Olszewski, 2001 ;
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Szlachetko & Kowalkowska, 2007 ; Szlachetko, 2008) tandis que d'autres
s'en sont écartés (Summerhayes, 1968 ; Adam, 1981 ; Perez-Vera, 2003).
Ayant eu l'occasion d'observer des plantes en fleurs de chacun des deux
groupes, j'ai résolu d'éclaircir cette question.
Matériel et méthodes
Le matériel exploité dans le cadre de cette étude est de trois types.
Le premier consiste en des plantes vivantes de ma collection. Elles ont été
collectées en Afrique de l'ouest voici quelques années. Les deux spécimens
utilisés ici proviennent respectivement de Côte d'ivoire (RB 336) et de
République Centrafricaine, ou RCA (RB 803). Le deuxième matériel utilisé
comprend les types des noms publiés dans ce complexe, auxquels j'ai pu
avoir accès. Les publications originales des noms concernés ainsi que les
quelques descriptions secondaires disponibles dans la littérature
constituent la troisième classe de matériel.
La méthode adoptée consiste à faire l'analyse comparative des caractères
morphologiques et des distributions géographiques de toutes ces entités
afin de définir des affinités à l'intérieur de ce complexe " Bulbophyllum
imbricatum sensu Vermeulen". Cette analyse a été menée selon deux
approches : la première, subjective, est basée sur mon appréciation des
différences morphologiques entre tous ces spécimens. Dans la seconde,
une analyse de parcimonie a été exécutée à l'aide de l'ensemble de
programmes PHYLIP (Felsenstein, 1989, 1993), composé de SEQBOOT
version 3.57c, MIX version 3.572c et CONSENSE version 3.56c, à partir
d'une matrice des 14 caractères discrets les plus discriminants. J'ai adopté
la méthode de parcimonie Wagner (Kluge & Faris, 1969) puisque les états
ancestraux ne sont pas connus. Le test de bootstrap a été fait avec 100
réplications.
Résultats
1 - Description originale et distribution géographique de chaque entité.
Les diverses descriptions sont reproduites dans l'ordre chronologique de
publication des noms.
Notons au préalable que la liste des synonymes publiée dans WCSP (2012,
dernière consultation le 22/01/2012) comporte par erreur un taxon,
Megaclinium gillianum De Wildeman, lequel n'existe pas dans les "Annales
du Musée du Congo" citées en référence.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Bulbophyllum imbricatum Lindley
Edwards' s Botanical Register 27: t. 37 (1841).
Phyllorchis imbricata (Lindley) Kuntze, Revisio Generum Plantarum 2: 677
(1841) ; Megaclinium imbricatum (Lindley) Rolfe, in Oliver & suc. (eds.),
Flora of Tropical Africa 7: 37 (1897).
Plante - Erigée à tiges comportant des gaines distantes les unes des autres.
Rachis - Fusiforme subquadrangulaire légèrement comprimé.
Bractées florales - Ovales, obtuses, imbriquées, peu parcheminées.
Bouton floral - Cornu, pubescent. Sépale dorsal linéaire ; sépales latéraux
brièvement obliques ; pétales filiformes pubescents.
Labelle - Ovale à base pectinée.
Type - Sierra Leone, Loddiges s.n. (K ? - je ne suis pas parvenu à le
localiser).
Dans une note suivant la diagnose l'auteur observe plus particulièrement
que les fleurs sont « de couleur remarquable, d'un pourpre riche et
sombre » et que la plante présente des formes proches de celles des
Megaclinium.
Bulbophyllum strobiliferum Kraenzlin
Mittheilungen von Forschungsreisenden und Gelehrten aus den Deutschen
Schutzgebieten 2: 155 (1889).
Megaclinium strobiliferum (Kraenzlin) Rolfe, in Oliver & suc. (eds.), Flora of
Tropical Africa 7: 38 (1897).
Pseudobulbes - Bifoliés triangulaires comprimés ; à deux faces latérales, la
troisième (moins large) concave, le long de laquelle passe le pédoncule
floral ; pseudobulbes hauts de 4 cm, larges de 2,5-3 cm.
Feuilles - Longues de 15-16 cm, larges de 3 cm, oblongues lancéolées
obtuses.
Inflorescence - Pédoncule épais vigoureux (1 seul spécimen observé, haut
de 32 cm), arqué, obtus ; rachis couvert d'écailles en forme de tuiles serrées,
sur 7-8 cm, charnu, comprimé, fusiforme et s'épaississant vers l'apex. Epi
distique, avec des fleurs cartilagineuses, pourpres, de 1 cm de diamètre.
Bractées florales densément imbriquées depuis la base d'un rachis très
arqué, larges, ligulées. Sépale dorsal érigé, sensiblement triangulaire, long,
acuminé, glabre, avec l'intérieur plus ou moins pubescent ; sépales latéraux
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
ovales, arrondis et pubescents à la base, se rétrécissant rapidement en
apex, acuminés et courbés en arrière. Pétales linéaires sensiblement de la
longueur des sépales, pubescents.
Labelle - Avec épichile triangulaire, aigu, à base courbe, fimbrié, ailé
latéralement en forme de capuchon ; anthère court en avant du gynostème ;
cavité stigmatique large.
Type - Cameroun, Braun s. n. (B, détruit).
Megaclinium triste Rolfe
Bulletin of Miscellaneous Information Kew 1894: 362 (1894).
Bulbophyllum triste (Rolfe) Schlechter, Botanische Jahrbücher für Systematik,
Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie 38: 17 (1905), nom. illeg., non
Bulbophyllum triste Reichenbach f.. Annales Botanices Systematicae 6(2): 253.
1861
Pseudobulbes - Oblongs, triangulaires, obtus ; bifoliés.
Feuilles - Linéaires-oblongues, obtuses, coriaces.
Inflorescence - Hampe allongée, tubuleuse, à 11 entrenoeuds. Rachis sub¬
comprimé, épais, charnu, obscurément crénelé. Bractées
approximativement ovales, obtuses, concaves.
Fleurs - Veloutées. Sépale dorsal linéaire-subulé, aigu, récurvé ; sépales
latéraux ovales-falcif ormes, sub-obtus. Pétales subulés falcif ormes et
recourbés.
Labelle - Base aux cotés pectinés, apex étroit, obtus, recourbé vers
l'intérieur.
Colonne - Courte, à marge finement dentée.
Type - Afrique de l'ouest, sans localisation précise, Godefroy Lebeuf s. n.
(K, 242400 !) - Fig. 1.
Bulbophyllum stenorhachis Kraenzlin
Botanische Jahrbücher für Systematik , Pflanzengeschichte und
P flanzengeo graphie 22: 25 (1895).
Rhizome - Portant des pseudobulbes séparés les uns des autres.
Pseudobulbes - Ovoïdes triangulaires (à faces ovales), hauts de 7 cm,
bifoliés.
Feuilles - Linéaires à linéaires-oblongues, obtuses, longues de 20 cm.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
CuLT. IN HORT. BOT. REG. KEW., A 190 .
U,
ROYAL BOÎANIC GARDENS KEW
illlflliil
K000242397
ROYAL B0TAN1C GARDE NS KEW
fflllilillil
K000242399
S CULT. IN HORT. BOT. REG. KEW., A
sfis
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Qcu\ ,
_ Ai *-*- A. C& OUu>v
94. fitegac liai ara triste, /&>//<? pweudcbulbi* oblongis tngonui cd>-
tusanguli* dipbyliis, foiiis iuieari-obkmgtJi obtusis coriaceta, «capot
*îJoogatni Tigiim tabulons nd II toctis, racki subcompreso* cmw
«mas « obtusaagula obscure crenulsta tieabridtila, brute» approximatif»
lato or»li s ob tu si s coneavia palentibus, Sorflwi vdutiuis, sapait > poslK-c
liiHiari-subulaU) acuto recuira iatenüihn* lato faicato-oTatis subobtiuiis,
potsslis subitlaîb» (klcato-recunrb, iubol'o bau lato pecllnato apice anguatc
ribtuso r pch no intégra, colnnuia lxreri marginal* dentibus bruvibus.
Fîau.— -Not knovn.
P te.udokulbi 1 ^-2 poil, longs. Folia 3-5 poil. long*, |-l poli, lata
Xi' api j»cd, aUi. Rachis 5 Ho. lata. 3 Ko. enuwa. itrttctnr -4 bu.
long», -4 lin. Iota*. $ejKtl*m posficuin » lin. tanguai ; latéral ta 3 lin
1*1 R. P clair* 4 li«. tanga, l.uhtUui n 1 lin. longue».
A very distinct ipocks, allied to Megacl inî t*m leucorm-his. Rol/t*
(Æeic JiniUtin, Kt&I, p, 198), having » nunilnr thickened rachis with
rouuded obscurcir crcnulote mirgias, wkich, however, >» bbckt&h in uoloor
and the Howcffl rtimilar, inatcad of heing wbite and ycllow respect iealy
And lira details of structure in tbo two are naturoliy quiw» d idc rem
Iti tb« présent ono the flowt-rs are veleety, and the petnk qui U btack,
etcapi nt tbeir tins, where a few light grec» tu&rking» omir. The
sapai* and petain are alao b&roxl and wpotted with black an a light gr* •:>
gruutid, though the markings greaüy prepooderate o*er the grouui
coJour. lu or <gin i* not oxactly kuowu, but il il beliered to hnvo Iwn
receirw with n fow Âfrican orchlds sent by Mr Godefroy Lebeuf, uf
Fig. 1 : type de Megaclinium triste
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Inflorescence - Plus de deux fois plus longue que les feuilles (hautes de 65
cm) ; courtes bractées enveloppantes, obtuses, émoussées, situées à la base
de 12 internoeuds ; rachis linéaire charnu multiflore ; bractées florales
denses, engainantes, ovales, partiellement réfléchies (ensemble de l'épi
strobiliforme, s'allongeant en s'amincissant).
Fleurs - Petites. Sépale dorsal finement triangulaire, incurvé. Sépales
latéraux sensiblement ovales, apiculés, courbés vers le bas, pubescents à
l'intérieur. Pétales de même longueur que ces derniers, linéaires,
falciformes, courbés, pubescents sur les 2 faces.
Labelle - A épichile triangulaire obtus, glabre.
Colonne - Orientée vers l'avant, généralement courte, dotée de petites
dents.
Type - Cameroun, Victoria (rebaptisé Limbé en 1982), au pied du Mt.
Cameroun, Preuss 1241 (B, détruit).
Bulbophyllum laurentianum Kraenzlin ex De Wildeman & T. Durand
Comptes-rendus de la Société Royale de Botanique de Belgique 38: 58 (1899).
Megaclinium laurentianum (Kraenzlin ex De Wildeman & T. Durand) De
Wildeman, Annales du Musée du Congo (Belge). Botanique, V, 1: 22 (1903).
Plante - A tige rampante ligneuse assez épaisse et à nombreuses racines.
Pseudobulbes - Séparés de 5-6 cm, ovales, quadrangulaires, hauts de 4 cm,
diamètre de 1,5 cm à la base ; bifoliés.
Feuilles - Linéaires à linéaires-lancéolées, aiguës, longues de 15 cm, larges
de 2 cm, coriaces.
Inflorescence - En racème, haute de 20 cm, à l'apex incliné couvert
d'écailles brièvement aiguës. Rachis épais obscurément quadrangulaire,
avec bractées presque engainantes à bords lisses, retroussées (en
dessiccation ?) et fleurs distiques incurvées vers l'arrière.
Fleurs - Petites aux tépales longs de 3 mm à base large. Sépale dorsal
ovale-triangulaire ; sépales latéraux nettement falciformes soudés en
forme de sac à la base ; sépales à dos glabres ; pétales linéaires falciformes.
Labelle - Onglet du labelle brièvement linéaire ; épichile triangulaire à
marge translucide, denticulée à la base.
Colonne - Brièvement dentée des 2 côtés.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Note de l'auteur de la diagnose - Bulbophyllum laurentianum est
probablement proche de Megaclinium triste Rolfe. La principale différence
réside dans le fait que les fleurs de M. triste sont pubescentes et que sa
colonne serait plus courte que celle de Bulbophyllum laurentianum.
Type - République Démocratique du Congo, lac Mai Ndombé (ex lac
Léopold II), E. Laurent, s. n. (BR holo., 8809728 !) - Fig. 2.
Herb. Horti Bot. Nat. Belg. (BR)
BR - S. P.
880 972
Protologue:
î>uii. àoc- toj .1x3/. Sei^7 5*j
Fig. 2 : type de Bulbophyllum laurentianum
170
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Bulbophyllum imbrication - Bellone
Megaclinium congolense De Wildeman
Annales du Musée du Congo (Belge). Botanique , V, 1: 21 (1903).
Bulbophyllum congolense (De Wildeman) De Wildeman, Plantae
Bequaertianae 1: 82 (1921).
Rhizome - Tige rampante, assez épaisse, atteignant 7-8 mm de diamètre, à
racines nombreuses, à bulbes distants de 15-30 mm.
Pseudobulbes — Triangulaires, à angles aigus, saillants, parfois munis
d'une quatrième côte incomplète, de 3,5-4,5 cm de haut et de 2,5-3 cm de
large, portant deux feuilles au sommet, celles-ci caduques (inconnues pour
les échantillons que nous possédons en herbier, précise l'auteur).
Inflorescence — Pédoncule dressé de 25-30 cm de long, muni de gaines
scarieuses, brunâtres, tronquées obliquement, de 12 mm de long ; rachis
épais, de 10-16 cm de long, de 11-12 mm de large et de 6 mm d'épaisseur
environ. Bractées triangulaires ovales, sub-aiguës, de 7 mm de large à la
base et de 5-6 mm de long.
Fleurs - En mauvais état.
Type - République Démocratique du Congo, route des Caravanes, E.
Laurent, s. n. 1892 (BR holo., 8809742 !) - Fig. 3.
Dans des observations suivant la diagnose, l'auteur estime notamment que
la plante serait voisine de Bulbophyllum laurentianum Kraenzlin. Il note
cependant que, contrairement à ce dernier taxon, « sur huit bulbes que nous
avons pu examiner, un seul présente quatre côtés et encore cette quatrième côte est
incomplète ».
Megaclinium gilletii De Wildeman
Annales du Musée du Congo (Belge). Botanique, V, 1: 22 (1903).
Bulbophyllum gilletii (De Wildeman) De Wildeman, Plantae Bequaertianae 1:
86 (1921).
Rhizome - Tige rampante pouvant atteindre 5 mm de diamètre, à racines
nombreuses et à bulbes distants de 4-5 cm.
Pseudobulbes - Aplatis ou obscurément triangulaires, à angles aigus, de 4-
5 cm de haut et de 17 mm de large, munis de bractées basilaires et portant
trois feuilles au sommet.
Feuilles - 8-10 cm de long et 13-20 mm de large, glabres.
Inflorescence - Pédoncule dressé long de 25 cm environ, muni de gaines
scarieuses, brunâtres, tronquées obliquement, de 8-9 mm de longueur ; rachis
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Bulbcrphyllum imbricatum - Bellone
ôsstmm&S and imagad
Africa n Plan! initiative
2004
TYFl
HCIO
ANICI BRUXELLENS
Herb. Horti Bot. Nat. 8eig. (BR) *
8R - S.P.
880 974
Votclogue
^ (ojçjc, SoP^SeX. 5^ -4 :
Ul/boi)
Cited in:
FAC/ O/J ùoU*-C££>C [Z) ï
2>^[^55L)
Fig. 3 : type de Megaclinium congolense
172
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
d'environ 12 cm de longueur, de 6 mm de largeur et de 1 mm d'épaisseur ;
bractées triangulaires-ovales, obtuses, de 4-5 mm de largeur à la base et de
4 mm de longueur.
Fleurs - En mauvais état.
Type - République Démocratique du Congo, vallée de la Djuma, Gillet,
1902, 2773b (BR holo., 8809735 !) - Fig. 4.
Dans des observations suivant la diagnose, l'auteur dit que cette plante est
voisine de Megaclinium congolense et, par suite, de M. laurentianum. Elle
s'en différencie essentiellement par le nombre de feuilles, 3. Observons ici
que Vermeulen, dans sa rédaction du genre Bulbophyllum dans Geerinck
(1992, p.348), estime que ce spécimen 2773b doit être considéré « comme
une monstruosité » à cause de ses pseudobulbes trifoliés.
Bulbophyllum kamerunense Schlechter
Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie
38: 15 (1905).
Plante - Epiphyte jusqu'à 45 cm de hauteur avec petites racines filiformes,
souples et légères ; rhizome rampant, allongé, cylindrique.
Pseudobulbes - Séparés, ovoïdes, triangulaires, 3,5-4 cm de haut, 2-2,2 cm
de diamètre à la base ; bifoliés.
Feuilles - Erigées, oblongues-ligulées, obtuses, apex brièvement bilobé,
longues de 8-9 cm, larges de 2 cm au milieu, coriaces, pétioles apparents.
Inflorescence - Erigée, longue, avec des bractées engainantes à la base des
entrenoeuds. Rachis falciforme sub-flexible, comprimé, très épais, non ailé.
Fleurs - Sessiles érigées. Sépale dorsal lancéolé, acuminé, long de 0,5 cm ;
sépales latéraux falciformes, acuminés, larges à la base, réfléchis à l'apex,
sensiblement aussi larges que longs en leur centre. Pétales falciformes,
filiformes, aigus.
Labelle - Petit, base ovale à sub-carrée-ovale ; apex ligulé acuminé
recourbé.
Colonne - Courte, subulée, extrémité érigée, dentée (sous les stélidies).
Capsule - Oblongue, sessile, longue de 1,3 cm, large de 0,6 cm au milieu.
Type - Cameroun, sans localisation, Schlechter 12430 (B, détruit).
Schlechter a accompagné son protologue d'une planche botanique
reproduite ici (Fig. 5).
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
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Fig. 4 : Type de Bulbophyllym gilletii
174
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Nat. Bot. Garden Belgum - CopyrigM reserved
Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Fig. 5 : planche-type de Bulbophyllum kamerunense
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Megaclinium leucorhachis Rolfe
Bulletin of Miscellaneous Information , Kew 1891: 198 (1891).
Bulbophyllum leucorhachis (Rolfe) Schlechter, Botanische Jahrbücher für
Systematik, Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie 38: 17 (1905).
Rhizome - Rampant, robuste.
Pseudobulbes - Ovoïdes-oblongs, aigus, tétrangulaires, longs de 6,25 cm,
larges de 3,25 cm ; unifoliés.
Feuilles - Linéaires-oblongues, obtuses, longues de 15-17,5 cm, larges de
2,5 cm.
Inflorescence - Tige érigée longue de 15-17,5 cm. Rachis falciforme-
ensiforme, obscurément crénelé, long de 7,5 cm, large de 8 mm, de couleur
blanchâtre. Bractées ovales, obtuses, réfléchies, longues de 5 mm.
Fleurs - Jaunes, veloutées. Sépale dorsal subulé-linéaire, aigu, long de 7
mm ; sépales latéraux semi-ovales, falciformes, acuminés, très courts.
Pétales falciformes, linéaires, aigus, longs de 5 mm.
Labelle - Récurvé, base à bords fimbriés, apex linéaire-oblong, obtus.
Colonne - Courte, apex brièvement quadridenté.
Type - Nigeria, Lagos, Moloney, Millen, 189 (K, 242396 !) - Fig. 6.
Note de Rolfe suivant la diagnose : plusieurs spécimens ont été envoyés à
Kew pour détermination par Sir Trevor Lawrence, Bart., M.P., de Burford
Lodge, Dorking, en mai 1890. Aucun ne donne l'habitat des spécimens
envoyés. Mais il est certain que tous sont natifs d'Afrique.
En fait, la description d'origine est basée sur un spécimen provenant de Sir
Trevor Lawrence et mis en culture à Kew Gardens.
Megaclinium ledermannii Kraenzlin
Botanische Jahrbücher für Systematik , Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie
48: 394 (1912).
Bulbophyllum ledermannii (Kraenzlin) De Wildeman, Plantae Bequaertianae 1:
91 (1921).
Rhizomes - Nombreux, épais et ligneux.
Pseudobulbes - Ovoïdes quadrangulaires à faces triangulaires, lisses,
jaunes, longs de 4,5-6 cm, larges de 2 cm à la base ; bifoliés.
Feuilles - Plutôt étroites, lancéolées, apex obtus, coriaces, longues de 15
cm, larges de 1, 8-2,2 cm.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Fig. 6 : type de Megaclinium leucorhachis
Fleurs - Serrées sur les bords du rachis. Bractées florales triangulaires,
obtuses, réfléchies, parfois ovales, peu allongées. Sépale dorsal linéaire-
triangulaire, acuminé, long de 1 cm, large de 2 mm à la base ; sépales
latéraux ovales-acuminés, falciformes, peu concaves, longs de 7-8 mm,
larges de 3 mm à la base. Pétales linéaires-filiformes, à l'apex obtus, longs
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
de 7 mm, larges d'à peine 0,5 mm. Ensemble nettement charnu et
papilleux, y compris l'ovaire.
Labelle - Court, triangulaire, lobe médian épaissi, 1 mm de diamètre.
Colonne - Large, à bord membraneux, surmontée de 3 courtes dents, à
base charnue.
Type - Cameroun, Ledermann, 1215 (B, holo., détruit).
Megaclinium hebetatum Kraenzlin
Vier telj ahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich 68: 423 (1923).
Rhizome - 5 mm d'épaisseur, charnu, rampant.
Pseudobulbes - Allongés-coniques, quadrangulaires, à 4 faces égales et
scarieuses, aigus, longs de 6 cm, épais de 1,6 cm à la base, charnus ;
bifoliés.
Feuilles - Légèrement pliées à la base, linéaires, inégalement bilobées et
obtuses, longues de 13 cm, larges de 2 cm, coriaces.
Inflorescence - Basilaire, longue de 14 cm ; pédoncule rond, arqué, avec
bractées espacées les unes des autres. Rachis claviforme, sub-comprimé,
émoussé (d'où l'épithète spécifique), aigu, long de 8 cm. Fleurs serrées sur
le rachis, alternes latéralement ; fleurs et bractées pourpre terne. Bractées
triangulaires, larges à la base, plus rectangulaires après floraison, non
réfléchies. Apex du rachis lisse, aigu, long de 3 mm. Ovaire courbe et
rugeux.
Fleurs - Sépale dorsal à base large, linéaire, apex courbé, obtus, long de 6-
7 mm ; sépales latéraux à bases en cupules brièvement connées, côtés
ovales, apex brièvement triangulaire, incurvé, longs de 4,5 mm, larges de
2 mm à la base. Pétales linéaires recourbés, longs de 6-7 mm. L'ensemble
nettement charnu et papilleux.
Labelle - Délicatement membraneux, glabre, ovale, à base obscurément
auriculée, légèrement recourbé, présentant 3 lignes légèrement charnues,
long de 2 mm maximum.
Colonne - Courbée, sensiblement membraneuse, légèrement
encapuchonnée, brusquement étroite sur le tiers supérieur, apex bidenté.
Type - Cameroun, sans localisation précise, G. Spellenberg, s. n. (HBG
501801 !) - Fig. 7.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
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Fig. 7 : type de Megaclinium hebetatum
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Bulbophyllum linderi Summerhayes
Bulletin of Miscellaneous Information , Kew 1935: 202 (1935).
Plante - Affine de Bulbophyllum leucorhachis (Rolfe) Schlechter à cause des
pseudobulbes unifoliés et de la colonne aux lobes de stélidies différents.
Rhizome - Rampant, cylindrique, épais, 3-4 mm de diamètre, portant des
pseudobulbes espacés de 2-3,5 cm.
Pseudobulbes - Ovoïdes allongés, obscurément triangulaires, longs de 3-
4.5 cm, diamètre de 1-1,5 cm à la base ; unifoliés.
Feuilles - Etroites, elliptico-oblongues, brièvement pétiolées, obtuses,
longues de 10-20 cm, larges de 1, 3-2,2 cm.
Inflorescence - Tige basilaire, plutôt terne, longue de 14-24 cm, érigée avec
rachis falciforme, plus courte que les feuilles ; pédoncule long de 11-15 cm,
mince, avec plusieurs bractées obtuses longues de 4-5 mm ; rachis charnu,
sub-comprimé, long de 3-5 cm, large de 3,5-5 mm ; bractées florales ovales-
triangulaires, obtuses presque arrondies, larges de 3-5 mm à la base, puis
recourbées.
Fleurs - Crème, en ligne sur le côté du rachis. Sépale dorsal étroitement
lancéolé, aigu, incurvé, long de 7,5 mm, large de 1,5 mm ; sépales latéraux
nettement obliques, falciformes-ovales, aigus, longs de 4,5 mm, larges de
2.5 mm à la base ; pétales linéaires, aigus, falciformes, longs de 6 mm,
larges de 0,6 mm, densément papilleux, uninervurés.
Labelle - Nettement courbé, allongé-ovale, obtus, entier vers le haut, base
pectinée, apex papilleux de 2 mm de circonférence.
Colonne - Courbée, longue de 2,5 mm, ailes intégrées, stélidies brièvement
subulées.
Ovaire - Glabre, long de 3 mm.
Type - Liberia, Bambuma, 1926, G. M. Allen in Linder 1325 (Flolo K,
242395 ! - Fig. 8 - Iso Ames, P, 359490 !).
2 - Description des spécimens vivants.
Spécimen RB 336 (Fig. 9B, D et planche page 193) - Il provient de la forêt
d'Agboville, à 70 km au nord d'Abidjan. Il a été collecté en août 1995 lors
d'une visite de membres de l'AFCPO (Association Française Culture et
Protection des Orchidées) organisée en collaboration avec la Faculté des
Sciences et Techniques d'Abidjan (Chiron, 1996).
180
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
ROYAL BOTANIC GARDE NS KEW
K000242395
Bulbophyllum
A l'époque de son observation, cette plante n 'était pas fleurie et n'avait été
étiquetée que comme Bulbophyllum sp. Depuis, le spécimen a été mis en
culture et s'est développé assez rapidement. Il a fleuri régulièrement et
notamment en avril 2009, en avril et mai 2010 et en avril 2011.
Fig. 8 : type de Bulbophyllum linderi
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Fig. 9 : Bulbophyllum imbricatum (A, C) et B. leucorhachis (B, D)
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Rhizome - Rampant, portant des pseudobulbes espacés de 0,8 à 1,6 cm.
Pseudobulbes - Ovoïdes allongés, triangulaires, légèrement aplatis, longs
de 2-4 cm, larges de 1-2 cm ; unifoliés.
Feuilles - Linéaires avec apex sub-aigu, coriaces, 9,5-17 x l,6-2,2 cm, à
pétiole très court (2,5 mm).
Inflorescences - 3-4 tiges florales basilaires, érigées, plus ou moins
courbées, en racème spiciforme, plus courtes que les feuilles (15-17 cm de
longueur) ; pédoncule cylindrique, 6-7 entrenœuds longs de 1,5-2 cm, vert
clair, portant à la base une bractée brunâtre longue de 2 à 5 mm.
Rachis - Epais et un peu aplati, charnu, plus ou moins coudé, couleur très
claire du crème au jaune-vert, long de 4-6 cm et large de 0,5-0,8 cm.
Bractées florales ovales, obtuses, presque aussi larges que le rachis,
imbriquées, réfléchies après l'éclosion des fleurs.
Fleurs - 12 à 30, distiques, s'ouvrant successivement sur le rachis, couleur
jaune clair. Sépale dorsal érigé, lancéolé, aigu, long de 7 mm, large de
2 mm ; sépales latéraux ovales, falciformes, obliques, un peu infléchis à
l'apex, longs de 5-6 mm, larges de 2 mm environ ; pétales linéaires-
lancéolés, falciformes, aigus, longs de 5-6 mm, larges de 0,6-0,8 mm.
Labelle - Entier, linguiforme, long de 2 à 3 mm, recourbé vers le bas, à
l'apex aigu ; à base ovale, large d'environ 2 mm, à bords dressés et
pectinés.
Colonne - Légèrement arquée, longue de 2 à 3 mm, s'épaississant vers le
centre, avec 2 petits lobes à la base des stélidies.
Spécimen RB 803 (Fig. 9A, C et planche page 193) - Il provient de la forêt
de Bayanga, le long de la Sangha à l'extrême sud de la République
centrafricaine, où il a été collecté en février 1996 lors d'une mission de
recensement des espèces de la forêt de Ngoto, organisée avec Guy Chiron
et effectuée avec les responsables locaux du programme ECOFAC
(Ecosystèmes Forestiers d'Afrique Centrale). Dans ce cas encore, l'espèce
n'a pas été déterminée in situ. Mais le spécimen mis en culture a fleuri en
avril 2008 et, depuis, régulièrement en avril et mai de chaque année. Une
division effectuée sous le numéro RB 803 A en 2010 a également fleuri en
mai et juin 2011.
Rhizome - Rampant, robuste, portant des pseudobulbes espacés de 1-
3,5 cm.
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Feuilles - Oblancéolées avec apex sub-aigu, à pétiole court (2-5 mm),
coriaces, 10-20 x 2-4 cm.
Pseudobulbes - Ovoïdes, fortement aplatis, triangulaires, longs de 3-6 cm,
larges de 1, 5-2,5 cm ; bifoliés.
Inflorescences - 4-5 tiges florales basilaires, érigées, plus ou moins
courbées, en racème spiciforme, plus longues que les feuilles (25-40 cm de
longueur) ; pédoncule cylindrique, 6-7 entrenœuds longs de 3-4 cm, vert
violacé, portant à la base une bractée longue de 5-15 mm, verdâtre-
brunâtre.
Rachis - Vigoureux, épais, aplati, charnu, plus ou moins coudé, couleur
pourpre ou pourpre brunâtre, long de 6-14 cm, large de 1-1,5 cm dans sa
partie centrale non fleurie. Bractées florales ovales, obtuses, presque aussi
larges que le rachis, imbriquées, réfléchies après éclosion des fleurs.
Fleurs - 16 à 35, distiques, s'ouvrant successivement sur le rachis. Faces
externes fortement tachées de pourpre foncé sur fond jaune, ce fond étant
bien apparent sur le labelle, la colonne, les sépales latéraux et la base du
sépale dorsal, mais presque inexistant au-dela de cette base et sur les
pétales ; faces dorsales uniformément et finement tachetées de pourpre
sombre sur fond jaune à peine perceptible. Sépale dorsal érigé, lancéolé,
aigu, à bord entier, long de 8-11 mm, large de 3 mm à la base ; sépales
latéraux obliquement triangulaires et falciformes, pubescents, longs de 5-
7 mm, larges de 3-4 mm ; pétales filiformes courbés vers le bas, aigus,
pubescents, longs de 7-8 mm, larges de 1 mm à la base.
Labelle - Entier, linguiforme, sub-aigu, courbé vers le bas, long d'environ
3 mm, base large de 1,5-2 mm, à bords pectinés.
Colonne - Légèrement arquée, longue de 2,5-3 mm, petites ailes à la base
de stélidies courtes (0,5-0,7 mm).
Les floraisons simultanées des deux spécimens en avril 2010 (puis en avril
et mai 2011) ont favorisé une comparaison directe de leurs caractères
morphologiques. Les différences sont importantes et significatives (Tab. 1).
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Une matrice de caractères discrets utilisable en analyse de parcimonie a été
établie sur ces bases pour l'ensemble des plantes du complexe pour
lesquelles j'ai pu avoir accès à des données suffisantes (Tab. 2). Le résultat
de cette analyse est illustré par un arbre (Fig. 10) qui montre clairement
deux groupes de noms bien distincts, soutenus par des valeurs de
bootstrap relativement élevées : 81% et 53%. Dans l'un sont rassemblés
tous les noms Bulbophyllum leucorhachis et B. linderi, tandis que les autres
noms sont réunis dans l'autre groupe.
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53
-B. hebetatum 1923
-B. strobiliferum 1889
-B. imbricatum 1841
-B. strobiliferum 1898
-B. kamerunense 1905
-B. congolense 1903
-B. laurentianum 1899
-B. stenorhachis 1895
-B. triste 1 898
-B. triste 1 894
-B. ledermannii 1912
-B. imbricatum 2003
-B. imbricatum 201 1
-B. imbricatum 1955
-B. gilletii 1903
-B. imbricatum 1898
-B. linderi 1981
-B. linderi 1935
-B. leucorhachis 1891
-B. leucorhachis 1898
-B. leucorhachis 201 1
-B. linderi 2003
B. imbricatum
B. leucorhachis
Fig. 10 : arbre le plus parcimonieux basé sur 14 caractères discrets
Les valeurs au-dessous des branches sont les pourcentages de bootstrap
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Tableau 1
Bulbophyllum imbricatum - Bellone
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186
XII(4) - juin 2012
16 à 35 , sur 2 rangs, tournées à 90° 12 à 30, sur 2 rangs, tournées à 90° dans
dans la même direction _ la même direction _
Hétérogènes à dominante pourpre.
Faces externes des pièces florales
Bulbophyllum imbricatum - Bellone
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XII(4) - juin 2012
187
Labelle vers le bas, long d'environ 3 mm, base bas, base ovale, large de 2-3 mm, à
_ large de 1,5-2 mm, à bord pectine _ bord pectiné _
Colonne Peu arquée, de 2,5-3 mm, base des Peu arquée, de 2-3 mm, centre épais,
_ stédilies courte et lobée base des stédilies courte et lobée
Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Tableau 2 - Matrice de caractères
Spécimens étudiés
B. imbricatum 1841
B. leucorhachis 1891
B. triste 1894
B. stenorhachis 1895
B. laurentianum 1899
B. congolense 1903
B. gilletii 1903
B. kamerunense 1905
B. ledermannii 1912
B. hebetatum 1923
B. linderi 1935
B. imbricatum 1898
B. leucorhachis 1898
B. strobiliferum 1898
B. triste 1898
B. imbricatum 1955
B. linderi 1981
B. linderi 2003
B. imbricatum 2003
B. imbricatum 2011
B. leucorhachis 2011
caractères retenus
ABCDEFGHI JKLMN
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A : espacement maximum entre pseudobulbes sur le rhizome de plus (1) ou moins
(0) de 1,5 cm - B : pseudobulbes très (1) ou peu /très peu (0) aplatis - C :
pseudobulbes unifoliés (0) ou bi / trifoliés (1) - D : inflorescence longue de plus (1)
ou moins (0) de 20 cm - E : inflorescence plus longue (1) ou plus courte /égale (0)
que les feuilles - F : gaines stériles de l'inflorescence longues de plus (1) ou moins
(0) de 5 mm - G : longueur maximale du rachis de plus (1) ou moins (0) de 8 cm -
H : largeur du rachis de plus (1) ou moins (0) de 8 mm - I : couleur dominante du
rachis pourpre (1) ou non (0) - J : fleur à dominante pourpre (1) ou autre [blanc,
ivoire, jaune, vert, noir] (0) - K : couleur des fleurs hétérogènes, parsemée de taches
(1) ou homogène (0) - L : sépale dorsal long de plus (1) ou moins (0) de 8 mm - M :
sépales latéraux pubescents (1) ou glabres (0) - N : pétales pubescents (1) ou
glabres (0).
188
Richardiana
XII(4) - juin 2012
Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Discussion
Observons tout d’abord que les caractères de Bulbophyllum imbricatum tels
qu'ils sont donnés par Lindley en 1841 sont très partiels, notamment parce
que rien n'est dit sur leurs pseudobulbes et sur leurs feuilles. L'essentiel de
la description porte sur les fleurs, mais reste assez sommaire. Toutefois,
leur couleur est précisée dans une note où Lindley indique qu'elle est d'un
« pourpre remarquable ».
De l'ensemble des descriptions ci-dessus se dégagent deux sous-ensembles
de plantes, respectivement caractérisées par:
a) - pseudobulbes unifoliés, peu espacés, peu ou pas aplatis ; plantes
globalement de petite taille ; inflorescence courte, rachis court,
relativement frêle, blanchâtre ; fleurs petites, peu nombreuses, de couleur
uniforme claire (de l'ivoire au jaune pâle) ; sépales et pétales glabres, ces
derniers étant le plus souvent filiformes.
b) - pseudobulbes bifoliés, bien espacés, nettement aplatis ; plantes
nettement plus robustes et plus grandes que celles du groupe précédent ;
inflorescence longue, rachis long, vigoureux, pourpre foncé ; fleurs
nombreuses, nettement plus grandes et plus vigoureuses que celles du
groupe précédent, comportant des taches de diverses formes et à
dominante pourpre sombre, se détachant parfois sur un fond discret jaune ;
sépales et pétales grands et vigoureux, fortement pubescents en ce qui
concerne les sépales latéraux et les pétales.
L'analyse de parcimonie confirme cette observation, avec des valeurs de
bootstrap significatives pour des caractères discrets. Dans le premier
ensemble on trouve Bulbophyllum leucorhachis et B. linderi. Une difficulté
supplémentaire a surgi au sujet de B. leucorhachis depuis que
Summerhayes (1935) a cru pouvoir indiquer que Rolfe avait commis une
erreur dans la description de son espèce en la décrivant comme unifoliée
alors que l'examen du type montre un pseudobulbe bifolié - ce qui n'est
pas vérifié par un examen attentif de la figure 5. En outre Rolfe (1898), sur
la base d'un autre spécimen de B. leucorhachis , confirme le caractère
unifolié de son espèce. Il n'y a aucune raison de mettre en doute cette
observation. Il s'agit probablement d'une erreur d'interprétation de
Summerhayes. Le spécimen RB 336 entre clairement dans ce sous-
ensemble.
Dans le sous-ensemble (b), se regroupent toutes les autres entités, ainsi que
le spécimen RB 803. Il semble également qu'il y ait un consensus général
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Richardiana
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
depuis longtemps sur le fait que Bulbophyllum imbricatum appartient à ce
sous-groupe (Schlechter, 1906 ; Summerhayes, 1968 ; Adam, 1981 ; Perez-
Vera, 2003).
La distribution géographique (Fig. 11) est nettement différente pour les
plantes du groupe (a) et celles du groupe (b). Les premières n'ont été
observées que dans une région limitée : sud de la Guinée, Sierra Leone,
Liberia et Côte d'ivoire. Les secondes se trouvent dans une région
considérablement plus vaste qui s'étend jusqu'en République
Centrafricaine et en République Démocratique du Congo.
Mauritanie
Sénégal
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Gambie
/ Burkina Faso
Bénin
Liberia
Angola
Niger
\ Soudan
Tchad
Sierra Leone
Guinée-Equatoriale
Sao Tomé
Principe ^
Fig. 11 : distribution géographique de Bulbophyllum
imbricatum et B. leucorhachis
Conclusion
Le nom correct pour l'entité (b) est donc Bulbophyllum imbricatum Lindley.
Synonymes hétérotypiques :
Bulbophyllum strobiliferum Kraenzlin
Bulbophyllum stenorhachis Kraenzlin
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Richardiana
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
Bulbophyllum laurentianum Kraenzlin ex De Wildeman & T. Durand
Megaclinium congolense De Wildeman
Megaclinium gilletii De Wildeman
Bulbophyllum kamerunense Schlechter
Megaclinium ledermannii Kraenzlin
Megaclinium hebetatum Kraenzlin
Megaclinium triste Rolfe
Quant à l’entité (a), c'est sous le nom de B. leucorhachis (Rolfe) Schlechter
qu'elle doit être désignée.
Synonyme hétérotypique : Bulbophyllum linderi Summerhayes.
Remerciements
Je remercie les herbiers BR, HBG et K pour la mise à disposition d'images
des types illustrés dans cet article. Je remercie également Guy Chiron pour
son aide dans la recherche des diagnoses des orchidées en cause et pour
ses conseils lors de la préparation de cette étude.
Bibliographie
Adam, J. -G., 1981. Flore descriptive des Monts Nimba (Côte d'ivoire , Guinée, Libéria). 5e
partie, Orchidaceae. CNRS, Paris.
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Richardiana
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Botanic Gardens, Kew. Publié sur Internet à l'adresse http: / / apps.kew.org/wcsp/
Photographies page 193 : R. Bellone
* : 120 impasse de la chapelle. Boulevard Coua de Can, F-83550 VIDAUBAN
adresse mèl roger.bellone@orange.fr
Planche
page ci-contre
1- rachis de Bulbophyllum imbricatum RB803 - 2- rachis de B. leucorhachis RB336 - 3- fleurs de
RB803 (à gauche) et de RB336 (à droite) - 4- colonne et labelle de RB803 (à gauche) et RB336
(adroite)
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Bulbophyllum imbricatum - Bellone
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Richardiana
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On the distribution of Zeuxine
lindleyana, an endemic orchid of India3
Anant Kumar1, Avishek Bhattacharjee1,2 & P. Venu1
Key words/mots-clés: Buxa, distribution, endemism, West
Bengal/ Bengale occidental.
Abstract
Zeuxine lindleyana A. N. Rao, an endemic orchid of India, is now reported
from the Buxa Wildlife Sanctuary, West Bengal, India. This constitutes a
new distributional record of the species from the State and first secured
collection for CAL. A detailed description, including an illustration and an
in situ photograph, is provided to facilitate the identification of this rare
terrestrial orchid.
Résumé
De la distribution géographique de Zeuxine lindleyana, une orchidée
endémique d'Inde - Zeuxine lindleyana A. N. Rao est ici enregistrée pour le
Bengale occidental (Inde), dans le Buxa Wildlife Sanctuary. Ceci représente
une observation nouvelle de l'espèce dans cet état et constitue la première
collecte sûre pour CAL. Une description détaillée et des illustrations
(planche botanique et photographie in situ) sont proposées afin de faciliter
l'identification de cette orchidée terrestre à distribution limitée et à
occurrence rare.
Introduction
The genus Zeuxine Lindley is represented by about 80 species (Xinqi et al,
2009) distributed from Tropical Africa to Central Asia and West Pacific
(Govaerts et al, 2012), out of which 18 species (Bhattacharjee & Sabapathy,
2007) are found in India. One of the authors (AK) collected a few specimens
a : manuscrit reçu le 19 avril 2012, accepté le 18 mai 2012.
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Richardiana
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Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
of a terrestrial orchid during the floral documentation of the Buxa Wildlife
Sanctuary, Jalpaiguri, West Bengal, India. These plants were subsequently
identified as Zeuxine lindleyana A. N. Rao, a species hitherto only known
from Arunachal Pradesh and Odisha. Zeuxine lindleyana is closely allied to
Z. strateumatica (L.) Schlechter but can be distinguished (Fig. 1 A & B) by
its thinner, single-lobed, white labellum which is lacking any callus or
appendage inside the basal sac. In contrast, the labellum of Z. strateumatica
is thicker, distinctly 3-lobed, yellow and adorned by two calli, one on
either side inside the basal sac.
Zeuxine lindleyana A. N. Rao in Arunachal Forest News 6(1): 34. 1988;
S. Misra in Journal of the Orchid Society of India 3 (1 & 2): 65. 1990;
H.J. Chowdhery, Orchid flora of Arunachal Pradesh : 695, t. 421. 1998;
N. Pearce & P.J. Cribb, The Orchids ofBhutan : 115. 2002; S. Misra, Orchids of
Orissa : 310. 2004; S. Misra, Orchids of India: 320. 2007.
Types: W/Kameng Dist., Tipi (in the lawn of Orchid Centre), ca. 200 m,
2.2.83, A.N. Rao 6496 - A [holotype: Orchid Herbarium Tipi! (OHT -
acronym not listed in Index Herbariorum); A.N. Rao 6496 - B (isotype:
OHT!); W Kameng dist., Tipi, 25-1-83, A.N. Rao 6145, 6146 (paratypes:
OHT!); W Kameng Dist., Tipi (in the lawn of Orchid Centre), ca. 200 m,
2.2.83, A.N. Rao 6500 - A & B (paratypes: OHT!); Udayagiri, Ganjam, 19 Jan
1900, C.A. Barber 1125 (paratype: MH!).
Terrestrial herbs, 3-25 cm tall. Rhizome vertical to sub-horizontal, 1-6 cm
long, 2-4 mm thick, dull greenish-brown, rooting at nodes. Roots fleshy,
O. 5-4 cm long, with minute root hairs. Stem terete, erect, 2-19 cm long,
pinkish-green, glabrous. Leaves 3-10, linear to linear-oblanceolate, 1.5-6 x
0.2-0. 5 cm, grass-like, crowded towards apex or slightly scattered, green,
turning to reddish-brown during maturity, acuminate at apex, entire at
margins, clasping stem with sheathing base, 1-veined. Inflorescence a
terminal spike, 3-to many flowered, glabrous; peduncle 1-4 (7) cm long,
with 1-3 sheaths; sheaths oblong-lanceolate, 1.7-2. 5 x 0. 2-0.4 cm, pink to
pinkish-green, acuminate at apex, clasping, glabrous; rachis 1.5-6 cm long.
Floral bracts ovate-lanceolate, 0.6-2 x 0.3-0. 5 cm, longer than ovary, pale
green with pinkish tinge, acuminate at apex, margins sometimes hyaline, 1
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Richardiana
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Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
or 3-veined. Flowers 0.8-1. 2 cm long, resupinate. Sepals free, most often
pale green at base, white flushed with pink in distal half, sparsely gland-
dotted, glabrous; dorsal sepal ovate, concave, 3.7-7 x 1.7-3 mm, forming a
hood with the petals, sub-acute at apex, 3-veined; latéral sepals ovate-
lanceolate, sometimes oblique, 3-5 x 1-2 mm, acute at apex, sometimes with
2 médian thin undulated lamellae, 1 or 2-veined. Petals ovate-lanceolate,
3.5-5 x 0.9-1. 5 mm, white, acute at apex, sparsely gland-dotted, glabrous, 2
or 3-veined. Labellum entire, ovate-lanceolate, 3-5 x 1.5-2. 5 mm (when
spread), cymbiform with saccate base without any callus or appendage,
white with greenish tinge at base, pinkish tinge towards apex, acute (in live
specimens) to sub-acute (when spread) at apex, slightly undulate at distal
half margins, sparsely gland-dotted, 3-veined. Column 2-2.5 mm long,
brownish-red on ventral side, without any wings; rostellum ca. 0.4 mm
long, white, bifid, acute to acuminate at apex, slightly incurved. Stigma 2-
Fig. 1: A. Zeuxine lindleyana ; B. Z. strateumatica
111. Anant Kumar [A] & Avishek Bhattacharjee [B]
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Richardiana
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Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
lobed, lobes well separated. Anther 2-loculed, oblong-ovate to sub-
cordate, 1.2-1. 8 x 0.8-1. 2 mm, abruptly acuminate at apex, orange-yellow;
pollinarium 2-2.5 mm long; pollinia 2, oblong-ovate to obclavate, ca. 1 mm
long, dull yellowish-white, sectile, bifid; caudicles ca. 0.3 mm long; tegula
linear-oblong to spathulate, 0.8-1. 2 mm long, semi-transparent; viscidium
ca. 0.2 x 0.2 mm, sub-orbicular to elliptic-orbicular, white to hyaline.
Ovary oblong-elliptic to fusiform, 5-8 x 1-3 mm, pale green, sometimes
with pinkish tinge, twisted, glabrous. (Fig. IA & 2).
Flowering & Fruiting: January-February; March-May ( fide Chowdhery,
1998).
Habitat: the species is found growing on moist, loamy soil in open places
among grasses and herbs at 200 to 800 m.
Distribution: INDIA: Arunachal Pradesh, Odisha and West Bengal;
endemic. The species is cited in Pearce & Cribb (2002), but the authors
clearly mentioned that it is reported from West Kameng district of
Arunachal Pradesh and not from Bhutan.
Specimens examined: INDIA: Arunachal Pradesh: Lower Subansiri
District, Itanagar, 25.02.1992, H.J. Chowdhery 1727 [Herbarium of BSI
APRC, Itanagar (ARUN) - acronym not listed in Index Herbariorum]. West
Bengal: Jalpaiguri District, Buxa Wildlife Sanctuary, Kumargram Range,
Hathinala, 21.02.2012, A. Kumar 55864 (4 specimens, CAL).
Acknowledgements
The authors wish to express their gratitude to Dr. Paramjit Singh, Director
of the Botanical Survey of India, Kolkata for providing research facilities.
They also wish to thank the Forest Department of West Bengal
Government for granting the necessary permission and for supporting
their field work. They are also indebted to Mr. D.K. Sah, Artist, BSI,
Howrah for drawing the illustration.
Literature cited
Bhattacharjee, A. & C.M. Sabapathy, 2010. A new species of Zeuxine Lindl.
(Orchidaceae) from India. Taiwania 55(4): 342-345.
Chowdhery, H.J. 1998. Orchid flora of Arunachal Pradesh. Bishen Singh
Mahendra Pal Singh, Dehra Dun.
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Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
Fig. 2 - Zeuxine lindleyana A.N. Rao
A. Habit; B. Inflorescence; C. Flower; D. Bract; E. Dorsal sepal; F. Latéral sepal; G. Petal; H.
Labellum; I. Labellum (side view); J. Column; K. Anther; L. Pollinarium (A. Kumar 55864,
CAL) - 111. D.K. Sah.
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Richardiana
XII(4) - juin 2012
Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
Govaerts, R., R Bernet, K. Kratochvil, G. Gerlach , G. Carr, P. Alrich, A.M.
Pridgeon, J. Pfahl, M.A. Campacci, D.H. Baptista, H. Tigges, J. Shaw, P.
Cribb, A. George, K. Kreuz, J. Wood, 2012. World Checklist of Orchidaceae.
Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet;
http: / / apps.kew.org/wcsp/ Retrieved 2012-04-18.
Pearce, N. R & PJ. Cribb. 2002. The Orchids of Bhutan. In: Flora of Bhutan
3(3). Royal Botanic Garden, Edinburgh and Royal Government of Bhutan,
Thimpu.
Xinqi, C., S.W. Gale, PJ. Cribb & P. Ormerod, 2009. Zeuxine Lindl. In: Z.Y.
Wu, P.H. Raven & D.Y. Hong (eds.), Flora of China 25 (Orchidaceae), pp. 56 -
57. Science Press, Beijing, and Missouri Botanical Garden Press, St. Louis.
e genre Zeuxine Lindley est représenté par 80 espèces environ, distribuées
depuis l'Afrique tropicale jusqu'à l'Asie Centrale et le Pacifique Ouest. Dix
huit espèces se rencontrent en Inde. L'un des auteurs (AK) a collecté
quelques spécimens d'une orchidée terrestre au cours du travail de documentation
florale du Buxa Wildlife Sanctuary, Jalpaiguri, Bengale occidental, Inde. Ces
plantes ont été par la suite identifiées comme Zeuxine lindleyana A. N. Rao, une
espèce jusqu'ici connue seulement de Arunachal Pradesh et de Odisha. Elle est
apparentée à Z. strateumatica (L.) Schlechter, dont elle se différencie par son labelle
blanc, unilobé, plus fin, sans cal ni appendice à l'intérieur du sac basal, tandis que
Z. strateumatica est plus épais, nettement trilobé, jaune et orné de deux cals à
l'intérieur du sac basal.
Description : herbacée terrestre haute de 3-25 cm ; rhizome vertical à sub¬
horizontal, long de 1-6 cm, épais de 2-4 mm, marron verdâtre, avec racines aux
nœuds ; racines charnues, longues de 0,5-4 cm, avec de minuscules poils-racines ;
tige cylindrique, dressée, longue de 2-19 cm, vert rosâtre, glabre ; feuilles 3-10,
linéaires à linéaires-oblancéolées, 1,5-6 x 0,2-0,5 cm, semblables à de l'herbe,
regroupées en partie apicale de la tige ou légèrement dispersées, vertes, virant au
marron rougeâtre à maturité, acuminées à l'apex, à marges entières, entourant la
tige de leur base engainante, uninervées ; inflorescence en épi terminal, 3 à
plusieurs fleurs, glabre, pédoncule long de 1-4 (7) cm, avec 1-3 gaines ; gaines
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Zeuxine lindleyana - Kumar et al.
oblongues lancéolées, l,7-2,5 x 0,2-0,4 cm, roses à vert rosâtre, acuminées
à l'apex, serrées, glabres ; rachis long de 1,5-6 cm ; bractées florales ovales
lancéolées, 0,6-2 x 0,3-0,5 cm, plus longues que l'ovaire, vert pâle avec une
nuance rosâtre, acuminées à l'apex, marges parfois hyalines, uni ou
trinervées ; fleurs longues de 0,8-l,2 cm, résupinées ; sépales libres,
souvent vert pâle à la base, blanc lavé de rose en partie distale, avec des
glandes dispersées, glabres, le dorsal ovale, concave, 3,7-7 x 1,7-3 mm,
formant une capuche avec les pétales, sub-aigu à l'apex, triveiné ; sépales
latéraux ovales lancéolés, parfois obliques, 3-5 xl-2 cm, aigu à l'apex,
parfois avec deux lamelles médianes fines et ondulées, uni ou bi-veinés ;
pétales ovales lancéolés, 3,5-5 x 0,9-l,5 mm, blancs, aigus à l'apex, avec des
glandes dispersées, glabres, bi ou tri-veinés ; labelle entier, ovale lancéolé,
3-5 x l,5-2,5 mm étalé, cymbiforme avec une base en sac sans cal ni
appendice, blanc avec une teinte verdâtre à la base, et une teinte rosâtre
vers l'apex, aigu (chez les spécimens vivants) à sub-aigu (étalé) à l'apex, à
marges légèrement ondulées en partie distale, avec des glandes éparses,
tri-veiné ; colonne longue de 2-2,5 mm, rouge brunâtre sur les côtés
ventraux, sans aile, rostellum environ 0,4 mm de longueur, blanc, bifide,
aigu à acuminé à l'apex, un peu incurvé ; stigmate bilobé, lobes bien
séparés ; anthère à 2 loci, oblongue ovale à sub-cordée, 1,2-1,8 x 0,8-l,2 mm,
brusquement acuminée à l'apex, jaune orange ; pollinarium long de 2-2,5
mm ; pollinies 2, oblongues ovales à obclaviformes, longues d'environ 1 mm,
blanc jaunâtre terne, sectiles, bifides ; caudicules de 0,3 mm de longueur
environ ; tegula linéaire oblongue à spatulée, longue de 0,8-1, 2 mm, semi-
transparente ; viscidium de 0,2 x 0,2 mm environ, sub-orbiculaire à
elliptique orbiculaire, blanc à hyaline ; ovaire oblong elliptique à
fusiforme, 5-8 x 1-3 mm, vert pâle, parfois avec une teinte rosâtre, torsadé,
glabre (Fig. IA & 2).
Floraison en janvier-février, fructification en mars-mai.
Habitat : sols humides de terreau dans des endroits ouverts, dans l'herbe,
à 200-300 m d'altitude.
1 : Central National Herbarium, Botanical Survey of India, A.J.C.B. Indian Botanic Garden,
Howrah - 711 103.
2 : auteur pour correspondance - E-mail : avibsi@rediffmail.com
200
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traduction étant assurée par la rédaction.
Sommaire du numéro XII (4)
153
Catasetum apolloi Benelli & Grade (Orchidaceae) : correction
taxinomique
Adarilda Petini-Benelli & Apolônia Grade
158
Un nouvel Oeceoclades (Orchidaceae) de l'île de La Réunion
Jean-Bernard Castillon
163
Une ou deux espèces dans le concept Bulbophyllum imbricatum
(Orchidaceae) ?
Roger Bellone
On the distribution of Zeuxine lindleyana, an endemic orchid of
India
Anant Kumar, Avishek Bhattacharjee & P. Venu
AMES
9/18/12
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îana
Volume XII(5) - septembre 2012
Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux
Orchidées, et éditée par
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numéro achevé d'imprimer le 12 septembre 2012
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OAKES AMES ORCHID SEP 1 8 2012
XJ LIBRARY
Contribution à l'étude de l'écologie et à
la conservation in-situ de Stanhopea
hernandezii (Orchidaceae)3
Edouard Faria1
Mots-clés/Keywords/Palabras claves: associations végétales /plant
associations / asociaciones végétales, conservation et réintroduction, corridor
biologique Chichinautzin, Eufriesia coerulescens, Ocuilan, Stanhopea
hernandezii, valence écologique /ecological valence /valencia ecolôgica,
Temascaltepec.
Résumé
Cinq populations de Stanhopea hernandezii situées au centre de son aire de
répartition dans les états du Morelos et de Mexico, au Mexique, ont été
suivies et observées entre 2006 et 2008 afin de déterminer l'amplitude
écologique de l'espèce. Cet article présente les résultats de la corrélation
entre les données issues du recensement et la variation des facteurs
écologiques entre stations. L'état de conservation des populations est
également détaillé. Des propositions pour une meilleure préservation de
l'espèce sont faites.
Abstract
Contribution to ecology and in-situ conservation of Stanhopea hernandezii
(Orchidaceae) - Between 2006 and 2008, five populations of Stanhopea
hernandezii located at the center of the species distribution area in Morelos
and Mexico States, Mexico, hâve been observed and analyzed ail year round
in order to détermine the extent of the ecological amplitude of the species.
This article présents the results of the corrélation between the census data
and the ecological factors variations between stations. The conservation
status of these populations is reviewed. Proposais for the species
conservation improvement are made.
a : manuscrit reçu le 22 février 2012, manuscrit révisé accepté le 26 avril 2012.
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Richardiana
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Stanhopea hernandezii - Faria
Resumen
Cinco poblaciones de Stanhopea hernandezii ubicadas en el centro de su area
de distribuciôn en los estados de Morelos y México, en el pais de Mexico,
fueron seguidas y analizadas entre 2006 y 2008 al fin de determinar la
amplitud ecolôgica de la especie. Este artfculo présenta los resultados de la
correlaciôn entre los datos de su censo y la variaciôn de los factores
ecolôgicos entre estaciones. El estado de conservaciôn de las poblaciones
esta también detallado. Propuestas estân enumeradas para mejorar la
conservaciôn de la especie.
Introduction
Espèce emblématique de l'orchidoflore mexicaine au point d'illustrer la
couverture de Las Orquideas de Mexico (Soto et al, 2005), Stanhopea hernandezii
(Kunth) Schlechter occupe une place historique et presque mythique dans
l'orchidologie contemporaine puisqu'elle figure parmi les premières
espèces d'orchidées du Nouveau-Monde connues en Europe grâce aux
illustrations de Francisco Hernandez (1628).
Les circonstances de l'épopée de Hernandez, alors mandaté par le roi
d'Espagne Philippe II en 1569, ainsi que le parcours taxinomique complexe
de Stanhopea hernandezii à travers les siècles qui suivirent ont été largement
étudiés par R. Jenny et ses recherches, conjuguant histoire, botanique et
taxinomie, ont mis fin aux discussions et aux imbroglios synonymiques qui
affectent souvent les espèces du genre Stanhopea J.Frost ex Hooker
(Jenny, 1993 ; 2010).
Les caractères morphologiques de la plante et de ses inflorescences ont
aussi été décrits et dessinés par M.A. Soto (2002) et de nombreuses photos
et dessins dans la littérature illustrent ses fleurs et leur variabilité. A ces
travaux fondamentaux s'ajoutent conseils et notes de culture et étude
ethnobotanique (Tournebize, 2010) pour tenter d'éclaircir le mythe.
Cependant, peu de publications portent sur l'étude de Stanhopea hernandezii
dans son biotope. Endémique des états de México, du Morelos et de deux
localités adjacentes des états de Michoacân et de Guerrero (fig.l), seul un
aperçu macroscopique de son écologie est délivré dans la littérature alors
202
Richardiana
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Stanhopea hernandezii - Faria
qu'elle est une des rares espèces du genre à adopter un mode de vie
lithophyte. Pour cause, l'inaccessibilité de certaines de ses stations, la
réduction progressive des populations et la floraison éphémère et
hypothétique demandent persévérance, patience et énergie pour mener à
terme toute investigation in situ sur l'espèce. Ce manque de données,
générique aux Stanhopeinae, empêche de corroborer certains résultats de
laboratoire ou de lever certaines interrogations taxinomiques et
phylogénétiques (Gerlach, 2010).
Cet article se propose d'approfondir les connaissances sur l'espèce dans
son habitat à travers l'étude de sa valence aux facteurs climatiques et
topographiques et l'observation des relations interspécifiques
remarquables. Etat de conservation, altérations et menaces sont également
évoqués.
Méthodologie
Le choix des zones explorées a été déterminé par recoupement des données
disponibles dans la littérature relatives à la distribution de Stanhopea
hernandezii avec la géographie, la topographie et la pluviométrie des états
de México et du Morelos, mais aussi sur la base des stations connues,
indiquées par les biologistes, les cultivateurs et amateurs d'orchidées ou
même les habitants locaux qui cultivent l'espèce dans leur patio et en
connaissent les stations. Google Earth a été mis à profit pour délimiter les
stations et rendre l'exploration d'une zone exhaustive malgré la
fragmentation naturelle ou artificielle d'une population et la topographie
particulièrement accidentée de ses stations. Les sentiers et les lits de
rivières ont permis de pénétrer la végétation mais parfois le chemin a dû
être ouvert par ses propres moyens.
Les données géographiques des espaces colonisés par l'espèce ont été
relevées, à savoir l'altitude, la topographie et l'orientation. A ces données
ont été corrélés la taille des colonies, leur densité, la répartition spatiale des
spécimens, leurs modes de vie et les principales associations végétales. Le
comptage du nombre d'individus a été réalisé surtout en saison sèche
lorsque les plantes détonent sur leur environnement, facilitant
considérablement leur repérage et leur dénombrement. Aucun artifice n'a
été utilisé lorsque les colonies étaient accessibles, en revanche, Stanhopea
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Richardiana
203
Stanhopea hernandezii - Faria
hernandezii formant des plantes volumineuses, les jumelles ainsi que la
visualisation d'agrandissements photographiques ont permis une analyse
et une estimation des colonies inaccessibles et éloignées.
La dynamique des populations a également été évaluée en fonction de la
proportion de jeunes individus et de capsules mais aussi par la présence et
le comportement de son pollinisateur, Eufriesea coerulescens (Soto, 2003),
lors des floraisons. La croissance de Stanhopea hernandezii étant sympodiale,
l'âge des plantes a été estimé en fonction de la taille et du nombre de
pseudobulbes mais aussi en fonction de la proportion de pseudobulbes
dépourvus de leur feuille, révélateur du vieillissement d'un spécimen.
Toute altération flagrante d'une population ou de son milieu a été notifiée
en appréciant visuellement les dégâts occasionnés sur l'intégrité des
plantes ou sur leur cycle biologique.
Enfin, les observations de terrain ont été mises à profit pour actualiser
l’inventaire de l’orchidoflore des municipios visités. L'identification des
espèces a été réalisée à l'aide de diverses publications (Espejo Serna et al.,
1998 ; 2002 ; Soto et al. , 2005 ; Hagsater et al., 1990 ; 1993 ; 2003 et 2008).
Ainsi, cinq populations formant le centre de distribution de l'espèce ont été
observées et suivies entre 2006 et 2008 lors d'une quarantaine de sorties sur
le terrain réparties dans Tannée. Il s'agit des populations des municipios de
Temascaltepec et Ocuilan dans l'état de México et celles des municipios de
Cuernavaca, Tepoztlan et Tlayacapan dans l'état du Morelos (fig. 1).
Populations et régions étudiées
Etat de México - Dans cet état, la population du municipio de Temascaltepec
a été observée le long du rio Temascaltepec et de son affluent le rio La
Comunidad également nommé rio Verde depuis le lieu-dit Cieneguillas
(19°06'03"N, 99°57'16"0) à 2 320 mètres d'altitude jusqu'au point de
coordonnées (19°01'56"N, 100°04'10"0) en aval du village de Temascaltepec
à 1 650 mètres d'altitude. Cette zone se caractérise par une température
moyenne entre 16 et 19°C selon l'altitude, des précipitations entre 1 200 et
1 500 mm par an, un climat tempéré à semi-chaud, sub-humide à régime
pluviométrique estival, les mois sans pluie s'échelonnant de novembre à
mai. Le sol est formé majoritairement de roches sédimentaires mais aussi
volcaniques (INEGI).
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Stanhopea hernandezii - Faria
DU NIORELO
ETAT de MEXICO
MORELOS C~
MICHOACAN
GUERRERO
15 30 km
Stations connues de
Stanhopea hernandezii
Stations retenues
pour cette étude
Villages et villes principales
20 km
Fig. 1 : carte de distribution de Stanhopea hernandezii
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Stanhopea hernandezii - Faria
La topographie est marquée par un encaissement prononcé du lit de la
rivière formant de nombreux méandres et canyons étroits souvent
inaccessibles (fig. 2). Une multitude de petits ruisseaux et torrents de
montagnes pérennes se déversent avec tumulte dans la rivière principale et
engendrent une forte humidité tout au long de l'année. Les pins et chênes
sont dominants, ils forment dans les alentours du canyon des forêts
tempérées souvent mixtes et, dans les zones les plus enclavées et peu
exposées au soleil, des forêts mésophytiques de ravins caractérisées par
une humidité plus élevée permettant le développement d'une flore
épiphyte très riche. 85 espèces d'orchidées ont été ainsi reportées pour le
seul municipio de Temascaltepec (détail en annexe).
Les colonies de la région de Chalma en bordure de l'état du Morelos,
municipio d'Ocuilan, état de México, ont aussi été étudiées depuis les
premiers escarpements rocheux en aval du lieu-dit 'el puente' à la sortie
d'Ocuilan (18°59'00"N, 99°25'26"0) à 2 270 mètres en suivant les deux
lignes de crêtes est et ouest de part et d'autre de la faille traversée par le rio
Chalma jusqu'au village de Chalma à 1 680 mètres, ainsi que depuis le
village de San Ambrocio Chalmita à 1 800 mètres d'altitude jusqu'aux fonds
des vallées formées par la rivière Acahualtzingo et ses affluents vers l'est
jusqu'à 2 200 mètres d'altitude. Les moyennes de températures et les
volumes de précipitations sont identiques à ceux de la station de
Temascaltepec. La topographie est cependant différente et plus complexe.
La faille qui s'étend d'Ocuilan à Chalma sur 5 km se divise en deux lignes
de crêtes nord-sud pseudo-parallèles et largement séparées par plusieurs
centaines de mètres, la faille forme de grandes falaises aux flancs plus ou
moins abrupts et irréguliers atteignant jusqu'à 400 mètres de dénivelé. Le
réseau hydrographique superficiel est moins développé que dans la région
de Temascaltepec et les zones humides riches en épiphytes plus rares, mais
la source au pied du cyprès géant 'el ahuehuete', devenu un lieu sacré de
pèlerinage, témoigne d'un réseau aquifère souterrain. Un premier
recensement réalisé lors de cette étude a dénombré 34 espèces d'orchidées
dont une vingtaine d'espèces épiphytes (détail en annexe). A Test de San
Ambrocio Chalmita, les montagnes prennent la forme de pitons rocheux,
pseudo-tabulaires, à roche sédimentaire fortement travaillée par l'érosion.
Ordonnés de manière chaotique et fantaisiste, ils confèrent à cette zone une
beauté certaine.
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Stanhopea hernandezii - Faria
La zone abrite davantage d'essences que dans la région de Temascaltepec
parmi lesquelles le fameux cyprès des marais 'el ahuehuete'. Taxodium
mucronatum Tenore ou des cèdres, Juniperus flaccida Schlechtendal, hôtes,
entre autres, des Laelia autumnalis (Lexarza) Lindley qui abondent dans la
région. La forêt tropicale basse caducifoliée apparaît au fond des vallées
sous 1 800 mètres.
Etat du Morelos - Un peu plus à l'est, dans le municipio de Cuernavaca, le
nord-ouest a été exploré depuis la 'colonia del bosque' à la sortie de
Cuernavaca jusqu'à l'élevage de truites le long de la route qui relie Chalma
à Cuernavaca à 2 300 mètres d'altitude (18°59'03"N, 99°19'23"0). Cette
zone présente encore une fois les mêmes caractéristiques climatiques que
celles des stations évoquées précédemment. La topographie se caractérise
par de longs, larges et profonds ravins de plusieurs kilomètres, orientés
NO-SE, pseudo-parallèles et convergeant vers le volcan Zempoala. De
nombreux cours d'eau drainent les pluies qui s'abattent sur les flancs des
montagnes et maintiennent une humidité constante favorisant, dans ces
contrées accidentées, l'établissement de forêt mésophiles. La roche est ici de
nature extrusive en raison de l'activité volcanique qui débuta au pliocène
et se poursuivit jusqu'au pléistocène. L'orchidoflore est très riche puisque
99 espèces d'orchidées pour le seul municipio de Cuernavaca (détail en
annexe) ont été recensées mais l'urbanisation galopante de cette zone a
considérablement réduit ces chiffres (Espejo Serna et al. , 2002).
Encore plus à l'est, le long du corridor biologique Chichinautzin,
apparaissent les montagnes du massif de Tepoztlan dans le municipio du
même nom (fig. 3). Les flancs de ces montagnes ont été observés en
empruntant le chemin qui mène à la Pyramide du Tepozteco, depuis le
camp scout à 1 730 mètres (18°59'46"N, 99°05'08"0) jusqu'au village de
San Juan Tlacatenco, ainsi qu'en empruntant divers sentiers des pitons
nord du massif. Les caractéristiques topographiques se rapprochent de
celles de la région de Chalma, pitons rocheux et montagnes de roches
sédimentaires travaillés par l'érosion sont recouverts d'une végétation
principalement constituée de pins et de chênes à partir de 2 000 mètres
d'altitude et de forêts tropicales basses caducifoliées sous les 2 000 mètres.
Cactées et succulentes recouvrent les flancs des falaises. Cependant, bien
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207
Stanhopea hernandezii - Faria
que soumises à des températures similaires à celles des stations
précédentes, ces montagnes reçoivent moins de précipitations avec une
moyenne entre 1 000 et 1 200 mm par an.
Enfin, dans le municipio de Tlayacapan, les montagnes 'El Sombrerito' et
'Las Mariposas' forment la zone de protection intégrale appelée « Las
Mariposas » à la limite est du corridor biologique Chichinautzin.
L'exploration a eu lieu depuis les flancs nord du cerro 'El Sombrerito'
jusqu'au col à 2 050 mètres d'altitude (18°58'10"N, 99°01'00"0) au fond de
la petite vallée au sud-ouest du village de San José. La topographie de la
zone est similaire au massif de Tepozteco mais la zone reçoit des
précipitations encore inférieures avec moins de 1 000 mm de pluie par an.
Ces faibles pluies associées à l'absence de rivière pérenne permettent le
développement d'une flore épiphyte peu exigeante en eau, principalement
constituée de broméliacées comme Tillandsia caput-medusae E.Morren,
T. fasciculata Swartz, T. plumosa Baker, T. recurvata (L.) L. ou T. usneoides (L.) L.
Résultats
Population du municipio de Temascaltepec - La région de Temascaltepec
concentre la plus importante population, estimée entre 1 000 et 1 200
spécimens. Elle s'étale entre 1 700 mètres et 2 200 mètres d'altitude dans les
canyons et gorges formés par le Rio la Comunidad et le Rio Temascaltepec.
L'essentiel de l'effectif se rencontre entre 1 950 et 2 200 mètres d'altitude et
les colonies les plus importantes se concentrent à la limite altitudinale
supérieure. Au-delà de 2 200 mètres et sans transition, plus aucun spécimen
ne s'établit. Sous 1 950 et jusque 1 700 mètres, les effectifs sont dégressifs et
confinés aux abords immédiats de la rivière apportant fraîcheur et
humidité.
Les plantes investissent les versants des canyons orientés plein nord, nord-
est ou nord-ouest dans les zones les plus humides, souvent moussues,
enclavées, peu ou pas ensoleillées, abritant des forêts mésophytiques de
ravins. Quelques individus, végétativement moins développés mais plus
florifères, peuvent se rencontrer en situation plus exposée.
A 2 200 mètres, les colonies sont particulièrement denses, formées de
plusieurs dizaines d'individus sur quelques mètres carrés recouvrant alors
totalement rochers et talus. Les plantes de Stanhopea hernandezii constituent
208
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Stanhopea hernandezii - Faria
alors la principale biomasse et, s'entremêlant les unes aux autres, elles sont
difficiles à délimiter et à dénombrer. Entre 2 200 et 1 950 mètres, la densité
des colonies reste importante mais plus faible.
Mode de vie et associations végétales - Le mode de vie de cette population est
rupicole pour plus de 95% des individus. L'épiphytisme de l'espèce - sont
considérées comme épiphytes des plantes poussant sans contact avec le sol,
sur d'autres végétaux qu'elles utilisent comme simples supports - se
manifeste dans la plage altitudinale médiane et inférieure aux abords
immédiats des cours d'eau, à hauteur d'homme, entre la base des troncs et
jusqu'à 2 mètres du sol sur chênes ou d'autres essences à écorce épaisse et
rugueuse ou crevassée. Les spécimens épiphytes éloignés des cours d'eau
sont exceptionnels.
A 2 200 mètres, quelques spécimens pouvant être qualifiés de semi-
terrestres s'établissent dans l'humus et la mousse des éboulis rocheux sur
un plan quasi horizontal obligeant les inflorescences, à géotropisme positif,
à se redresser pour permettre l'épanouissement des fleurs. Dans cet habitat
très humide, l'association avec des bryophytes, des polypodes comme
Polypodium madrense J. Smith, P. polypoides var. aciculare Weath, et d'autres
ptéridophytes est systématique. Les mousses sont parfois si prolifiques
qu'elles recouvrent complètement les pseudobulbes voire même le pétiole
des feuilles ne laissant émerger que les limbes (fig. 4). Plus en aval, cette
association avec les mousses se réduit progressivement au fur et à mesure
du réchauffement et de l'assèchement du milieu en raison de la diminution
de l'altitude mais les individus rupicoles accrochés aux roches sans aucune
association végétale ni humus à leurs racines sont ici exceptionnels.
Les espèces d'orchidées partageant le même habitat sont nombreuses. On
peut citer Bletia reflexa Lindley, Bletia purpurata A. Richard & Galeotti,
Dichaea squarrosa Lindley, Epidendrum anisatum Lexarza, Prosthechea
michuacana (Lexarza) W.E.Higgins, P. varicosa (Bateman ex Lindley)
W.E.Higgins, Maxillaria lexarzana Soto Arenas & F.Chiang, Oncidium
graminifolium (Lindley) Lindley, Isochilus bracteatus (Lexarza) Espejo &
Lôpez-Ferrari et Rhynchostele cervantesii (Lexarza) Soto Arenas & Salazar
subsp. cervantesii qui ici est parfois saxicole. A noter également la présence
d'une succulente, Echeveria secunda Booth ex Lindley et d'une carnivore,
Pinguicula moranensis Kunth sur les mêmes éboulis rocheux.
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Stanhopea hernandezii - Faria
Dynamisme et reproduction de la population - Cette population est peuplée
d'individus dont l'âge est estimé entre 8 et 15 ans pour l'essentiel de
l'effectif. Très peu de jeunes plantes ont été observées et elles représentent
moins de 1% de la population. D'autre part, aucune capsule n'a été
observée durant trois saisons consécutives dans les colonies au-dessus de
1 950 mètres et les restes asséchés de capsules plus anciennes étaient rares.
Paradoxalement, sous 1 950 mètres, les fécondations sont relativement plus
fréquentes.
Le faible dynamisme de ces colonies, pourtant denses et nombreuses, peut
être dû à de nombreux facteurs : disparition du pollinisateur Eufriesia
coerulescens , appauvrissement génétique de la population, saturation du
milieu par l'espèce, carence d'inductions florales, etc... mais l'observation
de nombreuses inflorescences survenues aux mois de juin et juillet 2007 a
balayé toutes ces hypothèses. En effet, alors que les boutons floraux étaient
encore en formation, ils ont été systématiquement sectionnés à hauteur de
l'ovaire quelques jours avant éclosion et seuls deux inflorescences
parvinrent à s'épanouir pour une colonie comprenant plusieurs dizaines
d'individus. La floraison des espèces du genre Stanhopea ne durant que
quelques jours, la probabilité que différents spécimens parviennent à
fleurir simultanément dans un périmètre restreint permettant alors une
fécondation croisée, plus fertile qu'une autofécondation et garantissant la
pérennité d'une population, devient donc inéluctablement infime. L'origine
de ces méfaits est inconnue, mais ils sont sans doute imputables aux rats
qui pullulent dans la région. Il resterait à en comprendre la cause. En effet,
les boutons floraux étaient simplement sectionnés sans être consommés. La
lourde fragrance des fleurs et ses composés chimiques seraient-ils
incommodants pour ces rongeurs ? Davantage d'investigations seraient
nécessaires pour comprendre et endiguer ce phénomène qui, à terme,
menace la pérennité de cette population. Cependant, les deux seules
inflorescences qui ont pu être observées étaient accompagnées d'un balai
incessant de plusieurs Eufriesia coerulescens confirmant la présence du
pollinisateur dans la région. Ce cas de dégradation n'est pas isolé, j'ai pu
observer en Nouvelle-Calédonie de larges populations de Gonatostylis
vieillardii (Reichenbach f.) Schlechter dont les inflorescences étaient
systématiquement dévorées par les rats.
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Richardiana
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Stanhopea hernandezii - Faria
Altérations et menaces - Outre une reproduction sexuée perturbée, deux
autres facteurs mettent à mal cette population aux mois les plus secs de
l'année. Les forêts sont souvent victimes d'incendies qui se déclenchent au
mois de mai et, bien qu'ils atteignent rarement les abords des rivières encore
suffisamment humides pour stopper la propagation des flammes, certaines
colonies sont parfois touchées. Ces incendies de forêts ne seraient pas aussi
néfastes pour la biodiversité de la région si les actions de reboisement qui
s'en suivent ne se limitaient pas à un reboisement par des pins dispensés
par PROBOSQUE. Les chênes, principaux hôtes de la flore épiphyte, sont
ainsi supplantés et la zone incendiée ne retrouve plus sa biodiversité
originelle.
D'autre part, Stanhopea hernandezii est un des rares végétaux à conserver ses
feuilles vertes durant la saison sèche hormis les agaves et autres
succulentes (fig. 5). Les plantes se repèrent donc facilement au milieu d'une
végétation désolée qui n'a pas reçu une goutte de pluie depuis six mois et
les éleveurs de bétail de la région coupent leurs feuilles au mois de mai
pour nourrir le bétail faute de fourrage. Durant les mois succédant la saison
sèche de 2007, plusieurs colonies auparavant saines ont ainsi été
retrouvées, dégarnies de leurs feuilles coupées à hauteur du pétiole. Cette
mutilation n'est pas dramatique en soi puisqu'elle ne concerne que
quelques colonies facilement accessibles mais elle affaiblit les plantes qui,
plus vulnérables, contractent et entretiennent des maladies
cryptogamiques. Ces maladies sont incontrôlables dans la nature et
peuvent disparaitre spontanément comme contaminer l'ensemble d'une
population lors d'un stress ou d'un affaiblissement ponctuel (saison sèche
ou pluvieuse plus marquée, pollutions diverses, déforestation, attaque
parasitaire, etc...). 11 serait préférable que les plantes soient purement et
simplement prélevées par les éleveurs plutôt que mutilées. Ce même
processus infectieux frappe les populations de Laelia speciosa (Kunth)
Schlechter, au Mexique également, dont les derniers pseudobulbes fleuris
d'une plante sont prélevés pour alimenter les marchés locaux (Halbinger &
Soto, 1997).
Population du municipio d'Ocuilan - Ici encore, l'espèce est abondante
avec une population estimée entre 500 et 600 individus. Elle s'étale entre
1 850 m et 2 250 mètres d'altitude depuis les premiers éboulis rocheux à
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Stanhopea hernandezii - Faria
2 250 mètres en sortie du village d'Ocuilan jusqu'aux abords du Rio
Acahualtzingo à 1 850 mètres d'altitude à l'est de San Ambrocio Chalmita.
Les colonies les plus peuplées et les plus denses se situent à 2 000 mètres
d'altitude à l'est de San Ambrocio Chalmita. Des dizaines de plantes se
succèdent sans discontinuité sur plusieurs mètres au sommet de formations
rocheuses pseudotabulaires formant de larges couronnes saillantes,
inaccessibles, assimilables à des corniches végétales (fig. 6). Au-dessus des
2 000 mètres et jusqu'à la limite altitudinale de l’espèce, de petites colonies
plus clairsemées d'une dizaine d'individus, parfois plus, sont accrochées
aux flancs des grandes falaises qui jalonnent les crêtes jusqu'au village
d'Ocuilan (fig. 7). Sous 2 000 mètres et jusqu'à 1 850 mètres, seuls quelques
individus isolés ont été rencontrés, le plus souvent aux abords des rivières.
Encore une fois, les plantes colonisent exclusivement les versants orientés
nord, plus humides. L'établissement systématique sur des pentes orientées
nord, alors que ces falaises, en accordéon, présentent de larges et
nombreuses pentes orientées tous azimuts, démontre bien que cette
orientation est un facteur-clé, relevant d'une exigence vitale stricte de
l'espèce et n'est pas dû à une limite topographique de la station. A
contrario, Euchile citrina (Lexarza) Withner, ici très rare et à la limite de son
aire de distribution, ne s'établit que sur quelques chênes accrochés aux
pentes orientées plein sud.
Mode de vie et associations végétales - Cette population est également
essentiellement rupicole et les individus épiphytes font ici figure
d'exception, seuls deux cas ont été observés sous les 2 000 mètres d'altitude
dans des conditions similaires à la région de Temascaltepec.
Le long des grandes falaises exposées aux vents où aucune canopée
n'apporte ni ombre ni humidité, l'espèce s'établit au milieu d'une flore
xérophyte comprenant de beaux spécimens de Laelia autumnalis mais aussi
quelques espèces typiques des régions semi-arides et des forêts sèches
mexicaines comme Agave dasylirioides Jacobi & Bouché, A. horrida Lemaire
ex Jacobi, Senecio praecox (Cavanilles) de Candolle (palo loco), Opuntia
velutina F.A.C. Weber, Sedum frutescens Rose et Tillandsia usneoides (fig. 8 et
9).
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Stanhopea hernaridezii - Faria
A 2 000 mètres, à l'est de San Ambrocio Chalmita, les formations rocheuses
où s'établissent les colonies les plus grandes et les plus denses sont de
dimensions plus faibles, moins abruptes et de grands arbres parviennent à
s'enraciner. Ils forment un couvert végétal qui apporte fraîcheur et
humidité au sous-bois permettant le développement de différentes espèces
de polypodes, lichens et mousses qui tapissent la roche et s'entremêlent aux
Stanhopea. Ces végétaux, en plus de réguler l'humidité et de retenir
l'humus, jouent aussi un rôle mécanique en permettant une meilleure
fixation des autres espèces rupicoles plus volumineuses et plus lourdes. En
effet, les plus imposants spécimens dépourvus de toute association
végétale se détachent naturellement de la roche lors des fortes pluies
estivales. Laelia autumnalis, également rupicole, suit la même règle.
Dynamisme et reproduction de la population - De nombreuses jeunes plantes
jalonnent les colonies à l'est de San Ambrocio Chalmita, les capsules et les
restes d'anciennes capsules sont fréquents et les abeilles pollinisatrices
nombreuses à virevolter autour des fleurs. Aucune perturbation ne semble
troubler le renouvellement naturel de cette population, contrairement à la
station de Temascaltepec.
Altérations et menaces - La dimension sacrée des lieux et sa topographie
fantaisiste imposent le respect du peuple mexicain qui chérit cette région.
Elle a ainsi conservé une grande partie de sa biodiversité mais n'est pas
exempte de toute dégradation. Certaines essences, comme les cèdres et les
chênes, sont utilisées pour la confection de charbon par les paysans les plus
démunis qui en tirent quelques revenus, et les coupes, sans jamais être
excessives, restent régulières. La transformation de la forêt en parcelles
cultivables, bien que limitée, affecte également les zones les plus accessibles
et a détruit certaines colonies de Stanhopea mais c'est surtout l'exploitation
illégale, à grande échelle, par des réseaux organisés, qui représente la plus
grande menace. Dans le parc national de Zempoala à quelques kilomètres
plus au nord, des représailles mortelles envers les écologistes défendant le
parc ont même eu lieu en 2007.
Stanhopea hernandezii est peu collecté dans la région. Cependant, comme
l’espèce est très localisée, la transformation en parcelle cultivable de
quelques ares ou la coupe de quelques arbres peuvent suffire à anéantir de
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Stanhopea hernandezii - Faria
grandes colonies et seules les plantes accrochées aux grandes falaises
semblent affranchies de cette menace (fig. 10).
Certaines espèces d'orchidées sont d'ailleurs déjà en cours d'extinction
dans cette zone, comme Hintonella mexicana Ames très sensible à la
dégradation de son environnement, Liparis greenwoodiana Espejo dont les
quelques plantes rencontrées en 2007 ont été détruites depuis ou encore
Euchile citrina, naturellement rare dans cette station et menacée par
l'extension des cultures vivrières.
Populations de l'état du Morelos - La situation des populations de l'état
du Morelos est très différente de celle des populations de l'état de México.
La croissance exponentielle des populations humaines dans l'état a accru
considérablement les pressions démographiques sur l'habitat de l'espèce.
Urbanisation et déforestation en ont considérablement réduit l'effectif.
Dans le municipio de Cuernavaca, au nord-ouest de la ville à l'éternel
printemps, l'extension désordonnée des faubourgs a atteint la forêt
mésophile abritant les colonies de Stanhopea hernandezii et seules quelques
plantes ont trouvé refuge le long des talus formés par l'ouverture de la
route à travers la roche. Cette quasi-disparition de l'espèce dans cette
station s'ajoute à la longue liste des espèces d'orchidées autrefois présentes
dans cette station et qui en disparaissent progressivement (Espejo Serna et
al, 2002).
Dans la région de Tlayacapan, la situation n'est guère plus réjouissante. La
biologiste R. Cerros Tlatilpa (1998) répertoria 21 espèces d'orchidées mais
la transformation de la forêt tropicale basse caducifoliée aux pieds des
pitons rocheux en champs de nopales et l'établissement de cultures vivrières
dans les premiers terrains parfois très pentus du massif ont eu raison de
l'orchidoflore dont il ne reste que de rares spécimens fortement compromis
(détail en annexe). Selon R. Cerros Tlatilpa, Stanhopea hernandezii, autrefois
abondante, aurait complètement disparu de ce municipio, mais, après
d'intenses recherches et un examen minutieux de chaque piton rocheux,
une dernière colonie d'une trentaine d'individus a été rencontrée à 2 000
mètres d'altitude sur une pente verticale orientée nord, au sein d'une forêt
mixte de pins et de chênes. Cette (re)découverte, dans la station la plus
sèche de l'espèce avec moins de 1 000 mm de précipitations et aucune
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Stanhopea hernandezii - Faria
rivière pérenne, nous permet d'évaluer la valence écologique de l'espèce.
Dans un milieu beaucoup plus sec que dans ses autres stations, cette
dernière colonie s'agrippe sur une roche friable et verticale sans aucune
autre association végétale (fig. 11).
Enfin, dans le massif de Tepozteco, de larges colonies de Coatzonte Coxochitl
- dénomination de Stanhopea hernandezii en nahuatl par les Aztèques qui
cultivaient l'espèce avant l'arrivée des espagnols - auraient été trouvées à
proximité de la pyramide de Tepozteco au début du XXème siècle sans
savoir si ces plantes s'y sont établies naturellement ou ont été amenées par
les Aztèques. Aujourd'hui, l'espèce est encore présente dans le massif à
partir de 1 950 mètres en forêt de chênes et de pins au sommet de quelques
pitons, formant des colonies denses en corniche identiques à celles des
pitons à l'est de Chalma (fig. 5). La population est estimée à environ 200
individus mais l'espèce reste rare et extrêmement localisée en comparaison
aux autres espèces rupicoles de Sedum L., Mammillaria Haworth et Agave L.
abondantes et régulièrement réparties ici.
Aucun spécimen épiphyte n'a été observé dans ces stations mais le stade
avancé de dégradation ne permet pas d'en tirer des conclusions.
Dynamisme et reproduction des populations - Les colonies du municipio de
Tlayacapan et de Cuernavaca ne sont plus viables. Comme énoncé
précédemment, les populations doivent présenter suffisamment
d'individus pour augmenter les chances de fécondation croisée
garantissant un brassage génétique et, sans réhabilitation des écosystèmes
et réintroduction de spécimens, les survivants de ces populations sont
condamnés d'autant plus que leur habitat continue à se détériorer.
Un prélèvement de quelques spécimens de ces stations pour une
conservation ex situ de toute la diversité génétique de cette espèce à
coloration variable est pleinement justifié. Cet échantillonnage est d'autant
plus fondé qu'aucune étude de variabilité n'a été menée et encore moins
recoupée avec la distribution de l'espèce.
Conclusion
Le recoupement des différentes données relatives aux cinq stations étudiées
nous permet de nuancer et d'enrichir les connaissances sur l'écologie de
l'espèce et d'en définir les facteurs limitants.
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Stanhopea hernandezii - Faria
L'analyse de la répartition altitudinale démontre que Stanhopea hernandezii
occupe typiquement une plage d'altitude réduite, entre 1 950 mètres et
2 250 mètres. Au-delà des 2 250 mètres, l'espèce disparaît brusquement et,
sous les 1 950 mètres, les effectifs se réduisent graduellement jusqu'à 1 700
mètres où sa présence est anecdotique et confinée aux abords des rivières
apportant fraicheur et humidité. Cette plage altitudinale bénéficie d'une
température moyenne située entre 16 et 18°C et correspond à la frontière
entre les forêts tropicales basses et caducifoliées du bassin du Rio Balsas et
les pineraies et forêts de sapins des hauteurs de la ceinture volcanique
transversale.
Rupicole, l'espèce s'établit spontanément dans les zones où le relief est
particulièrement accidenté, caractérisé par des roches extrusives ou
sédimentaires travaillées par l'érosion, formant éboulis, pitons pseudo¬
tabulaires, ravins ou profonds canyons. Elle colonise systématiquement des
escarpements orientés nord, nord-est ou nord-ouest, le plus souvent dans
des zones enclavées au sein de forêts identifiées comme mésophytiques ou,
dans ses stations plus sèches, au sein de forêts mixtes de pins et de chênes.
Elle tolère également des zones plus ouvertes comme les pentes quasi-
verticales de grandes falaises bien qu'elle y soit moins prolifique.
De répartition agrégative, elle forme des colonies plus ou moins denses où
il est parfois difficile de délimiter les individus sur les rochers les plus
saturés. Les colonies sont localisées et comptent dans quelques rares cas
plus d'une centaine d'individus mais elles restent typiquement inférieures
à une trentaine de spécimens. Regroupées, ces colonies forment des
populations réduites à quelques individus pour les stations les plus
dégradées de l'état du Morelos à plus d'un millier d'individus pour la
population de Temascaltepec.
Sa faible plage de répartition altitudinale indique des exigences en
température strictes, en revanche ses exigences en eau et en humidité sont
plus larges comme en témoigne la plage de précipitations moyennes
annuelles de ses stations, qui se situent entre 900 et 1 500 mm ainsi que la
variation de la flore qui partage son habitat. L'espèce peut aussi bien être
dépourvue de toute association végétale dans ses stations les plus sèches,
s'intégrer à une flore xérophyte ou encore s'établir dans les zones les plus
humides et moussues.
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Stanhopea hernandezii - Faria
Néanmoins, son occurrence est favorisée par la présence d'une canopée
apportant fraîcheur et humidité au sous-bois permettant le développement
de mousses, polypodes et lichens qui, s'entremêlant aux Stanhopea, leur
apportent non seulement des nutriments et une régulation hydrique mais
aussi une meilleure fixation à la roche. Par conséquent, les éboulis rocheux
à fort dénivelé et dissimulés sous une couverture forestière abritent les
colonies les plus grandes et les plus denses contrairement aux grandes
falaises verticales exposées aux vents qui ne concentrent que de petites
colonies éparses.
L'épiphytisme ne représente qu'un pourcentage très faible estimé à 2 ou 3%
de l'effectif total. Il s'observe surtout dans la station de Temascaltepec, où
l'espèce est la plus prolifique, et se manifeste aux abords immédiats des
cours d'eau entre la base des troncs et jusqu'à 2 mètres du sol sur chênes ou
d'autres essences à écorce épaisse et rugueuse ou crevassée (fig. 12).
Son pollinisateur, Eufriesia coerulescens, compte encore largement parmi les
écosystèmes de ses stations et permet une régénération pérenne des
populations de Temascaltepec, Chalma et de Tepoztlan, bien que des
troubles, avec pour origine probable les rats, aient été notés dans les plus
grandes colonies de la station de Temascaltepec. En revanche, la survie des
populations des régions de Cuernavaca et de Tlayacapan est fortement
compromise en raison des effectifs devenus trop faibles.
Au vu des limites écologiques résumées ici, toute tentative de
réintroduction ou de repeuplement dans les stations où l'espèce se raréfie
pourra s'appuyer sur les recommandations suivantes afin de sélectionner
les meilleures zones et maximiser les chances de réintroduction :
1- plage altitudinale comprise entre 1 950 et 2 250 mètres,
2- éboulis ou pitons rocheux orientés nord, nord-est ou nord-ouest,
3- dénivelé important entre 50° et 80°, grandes falaises verticales exposées
aux vents à éviter,
4- présence de chênes et de pins enracinés dans les éboulis rocheux formant
une couverture végétale,
5- présence de rivières tumultueuses ou torrents de montagne dans un
rayon de 50 mètres, mais sans crachin direct d'une chute d'eau sur les
plantes.
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Stanhopea hernandezii - Faria
6- présence de mousses et polypodes en association sur les roches,
7- roches fissurées ou friables sans préférence sur leur origine sédimentaire
ou extrusive,
8- disposition des plantes à la jonction entre les pentes pseudo-verticales et
pseudo-horizontales des escarpements rocheux (en corniche),
9- réintroduction par colonies de 5 à 10 jeunes individus de souches
différentes espacés de 40 à 50 cm.
Contrairement à d'autres espèces mexicaines du même genre comme
Stanhopea oculata (Loddiges) Lindley et S. tigrina Bateman ex Lindley,
S. hernandezii a peu souffert de collectes destinées à alimenter les collections
locales ou internationales, ce qui lui permit d'être encore largement
présente dans son habitat jusqu'à la fin du XXème siècle, mais les menaces
qui pèsent sur l'espèce se sont depuis diversifiées et intensifiées.
L'explosion démographique des états centraux du Mexique, conjuguée aux
problèmes socio-économiques et politiques du pays, a accéléré la
transformation des forêts et leur exploitation à différentes échelles.
L'établissement de cultures vivrières dans les zones accidentées et propices
au développement de Stanhopea hernandezii mais aussi à beaucoup d'autres
espèces ne parvient pas à être endigué et le développement d'une
urbanisation incontrôlée en périphérie des grandes villes continue de
réduire toujours plus son habitat. A cela s'ajoutent les altérations directes
comme les incendies de forêts, les quelques collectes, les mutilations
entraînant le développement de maladies cryptogamiques ou encore
l'introduction d'espèces animales nuisibles déséquilibrant les écosystèmes
et perturbant le cycle reproductif des populations.
L'espèce n'intègre aucune catégorie de la norme officielle de protection de
l'environnement NOM-059-SEMARNAT-2010 remise à jour en décembre
2010 (Bulletin Officiel, 2010) mais son aire de distribution restreinte, la
diversification et la multiplication des facteurs altérant son habitat et ses
populations, sa distribution extrêmement localisée et agrégative, sa
dépendance à un pollinisateur spécifique et la nette réduction des effectifs
de l'état du Morelos incitent à reconsidérer son statut. L'intégration de
l'espèce à la catégorie des espèces sujettes à protection spéciale « Pr » dans
la norme ci-dessus semble plus appropriée et permettrait une adéquation
avec son statut au sein de la norme IUCN où l'espèce apparaît déjà dans la
catégorie des espèces dites « vulnérables » (Walter & Gillet, 1998).
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Stanhopea hernandezii - Faria
Préserver toute la diversité génétique de l'espèce à travers un programme
de conservation ex situ est aujourd'hui parfaitement justifié et il faut
poursuivre les études portant sur son écologie comme protéger ses stations.
D'autres espèces, encore plus sténoèces, et cantonnées à la même biorégion
comme Ponera dressleriana Soto Arenas et Stelis nigriflora (L.O. Williams)
Pridgeon & M.W. Chase ou encore Rhynchostele cervantesii subsp. cervantesii
et Oncidium tigrinum Lexarza, menacées d'extinction, demandent des
actions similaires.
Cette étude n'est donc qu'une première étape dans l'amélioration des
connaissances sur Stanhopea hernandezii dans son biotope et ouvre la voie
vers d'autres travaux complémentaires. Il serait particulièrement
intéressant d'étendre cette étude aux populations en limite périphérique de
son aire de répartition et de corréler les résultats. Des données relatives à la
variabilité de ses fleurs intrinsèque à ses populations et entre populations
font également défaut et pourraient, pour conclure, être recoupées avec sa
distribution et ses variations écologiques.
Conclusion
Al correlacionar los diferentes datos relativos a las cinco poblaciones estudiadas
podemos enriquecer los conocimientos sobre la ecologfa de la especie y définir sus
factores limitantes.
El anâlisis de su reparto altitudinal demuestra que Stanhopea hernandezii se
encuentra tfpicamente en un rango reducido entre 1950 msnm y 2250 msnm. Arriba
de 2250 msnm, la especie desaparece bruscamente, y bajo los 1950 msnm, los
especfmenes se reducen gradualmente hasta los 1700 msnm en donde la presencia
de la especie es anecdôtica y restringida a las orillas de los nos que brindan frescura
y humedad. Este rango altitudinal esta sometido a una temperatura mediana entre
16 y 18°C y corresponde a la frontera entre los bosques tropicales bajos
caducifoliados de la cuenca del Rio Balsas y los pinares o bosques de abetos en las
alturas del eje volcânico transversal.
Rupfcola, la especie se establece en donde el relieve esta muy accidentado,
caracterizado por rocas igneas extrusivas o sedimentarias trabajadas por la
érosion y formando pedregales, pitones, barrancas y acantilados profundos.
Coloniza sistemâticamente las barrancas orientadas al norte, noreste u noroeste.
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Stanhopea hernandezii - Faria
frecuentemente en las zonas enclavadas con bosques identificados como mesofiticos
de barrancas o, en sus estaciones las mas secas, con bosques templados de pinos y
encinos. También toléra zonas mas abiertas como las paredes verticales de grandes
acantilados pero sin desenvolverse en colonias muy numerosas.
De reparticiôn agregativa, forma colonias mas o menos densas donde a veces es
diffcil de delimitar los individuos en las rocas las mas saturadas. Las colonias estân
localizadas y cuentan tfpicamente menos de treinta individuos pero en algunos
casos raros, puede contar hasta cien especfmenes o mas. Reagrupadas, estas
colonias forman populaciones reducidas a algunos individuos por las estaciones
mas degradadas del Estado de Morelos y hasta mas de mil individuos en la estaciôn
de Temascaltepec.
Su débil rango de reparto altitudinal indica exigencias estrictas en temperatura, en
revancha sus exigencias en agua y en humedad son mas extensas, como lo indica la
variaciôn de las precipitaciones medianas anuales entre 900 mm y 1500 mm segün
sus estaciones y la variaciôn de la flora que comparte su habitat. La especie también
puede desenvolverse sin ninguna asociaciôn végétal conviviendo en sus estaciones
mas secas, o integrândose a una flora mas xerofftica contando con algunos
représentantes de los bosques secos o semiâridos mexicanos, o aun establecerse en
las zonas muy hümedas, musgosas y saturadas de agua.
Sin embargo, su ocurrencia esta favorecida por la presencia de un dosel forestal
brindando frescura y humedad al sotobosque lo que permite el desarrollo de
musgos, polipodios y lfquenes que mezclândose con las Stanhopeas, les brinda
nutrimientos, una regulaciôn hfdrica y también una mejor fijaciôn sobre las rocas.
Los pedregales con un desnivel importante bajo una capa forestal contienen las
colonias mas grandes y densas contrariamente a los largos y grandes acantilados
verticales expuestos a los vientos que solo concentran pequenas y escasas colonias.
El epifitismo solo représenta un porcentaje muy débil estimado a 2 o 3% de los
especfmenes. Se observa principalmente en la estaciôn de Temascaltepec donde la
especie es la mas prolffica y ocurre entre el rango mediano e inferior de su
reparticiôn altitudinal (entre 1700 hasta 2000 msnm) a las orillas de los arroyos. Las
plantas se establecen entre la base de los troncos hasta 2 métros de altura sobre los
encinos u otros ârboles de câscara gruesa y rugosa o agrietada (fig. 12).
Su polinizador, Eufriesia coerulescens, es todavfa frecuente en sus estaciones y
permite una regeneraciôn perenne de las poblaciones de Temascaltepec, Chalma y
Tepoztlan, pero se han notado perturbaciones en las mas grandes colonias de
Temascaltepec con origen probable de ratas. Sin embargo, las poblaciones de los
municipios de Cuernavaca y Tlayacapan estân condenadas porque su habitat sigue
siendo cada vez mas degradado y sus efectivos estân muy reducidos.
Para una tentativa de reintroducciôn o repoblamiento de sus estaciones dégradas
podrân basarse en las siguientes recomendaciones para elegir los lugares ôptimos:
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Stanhopea hernandezii - Faria
1. rango altitudinal entre 2000 y 2200 msnm
2. pedregal o pitones rocosos orientados norte, noreste u noroeste
3. desnivel importante entre 50 y 80 grados, evitar los altos y anchos
acantilados verticales expuestos al viento
4. presencia de encinos o pinos arraigados en los pedregales formando una
capa boscosa
5. presencia de nos o arroyos a menos de 50 métros, pero evitar la llovizna
directa de una cascada sobre las plantas
6. presencia de musgo y polipodios en asociacion
7. rocas fisuradas o friables sin tomar en cuanta su origen sedimentaria o
fgneas extrusivas
8. disposiciôn de las plantas en la junciôn entre las laderas verticales y
horizontales arriba de las rocas (en cornisa)
9. reintroducciôn por colonias de 5 a 10 individuos con 50 a 60 cm de espacio
entre cada planta
Al contrario de otras especies mexicanas del mismo género como Stanhopea oculata
y S. tigrina, S. hernandezii sufriô pocas recolectas destinadas a ampliar las
colecciones locales o internacionales de orqufdeas lo que le permitiô que se
encuentre aun numerosa en su habitat hasta el final del siglo veinte, pero desde las
ultimas décadas, las amenazas y alteraciones se han diversificado e intensificado.
La explosion demogrâfica de los estados centrales mexicanos conjugada a los
problemas socio-econômicos y polfticos acelerô la transformaciôn de los bosques y
su explotaciôn a diferentes niveles. El desarrollo de las culturas de subsistencias en
zonas accidentadas y propicias a Stanhopea hernandezii como a muchas otras
especies es diffcil controlar de la misma forma que el desarrollo urbano a la periferia
de las grandes ciudades que reduce cada vez mas su habitat. A eso, se anaden las
alteraciones directas como los incendios forestales, las recolectas de plantas, las
mutilaciones favoreciendo el desarrollo de enfermedades criptogâmicas o la
introducciôn de animales perjudiciales, desequilibrando los ecosistemas y
perturbando el ciclo reproductivo de las poblaciones.
La especie no integra la norma oficial mexicana de protecciôn ambiental NOM-059-
SEMARNAT-2010 actualizada en 2010 (Diario Oficial, 2010) pero su area de
distribuciôn reducida, la diversificaciôn y la multiplicaciôn de los factores alterando
su habitat, su reparticion extremamente localizada y agregativa, su dependencia a
un solo polinizador y la reducciôn importante de las poblaciones del estado de
Morelos incita a reconsiderar su estatuto. La inclusion de Stanhopea hernandezii en la
categorfa "Pr" - primera categorfa de riesgo, especies que podrfan encontrarse
amenazadas por factores que inciden negativamente en su viabilidad, por lo que se
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détermina la necesidad de propiciar su recuperaciôn y conservaciôn de poblaciones
de especies asociadas - en la norma mexicana parece mas adecuado y permitirfa
coordinar su estatuô con la norma IUCN en donde ya aparece en la categorfa de las
especies vulnérables (Walter & Gillet, 1998).
Hoy es claramente justificado preservar toda la diversidad genética de la especie
con un programa de conservaciôn ex-situ y continuar las investigaciones sobre su
ecologfa como protéger sus estaciones. También necesitan acciones similares otras
especies endémicas de la misma bioregiôn y todavfa mas estenoecias como Ponera
dressleriana y Stelis nigriflora o Rhynchostele cervantesii subsp. cervantesii y Oncidium
tigrinum, declaradas como amenazadas en la norma NOM-059- SEMARNAT -2010.
Este trabajo consiste en una primera etapa en mejorar los conocimientos ecolôgicos
de la especie y abre la via a trabajos complementarios, séria particularmente
interesante extender este trabajo incluyendo las poblaciones del limite periférico de
su area de distribuciôn y comparar resultados. Hace también falta un estudio de
variabilidad de sus flores en una misma poblaciôn y entre las diferentes poblaciones
y se podrfa, en conclusion, cruzar los datos relativos a los diferentes estudios.
Remerciements
Je tiens à remercier les biologistes Alejandro Flores Palacio et Rosa Cerros
Tlatilpa de EUniversité Autonome de l'Etat du Morelos pour leurs
précieuses indications sur l'orchidoflore de l'état de Morelos, Jésus
Hernandez, étudiant en biologie à l'Université Nationale Autonome de
México, pour son aide lors des sorties in situ ainsi que ma femme Rosabel
Faria et mon père Fernand Faria pour leurs diverses contributions.
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Stanhopea hernandezii - Faria
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http://kovidara.chez.eom/doc/l.pdf.
photographies de l'auteur.
1 : 17 rue Victor Hugo, 70290 Champagney (France) - fariaedd@gmail.com
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Fig. 10
Fig. 11
Fig. 12
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Annexe
Notes sur l'orchidoflore des municipios de Temascaltepec,
Ocuilan (état de Mexico), Cuernavaca, Tepoztlân et
Tlayacapan (Morelos).
Au total, 155 espèces ont été reportées de ces cinq municipios, la sous-tribu
ou tribu la plus représentée est celle des Laeliinae avec 29 espèces suivie
des Spiranthinae (25), Malaxidinae (20), Oncidiinae (19), Bletiinae (14),
Haberiinae (14), Pleurothallidinae (9), Cranichidinae (7), Corallorhizinae
(5), Goveniinae (3), Maxillariinae (2), Zygopetalinae (1), Bulbophyllinae (1),
Arpophyllinae (1), Triphoreae (1), Goodyerinae (1), Ornithocephalinae (1),
Cypripedioideae (1) et Stanhopeinae (1).
99 espèces sont reportées du municipio de Cuernavaca, suivi de
Temascaltepec (85), Tepoztlân (69), Ocuilan (34) et Tlayacapan (29).
Dans le municipio de Temascaltepec, les recensements précédents avaient
identifiés 731 espèces (Matuda, 1971 ; Tapia, 1984 ; Laguna Cerda et al,
2005). 12 nouvelles espèces pour ce municipio ont été observées lors des
sorties in-situ pour la présente étude portant le décompte à 85. Ces
nouvelles espèces, principalement terrestres, sont Bletia roezlii Reichenbach f.,
Hexalectris brevicaulis L. O. Williams, Habenaria entomantha (Lexarza)
Lindley, H. filifera S.Watson, H. jaliscana S.Watson, H. novemfida Lindley,
H. virens A. Richard & Galeotti, Malaxis maianthemifolia Schlechtendal &
Chamisso, Prosthechea cretacea (Dressler & G.E.Pollard) W.E.Higgins,
Sarcoglottis pauciflora (A. Richard & Galeotti) Schlechter, Sarcoglottis
schaffneri (Reichenbach f.) Ames et Schiedeella llaveana (Lindley) Schlechter.
Le recensement de l'orchidoflore de ce municipio semble aujourd'hui
exhaustif pour les espèces épiphytes et lithophytes mais encore incomplet
pour les espèces terrestres comme en témoigne les onze espèces reportées
ici. De futures investigations dans les pinèdes et forêts tempérées supérieures
1 75 espèces ont été comptabilisées lors de la dernière actualisation de l'orchidoflore du
municipio de Temascaltepec (Laguna Cerda et al, 2005) mais deux taxons n'ont pas été retenus ici
ramenant le décompte à 73 espèces. Il s'agit de Bletia reflexa Lindl pour être un synonyme de
Bletia neglecta Sosa également reporté, ainsi que Encyclia mocino, cette dénomination ne
renvoyant à aucune référence taxinomique.
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à 2 300m, non visitées lors de cette étude, devraient compléter la liste dans
les sous-tribus Malaxidinae, Spiranthinae et autres terrestres.
Dans le municipio d'Ocuilan, seules les espèces les plus abondantes étaient
connues de la région et ces investigations ont permis d'étoffer le nombre
d'espèces reportées de ce municipio en le portant à 34. Bien que faible par
rapport aux autres stations décrites ici, de nombreuses espèces d'intérêt
botanique comme horticole ont été rencontrées. Retenons Ponera
dressleriana Soto Arenas qui était jusqu'ici uniquement reporté des pitons
rocheux du massif du Tepozteco et était donc considéré comme endémique
de l'état du Morelos ou encore Habenaria gonzalez-tamayoi Garcia Cruz,
R.Jiménez & L. Sanchez, récemment décrite en 1995 à partir d'un spécimen
du municipio de Puente de Ixtla, Morelos, et dont on ne connaissait jusqu'ici
encore aucune autre station. Enfin, Stelis xerophila (Schlechter) Soto Arenas
a été rencontré levant le doute sur la présence de cette espèce dans ces
régions centrales du Mexique. Ce Stelis se rencontre le long de la Sierra
Madré Occidental et une seule collecte jugée douteuse (Morelos, Oestlund
2678, AMES!) en attestait auparavant sa présence (Soto, 2003). Les
investigations futures révéleront sans doute la présence d'autres espèces, la
topographie accidentée favorisant la multiplication des biotopes et un
confinement des espèces les plus sténoèces à leur niche écologique.
Les recensements des espèces des municipios du Morelos sont quant à eux
beaucoup plus exhaustifs et aboutis. Ils ont d'ailleurs donné lieu à la
publication d'un ouvrage qui leur est dédié (Espejo Serna et al., 2002) mais
aujourd'hui, la tendance est malheureusement plutôt au décompte du
nombre d'espèces encore sauvages en raison de la dégradation des espaces
naturels. Ainsi, sur les 99 espèces reportées du municipio de Cuernavaca, 8
sont considérées comme éteintes et 39 sont en déclin ou en cours
d'extinction. Idem pour l'état de Tlayacapan où la situation est encore plus
critique avec 13 espèces considérées comme exterminées soit 45% de la
diversité en orchidées de ce municipio.
La table suivante récapitule les espèces reportées pour chaque municipio sur
la base des collectes et recensements précédents, dirigés principalement par
A. Espejo Cerna pour l'état du Morelos et A. Laguna Cerda pour le
municipio de Temascaltepec ainsi que sur la base des observations et
enregistrements personnels.
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Williams comme à Cuernavaca. Ep,fl : IX-XI, 2000-2200 m. CUER\
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Liparis cordiformis C. Espèce discrète des forêts mésophiles, en situation CUER,
Schweinf. ombragée. Ter , Sax,fl : VIII, 2100- 2500m. TEP
Espèce proche de L. vexillifera mais plus grêle. Un seul TEM,
peuplement a été observé à Ocuilan à 2250m aux côtés de OCt,
Liparis greenzvoodiana Espejo S. hernandezii mais il a été détruit entre 2007 et 2008 lors CUER\
de collectes de S. hernandezii. Ter , Sax, fl : V1I-ÏX, 1900- TEP,
2300m. TLAY+
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XII(5) - septembre 2012
Richardiana
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Richardiana
XII(5) - septembre 2012
Instructions aux auteurs
Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la
connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique,
d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques,
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traduction étant assurée par la rédaction.
6543 040
Sommaire du numéro XII (5)
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Contribution à l'étude de l'écologie et à la conservation in-situ de
Stanhopea hernandezii (Orchidaceae)
Edouard Faria
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